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Présentation :
... Le Sacrifice interdit,
Freud et la Bible, Le livre de Poche 6.75
EUR par Marie Balmary....
..... voilà un des livres qui m'ont été recommandés
par Hélène de Laguérie. ... et
vers qui
j'exprime une très grande reconnaissance pour m'avoir fait découvrir
cet auteur. .... Dans ce livre Marie Balmary lit l'oeuvre de Freud et la Bible en
même temps. ... Certes Freud s'était passée de Dieu pour dire l'homme,
et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour
révéler Dieu..(1).." l'auteur tente cette aventure d'une réflexion
double...
Son cheminement nous fait dé-couvrir cette parole
divine adressée à Abram «Va vers toi" vers La Parole... qui s'oppose au
«Va vers
... » les paroles ( ... les lendemains qui chantent , l'homme nouveau , Dieu,
les modèles, la publicité, les réussites, la richesse, la puissance, la gloire, les
petits plaisirs ...le progrès, l'Europe puissance, le grand
village, les pays de cocagne ...la fausse grandeur ...et les
ratons laveurs) qui est
l'élan inconsciemment imprimé à nos contemporains ...
Je modifie en
conséquence l'entête de la page TRACES en regroupant les colonnes de l'homenUN
et l'homenTRANCHE sous une barre commune traces " des chemins
extérieurs sur le chemin intérieur" face à celle l'homenMULTETUN
"du chemin intérieur sur l'extérieur"
2014
Lire cette parole divine du "Vas vers toi"
."...en
"laissez venir à moi les ENfant-PAIR-ENts
"
Extraits :
Non pas «
vers toi », introspection, mais quête du sujet parlant.....
.... ce «
Va vers toi » renverse radicalement la direction de l'appel de l'autre.
YHWH ne dit
pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi......
voici que le ciel appelle vers la terre et la divinité vers l'humain.
YHWH est
celui qui appelle l'homme vers l'homme : ceci m'apparaît comme un
événement d'une portée incalculable pour le devenir conscient de
l'humanité..... Cela ne pouvait faire l'affaire ni des religieux qui
enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui, ni des philosophes
qui enseignaient l'homme directement conscient de lui-même.
...s'il y a
un rapport entre parole inconsciente et parole divine, il est
intéressant de constater leur similitude sur un point essentiel : toutes
deux sont l'objet du refoulement.
...
l'embryon se nourrissant de l'enveloppe. Aussi ce fils, lorsqu'il a tout
mangé, peut-il entrer en lui-même ; n'étant plus mélangé à ce père/mère,
il dit « Je » pour la première fois......
....
la parole tierce.
Le fait est qu'un jour ou
l'autre, un être humain qui entend en lui-même un peu de parole libre et
qui trouve confirmation, dans l'écoute d'un autre, de ce qui parle en
lui, cet être humain change le cours de son destin.......
C'est bien le « Va vers toi »
qu'il recherche ; lorsque les communautés religieuses ne portent pas ou
plus cette parole, il faut bien que la société humaine se donne d'autres
passeurs, de ces êtres qui en conduisent d'autres vers l'autre rive
(hébreu : un de l'autre côté, un d'au-delà'). La guérison escomptée
vient par surcroît, comme conséquence d'une mutation autrement plus
radicale et qui concerne l'identité. Plus le sujet ira vers lui-même,
moins il sera malade.
Mais dans un premier temps, être
malade est le moyen d'arrêter le mouvement qui le fait aller vers
l'idole et non vers lui-même. Cette maladie, qui est médicalement
considérée comme un mal, est spirituellement un progrès.
aller vers soi-même, renaître d'en haut. Cette terre
ne serait-elle visible qu'à celui auquel la parole peut être adressée
pour lui faire voir, un véritable « Tu », distinct ?
Si pour renaître il faut que l'être
devienne sujet, il faut à ce sujet, pour être, un autre présent.
La voix qui parle à Abram et lui
adresse un appel de salut n'ignore rien des conditions d'une guérison :
Dieu sauve ; Dieu avec nous. Ce sont d'ailleurs les deux noms de
Jésus, Yeshoua (Dieu sauve) et Emmanuel (Dieu avec nous). Ils ne sont
pas simplement équivalents, le second dit comment le premier peut
s'accomplir.
Aujourd'hui comme au temps
abrahamique, ceux qui ont accédé à la première personne sont
bénédiction, ou malédiction, pour d'autres ; chacun, selon qu'il honore
ou maudit l'accès qu'il a trouvé à son être unique, chacun devient plus
lui-même ou au contraire se trouve de moins de poids d'identité.
Lorsqu'une personne va ainsi vers
elle-même, toutes les relations se modifient.
Un seul homme qui naît à la véritable relation rend possible - si le
feu gagne de proche en proche - cette promesse que tous les clans de la
terre soient en lui respectés, reconnus.
en
z
relations
.......
vers
...Socrate...Simone Weil ...Jung .....
En mémoire de
moi ..... La richesse d’un peuple ne se mesure pas
tant à l’or qu’elle conserve dans ses coffres-forts qu’aux
souvenirs qu’elle garde dans sa conscience collective.
résonances
d'homocoques
:Ce "va vers
toi" ...vers ta parole ... se conçoit pour chacune des coques
de l'homocoques gigogne .... pour chacun de ses corps spirituels
qui le forment et qu'il forme ... lui-même ... le couple ...la famille ...son
peuple ... sa culture ... sa civilisation ... le monde ... l'univers ...
la totalité ... la vision de l'homenMULTETUN...
2014
Lire ce texte du Vas vers toi
....en
ENfant-PAIR-ENts suite >>>>>
haut de page
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n
extraits du livre
Auteur:
Marie Balmary
Source:
Le
Sacrifice interdit, Freud et la Bible, Le livre de Poche
6.75 EUR
Date :
3.07.07
Le divin parle : « Va vers toi »
( page 143 à )
(12, 1) YHWH dit à Abram :
Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement
de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir.
Lorsque, encore débutante en
hébreu, je commençais à déchiffrer ce texte, je découvris ce « Va
pour toi » (Lekh lekha), ou, aussi exactement, « Va vers toi'
» qui était alors enfoui, indevinable dans toutes les traductions
que je connaissais, même grecques ou latines. Le lecteur imaginera
sans peine l'effet produit sur une psychanalyste par cet appel divin
à Abram : Va vers toi ; va pour toi ; « pour ton bien, pour ton
bonheur », commente Rachi. Mais, nous disions nous , ne voilà-t-il
pas tout notre métier ( Me Balmary est psychanalyste, juive ...se
dit agnostique ou athée ? je ne me souviens pas exactement ) Qu'est-il dit d'autre, silencieusement, au
début de toute cure par la parole, que, à peu près, ceci
- « Va vers toi. »
- Qui, moi ?
- Je ne sais pas, je t'écoute.
- Qui, moi?
- Toi qui me parles.
Ce dialogue imaginé ne redit pas
ce qui est dit, il représente ce qui est fait. Non pas « vers toi
», introspection, mais quête du sujet parlant.
La même expression apparaît plus
loin dans l'histoire d'Abraham mais elle se rencontre aussi, par
deux fois également, dans le Cantique des Cantiques, au féminin.
Estce pour cela que Chouraqui traduit alors (Cantique, 2, 10 et 13)
: « Va vers toi » ?
« Lève-toi vers toi-même, ma
compagne, ma belle, et va vers toi-même. » Parole d'amant à la femme
aimée, ce « Va vers toi » renverse radicalement la direction de
l'appel de l'autre. André Chouraqui exprime tout à fait ce que
j'avais pensé, en découvrant le texte hébreu d'Abraham, dans une
note du Cantique
Les traducteurs qui comprennent «
Viens donc... viens ! » trahissent le mouvement le plus profond et
le plus significatif du poème. L'appel est celui-là même qui fut
adressé à Abraham : Lekh lekha (Gn, 12), « Va vers toi, loin de ta
terre, de la maison de ton père... » C'est à un départ que l'amante
est invitée. L'amant ne lui dit pas de venir vers lui, mais de
partir vers elle-même'...
Comme cet amant, YHWH ne dit
pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi.
Significativement d'ailleurs, le clan de Térah allait bien vers le
haut, ils étaient en train de s'élever, d'aller vers la hauteur
géographique, généalogique, politique. Et même cosmique puisque les
noms de Térah et Nahor semblent évoquer des noms de ville où le
culte d'un astre (la lune) s'était développé. Ils montaient vers le
ciel et voici que le ciel appelle vers la terre et la divinité
vers l'humain. YHWH est celui qui appelle l'homme vers l'homme :
ceci m'apparaît comme un événement d'une portée incalculable pour le
devenir conscient de l'humanité.
Avec quelle joie n'ai-je pas lu,
dans ma jeunesse, le « Deviens qui tu es » de Nietzsche. Et
de quelle libération était porteuse la formule de Freud : « Où ça
était, je dois advenir » (Wo es war, soll ich werden). Qui nous
aurait dit que ces deux perles de la parole venaient croiser si
fortement l'appel originaire d'Israël nous aurait beaucoup surpris.
Ce « Va vers toi » a pu dormir durant des siècles dans cet écrit
sans que la plupart d'entre nous y aient accès.
1. In L'Univers de la Bible, Ed.
Lidis, vol. 6, p. 31.
Car comment traduisait-on, depuis
huit siècles semblet-il, lekh lekha ? « Va-t'en », le plus souvent,
ou encore « Va donc... », « Quitte (ton pays...) » Le pronom « toi »
n'apparaissait pas. Si « Va pour toi » peut être préféré, c'est
qu'il a le double sens : le bénéficiaire, la destination (comme en
français on dira « partir pour Londres' »). J'ai tout de même fini
par le rencontrer dans le commentaire de Rachi et cela a été pour
moi jour de joie. Rachi ne commente que dans le sens du bonheur mais
du moins, c'est pour lui-même qu'Abram est invité à partir. Que
penser de la non-traduction de ces deux mots : « pour toi », ou «
vers toi » ? Est-ce que cela n'intéressait pas les traducteurs et
commentateurs ? Où était le problème ? Dieu ne pouvait-il pas
appeler l'homme vers l'homme et pour l'homme ? Dieu ne pouvait-il
appeler l'homme que vers le Bien et ce Bien serait Lui ? Ou encore
la difficulté venait-elle de l'anthropologie secrète d'un tel appel,
qui suppose que l'homme Abram n'est pas parvenu à lui même puisqu'il
faut qu'il y aille ? Cela ne pouvait faire l'affaire ni des
religieux qui enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui,
ni des philosophes qui enseignaient l'homme directement conscient de
lui-même.
Par une des roueries de
l'histoire, cet appel divin qui n'a pas été retenu dans sa lettre
par ceux qui voulaient transmettre Dieu, a été trouvé sans le savoir
par ceux qui pensaient l'homme malade à cause du religieux
(Nietzsche, Freud par exemple). Comme si le chemin était meilleur
pour trouver Dieu, de chercher l'homme que de chercher Dieu
lui-même, et la maladie une meilleure voie vers la vérité que la
théologie.
Bien que je n'aie pas
particulièrement qualité pour juger de cela, je fais part ici de mes
réflexions lors de mon arrivée au chapitre 12 de la Genèse. J'en
aurais peut-être
1. Comme en 1 Rois, 1, 53 : « Va
vers ta maison », par exemple.
oublié la teneur et ma critique
des traductions, si le cas ne s'était reproduit plusieurs fois au
cours de ma lecture de la geste d'Abraham : la non-traduction d'un
mot portait chaque fois sur une arrête tout aussi décisive que
celle-là quant au sens ; fait plus surprenant encore, la censure
porte, ici et ailleurs, justement sur la parole attribuée à YHWH,
c'est-à-dire Dieu.
Pour une psychanalyste qui cherche
s'il y a un rapport entre parole inconsciente et parole divine,
il est intéressant de constater leur similitude sur un point
essentiel : toutes deux sont l'objet du refoulement. Car je ne
crois pas que les deux mots en question aient été volontairement
omis par les traducteurs. J'incline beaucoup plus à penser que pour
eux, ils ne faisaient pas sens. Et que ne les entendant pas comme
porteurs d'une véritable signification, ils les ont traités comme en
trop dans le texte ou comme une de ces tournures propres à chaque
langue que personne ne traduit littéralement.
Evidemment, il serait mieux dans
ce cas de signaler la présence de mots dont on ne sait que faire,
mais j'imagine qu'on peut trouver cent raisons valables pour ne pas
agir ainsi.
Les rêves et la Bible m'apparurent
encore semblables en ceci qu'il ne fallait rien supprimer de leurs
textes, surtout pas ce que l'on ne comprend pas encore. Peut-être
cela fera-t-il sens dans un jour, dans dix ans, dans cent ans. Pas
plus qu'un scientifique de la nature n'a le droit de supprimer une
seule donnée de son observation. Mais il est possible, en ce qui
concerne ce texte d'Abraham, que jamais personne n'ait eu le
sentiment de supprimer quelque chose.
Que nous ne puissions pas juger
aujourd'hui de ce qui sera important demain, cela nous le savons
mieux depuis la découverte de l'inconscient et aussi depuis qu'un
certain nombre de désastres, après modifications de la nature par
l'homme, lui ont appris que ce qu'il venait de détruire avait son
utilité pour l'équilibre du vivant. « Va pour toi » ne donne pas de
satisfaction littéraire immédiate dans nos langues. Mais il y a
plus haut que la beauté. Ou plutôt, une autre beauté surgit
lorsqu'on consent à plus que le beau.
Un autre fils vient en lui-même
La même censure est-elle à
l'oeuvre lorsque, dans le Nouveau Testament, est rapportée la
parabole dite de l'enfant prodigue', ce fils qui demande sa part
d'héritage à son père puis s'en va tout dilapider et connaît alors
la gêne et même la faim ? Le texte grec dit : « Alors, venant en
lui-même », mais il semble que beaucoup de traducteurs écrivent «
rentrant en lui-même ». Or, ce n'est pas équivalent. Ne fait-il que
revenir à lui après avoir durant quelques mois perdu la raison ? Ou
bien était-il jusqu'à ce jour hors de lui et y vient-il nouvellement
? Il est à ce point de sa vie où pour la première fois il ne reçoit
plus sa vie de son père (père nourricier donc, rapport bien maternel
dans son unicité et sa fonction de nourrice). La personne du fils
est devenue lieu inoccupé par un autre qui en avait jusqu'à
maintenant permis la vie. Le fils a fait l'expérience difficile de
la déshabitation ; il s'est éloigné du père et a détruit l'héritage
qui lui venait de lui : la part de vie du père qui était pour le
fils. Car ce père « avait deux fils ». Le verbe avoir est ici la
marque d'une enveloppe, comme un placenta autour des fils - le plus
jeune s'en va avec sa part d'enveloppe et la mange-, le règne animal
ne manque pas de nous apprendre cette image-là : l'embryon se
nourrissant de l'enveloppe. Aussi ce fils, lorsqu'il a tout mangé,
peut-il entrer en lui-même ; n'étant plus mélangé à ce père/mère, il
dit « Je » pour la première fois.
1. Luc, 15, 11-32.
Son départ relevait bien aussi du
« Va vers toi ». II a quitté son père/mère pour aller à lui-même et
venir ensuite nouvellement chez un homme qui est son père, bien
différemment de celui qu'il a quitté. N'ayant qu'un parent, le fils
doit vivre avec celui-ci maternité et paternité. Mais encore faut-il
entendre la lettre même de la parabole. Il ne s'agit nullement d'un
retour à l'état antérieur et je suis restée perplexe devant la
falsification involontaire de la parole finale du père à la fin de
la parabole. En effet, le jeune fils se décide à revenir chez son
père, mais en lui disant qu'il n'est plus digne d'être appelé son
fils. Le père, au contraire, agit comme s'il était enfin digne
d'être fils. Et ce n'est, à mon sens, pas par miséricorde mais par
justice en effet, le jeune homme est sorti d'une relation duelle,
maternelle, à son père ; il est advenu comme sujet, il parle
désormais en première personne et c'est cela qui fait de lui un
nouveau-né, un fils véritable tandis que le fils aîné est
encore collé au père (« Toi, lui dit le père, tu es toujours
avec moi et tout ce qui est à moi est à toi. » On ne peut mieux
définir un rapport matrice-enfant). Et le père continue : « Mais il
convient de faire la fête et de se réjouir parce que ton frère était
mort et il vit, il était perdu et il est trouvé » (Luc, 15, 32).
Si l'on traduit ici « il revit »
et « il est retrouvé », on risque fort d'inverser le sens même, la
direction de l'histoire. Tant de gens ont cru qu'il s'agissait du
retour d'un pécheur qui se repent, retour à l'état antérieur, et que
le pardon du père annulerait le mal qui a été fait. Autant dire
qu'il pardonnerait au fils d'avoir, dans un moment d'égarement,
exercé sa liberté, qu'il lui pardonnerait d'avoir tenté de renaître.
Alors que, tout l'indique, le père n'attend rien tant que ce
passage.
Avec le « Va vers toi » d'Abraham,
cette parabole peut être lue bien autrement, comme la naissance d'un
fils. Pourquoi doit-il passer par un certain mal ? Parce qu'il n'a
qu'un parent et personne d'autre ? Aucun tiers ne vient trancher la
relation maternelle au père. Il faut donc qu'il parte et que le père
soit comme mort pour lui (il a demandé sa part d'héritage) et lui
mort pour le père. Afin qu'ils deviennent séparés et qu'ils
puissent, cessant de se connaître, se reconnaître. Le fils n'a comme
couteau que la transgression, et le manque, n'ayant pas
la parole tierce.
Les trois enveloppes de
l'humain
Abram quitte ses enveloppes : « Va
pour toi de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père.
»
De ta terre : de ton pays,
l'enveloppe qui enveloppe les deux autres, puis vient le corps
maternel et la maison paternelle. Ces trois enveloppes sont dites
siennes : ta terre, ton enfantement, la maison de ton père.
Elles sont siennes, mais Abram a
d'abord été à elles puisqu'elles l'enveloppent ; à moins d'un
lieu sur la terre, d'un corps de mère, et d'une maison du père, il
n'y a pas d'humain (sauf en des circonstances catastrophiques que
nous trouvons justement inhumaines).
Abram a déjà quitté, sortant d'Ur,
sa terre et le lieu de son enfantement. Mais a-t-il quitté tout cela
tant qu'il est encore dans une enveloppe, la maison de son père ?
N'est-il pas comme l'oiseau qu'évoque Jean de la Croix : sa patte ne
fût-elle retenue que par un seul fil, il ne peut s'envoler.
Contre-épreuve : ce qui est dit d'Aran, le plus jeune frère d'Abram.
« Aran mourut face à Térah son père en terre de son enfantement à
Our Kasdim » (Gn, 11, 28). Sa mort est située exactement dans les
trois contenants qu'Abram va quitter. L'appel divin qui invite Abram
à aller pour lui-même, vers lui-même, n'a véritablement rien
d'arbitraire : c'est une question de vie ou de mort. Si la vie parle
en chaque homme, elle peut dire exactement ce que YHWH dit à Abram.
Si le désir de vie est en chaque être, si la vérité vive habite en
l'homme et si elle appelle, c'est précisément cet appel-ci qu'elle
doit lancer. Cet homme dont le frère est mort par dénaissance, dont
la femme est stérile, peut entendre cet appel de la vie. Il est vrai
que son père l'a déjà conduit hors des deux premières enveloppes -
terre et lieu d'enfantement - mais le père ne peut le conduire hors
du père. C'est à l'endroit, au moment où il s'efface qu'Abram
entend. Avant, il y a eu le symptôme de Saraï - plus d'enfantement
-, le départ de Térah - plus de terre. Qu'est-ce qui fait que cet
être-là appelé Abram peut, lui, entendre la voix qui n'a pas été
entendue par un humain depuis Noé (depuis, semble-t-il, que Noé
s'est enivré, s'est exhibé, a maudit son second fils et prédit le
malheur de son petit-fils Canaan) ?
Ce que j'écris là en commentaire
du premier verset du chapitre 12, me rappelle tant de « cas », lus,
entendus, vécus. Pour parvenir à sa propre vie, qui n'a à sortir de
successives matrices ? Les cures par la parole ne tiennent leur
efficacité, dit-on, que de la « prise de conscience ».
N'est-ce pas la formulation scientifique du « Va vers
toi » ? Que se passe-t-il dans une analyse réussie?
L'écoute par le patient de cette voix en lui-même
qu'il n'a entendue jusqu'à maintenant que dans le symptôme et/ou le
« passage à l'acte » (le mouvement). Cette voix, reconnue par Freud
et Lacan comme celle du désir, celle du sujet, n'apporte pas un
savoir. (C'est en cela que l'expression « prise de conscience »
m'apparaît difficile.) Elle appelle vers... Et appelant vers, elle
révèle peu à peu à l'analysant les enveloppes qu'il croit siennes et
qui, en fait, l'entourent et le possèdent. « Ma mère » veut parfois
dire « ma prison » après avoir été le lieu du développement.
Y a-t-il véritablement cure
psychanalytique sans départ, sans changement de terre, de maison ?
Que le changement soit matériel, ou qu'il s'accomplisse dans une
façon autre d'habiter le même lieu, qu'il s'agisse de s'éloigner
d'un père, d'une mère, d'un conjoint, ou, restant au même endroit,
de modifier profondément le rapport à eux, le changement se produit
au cours d'une cure sans que le patient ni l'analyste puissent à
l'avance en prévoir la forme ni l'heure.
Le fait est qu'un jour ou
l'autre, un être humain qui entend en lui-même un peu de parole
libre et qui trouve confirmation, dans l'écoute d'un autre, de ce
qui parle en lui, cet être humain change le cours de son destin.
Au fur et à mesure de mon propre parcours en analyse et de tous ceux
que j'ai vus se faire près de moi, il m'est apparu que l'efficacité
de l'analyse était encore bien mystérieuse à elle-même. Ce que la
lecture de Lacan m'avait du reste confirmé. (Et j'aimais cela de lui
: qu'il fût sensible au mystère du symbolique, qu'il nous introduise
à cette demi obscurité plutôt que de prétendre nous conduire à la
clarté, à la Vérité, par la Science...)
Un des effets de la cure parlée,
tant redoutée des parents, c'est la désobéissance aux éducateurs.
Bien souvent, les familles seraient prêtes à ce que celui de leurs
membres qui entreprend une analyse entre dans une nouvelle maîtrise.
Puisque, pense-t-on, le jeune n'a pas su, en obéissant aux lois
données dans la famille, trouver son épanouissement, peut-être une
autre loi, ou la même, autrement présentée, le conduira-t-elle vers
son bonheur - et celui de son entourage.
Mais l'être qui ne répond plus
au « Viens vers moi » que transmet d'abord la communauté éducative,
ne trouvera pas le salut, à long terme, dans un appel semblable,
fût-il prononcé par quelqu'un réputé compétent. C'est bien le « Va
vers toi » qu'il recherche ; lorsque les communautés religieuses ne
portent pas ou plus cette parole, il faut bien que la société
humaine se donne d'autres passeurs, de ces êtres qui en conduisent
d'autres vers l'autre rive (hébreu : un de l'autre côté, un
d'au-delà'). La guérison escomptée vient par sucroît, comme
conséquence d'une mutation autrement plus radicale et qui concerne
l'identité. Plus le sujet ira vers lui-même, moins il sera malade.
Mais dans un premier temps, être malade est le moyen d'arrêter le
mouvement qui le fait aller vers l'idole et non vers lui-même. Cette
maladie, qui est médicalement considérée comme un mal, est
spirituellement un progrès.
Je frémis à l'idée qu'aujourd'hui
Saraï stérile serait peut-être « guérie » médicalement : le chemin
décisif que son symptôme allait faire faire à l'humanité eût pu ne
pas être entendu. (Mais la science de noire temps eût-elle été
possible à son tour sans qu'ait eu lieu tout le travail de parole
des siècles qui nous ont précédés, de telle façon que cette parole
puisse nous servir à rendre compte du réel et à en formuler les lois
?
Comme quiconque connaissant des
personnes en psychanalyse, j'ai rencontré dans l'entourage de
celles-ci des parents, des grands-parents, des frères ou sueurs qui
éprouvaient beaucoup de peine à voir celui qui leur était jadis si
proche s'éloigner d'eux. Et, me disaient-ils parfois, plus que tout,
de le voir - de la voir - s'éloigner des croyances et pratiques
religieuses. Or j'en viens maintenant à penser que sur ce point, ils
se désolent à tort. Car c'est à mon sens précisément ce dont il est
question dans leurs traditions religieuses qui est en train d'avoir
lieu : aller vers soi-même, renaître d'en haut.
(J'anticipe là, puisque me voilà
arrivée dans l'Evangile de Jean. J'y reviendrai en relisant
l'entretien avec Nicodème.)
1. Genèse, 14, 13 ; étymologie
donnée en note par André Chouraqui (Ed. Lidis).
La Terre promise, terre du Je et Tu
Abram s'en va vers lui-même mais
ce n'est pas le seul but donné dans l'appel (Genèse, 12, 1) : « Va
pour toi, de ta terre, de ton enfantement, de la maison de ton père,
vers la terre que je te ferai voir. » Quelle est cette terre
mystérieuse qu'Il ne fait pas encore voir ? Nous n'en apprenons
qu'une seule chose : c'est le pays (eretz) que ferai voir à « Toi ».
La terre du Je-Tu. Pourquoi pas avant qu'Abram ne quitte les
enveloppes qui l'ont enserré? Cette terre ne serait-elle visible
qu'à celui auquel la parole peut être adressée pour lui faire voir,
un véritable « Tu », distinct ?
Mais si cette phrase est jointe à
celle qui précède : « Va vers toi... vers la terre que je te ferai
voir », cette terre mystérieuse pourrait bien être liée à ce « Toi »
vers lequel tu vas, ce toi que je te ferai voir. Ce ne sera pas du
domaine de l'invisible. Abram, allant vers lui-même, va vers une
terre qui est celle que « Je » lui fais voir. Une terre réelle ; ce
qui est dit d'elle est invisible pour le moment. C'est en effet à
cet endroit du texte que s'ouvre la première bénédiction d'Abram, en
sept paroles de promesse'
(2) Je ferai de toi une grande nation.
Je te bénirai, je grandirai ton nom : sois
bénédiction.
(3) Je bénirai tes bénisseurs, ton maudisseur, j'ai
le honnirai.
Ils seront bénis en toi, tous les clans de la
terre.
(4) Abram va, comme YHWH lui a parlé.
Cette terre sera le lieu où Abram
sera sujet devant un autre sujet. II n'est pas envoyé vers lui-même
comme pourrait le faire un philosophe qui conseille un chemin mais
qui n'accompagne pas, dont la présence à l'autre n'est pas
nécessaire, croit-il, pour qu'advienne ce qu'il dit.
1. J'ai rétabli le futur parce que
en français une promesse ne peut être exprimée au présent ; c'est
bien sûr l'inaccompli en hébreu.
« Deviens qui tu es... » Celui qui
profère une telle parole devant autrui sans lui promettre en même
temps d'être là, d'être présent à ce que l'autre deviendra,
qu'a-t-il vraiment accompli pour l'homme ? Autant dire au mendiant «
Sois heureux » en passant son chemin.
« Va vers toi... vers la terre que
je Te ferai voir » n'est pas une parole de philosophe mais de
thérapeute, et si le mot peut encore - ou déjà - trouver sens dans
l'oreille du lecteur, je dirai : c'est une parole de sauveur. Celui
qui prétend guérir l'autre sans être avec lui est dupe de son
discours. Si pour renaître il faut que l'être devienne sujet, il
faut à ce sujet, pour être, un autre présent.
La voix qui parle à Abram et
lui adresse un appel de salut n'ignore rien des conditions d'une
guérison : Dieu sauve ; Dieu avec nous. Ce sont d'ailleurs les deux
noms de Jésus, Yeshoua (Dieu sauve) et Emmanuel (Dieu avec nous).
Ils ne sont pas simplement équivalents, le second dit comment le
premier peut s'accomplir.
Premier homme sur le chemin vers
l'Homme, Abram a ouvert la voie à tant d'autres. Ce qui arrive à
celui qui « va vers lui-même » aujourd'hui en écoutant les
symptômes, les mouvements et la voix en son coeur, il me semble que
tous les mots dits à Abram le décrivent. Il ne s'agit pas pour moi
de réduire Abraham à ce qui se passe dans une psychanalyse réussie
mais de reconnaître dans un tel récit la structure même de tout
salut.
Un homme a pu sortir de ses
enveloppes jusqu'à entendre la voix autre qui l'appelait vers
lui-même, vers la terre de la relation ; cet homme sera fait grande
nation, son nom sera grand. Devenu « Je », hors de tout ce qui l'a
enserré, il peut grandir, reconnu par la voix éternelle. Son nom -
signe de son identité - sera grand. Aujourd'hui comme au temps
abrahamique, ceux qui ont accédé à la première personne sont
bénédiction, ou malédiction, pour d'autres ; chacun, selon qu'il
honore ou maudit l'accès qu'il a trouvé à son être unique, chacun
devient plus lui-même ou au contraire se trouve de moins de poids
d'identité.
Lorsqu'une personne va ainsi
vers elle-même, toutes les relations se modifient. Et je vois
comme tant d'autres thérapeutes qu'alors se fait une sorte de tri,
souvent surprenant. Il arrive que tel personnage particulièrement
estimé du clan rejette la personne, nouvelle pour lui, qui a fait en
analyse l'expérience de son nom unique, du fait qu'elle seule peut
dire « Je » en elle.
Et à l'inverse, telle autre
personne du même clan, plus ou moins mal vue parce que non conforme,
saluera avec joie l'accès nouveau du nouveau-né. Bénisseurs et
maudisseurs de celui qui accède à lui-même révèlent là leur propre
accès ou au contraire leur non-accès à ce « Je », ce « Toi ». Le
premier à franchir la porte de la conscience libre a fait franchir à
l'humanité une de ses étapes décisives. Efficacité, non du typhon,
mais du grain de blé'. Un seul peut permettre un jour d'ensemencer
la terre. Un seul homme qui naît à la véritable relation rend
possible - si le feu gagne de proche en proche - cette promesse que
tous les clans de la terre soient en lui respectés, reconnus.
Bénis.
1. Selon l'image d'Albert Camus
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en Relations:
vendredi , 22 juin 2007
YHWH est
celui qui appelle l'homme vers l'homme : ceci m'apparaît comme un
événement d'une portée incalculable pour le devenir conscient de
l'humanité..... Cela ne pouvait faire l'affaire ni des religieux qui
enseignaient un dieu qui appelle vers lui, pour lui, ni des philosophes
qui enseignaient l'homme directement conscient de lui-même.
Marie Balmary ci-dessus
à rapprocher de
: ...
Sur le premier Alcibiade de Platon, II , 281
" Le fait que ceux qui répondent disent ce qu'ils disent en
le tirant d'eux-mêmes (le répondre de soi, voilà l'âme, cette
fonction de surgissement) est une forte preuve en faveur de
ce dogme que les âmes mettent au jour les raisons à partir de
leur propre fond, qu'elles n'avaient besoin que d'un éveilleur,
et qu'elles ne sont pas des tablettes non écrites qui reçoivent
leur empreintes de l'extérieur : non les âmes sont inscrites de
toute éternité et celui qui inscrit est en elles ; mais elles ne
peuvent pas toutes connaître ce qui est inscrit en elles-mêmes
ni même découvrir qu'elles sont inscrites, (elles ne savent
pas les âmes qu'elles sont une lettre) pour la raison
que leur oeil est devenu chassieux par suite de l'oubli dû au
monde de la génération et des passions tumultueuses nées de cet
oubli. "
citation reprise par Benny Lévy, Le meurtre
du pasteur,
Simone Weil Il n'est pas dit : aimez Dieu, et le prochain pour l'amour de Dieu. Mais : le
prochain comme toi-même, et les deux commandements sont un.
Donc : quiconque aime authentiquement
Dieu, même s'il croit avoir oublié les créatures, aime les hommes sans
le savoir.
Quiconque aime le prochain comme
lui-même, même s'il nie l'existence de Dieu, aime Dieu.
On ne s'aime pas soi-même, il s'agit de
perspectives. Il faut prendre la perspective.
René Girard
Toute question de « santé
psychologique » me
paraît subordonnée à celle, plus vaste, du sens partout
perdu ou
menacé, mais qui n'attend pour renaître que le
souffle de l'Esprit.
Et il me dit : «
Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit :
Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle
sur ces morts, et qu'ils vivent. »
Jung
C'est l'individuation que Jung découvre à l’œuvre, sur lui-même et chez
ses patients, en "laissant advenir", c'est-à-dire en n'intervenant pas et
en observant, à travers les rêves, l'émergence d'un processus
(7)
« Cette prise de conscience ne
sera pas facile ni facilitée. Il est évident que la libération des
préjugés matérialistes et religieux modifierait la plupart des formes
de la vie présente. Mais la société économique s’opposera de toutes
ses forces à ce progrès de la pensée »…(3)
C.G. Jung représente un aspect
essentiel de la pensée occidentale au XXe siècle. Sa vie tout entière
a été une longue quête de la vérité intérieure ou, pour reprendre ses
propres termes, «l'histoire d'une réalisation du Soi par
l'inconscient». « Mais pourquoi diable, allez –vous certainement
me demander, l’homme doit-il à tort et à travers atteindre une plus
haute conscience ? … C’est une profession de foi en l’être humain le
plus conscient et le plus évolué.» C.G. Jung
Laborit
....Etre révolutionnaire n'est plus
alors l'affaire de quelques leaders inspirés, d'une élite éclairant la
masse, mais celle de tous. C'est sans doute la finalité de l'espèce
humaine, car il s'agit d'une révolution permanente et culturelle, non
d'une culture langagière ou d'une praxis sociale uniquement.
le chemin intérieur ....La
percée de l'être ou Les étapes de la maturité
de
Karlfried
Graf Durckheim...« Les signes
de la non-maturité humaine: Le manque de maturité des adultes est la
maladie chronique d'une humanité qui, aveuglé par son pouvoir de
domination sur le monde extérieur, perd de vue le chemin intérieur. Il
appartient à une époque en voie de renouvellement, de réfléchir à ce que
signifie la maturité humaine et à rechercher les signes de non-maturité
qui empoisonnent notre vie.» Chapitre V,
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résonances
d'homocoques :
juin 2007
vers leur JE ... en l' ÂJENOUS"
Ai offert le livre aux enfants .... " vers leur JE ... en
l' ÂJENOUS" ....
et l'ai signalé aux amis et proches par le message mensuel
le sacrifice obligé de nos enfants et de nos aïeux
aux dieux du progrès et de la raison ?
au nom de notre Ego
(l'homenTRANCHE)
ou d'un Dieu
(l'homenUN)
Ce "va vers
toi" ...vers ta parole ... se conçoit pour chacune des coques
de l'homocoques gigogne .... pour chacun de ses corps spirituels
qui le forment et qu'il forme .. ... lui-même ... le couple ...la
famille ...son peuple ... sa culture ... sa civilisation ... le monde
... l'univers ... la totalité ... dans une vision de l'homenMULTETUN.
Dans la vision
de l'homenUN ou del'homenTRANCHE, l'homendevenir "va vers ou
sera même dirigé vers ...une parole extérieure à lui .... .... Le
Livre ...la Loi.. La pensée correcte conforme ... les lois
Voila le choc des visions auquel nous participons
consciemment ou non.
.voilà un des livres qui m'ont été recommandés par Hélène de Laguérie. ... et
vers qui
j'exprime une très grande reconnaissance pour m'avoir fait découvrir
cet auteur. .... Dans ce livre Marie Balmary lit l'oeuvre de Freud et la Bible en
même temps. ... Certes Freud s'était passée de Dieu pour dire l'homme,
et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour
révéler Dieu..(1).." l'auteur tente cette aventure d'une réflexion
double...
Son cheminement nous fait dé-couvrir cette parole
divine adressée à Abram «Va vers toi" vers La Parole... qui s'oppose au
«Va vers
... » les paroles ( ... les lendemains qui chantent , l'homme nouveau , Dieu,
les modèles, la publicité, les réussites, la richesse, la puissance, la gloire, les
petits plaisirs ...le progrès, l'Europe puissance, le grand
village, les pays de cocagne ...la fausse grandeur ...et les
ratons laveurs) qui est
l'élan inconsciemment imprimé à nos contemporains ...
Je modifie en
conséquence l'entête de la page TRACES en regroupant les colonnes de l'homenUN
et l'homenTRANCHE sous une barre commune traces " des chemins
extérieurs sur le chemin intérieur" face à celle l'homenMULTETUN
"du chemin intérieur sur l'extérieur"
^
.... perspective
du sens
..
.. voilà un"point " capital : ....
l'accent sur l' Â de l'A-JE-NOUS
dans quel " sens" ??
du chemin intérieur sur
l'extérieur ?
"ceci est tn corps livré pour MOI " ?
ou
de des chemins extérieurs sur
l'intérieur
" ceci est mon corps livré pour TOI " ?
|
....
le
choc des SENS ...
direction- signification-sensations
voilà le choc auquel le l'homme ...homme et femme ....
en venir-de-venir ... en
autogénèse
permanent
participe consciemment ou non et ceci depuis toujours
et principalement depuis 2007 ans...
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....curieux ..."
dire l'homme pour révéler Dieu
" .. n'est-ce pas là "la bonne nouvelle" du
christianisme ?
N'est-ce pas exactement ce que nous a apporté
le rabbi de Nazareth ...Jésus .... lorsqu'il répond :
"...et le second lui est
semblable" ? .....
et qui fait
dire à Simone Weil :
Il n'est pas
dit : aimez Dieu, et le prochain pour l'amour de Dieu. Mais : le
prochain comme toi-même, et les deux commandements sont un.
Donc : quiconque aime authentiquement
Dieu, même s'il croit avoir oublié les créatures, aime les hommes sans
le savoir.
Quiconque aime le prochain comme
lui-même, même s'il nie l'existence de Dieu, aime Dieu.
On ne s'aime pas soi-même, il s'agit de
perspectives. Il faut prendre la perspective.
à Benoît XVI :
ressusciter ...une mutation ...
C’est moi, mais ce n’est plus moi: si nous vivons de cette
manière, nous transformons le monde. C’est la formule qui contredit
toutes les idéologies de la violence, et c’est le programme qui s’oppose
à la corruption et à l’aspiration au pouvoir et à l’avoir. ... la
communion existentielle
....
L'Esprit de Jésus ...
cet Acteur de l’histoire du salut qu’est l’Esprit Saint ou Esprit
de Jésus
et à l'homocoques ...:
C’est moi, mais ce n’est pas que moi ... c'est ÂJENOUS.....
z
suites___________
le 24.07.07 .....
L'Esprit de Jésus
lundi, 2 juillet 2007
la fidélité à
l'amour
comme par résonance aux lignes ci-dessus voici une des
lignes de
l'homélie de Benoit XVI trouvée via
Le Salon Beige de ce jour : "
.... le tentateur cherche à faire croire qu'il est plus
sensé de se préoccuper de se sauver soi-même que de perdre sa propre
vie pour la fidélité à l'amour "
Suite ..... le couple HF
....
l'amour ....
2014
de l' ENfant-PAIR-ENts
................
page ouverte en 07/07
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