le divin parle : « Va vers toi »

Dossiers : Elans du JE   Dieu... le Verbe

Présentation : ... Le Sacrifice interdit, Freud et la Bible, Le livre de Poche 6.75 EUR  par Marie Balmary....

 

..... voilà  un des livres qui m'ont été recommandés par Hélène de Laguérie. ... et vers qui j'exprime une très grande reconnaissance  pour m'avoir fait découvrir cet auteur. .... Dans ce livre Marie Balmary lit l'oeuvre de Freud et la Bible en même temps. ... Certes Freud s'était passée de Dieu pour dire l'homme, et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour révéler Dieu..(1).." l'auteur  tente cette aventure d'une réflexion double...

 

Son cheminement nous fait dé-couvrir cette parole divine adressée à Abram «Va vers toi"  vers La Parole... qui s'oppose au «Va vers ... » les paroles    ( ... les lendemains qui chantent , l'homme nouveau ,  Dieu, les modèles, la publicité, les réussites, la richesse, la puissance, la gloire, les petits plaisirs ...le progrès,  l'Europe puissance,  le  grand village, les pays de cocagne ...la fausse grandeur ...et les ratons laveurs) qui est l'élan inconsciemment imprimé  à nos contemporains  ...

 

Je modifie en conséquence l'entête de la page TRACES en regroupant les colonnes de l'homenUN et l'homenTRANCHE sous  une barre commune  traces " des chemins extérieurs sur le chemin intérieur"  face à celle l'homenMULTETUN  "du chemin intérieur sur  l'extérieur" 

 

2014

Lire cette parole divine du "Vas vers toi"  ."...en "laissez venir à moi les  ENfant-PAIR-ENts  "

 

 

Extraits :  

 

Non pas « vers toi », introspection, mais quête du sujet parlant.....

 

.... ce « Va vers toi » renverse radicalement la direction de l'appel de l'autre.

YHWH ne dit pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi...... voici que le ciel appelle vers la terre et la divinité vers l'humain.

 

YHWH est celui qui appelle l'homme vers l'homme : ceci m'apparaît comme un événement d'une portée incalculable pour le devenir conscient de l'humanité..... Cela ne pouvait faire l'affaire ni des religieux qui enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui, ni des philosophes qui enseignaient l'homme directement conscient de lui-même.

 

...s'il y a un rapport entre parole inconsciente et parole divine, il est intéressant de constater leur similitude sur un point essentiel : toutes deux sont l'objet du refoulement.

 

... l'embryon se nourrissant de l'enveloppe. Aussi ce fils, lorsqu'il a tout mangé, peut-il entrer en lui-même ; n'étant plus mélangé à ce père/mère, il dit « Je » pour la première fois......

 

.... la parole tierce.

 Le fait est qu'un jour ou l'autre, un être humain qui entend en lui-même un peu de parole libre et qui trouve confirmation, dans l'écoute d'un autre, de ce qui parle en lui, cet être humain change le cours de son destin.......

 C'est bien le « Va vers toi » qu'il recherche ; lorsque les communautés religieuses ne portent pas ou plus cette parole, il faut bien que la société humaine se donne d'autres passeurs, de ces êtres qui en conduisent d'autres vers l'autre rive (hébreu : un de l'autre côté, un d'au-delà'). La guérison escomptée vient par surcroît, comme conséquence d'une mutation autrement plus radicale et qui concerne l'identité. Plus le sujet ira vers lui-même, moins il sera malade.

Mais dans un premier temps, être malade est le moyen d'arrêter le mouvement qui le fait aller vers l'idole et non vers lui-même. Cette maladie, qui est médicalement considérée comme un mal, est spirituellement un progrès. aller vers soi-même, renaître d'en haut. Cette terre ne serait-elle visible qu'à celui auquel la parole peut être adressée pour lui faire voir, un véritable « Tu », distinct ?

Si pour renaître il faut que l'être devienne sujet, il faut à ce sujet, pour être, un autre présent.

La voix qui parle à Abram et lui adresse un appel de salut n'ignore rien des conditions d'une guérison : Dieu sauve ; Dieu avec nous. Ce sont d'ailleurs les deux noms de Jésus, Yeshoua (Dieu sauve) et Emmanuel (Dieu avec nous). Ils ne sont pas simplement équivalents, le second dit comment le premier peut s'accomplir.

Aujourd'hui comme au temps abrahamique, ceux qui ont accédé à la première personne sont bénédiction, ou malédiction, pour d'autres ; chacun, selon qu'il honore ou maudit l'accès qu'il a trouvé à son être unique, chacun devient plus lui-même ou au contraire se trouve de moins de poids d'identité.

Lorsqu'une personne va ainsi vers elle-même, toutes les relations se modifient.

Un seul homme qui naît à la véritable relation rend possible - si le feu gagne de proche en proche - cette promesse que tous les clans de la terre soient en lui respectés, reconnus.

 

en z relations  ....... vers ...Socrate...Simone Weil ...Jung  .....

En mémoire de moi .....  La richesse d’un peuple ne se mesure pas tant à l’or qu’elle conserve dans ses coffres-forts qu’aux souvenirs qu’elle garde dans sa conscience collective.

 

résonances d'homocoques :Ce "va vers toi"  ...vers ta parole ... se conçoit pour chacune des coques de l'homocoques  gigogne .... pour chacun de ses corps spirituels qui le forment et qu'il forme ... lui-même ... le couple ...la famille ...son peuple ... sa culture ... sa civilisation ... le monde ... l'univers ... la totalité ...  la  vision de l'homenMULTETUN... 

 

2014

Lire ce texte du Vas vers toi  ....en  ENfant-PAIR-ENts    suite >>>>>

 

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n    extraits du livre 

Auteur:   Marie Balmary

Source:  Le Sacrifice interdit, Freud et la Bible, Le livre de Poche  6.75 EUR

Date : 3.07.07   

Le divin parle : « Va vers toi »  ( page 143 à )

(12, 1) YHWH dit à Abram :

Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir.

Lorsque, encore débutante en hébreu, je commençais à déchiffrer ce texte, je découvris ce « Va pour toi » (Lekh lekha), ou, aussi exactement, « Va vers toi' » qui était alors enfoui, indevinable dans toutes les traductions que je connaissais, même grecques ou latines. Le lecteur imaginera sans peine l'effet produit sur une psychanalyste par cet appel divin à Abram : Va vers toi ; va pour toi ; « pour ton bien, pour ton bonheur », commente Rachi. Mais, nous disions nous , ne voilà-t-il pas tout notre métier ( Me Balmary est psychanalyste, juive ...se dit agnostique ou athée ? je ne me souviens pas exactement ) Qu'est-il dit d'autre, silencieusement, au début de toute cure par la parole, que, à peu près, ceci

- « Va vers toi. »

- Qui, moi ?

- Je ne sais pas, je t'écoute.

- Qui, moi?

- Toi qui me parles.

Ce dialogue imaginé ne redit pas ce qui est dit, il représente ce qui est fait. Non pas « vers toi », introspection, mais quête du sujet parlant.

La même expression apparaît plus loin dans l'histoire d'Abraham mais elle se rencontre aussi, par deux fois également, dans le Cantique des Cantiques, au féminin. Estce pour cela que Chouraqui traduit alors (Cantique, 2, 10 et 13) : « Va vers toi » ?

« Lève-toi vers toi-même, ma compagne, ma belle, et va vers toi-même. » Parole d'amant à la femme aimée, ce « Va vers toi » renverse radicalement la direction de l'appel de l'autre. André Chouraqui exprime tout à fait ce que j'avais pensé, en découvrant le texte hébreu d'Abraham, dans une note du Cantique

Les traducteurs qui comprennent « Viens donc... viens ! » trahissent le mouvement le plus profond et le plus significatif du poème. L'appel est celui-là même qui fut adressé à Abraham : Lekh lekha (Gn, 12), « Va vers toi, loin de ta terre, de la maison de ton père... » C'est à un départ que l'amante est invitée. L'amant ne lui dit pas de venir vers lui, mais de partir vers elle-même'...

Comme cet amant, YHWH ne dit pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi. Significativement d'ailleurs, le clan de Térah allait bien vers le haut, ils étaient en train de s'élever, d'aller vers la hauteur géographique, généalogique, politique. Et même cosmique puisque les noms de Térah et Nahor semblent évoquer des noms de ville où le culte d'un astre (la lune) s'était développé. Ils montaient vers le ciel et voici que le ciel appelle vers la terre et la divinité vers l'humain. YHWH est celui qui appelle l'homme vers l'homme : ceci m'apparaît comme un événement d'une portée incalculable pour le devenir conscient de l'humanité.

Avec quelle joie n'ai-je pas lu, dans ma jeunesse, le « Deviens qui tu es » de Nietzsche. Et de quelle libération était porteuse la formule de Freud : « Où ça était, je dois advenir » (Wo es war, soll ich werden). Qui nous aurait dit que ces deux perles de la parole venaient croiser si fortement l'appel originaire d'Israël nous aurait beaucoup surpris. Ce « Va vers toi » a pu dormir durant des siècles dans cet écrit sans que la plupart d'entre nous y aient accès.

1. In L'Univers de la Bible, Ed. Lidis, vol. 6, p. 31.

Car comment traduisait-on, depuis huit siècles semblet-il, lekh lekha ? « Va-t'en », le plus souvent, ou encore « Va donc... », « Quitte (ton pays...) » Le pronom « toi » n'apparaissait pas. Si « Va pour toi » peut être préféré, c'est qu'il a le double sens : le bénéficiaire, la destination (comme en français on dira « partir pour Londres' »). J'ai tout de même fini par le rencontrer dans le commentaire de Rachi et cela a été pour moi jour de joie. Rachi ne commente que dans le sens du bonheur mais du moins, c'est pour lui-même qu'Abram est invité à partir. Que penser de la non-traduction de ces deux mots : « pour toi », ou « vers toi » ? Est-ce que cela n'intéressait pas les traducteurs et commentateurs ? Où était le problème ? Dieu ne pouvait-il pas appeler l'homme vers l'homme et pour l'homme ? Dieu ne pouvait-il appeler l'homme que vers le Bien et ce Bien serait Lui ? Ou encore la difficulté venait-elle de l'anthropologie secrète d'un tel appel, qui suppose que l'homme Abram n'est pas parvenu à lui même puisqu'il faut qu'il y aille ? Cela ne pouvait faire l'affaire ni des religieux qui enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui, ni des philosophes qui enseignaient l'homme directement conscient de lui-même.

Par une des roueries de l'histoire, cet appel divin qui n'a pas été retenu dans sa lettre par ceux qui voulaient transmettre Dieu, a été trouvé sans le savoir par ceux qui pensaient l'homme malade à cause du religieux (Nietzsche, Freud par exemple). Comme si le chemin était meilleur pour trouver Dieu, de chercher l'homme que de chercher Dieu lui-même, et la maladie une meilleure voie vers la vérité que la théologie.

Bien que je n'aie pas particulièrement qualité pour juger de cela, je fais part ici de mes réflexions lors de mon arrivée au chapitre 12 de la Genèse. J'en aurais peut-être

1. Comme en 1 Rois, 1, 53 : « Va vers ta maison », par exemple.

oublié la teneur et ma critique des traductions, si le cas ne s'était reproduit plusieurs fois au cours de ma lecture de la geste d'Abraham : la non-traduction d'un mot portait chaque fois sur une arrête tout aussi décisive que celle-là quant au sens ; fait plus surprenant encore, la censure porte, ici et ailleurs, justement sur la parole attribuée à YHWH, c'est-à-dire Dieu.

Pour une psychanalyste qui cherche s'il y a un rapport entre parole inconsciente et parole divine, il est intéressant de constater leur similitude sur un point essentiel : toutes deux sont l'objet du refoulement. Car je ne crois pas que les deux mots en question aient été volontairement omis par les traducteurs. J'incline beaucoup plus à penser que pour eux, ils ne faisaient pas sens. Et que ne les entendant pas comme porteurs d'une véritable signification, ils les ont traités comme en trop dans le texte ou comme une de ces tournures propres à chaque langue que personne ne traduit littéralement.

Evidemment, il serait mieux dans ce cas de signaler la présence de mots dont on ne sait que faire, mais j'imagine qu'on peut trouver cent raisons valables pour ne pas agir ainsi.

Les rêves et la Bible m'apparurent encore semblables en ceci qu'il ne fallait rien supprimer de leurs textes, surtout pas ce que l'on ne comprend pas encore. Peut-être cela fera-t-il sens dans un jour, dans dix ans, dans cent ans. Pas plus qu'un scientifique de la nature n'a le droit de supprimer une seule donnée de son observation. Mais il est possible, en ce qui concerne ce texte d'Abraham, que jamais personne n'ait eu le sentiment de supprimer quelque chose.

Que nous ne puissions pas juger aujourd'hui de ce qui sera important demain, cela nous le savons mieux depuis la découverte de l'inconscient et aussi depuis qu'un certain nombre de désastres, après modifications de la nature par l'homme, lui ont appris que ce qu'il venait de détruire avait son utilité pour l'équilibre du vivant. « Va pour toi » ne donne pas de satisfaction littéraire immédiate dans nos langues. Mais il y a plus haut que la beauté. Ou plutôt, une autre beauté surgit lorsqu'on consent à plus que le beau.

Un autre fils vient en lui-même

La même censure est-elle à l'oeuvre lorsque, dans le Nouveau Testament, est rapportée la parabole dite de l'enfant prodigue', ce fils qui demande sa part d'héritage à son père puis s'en va tout dilapider et connaît alors la gêne et même la faim ? Le texte grec dit : « Alors, venant en lui-même », mais il semble que beaucoup de traducteurs écrivent « rentrant en lui-même ». Or, ce n'est pas équivalent. Ne fait-il que revenir à lui après avoir durant quelques mois perdu la raison ? Ou bien était-il jusqu'à ce jour hors de lui et y vient-il nouvellement ? Il est à ce point de sa vie où pour la première fois il ne reçoit plus sa vie de son père (père nourricier donc, rapport bien maternel dans son unicité et sa fonction de nourrice). La personne du fils est devenue lieu inoccupé par un autre qui en avait jusqu'à maintenant permis la vie. Le fils a fait l'expérience difficile de la déshabitation ; il s'est éloigné du père et a détruit l'héritage qui lui venait de lui : la part de vie du père qui était pour le fils. Car ce père « avait deux fils ». Le verbe avoir est ici la marque d'une enveloppe, comme un placenta autour des fils - le plus jeune s'en va avec sa part d'enveloppe et la mange-, le règne animal ne manque pas de nous apprendre cette image-là : l'embryon se nourrissant de l'enveloppe. Aussi ce fils, lorsqu'il a tout mangé, peut-il entrer en lui-même ; n'étant plus mélangé à ce père/mère, il dit « Je » pour la première fois.

1. Luc, 15, 11-32.

Son départ relevait bien aussi du « Va vers toi ». II a quitté son père/mère pour aller à lui-même et venir ensuite nouvellement chez un homme qui est son père, bien différemment de celui qu'il a quitté. N'ayant qu'un parent, le fils doit vivre avec celui-ci maternité et paternité. Mais encore faut-il entendre la lettre même de la parabole. Il ne s'agit nullement d'un retour à l'état antérieur et je suis restée perplexe devant la falsification involontaire de la parole finale du père à la fin de la parabole. En effet, le jeune fils se décide à revenir chez son père, mais en lui disant qu'il n'est plus digne d'être appelé son fils. Le père, au contraire, agit comme s'il était enfin digne d'être fils. Et ce n'est, à mon sens, pas par miséricorde mais par justice en effet, le jeune homme est sorti d'une relation duelle, maternelle, à son père ; il est advenu comme sujet, il parle désormais en première personne et c'est cela qui fait de lui un nouveau-né, un fils véritable tandis que le fils aîné est encore collé au père (« Toi, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi. » On ne peut mieux définir un rapport matrice-enfant). Et le père continue : « Mais il convient de faire la fête et de se réjouir parce que ton frère était mort et il vit, il était perdu et il est trouvé » (Luc, 15, 32).

Si l'on traduit ici « il revit » et « il est retrouvé », on risque fort d'inverser le sens même, la direction de l'histoire. Tant de gens ont cru qu'il s'agissait du retour d'un pécheur qui se repent, retour à l'état antérieur, et que le pardon du père annulerait le mal qui a été fait. Autant dire qu'il pardonnerait au fils d'avoir, dans un moment d'égarement, exercé sa liberté, qu'il lui pardonnerait d'avoir tenté de renaître. Alors que, tout l'indique, le père n'attend rien tant que ce passage.

Avec le « Va vers toi » d'Abraham, cette parabole peut être lue bien autrement, comme la naissance d'un fils. Pourquoi doit-il passer par un certain mal ? Parce qu'il n'a qu'un parent et personne d'autre ? Aucun tiers ne vient trancher la relation maternelle au père. Il faut donc qu'il parte et que le père soit comme mort pour lui (il a demandé sa part d'héritage) et lui mort pour le père. Afin qu'ils deviennent séparés et qu'ils puissent, cessant de se connaître, se reconnaître. Le fils n'a comme couteau que la transgression, et le manque, n'ayant pas la parole tierce.

Les trois enveloppes de l'humain

Abram quitte ses enveloppes : « Va pour toi de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père. »

De ta terre : de ton pays, l'enveloppe qui enveloppe les deux autres, puis vient le corps maternel et la maison paternelle. Ces trois enveloppes sont dites siennes : ta terre, ton enfantement, la maison de ton père.

Elles sont siennes, mais Abram a d'abord été à elles puisqu'elles l'enveloppent ; à moins d'un lieu sur la terre, d'un corps de mère, et d'une maison du père, il n'y a pas d'humain (sauf en des circonstances catastrophiques que nous trouvons justement inhumaines).

Abram a déjà quitté, sortant d'Ur, sa terre et le lieu de son enfantement. Mais a-t-il quitté tout cela tant qu'il est encore dans une enveloppe, la maison de son père ? N'est-il pas comme l'oiseau qu'évoque Jean de la Croix : sa patte ne fût-elle retenue que par un seul fil, il ne peut s'envoler. Contre-épreuve : ce qui est dit d'Aran, le plus jeune frère d'Abram. « Aran mourut face à Térah son père en terre de son enfantement à Our Kasdim » (Gn, 11, 28). Sa mort est située exactement dans les trois contenants qu'Abram va quitter. L'appel divin qui invite Abram à aller pour lui-même, vers lui-même, n'a véritablement rien d'arbitraire : c'est une question de vie ou de mort. Si la vie parle en chaque homme, elle peut dire exactement ce que YHWH dit à Abram. Si le désir de vie est en chaque être, si la vérité vive habite en l'homme et si elle appelle, c'est précisément cet appel-ci qu'elle doit lancer. Cet homme dont le frère est mort par dénaissance, dont la femme est stérile, peut entendre cet appel de la vie. Il est vrai que son père l'a déjà conduit hors des deux premières enveloppes - terre et lieu d'enfantement - mais le père ne peut le conduire hors du père. C'est à l'endroit, au moment où il s'efface qu'Abram entend. Avant, il y a eu le symptôme de Saraï - plus d'enfantement -, le départ de Térah - plus de terre. Qu'est-ce qui fait que cet être-là appelé Abram peut, lui, entendre la voix qui n'a pas été entendue par un humain depuis Noé (depuis, semble-t-il, que Noé s'est enivré, s'est exhibé, a maudit son second fils et prédit le malheur de son petit-fils Canaan) ?

Ce que j'écris là en commentaire du premier verset du chapitre 12, me rappelle tant de « cas », lus, entendus, vécus. Pour parvenir à sa propre vie, qui n'a à sortir de successives matrices ? Les cures par la parole ne tiennent leur efficacité, dit-on, que de la « prise de conscience ».

N'est-ce pas la formulation scientifique du « Va vers

toi » ? Que se passe-t-il dans une analyse réussie?

L'écoute par le patient de cette voix en lui-même qu'il n'a entendue jusqu'à maintenant que dans le symptôme et/ou le « passage à l'acte » (le mouvement). Cette voix, reconnue par Freud et Lacan comme celle du désir, celle du sujet, n'apporte pas un savoir. (C'est en cela que l'expression « prise de conscience » m'apparaît difficile.) Elle appelle vers... Et appelant vers, elle révèle peu à peu à l'analysant les enveloppes qu'il croit siennes et qui, en fait, l'entourent et le possèdent. « Ma mère » veut parfois dire « ma prison » après avoir été le lieu du développement.

Y a-t-il véritablement cure psychanalytique sans départ, sans changement de terre, de maison ? Que le changement soit matériel, ou qu'il s'accomplisse dans une façon autre d'habiter le même lieu, qu'il s'agisse de s'éloigner d'un père, d'une mère, d'un conjoint, ou, restant au même endroit, de modifier profondément le rapport à eux, le changement se produit au cours d'une cure sans que le patient ni l'analyste puissent à l'avance en prévoir la forme ni l'heure.

Le fait est qu'un jour ou l'autre, un être humain qui entend en lui-même un peu de parole libre et qui trouve confirmation, dans l'écoute d'un autre, de ce qui parle en lui, cet être humain change le cours de son destin. Au fur et à mesure de mon propre parcours en analyse et de tous ceux que j'ai vus se faire près de moi, il m'est apparu que l'efficacité de l'analyse était encore bien mystérieuse à elle-même. Ce que la lecture de Lacan m'avait du reste confirmé. (Et j'aimais cela de lui : qu'il fût sensible au mystère du symbolique, qu'il nous introduise à cette demi obscurité plutôt que de prétendre nous conduire à la clarté, à la Vérité, par la Science...)

Un des effets de la cure parlée, tant redoutée des parents, c'est la désobéissance aux éducateurs. Bien souvent, les familles seraient prêtes à ce que celui de leurs membres qui entreprend une analyse entre dans une nouvelle maîtrise. Puisque, pense-t-on, le jeune n'a pas su, en obéissant aux lois données dans la famille, trouver son épanouissement, peut-être une autre loi, ou la même, autrement présentée, le conduira-t-elle vers son bonheur - et celui de son entourage.

Mais l'être qui ne répond plus au « Viens vers moi » que transmet d'abord la communauté éducative, ne trouvera pas le salut, à long terme, dans un appel semblable, fût-il prononcé par quelqu'un réputé compétent. C'est bien le « Va vers toi » qu'il recherche ; lorsque les communautés religieuses ne portent pas ou plus cette parole, il faut bien que la société humaine se donne d'autres passeurs, de ces êtres qui en conduisent d'autres vers l'autre rive (hébreu : un de l'autre côté, un d'au-delà'). La guérison escomptée vient par sucroît, comme conséquence d'une mutation autrement plus radicale et qui concerne l'identité. Plus le sujet ira vers lui-même, moins il sera malade. Mais dans un premier temps, être malade est le moyen d'arrêter le mouvement qui le fait aller vers l'idole et non vers lui-même. Cette maladie, qui est médicalement considérée comme un mal, est spirituellement un progrès.

Je frémis à l'idée qu'aujourd'hui Saraï stérile serait peut-être « guérie » médicalement : le chemin décisif que son symptôme allait faire faire à l'humanité eût pu ne pas être entendu. (Mais la science de noire temps eût-elle été possible à son tour sans qu'ait eu lieu tout le travail de parole des siècles qui nous ont précédés, de telle façon que cette parole puisse nous servir à rendre compte du réel et à en formuler les lois ?

Comme quiconque connaissant des personnes en psychanalyse, j'ai rencontré dans l'entourage de celles-ci des parents, des grands-parents, des frères ou sueurs qui éprouvaient beaucoup de peine à voir celui qui leur était jadis si proche s'éloigner d'eux. Et, me disaient-ils parfois, plus que tout, de le voir - de la voir - s'éloigner des croyances et pratiques religieuses. Or j'en viens maintenant à penser que sur ce point, ils se désolent à tort. Car c'est à mon sens précisément ce dont il est question dans leurs traditions religieuses qui est en train d'avoir lieu : aller vers soi-même, renaître d'en haut.

(J'anticipe là, puisque me voilà arrivée dans l'Evangile de Jean. J'y reviendrai en relisant l'entretien avec Nicodème.)

1. Genèse, 14, 13 ; étymologie donnée en note par André Chouraqui (Ed. Lidis).

La Terre promise, terre du Je et Tu

Abram s'en va vers lui-même mais ce n'est pas le seul but donné dans l'appel (Genèse, 12, 1) : « Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir. » Quelle est cette terre mystérieuse qu'Il ne fait pas encore voir ? Nous n'en apprenons qu'une seule chose : c'est le pays (eretz) que ferai voir à « Toi ». La terre du Je-Tu. Pourquoi pas avant qu'Abram ne quitte les enveloppes qui l'ont enserré? Cette terre ne serait-elle visible qu'à celui auquel la parole peut être adressée pour lui faire voir, un véritable « Tu », distinct ?

Mais si cette phrase est jointe à celle qui précède : « Va vers toi... vers la terre que je te ferai voir », cette terre mystérieuse pourrait bien être liée à ce « Toi » vers lequel tu vas, ce toi que je te ferai voir. Ce ne sera pas du domaine de l'invisible. Abram, allant vers lui-même, va vers une terre qui est celle que « Je » lui fais voir. Une terre réelle ; ce qui est dit d'elle est invisible pour le moment. C'est en effet à cet endroit du texte que s'ouvre la première bénédiction d'Abram, en sept paroles de promesse'

(2) Je ferai de toi une grande nation.

Je te bénirai, je grandirai ton nom : sois bénédiction.

 

(3) Je bénirai tes bénisseurs, ton maudisseur, j'ai le honnirai.

 Ils seront bénis en toi, tous les clans de la terre.

(4) Abram va, comme YHWH lui a parlé.

Cette terre sera le lieu où Abram sera sujet devant un autre sujet. II n'est pas envoyé vers lui-même comme pourrait le faire un philosophe qui conseille un chemin mais qui n'accompagne pas, dont la présence à l'autre n'est pas nécessaire, croit-il, pour qu'advienne ce qu'il dit.

1. J'ai rétabli le futur parce que en français une promesse ne peut être exprimée au présent ; c'est bien sûr l'inaccompli en hébreu.

« Deviens qui tu es... » Celui qui profère une telle parole devant autrui sans lui promettre en même temps d'être là, d'être présent à ce que l'autre deviendra, qu'a-t-il vraiment accompli pour l'homme ? Autant dire au mendiant « Sois heureux » en passant son chemin.

« Va vers toi... vers la terre que je Te ferai voir » n'est pas une parole de philosophe mais de thérapeute, et si le mot peut encore - ou déjà - trouver sens dans l'oreille du lecteur, je dirai : c'est une parole de sauveur. Celui qui prétend guérir l'autre sans être avec lui est dupe de son discours. Si pour renaître il faut que l'être devienne sujet, il faut à ce sujet, pour être, un autre présent.

La voix qui parle à Abram et lui adresse un appel de salut n'ignore rien des conditions d'une guérison : Dieu sauve ; Dieu avec nous. Ce sont d'ailleurs les deux noms de Jésus, Yeshoua (Dieu sauve) et Emmanuel (Dieu avec nous). Ils ne sont pas simplement équivalents, le second dit comment le premier peut s'accomplir.

Premier homme sur le chemin vers l'Homme, Abram a ouvert la voie à tant d'autres. Ce qui arrive à celui qui « va vers lui-même » aujourd'hui en écoutant les symptômes, les mouvements et la voix en son coeur, il me semble que tous les mots dits à Abram le décrivent. Il ne s'agit pas pour moi de réduire Abraham à ce qui se passe dans une psychanalyse réussie mais de reconnaître dans un tel récit la structure même de tout salut.

Un homme a pu sortir de ses enveloppes jusqu'à entendre la voix autre qui l'appelait vers lui-même, vers la terre de la relation ; cet homme sera fait grande nation, son nom sera grand. Devenu « Je », hors de tout ce qui l'a enserré, il peut grandir, reconnu par la voix éternelle. Son nom - signe de son identité - sera grand. Aujourd'hui comme au temps abrahamique, ceux qui ont accédé à la première personne sont bénédiction, ou malédiction, pour d'autres ; chacun, selon qu'il honore ou maudit l'accès qu'il a trouvé à son être unique, chacun devient plus lui-même ou au contraire se trouve de moins de poids d'identité.

Lorsqu'une personne va ainsi vers elle-même, toutes les relations se modifient. Et je vois comme tant d'autres thérapeutes qu'alors se fait une sorte de tri, souvent surprenant. Il arrive que tel personnage particulièrement estimé du clan rejette la personne, nouvelle pour lui, qui a fait en analyse l'expérience de son nom unique, du fait qu'elle seule peut dire « Je » en elle.

Et à l'inverse, telle autre personne du même clan, plus ou moins mal vue parce que non conforme, saluera avec joie l'accès nouveau du nouveau-né. Bénisseurs et maudisseurs de celui qui accède à lui-même révèlent là leur propre accès ou au contraire leur non-accès à ce « Je », ce « Toi ». Le premier à franchir la porte de la conscience libre a fait franchir à l'humanité une de ses étapes décisives. Efficacité, non du typhon, mais du grain de blé'. Un seul peut permettre un jour d'ensemencer la terre. Un seul homme qui naît à la véritable relation rend possible - si le feu gagne de proche en proche - cette promesse que tous les clans de la terre soient en lui respectés, reconnus.

Bénis.

1. Selon l'image d'Albert Camus

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vendredi , 22 juin 2007

YHWH est celui qui appelle l'homme vers l'homme : ceci m'apparaît comme un événement d'une portée incalculable pour le devenir conscient de l'humanité..... Cela ne pouvait faire l'affaire ni des religieux qui enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui, ni des philosophes qui enseignaient l'homme directement conscient de lui-même.  Marie Balmary ci-dessus

 

à rapprocher de  : ...

 

Sur le premier Alcibiade de Platon, II , 281

" Le fait que ceux qui répondent disent ce qu'ils disent en le tirant d'eux-mêmes (le répondre de soi, voilà l'âme, cette fonction de surgissement) est une forte preuve en faveur de ce dogme que les âmes mettent au jour les raisons à partir de leur propre fond, qu'elles n'avaient besoin que d'un éveilleur, et qu'elles ne sont pas des tablettes non écrites qui reçoivent leur empreintes de l'extérieur : non les âmes sont inscrites de toute éternité et celui qui inscrit est en elles ; mais elles ne peuvent pas toutes connaître ce qui est inscrit en elles-mêmes ni même découvrir qu'elles sont inscrites, (elles ne savent pas les âmes qu'elles sont une lettre) pour la raison que leur oeil est devenu chassieux par suite de l'oubli dû au monde de la génération et des passions tumultueuses nées de cet oubli. "

citation reprise par Benny Lévy, Le meurtre du pasteur,

 

Simone Weil   Il n'est pas dit : aimez Dieu, et le prochain pour l'amour de Dieu. Mais : le prochain comme toi-même, et les deux commandements sont un.

Donc : quiconque aime authentiquement Dieu, même s'il croit avoir oublié les créatures, aime les hommes sans le savoir.

Quiconque aime le prochain comme lui-même, même s'il nie l'existence de Dieu, aime Dieu.

On ne s'aime pas soi-même, il s'agit de perspectives. Il faut prendre la perspective.

 

René Girard    Toute question de « santé psychologique » me paraît subordonnée à celle, plus vaste, du sens partout perdu ou menacé, mais qui n'attend pour renaître que le souffle de l'Esprit.

Et il me dit : « Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu'ils vivent. »

 

Jung     C'est l'individuation que Jung découvre à l’œuvre, sur lui-même et chez ses patients, en "laissant advenir", c'est-à-dire en n'intervenant pas et en observant, à travers les rêves, l'émergence d'un processus  (7)

    « Cette prise de conscience ne sera pas facile ni facilitée. Il est évident que la libération des préjugés matérialistes et religieux modifierait la plupart des formes de la vie présente. Mais la société économique s’opposera de toutes ses forces à ce progrès de la pensée »…(3)

     C.G. Jung représente un aspect essentiel de la pensée occidentale au XXe siècle. Sa vie tout entière a été une longue quête de la vérité intérieure ou, pour reprendre ses propres termes, «l'histoire d'une réalisation du Soi par l'inconscient». « Mais pourquoi diable, allez –vous certainement me demander, l’homme doit-il à tort et à travers atteindre une plus haute conscience ? … C’est une profession de foi en l’être humain le plus conscient et le plus évolué.» C.G. Jung

 

Laborit ....Etre révolutionnaire n'est plus alors l'affaire de quelques leaders inspirés, d'une élite éclairant la masse, mais celle de tous. C'est sans doute la finalité de l'espèce humaine, car il s'agit d'une révolution permanente et culturelle, non d'une culture langagière ou d'une praxis sociale uniquement.

 

le chemin intérieur  ....La percée de l'être ou Les étapes de la maturité  de Karlfried Graf Durckheim...« Les signes de la non-maturité humaine: Le manque de maturité des adultes est la maladie chronique d'une humanité qui, aveuglé par son pouvoir de domination sur le monde extérieur, perd de vue le chemin intérieur. Il appartient à une époque en voie de renouvellement, de réfléchir à ce que signifie la maturité humaine et à rechercher les signes de non-maturité qui empoisonnent notre vie.» Chapitre V,

 

 

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 résonances d'homocoques :

 

juin 2007

 

vers leur JE ... en l' ÂJENOUS"

 

Ai offert le livre aux enfants .... " vers leur JE ... en l' ÂJENOUS"  .... et l'ai signalé aux amis et proches par le message mensuel

 

 

 le sacrifice obligé de nos enfants et de nos aïeux

aux dieux du progrès et de la raison  ?

au nom de notre Ego  (l'homenTRANCHE) ou d'un Dieu (l'homenUN)

 

Ce "va vers toi"  ...vers ta parole ... se conçoit pour chacune des coques de l'homocoques  gigogne .... pour chacun de ses corps spirituels qui le forment et qu'il forme .. ... lui-même ... le couple ...la famille ...son peuple ... sa culture ... sa civilisation ... le monde ... l'univers ... la totalité ... dans une vision de l'homenMULTETUN.

 

Dans la vision de l'homenUN ou del'homenTRANCHE, l'homendevenir  "va vers ou sera même dirigé vers ...une parole extérieure à lui .... .... Le Livre  ...la Loi..  La pensée correcte conforme ... les lois 

 

 

 

Voila le choc des visions auquel nous participons consciemment ou non.

.voilà  un des livres qui m'ont été recommandés par Hélène de Laguérie. ... et vers qui j'exprime une très grande reconnaissance  pour m'avoir fait découvrir cet auteur. .... Dans ce livre Marie Balmary lit l'oeuvre de Freud et la Bible en même temps. ... Certes Freud s'était passée de Dieu pour dire l'homme, et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour révéler Dieu..(1).." l'auteur  tente cette aventure d'une réflexion double...

 

Son cheminement nous fait dé-couvrir cette parole divine adressée à Abram «Va vers toi"  vers La Parole... qui s'oppose au «Va vers ... » les paroles    ( ... les lendemains qui chantent , l'homme nouveau ,  Dieu, les modèles, la publicité, les réussites, la richesse, la puissance, la gloire, les petits plaisirs ...le progrès,  l'Europe puissance,  le  grand village, les pays de cocagne ...la fausse grandeur ...et les ratons laveurs) qui est l'élan inconsciemment imprimé  à nos contemporains  ...

 

Je modifie en conséquence l'entête de la page TRACES en regroupant les colonnes de l'homenUN et l'homenTRANCHE sous  une barre commune  traces " des chemins extérieurs sur le chemin intérieur"  face à celle l'homenMULTETUN  "du chemin intérieur sur  l'extérieur" 

 

^

.... perspective  du sens  ..

.. voilà un"point " capital : ....

l'accent sur l' Â de l'A-JE-NOUS

 

 dans quel " sens"   ??

du chemin intérieur sur  l'extérieur  ?

"ceci est tn corps livré pour MOI " ?

ou

de des chemins extérieurs sur  l'intérieur

" ceci est mon corps livré pour TOI " ?

 

 

 

.... le choc des SENS ...

direction- signification-sensations

voilà le choc auquel le l'homme ...homme et femme ....

 en venir-de-venir  ... en autogénèse

permanent

participe consciemment ou non et ceci depuis toujours et principalement depuis 2007 ans...

 

 
     
     

....curieux ..." dire l'homme pour révéler Dieu " .. n'est-ce pas là  "la bonne nouvelle" du christianisme ?

N'est-ce pas exactement ce que nous a apporté le rabbi de Nazareth ...Jésus ....  lorsqu'il répond : "...et le second lui est semblable" ?  .....

 

et qui fait dire à Simone Weil :

Il n'est pas dit : aimez Dieu, et le prochain pour l'amour de Dieu. Mais : le prochain comme toi-même, et les deux commandements sont un.

Donc : quiconque aime authentiquement Dieu, même s'il croit avoir oublié les créatures, aime les hommes sans le savoir.

Quiconque aime le prochain comme lui-même, même s'il nie l'existence de Dieu, aime Dieu.

On ne s'aime pas soi-même, il s'agit de perspectives. Il faut prendre la perspective.

 

à Benoît XVI :

ressusciter ...une mutation   ...  C’est moi, mais ce n’est plus moi: si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde. C’est la formule qui contredit toutes les idéologies de la violence, et c’est le programme qui s’oppose à la corruption et à l’aspiration au pouvoir et à l’avoir.  ... la communion existentielle  .... 

L'Esprit de Jésus  ...  cet Acteur de l’histoire du salut qu’est l’Esprit Saint ou Esprit de Jésus

 

et à l'homocoques ...:

C’est moi, mais ce n’est pas que moi  ...  c'est ÂJENOUS.....

 

z   suites___________

le 24.07.07 ..... L'Esprit de Jésus

 

lundi, 2 juillet 2007

 

 la fidélité à l'amour

 

comme par résonance aux lignes ci-dessus voici une des lignes de l'homélie de Benoit XVI  trouvée via Le Salon Beige  de ce jour : " .... le tentateur cherche à faire croire qu'il est plus sensé de se préoccuper de se sauver soi-même que de perdre sa propre vie pour la fidélité à l'amour "

 

 Suite ..... le couple HF  .... l'amour ....

 

2014

 

de l' ENfant-PAIR-ENts

 

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page ouverte en  07/07

 

 

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