.... L’occident n’a plus d’âme. .....        Jean Raspail   

Europe     l'âme

LE VIDE DE L’OCCIDENT 

 

Ce titre je l’emprunte à Jean Raspail, qui est l’auteur d’un roman prémonitoire « Le Camp des Saints ». Dans ce roman écrit dans les années 1970 ( !) il narre le débarquement sur la Côte d’Azur de dizaine de  milliers d’immigrants à l’image de ce qui s’est réellement passé il y a peu de temps. Curieusement le lieu de débarquement imaginé dans le roman, correspond exactement à l’endroit où le bateau de kurdes ou de syriens s’est échoué .... endroit qu’il apercevait pendant qu’il écrivait le roman, de la fenêtre de la villa qu’un ami lui avait prêtée.

 

LE CAMP DES SAINTS  de  Jean RASPAIL

 

 Préface  (1)

L'occident est vide, même s'il n'en a pas encore et véritablement conscience....

Civilisation extrêmement inventive, certainement la seule à être capable de pouvoir relever les insurmontables défis du 3ième millénaire. L’occident n’a plus d’âme.

A l’échelle d’une nation, des races, et des cultures, comme à celle de l’individu c’est toujours l’âme qui gagne les combats décisifs . Elles seule qui forme la trame d’or et d’airain, qui forme les boucliers, qui sauve les peuples forts.

Je ne distingue plus guère d’âme chez vous, chez nous. Regardez, par exemple, mon propre pays la France. Il me vient souvent l’impression, comme dans un mauvais rêve éveillé, que bien des Français de souche ne sont que des  Bernard l’Ermite qui vivent dans des coquilles  représentants d’une espèce à présent disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quel mystère génétique celle qui s’est en cette fin de siècle affublée de ce nom. 

Ils se contentent de durer. Ils assurent machinalement leur survie à la petite semaine et de plus en plus mollement.

Sous les bannières illusoires d’une sécurité interne et sécurisante , ils ne sont plus solidaires de rien... ni même conscient de ce qui constitue l’essentiel du fonds commun d’un peuple.

Sur le plan pratique et matérialiste, qui seul peut encore allumer leur regard anxieux, ils forment une nation de tout petit bourgeois qui s’est payé...... et se paye encore... et encore en pleine crise, au nom d’une richesse héritée et de moins en moins méritée, des millions de domestiques, les immigrés. 

Ah, ils vont trembler. 

Les domestiques ont d’innombrables familles, en deçà et au delà  des mers. Une seule et famélique famille qui peuple toute la terre.....  Spartacus à l’échelle planétaire.

Pour ne citer qu’un exemple parmi cent, la population du Nigeria compte presque 70 millions d’habitants. Que ce pays est incapable de nourrir, puisqu’il consacre plus de 50% de ses revenus pétroliers à l’achat d’aliments. A l’aube du troisième millénaire, il y aura 100 millions de Nigérians et le pétrole sera tari. 

Mais le petit bourgeois sourd et aveugle reste, bouffon sans le savoir, encore invariablement à l’aise dans ses grasses prairies d’occident. Il crie, en louchant sur son propre voisin : « ... faites payer les riches ! !..». ....Mais enfin, le sait il seulement que ce riche c’est lui, que ce cri de justice, ce cri de révolte, hurlé par des milliards de voix, c’est contre lui et contre lui seul que bientôt il s’élèvera ? C’est le thème du Camp des Saints.

Alors que faire ?

Je suis romancier... je n’ai pas de théorie, pas de système idéologique à défendre ni à proposer.

Il me semble qu’une unique alternative s’offre à nous : apprendre le courage résigné à être pauvre ou apprendre l’inflexible courage d’être riche. Dans les deux cas la charité dite chrétienne se relèvera impuissante  ..... ces temps seront cruels.

 

Jean Raspail

 

Un seul choix s’offre à NOUS, ....Français, ....Européens, ....Occidentaux ..... à NOUS « les Riches » :

....ou nous  aurons "l’inflexible courage" de retrouver l’âme (hcq : ..télos)de notre culture, de notre histoire, de notre civilisation ..."de ce qui constitue l’essentiel du fonds commun d’un peuple"....ou nous disparaîtrons.

 

(1) Texte retranscrit à partir d'une lecture faite à Radio Courtoisie.. été 2001....

 

Les  Particules  RRRayonnantes    07.09.01

 

 
 

 

LA PATRIE TRAHIE PAR LA RÉPUBLIQUE

Le Figaro n° 18619 du jeudi 17 juin 2004

DEBATS ET OPINIONS

IDÉES « Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ? » Une série du « Figaro »

 

Jean Raspail :

http://jeanraspail.free.fr/divers18.htm

J'AI tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d'un colis piégé. Difficile de l'aborder de front sans qu'il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C'est pourtant l'interrogation capitale. J'ai hésité. D'autant plus qu'en 1973, en publiant Le Camp des saints, j'ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites.

Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu'« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d'une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu'au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d'Africains, Maghrébins ou Noirs et d'Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l'islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.

La France n'est pas seule concernée. Toute l'Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas rapport de l'ONU (qui s'en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment , mais ils sont systématiquement occultés et l'Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l'Europe des Quinze est l'un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l'incurie des « gouvernances » et qu'il lui faudra affronter dans son âge d'homme...

Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l'homme, de « l'accueil à l'autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l'antique charité chrétienne, n'auront plus d'autre ressource que de baisser les bras et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu'on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s'obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu'elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.

Face aux différentes « communautés » qu'on voit se former dès aujourd'hui sur les ruines de l'intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c'est nous qu'on intègre à « l'autre », à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s'agira en quelque sorte, je cherche un terme approprié, d'une communauté de la pérennité française. Celle-ci s'appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.

Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l'autre. Quelque chose comme l'élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ?

Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l'ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d'une espèce à jamais disparue qui s'appelait l'espèce française et n'annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.

Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu'en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c'est que les derniers isolats résistent jusqu'à s'engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l'espagnole mais s'inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n'est pas moi qui m'en chargerai, j'ai déjà donné. Son auteur n'est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j'en suis sûr...

Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c'est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d'hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine France (évitons le qualificatif d'éternelle qui révulse les belles consciences) sur l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l'Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l'organisme encore sain de la nation française.

Même si je peux, à la limite, les créditer d'une part de sincérité, il m'arrive d'avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les « valeurs républicaines » se déclinent à l'infini, on le sait jusqu'à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d'abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n'est qu'une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d'idéologie, idéologie avec un grand « I », l'idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu'ils trahissent la première pour la seconde.

Parmi le flot de références que j'accumule en épais dossiers à l'appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l'étendue des dégâts. Elle est extraite d'un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d'une jeune Française issue de l'immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République... »

Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d'êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. » (Président Boumediene, mars 1974.)

Et celle-là, tirée du XXe chant de l'Apocalypse : « Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

Jean RASPAIL

 

 

 

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Résonances.....

voir aussi : Plate-forme par Michel Houellebecq

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