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la Parole est en Nous...

 ensembles-homocoques - ses notes

Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton coeur afin que tu la mettes en pratique. »

L'église d'en haut  .... consulte l'église d'en bas...le figaro 02.2003    "Suggérez-moi comment apporter la Croix au monde" Le Pape 2.04.2004

De bons intendants d'une multiple grâce de Dieu...Ecclesia in Asia

Homélie : « Ephata, ouvre-toi ! » ....nul ne peut « parler correctement » de Dieu si ce n’est dans ce même Esprit, qui fait de nous des « serviteurs de la Parole » (Lc 1, 2).  ....2004

Reconnaître le droit à l'éducation philosophique : La reconnaissance universelle d’un droit à l’éducation philosophique devrait s’accompagner d’une exigence institutionnelle concernant l’accès à l’exercice du pouvoir politique.

Les jeunes "attendent une parole forte" : Dire aux jeunes ce qui est vrai et présenter des raisons fortes qui peuvent justifier et soutenir un choix de vie et un engagement".

Jean-Paul II demande "un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel" : Une démarche rationnelle sérieuse constitue un rempart contre tout ce qui a trait aux idéologies; elle donne le goût d’aller toujours plus en profondeur, pour que la philosophie et la raison s’ouvrent au Christ;

les "trois" principes de fond pour un communicateur chrétien: chercher toujours la vérité, promouvoir la dignité de la personne, travailler au bien commun.

apporter le Christ au monde d’aujourd’hui  ....Tous les baptisés sont appelés à donner le Christ au monde  ....Benoît XVI

Témoins en vertu des dons qu’ils ont reçus  .....tout laïc, en vertu des dons qu'il a reçus, est le témoin et, en même temps, l'instrument vivant de la mission de l'Église « selon la mesure du don du Christ » ...Concile Vatican II Lumen gentium, 31-33

 « L’Europe du dialogue » ....« Il faut du courage, disait-il, et de l’ouverture, pour que le dialogue puisse créer une réalité nouvelle, surtout en Europe »......  « l’amour envers tous engendré par le dialogue peut contribuer à résoudre ces conflits qui ont été générés par les diversités ».

 

UNESCO: L’encyclique de Paul VI « Ecclesiam Suam » et le dialogue interculturel    Grâce à cette dimension de dialogue, la recherche assidue et le témoignage de la « vérité symphonique » (H.U. von Balthasar) ne représentent pas une revendication ou une affirmation des idées à tout prix, mais ils visent à l’écoute, à la compassion, à l’estime, à la sympathie, à la bonté, au respect de la dignité et liberté de l’autre et fuient toute condamnation a priori, polémique, offensive et habituelle, et toute vanité de conversation inutile (cf. Paul VI, Ecclesiam suam, III) ».

France, Fille aînée de l'Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle?

La Parole est essentielle pour connaître le Christ, selon le card. Vanhoye ....je dois toujours faire avec le Seigneur l'œuvre du Seigneur. .... Néanmoins il reste encore des progrès à faire : d'une part éduquer les fidèles à bien accueillir la Parole de Dieu et à l'accueillir pas seulement mentalement, mais dans leur cœur et dans leur vie. Ceci est clair. Il faut éduquer les fidèles à faire cela. D'autre part, pour cela, il est indispensable que les fidèles méditent la Parole de Dieu, qu'ils y repensent, qu'ils y réfléchissent. Ainsi leur vie sera peu à peu transformée par la puissance de la Parole de Dieu.

Voir aussi le pages citées ci-après...

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Le règne de Dieu ... au coeur de l'homme ....    là où celui qui l'a reçu cache l'Esprit au fond de lui-même, dans les replis de ses entrailles, pour que personne ne puisse le voir. Et il le garde avec tous ses soins, pour qu'il pousse, pour qu'il devienne un arbre et s'élève vers le ciel.  

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« Les besoins de l'âme » ...« Le déracinement » ...« L'enracinement »...par Simone Weil vu par l'Hcqs

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Eglise catholique et laïcs....Note doctrinale à propos de questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique    

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La vraie crise de l'Eglise catholique....

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L'oecuménisme ...sous Jean-Paul II

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parole ouverte ....en devenir

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Allez ! je vous envois .... .... comme des agneaux au milieu des loups ...Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »

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La vie de l'Esprit .... la pensée a le pouvoir de prévenir les fausses valeurs et fausses croyances et, par suite, celui de nous préparer à la faculté du jugement, ce qui est la plus politique des activités mentales....par Hannah Arendt

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collaborateur de la Vérité

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La lectio divina .... la prière ...le contact intime avec Dieu...

 

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La science peut s’ouvrir à la transcendance, affirme le pape   ...« le Logos divin est à l’origine de l’univers et en Jésus Christ il s’est uni une fois pour toutes à l’humanité, au monde et à l’histoire. A la lumière de cette vérité capitale de foi et en même temps de raison, il est à nouveau possible, au XXIe siècle, de conjuguer foi et science ». ...« Dans la vaste mer de la culture le Christ a toujours besoin de « pêcheurs d’hommes », c’est-à-dire de personnes fidèles à leur conscience et bien préparées qui mettent leurs compétences professionnelles au service du Royaume de Dieu

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Citation... "raviver le dialogue de la charité dans la vérité".....BXVI ...

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"Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route" (Ps 118 [119], 105) ....MESSAGE DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI AUX JEUNES DU MONDE A L’OCCASION DE LA XXIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE, 2006

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Catholiques, faut-il s'adapter ? Dom Guéranger, il y a un siècle, écrivait ceci, qui me fait rêver : "Montrez-vous à cette société tel que vous êtes au fond, catholique convaincu. Elle aura peur de vous peut-être quelques temps; mais, soyez-en sûr, elle vous reviendra. Si vous la flattez en parlant son langage, vous l'amuserez un instant, puis elle vous oubliera; car vous ne lui aurez pas fait une impression sérieuse. Elle se sera reconnue en vous plus ou moins, et comme elle a peu de confiance en elle-même, elle n'en aura pas en vous d'avantage. Il y a une grâce attachée à la confession pleine et entière de la foi."(Dom Guéranger [1], le Sens chrétien de l'histoire, III, p. 31-32).

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Ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose »  cela expliquerait-il la haine du christianisme ... du peuple ... des peuples ???

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L’« Instrumentum laboris » du synode de la Parole de Dieu

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La Parole de Dieu .... 1) La parole de Dieu dans la vie du Christ

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Comment transmettre la foi ? je dirais qu'il est absolument important d'apprendre qui est l'homme, l'homme d'aujourd'hui, en nous et avec les autres, mais toujours dans l'écoute attentive au Seigneur et en acceptant en nous la semence de la Parole, parce qu'en nous elle se transforme en fruit et devient communicable aux autres.

 

Autres sources

A l'Institut Catholique, le 9 mai 2006
Enseigner aujourd'hui ! Le sillage de Madeleine Daniélou... Actes du Colloque

L'engagement éducatif, un agir chrétien ou Y a-t-il une pratique chrétienne de l'engagment éducatif ?  
Mgr Claude Dagens
Actualité d'une inspiration  Marguerite Léna
Enseigner, éduquer:l'obligation de l'avenir  Isabelle Bochet
L'action engagée, un appel à l'éducation selon l'Esprit  Sylvie de Pontual

Les laïcs chretiens et la société : L’enseignement de L’église ...

http://e-deo.typepad.fr/mon_weblog/2009/08/les-la%C3%AFcs-chretiens-et-la-soci%C3%A9t%C3%A9-lenseignement-de-l%C3%A9glise.html

citeetculture.free.fr


 

 
 

La parole est tout prêt de toi ...

le Deutéronome  30, 10-14

Moïse disait au peuple d'Israël : « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses ordres et ses commandements inscrits dans ce livre de la Loi ; reviens au Seigneur ton Dieu de tout ton coeur et de toute ton âme.

« Car cette loi que je te prescris aujourd'hui n'est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. Elle n'est pas dans les cieux, pour que tu dises : 'Qui montera aux cieux nous la chercher et nous la faire entendre, afin que nous la mettions en pratique ?' Elle n'est pas au-delà des mers, pour que tu dises : 'Qui se rendra au-delà des mers nous la chercher et nous la faire entendre, afin que nous la mettions en pratique ?'

« Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton coeur afin que tu la mettes en pratique. »

 

l'église d'en haut...

La société française se déchristianise à vitesse grand V.

.....Après un état des lieux et une réflexion entre eux, les évêques de France appellent à un sursaut dans les familles et les paroisses. « Les temps sont durs », avait dit feu le cardinal Bille. Tout le monde sur le pont ! Un document de 64 pages - Aller au cœur de la foi, questions d'avenir pour la catéchèse - sera publié dans les prochains jours pour susciter et orienter la réflexion de tous sur la transmission de la foi chrétienne,..... Un délai de dix-huit mois est prévu pour laisser venir réponses ou suggestions. En quelque sorte, l'« Église d'en haut » consulte l'« Église d'en bas »*. A terme, il en sortira un nouveau « directoire », l'actuel datant de quarante ans. Avant de définir des moyens pour catéchiser non plus seulement à l'âge de l'enfance mais à toutes les périodes de la vie, les évêques proposent « une méthode pour que chacun puisse parler » ......." une expression de la foi qui appelle la foi...."....

le Figaro du 5 février 2003

* rs 5 février 2003 ...... la voilà bien en tranches ....Celle d'en haut qui " Consulte"  pour un nouveau" directoire"  cela me rappelle étrangement ces consultations à forme " démocratique" des personnes qui ne vise généralement qu'a faire adopter ce qui est proposé.....Le contraire me semble-t-il du christianisme ..... La recherche par chac-un de la vérité dans l'amour,.... la vérité comme force agissante....ne conduit-elle pas naturellement chacun  ...au christianisme....à la foi.....Voir Simone Weil

CITE DU VATICAN, Vendredi 2 avril 2004 ....Le pape leur remettait cette consigne fondamentale: "Chers jeunes, restez unis à la Croix!" Il lançait: "Suggérez-moi comment apporter la Croix au monde".
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Il ajoutait: "Vos cœurs sont marqués par tellement de blessures souvent causées par le monde des adultes. En vous tournant vers la Croix, je vous invite à croire que le Christ croit autant en vous que vous en lui, d’autant plus que c’est en lui seul que réside le salut que vous cherchez".
....
Le Pape a encouragé les jeunes de son diocèse à prendre des "chemins nouveaux de don d’eux-mêmes au Seigneur", et "des chemins nouveaux pour la mission aussi".
.....
"Suivre le Christ ne signifie pas mortifier ses dons, précisait le pape, mais choisir la voie radicale de l’offrande!" Il insistait: "Ne craignez donc pas de vous en remettre à lui".

"Les jeunes d’aujourd’hui ont changé, comme j’ai moi-même changé, constatait le pape, mais votre coeur est comme le mien toujours assoiffé de vérité, de bonheur, d’éternité. C’est pourquoi il est toujours jeune! Ce soir je replace ma confiance en vous qui êtes l’espérance de l’Eglise et de la société". ZF04040205

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De bons intendants d'une multiple grâce de Dieu.

ceci est extrait de CITE DU VATICAN, Jeudi 25 septembre 2003 (ZENIT.org) ....

"Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d'une multiple grâce de Dieu" (1 P 4, 10). Ce partage peut être réalisé à travers le dialogue inter-rituel, l'éducation, les projets communs et l'expérience des diverses traditions liturgiques du catholicisme. Mon souhait est que les évêques latins et orientaux continuent à travailler ensemble en harmonie, en partageant un esprit d'amour pour le Christ et son message universel de salut. "Comme fils de l'unique Eglise, renés à la vie nouvelle dans le Christ, les croyants sont appelés à faire face à tout avec le souci d'une perspective commune, dans un esprit de confiance, et une charité inébranlable" (Ecclesia in Asia, n. 27).
 

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Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde

vendredi 13 février 2004

vendredi, 5ème semaine du temps Ordinaire


Pour bien saisir la portée théologique de cette intervention miraculeuse de Jésus, il faut la situer dans son contexte, c’est-à-dire en conclusion du débat concernant la multiplication des pains (Mc 6, 30-44), autour duquel s’articule la marche sur la mer (Mc 6, 45-52) et l’intervention de la femme syro-phénicienne (Mc 7, 24-30). Dans la personne du sourd-muet, qui « a des oreilles mais n’entend pas » (Mc 8, 18), tout comme dans celle de l’aveugle qui « a des yeux mais ne voit pas » (Mc 8, 22-26), il faut en effet reconnaître les disciples, eux qui « n’avaient rien compris à l’affaire des pains » (Mc 6, 52). Il n’est sans doute pas superflu de nous demander si nous ne sommes pas concernés nous aussi ?

L’évangéliste précise que Jésus traverse la Décapole ; il se trouve donc en territoire païen. C’est pourquoi il adopte le rituel des thaumaturges de la région, afin de ne pas dépayser la personne qui se confie à lui. Pourtant des différences notoires subsistent, qui sont précisément significatives de la nouveauté de l’action de Notre-Seigneur. Contrairement aux guérisseurs païens qui se donnaient en spectacle, Jésus « emmène le malade à l’écart, loin de la foule ». Car la guérison fondamentale qu’il veut offrir à cet homme - comme à tous ceux qui se reconnaissent incapables d’entendre Dieu et de lui parler - c’est de les rétablir, par la médiation de sa Personne, dans une relation personnelle, intime, filiale avec Dieu reconnu pour Père.

Jésus opère le miracle en deux temps. Il commence par guérir cet homme de sa surdité, afin qu’il puisse entendre « ce que l’oreille n’a pas entendu et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Co 2, 9). L’oreille est ici mise en relation avec le cœur, c’est-à-dire le lieu le plus profond de notre être où nous décidons librement notre destinée. C’est là en effet que nous avons à accueillir la Bonne Nouvelle de la réconciliation avec Dieu en son Fils : « La foi naît de la prédication et la prédication se fait par la parole du Christ » (Rm 10, 17). Encore faut-il que nous puissions l’entendre dans l’Esprit pour l’interpréter en vérité. Selon une tradition archaïque, la salive est le souffle condensé ; Jésus « touche la langue du muet » avec sa salive, tout en soupirant, « les yeux levés vers le ciel ». Il révèle ainsi le sens de son geste : c’est l’Esprit qu’il « ex-pire » sur cet homme et lui communique sous la forme symbolique de la salive, tout en ordonnant au cœur fermé de s’ouvrir à l’action de la grâce : « Ephata ». Cette interprétation est confirmée par la liturgie, qui a intégré ce rite dans la liturgie baptismale.

Nul ne peut entendre la Parole de Dieu si le Seigneur ne lui ouvre d’abord les oreilles du cœur. Nul ne peut donner sa réponse à l’appel du Père, si ce n’est dans l’Esprit de filiation. Et nul ne peut « parler correctement » de Dieu si ce n’est dans ce même Esprit, qui fait de nous des « serviteurs de la Parole » (Lc 1, 2).

L’exclamation de la foule en conclusion de notre passage peut être un lieu de vérification de notre relation à Dieu. Pouvons-nous dire avec émerveillement et action de grâce, en relisant notre propre cheminement spirituel : « Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets » ? Si tel n’est pas le cas, prions nous aussi le Seigneur de « poser la main sur nous », et suivons le « à l’écart, loin de la foule » pour nous laisser toucher au plus intime de notre être par la Parole qui nous libère : « Ephata, ouvre-toi ! »
 

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1 R 11, 29-32 ; 12, 19

Sous le règne de Salomon, Jéroboam était inspecteur des travaux des deux tribus d'Ephraïm et de Manassé. Un jour qu'il était sorti de Jérusalem, il fut arrêté en chemin par le prophète Ahias de Silo ; celui-ci portait un manteau neuf, et tous deux étaient seuls dans la campagne.

Ahias prit le manteau neuf qu'il portait et le déchira en douze morceaux. Puis il dit à Jéroboam : « Prends pour toi dix morceaux, car ainsi parle le Seigneur, Dieu d'Israël : Voici que je vais déchirer le royaume en l'arrachant à Salomon, et je te donnerai dix tribus. Il lui restera une tribu, à cause de mon serviteur David, et de Jérusalem, la ville que je me suis choisie parmi toutes les tribus d'Israël. »

Les dix tribus d'Israël rejetèrent la maison de David, et cette situation dure encore aujourd'hui où ceci est écrit.
 

Ps 80 (81), 10-11ab.12-15
 

« Tu n'auras pas chez toi d'autres dieux,

tu ne serviras aucun dieu étranger.

C'est moi, le Seigneur ton Dieu,

qui t'ai fait monter de la terre d'Égypte !
 

« Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix,

Israël n'a pas voulu de moi.

Je l'ai livré à son coeur endurci :

qu'il aille et suive ses vues !
 

« Ah ! Si mon peuple m'écoutait,

Israël, s'il allait sur mes chemins !

Aussitôt j'humilierais ses ennemis,

contre ses oppresseurs je tournerais ma main. »
 


Mc 7, 31-37

Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui. Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient. Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »


homelie.info

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Reconnaître le droit à l'éducation philosophique

Jacques Poulain, Chaire Unesco de philosophie, France

http://www.unesco.org/opi2/humanrights/Pages/Francais/PoulainF.html

Alors que la théorie du droit héritée des temps modernes dérive les droits de l’homme de l’égalité entre les individus et de la liberté d’agir qu’ils possèdent comme êtres rationnels, la philosophie contemporaine a établi que l’homme est un être de langage qui a besoin d’exercer son jugement et d’en faire accepter la vérité par ses partenaires sociaux pour se faire reconnaître comme être humain par ses pairs. L’égalité avec les autres et la liberté d’agir ne peuvent plus être considérées purement et simplement comme des propriétés innées, possédées a priori par tous et qu’il faudrait défendre comme on défend son droit à s’approprier des objets : en établissant des contrats qui enregistrent la mainmise des propriétaires sur leurs possessions et interdisent à autrui de s’accaparer ces dernières.

Comme auditeur et interlocuteur d’autrui et de soi-même, chacun est voué à juger de l’objectivité de ses conditions de vie et à agir en fonction de la vérité des jugements qu’il parvient à faire partager. Son jugement de vérité ne repose donc que sur cet exercice et sur ce partage. Ce jugement a trait tout autant à ses connaissances et à la rectitude de ses actions qu’à l’objectivité des désirs que chacun a à reconnaître comme humains. Aussi ne suffit-il plus d’accorder à chacun, par contrat, la liberté de se conduire selon les résultats de ces jugements, mais il faut pouvoir aménager la possibilité pour chacun d’en reconnaître la vérité si la liberté d’agir en fonction de la vérité de ces jugements ne doit pas rester un vain mot.

Le droit à l’exercice de ce jugement de vérité est à la racine de tout droit, car cet exercice de la faculté de juger ne repose que sur sa capacité à objectiver les conditions objectives, sur les vérités auxquelles il permet d’accéder et sur son partage : ce jugement est ainsi essentiellement philosophique. Il fait de chacun un philosophe, qui accède à son humanité seulement en faisant reconnaître la vérité par autrui, à la façon dont il se l’est fait reconnaître à lui-même. La reconnaissance publique de ce droit au jugement va ainsi de pair avec la reconnaissance de la démocratie comme condition objective de la vie humaine.
 

Si ce droit ne doit pas demeurer un vain mot, on ne peut donc se contenter de le défendre comme on défend une propriété en reconnaissant à quelqu’un le droit d’accéder à cette propriété, à l’aide d’une conception purement défensive, contractuelle et négative des droits. Il faut au contraire promouvoir la formation de ce jugement en accordant à chaque citoyen ce qui lui permet d’être citoyen du monde à part entière : en lui accordant le droit à l’éducation philosophique. Le droit et le devoir de juger qu’ouvre à chacun l’exercice de ses rôles de locuteur et d’interlocuteur de lui-même et d’autrui tient à sa constitution d’être de langage. Ce droit ne peut être respecté qu’en respectant et en faisant respecter les résultats de l’exercice de ce jugement : en faisant reconnaître que les vérités qui y sont exprimées sont autant des vérités de vie que des vérités exprimées.
 

Car l’être humain se différencie des autres vivants, des animaux, en ce qu’il n’est pas prisonnier d’une nature biologique qui programmerait de façon rigide sa perception, son action et son bonheur et serait exprimable au moyen d’une liste de propriétés. En tant qu’être paradoxalement défini par ce dont il manque, dépourvu de ces coordinations héréditaires extra-spécifiques qu’on appelle instincts, l’être humain doit inventer ses perceptions, ses actions, ses pensées et ses désirs et y reconnaître ses conditions de vie en parvenant à les faire partager à travers ce qu’on appelle sa culture. Cette liberté positive ne peut être reconnue de façon purement négative : comme un bien primaire qu’il suffit de mettre hors de portée des contraintes qu’autrui pourrait être tenté de lui imposer pour faire triompher ses propres désirs. Elle ne l’est effectivement qu’en permettant à chacun de faire l’expérience des conditions de vie qu’il juge être les siennes à travers l’exercice de ce jugement et d’accéder ainsi au respect des conditions plurielles de vie inscrites dans la pluralité des cultures : en lui permettant de s’ouvrir à la tolérance.
 

Envisagée sous cet aspect, toute éducation se révèle philosophique, car elle intègre toujours en elle ce moment d’exercice de jugement et de reconnaissance mutuelle des personnes dans l’échange des vérités. Chacun est donc en droit d’attendre des institutions politiques chargées par la constitution de veiller à son éducation que celles-ci lui reconnaissent le droit d’accéder à une éducation philosophique lorsque ce jugement cherche de lui-même à se forger en chacun : à la fin de l’enseignement secondaire, ainsi que lors de l’acquisition d’une spécialisation des connaissances et des pratiques, au cours de l’enseignement et de la recherche dispensés par l’enseignement universitaire. A ce niveau, plus les connaissances et les pratiques sont indissociables de l’exercice de ce jugement, plus la formation philosophique d’accompagnement de la spécialisation universitaire s’avère nécessaire. La nécessité de cet accompagnement va de soi dans les diverses sciences de l’homme, dans les formations de théorie politique et économique, mais également dans les divers arts et littératures, bref dans ce qu’on appelle les humanités.

Parce que ces conditions de vie en commun sont l’objet propre de la théorie politique et de l’exercice du pouvoir, la reconnaissance universelle d’un droit à l’éducation philosophique devrait s’accompagner d’une exigence institutionnelle concernant l’accès à l’exercice du pouvoir politique. Les politiciens qui briguent ce pouvoir doivent pouvoir témoigner qu’ils ont effectivement pris part à cette éducation philosophique et faire preuve de ce jugement dans le contenu des programmes politiques qu’ils défendent ainsi que dans leur mise en application. Ne peuvent en effet participer à la formation de la démocratie internationale qu’exige la mondialisation contemporaine des rapports économico-politiques que les politiciens capables de faire reconnaître l’objectivité et la vérité des jugements qu’ils font assumer à leurs compatriotes, à leur propre État et aux États partenaires.
 

Il importe enfin de noter que ce processus d’éducation philosophique ne peut se borner à enregistrer les vérités communes produites au sein d’un consensus aveugle et d’une lutte purement concurrentielle d’intérêts, bien qu’il ne se déploie qu’au sein de l’opinion publique et des divers espaces publics qu’articule cette dernière. Il semble donc très important et souhaitable que les divers États veillent à ce qu’ait lieu un véritable dialogue philosophique au sein des médias entre les journalistes, les politiciens et ceux qui, de près ou de loin, participent à l’élaboration d’une réflexion philosophique. L’expérimentation des vérités novatrices exigées par la mondialisation des rapports socio-économiques, la découverte et l’adoption des droits qui sont susceptibles d’y être attachés ne peuvent témoigner de leur objectivité et libérer les États de leur protectionnisme culturel traditionnel qu’à ce prix.

« La reconnaissance universelle d’un droit à l’éducation philosophique devrait s’accompagner d’une exigence institutionnelle concernant l’accès à l’exercice du pouvoir politique. »

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Les jeunes "attendent une parole forte"

 

CITE DU VATICAN, Mercredi 10 mars 2004 (ZENIT.org) – Les jeunes "attendent une parole forte", rappelle Mgr Renato Boccardo, nouveau secrétaire - donc "numéro deux" - du conseil pontifical pour les communications sociales, qui tient son assemblée plénière au Vatican à l’occasion des 40 ans du décret conciliaire "Inter Mirifica".

"Je pense que la jeunesse attend, déclare Mgr Boccardo au micro de Radio Vatican, une parole forte qui présente et rappelle la vérité, c’est-à-dire les valeurs de fond pour lesquelles cela vaut la peine d’engager sa vie. Les moyens de communication – ceux qui sont plus directement liés à l’Eglise en tant qu’expression de sa mission d’évangélisation, mais aussi les autres moyens de communication -, sont, je crois, appelés à rendre justement ce service-là : transmettre la vérité si difficile à reconnaître aujourd’hui, à retrouver et pourtant si nécessaire à la vie. Dire aux jeunes ce qui est vrai et présenter des raisons fortes qui peuvent justifier et soutenir un choix de vie et un engagement".

 

Benoît 16  .....ROME, Dimanche 28 août 2005 (ZENIT.org) – .....

A Cologne, les jeunes ont lancé un message à leurs pasteurs, a souligné le pape Benoît XVI dans son allocution avant l’angélus de midi de ce dimanche dans la cour du palais apostolique de Castelgandolfo, en présence de milliers de pèlerins de différents pays

.......

Chercher le Christ doit être l’incessante aspiration des croyants, des jeunes, et des adultes, des fidèles et de leurs pasteurs ».

Il insistait : « Cette recherche doit être encouragée, soutenue, guidée. La foi n’est pas simplement l’adhésion à un complexe en soi complet de dogmes, qui éteindrait la soif de Dieu présente dans l’âme humaine. Au contraire, elle projette l’homme, cheminant dans le temps, vers un Dieu toujours nouveau dans son infini. Le chrétien est pour cela de façon contemporaine quelqu’un qui cherche et quelqu’un qui trouve ». Et c’est justement cela qui rend l’Eglise jeune, ouverte à l’avenir, riche d’espérance pour toute l’humanité ».

 

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ZF04031004

 
Jean-Paul II demande "un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel"

Assemblée plénière du conseil pontifical de la Culture

CITE DU VATICAN, Dimanche 14 mars 2004 (ZENIT.org) – "La diffusion des idéologies dans les différents champs de la société appelle les chrétiens à un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel", a déclaré Jean-Paul II en s’adressant – samedi 13 mars - aux membres de l’assemblée plénière du conseil pontifical de la Culture.
Voici le discours intégral de Jean-Paul II (original en français):



Messieurs les Cardinaux,
 

Chers Frères dans l'épiscopat et chers Membres du Conseil pontifical pour la Culture !
1. Au terme de votre Assemblée plénière consacrée à la réflexion sur la foi chrétienne à l'aube du nouveau millénaire et le défi de la non-croyance et de l'indifférence religieuse, je vous accueille avec joie. Je remercie le Cardinal Poupard pour ses paroles. Le défi qui a fait l’objet de vos travaux constitue une préoccupation essentielle de l’Église sur tous les continents.


2. En relation avec les Églises locales, vous dessinez une nouvelle géographie de la non-croyance et de l'indifférence religieuse à travers le monde, constatant une rupture du processus de transmission de la foi et des valeurs chrétiennes. En même temps, on note la quête de sens de nos contemporains, dont les phénomènes culturels sont les témoins, notamment dans les nouveaux mouvements religieux très présents en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie: désir de tout homme de percevoir le sens profond de son existence, de répondre aux questions fondamentales de l’origine et de la fin de la vie, et de marcher vers le bonheur auquel il aspire. Au-delà des crises de civilisations, des relativismes philosophiques et moraux, il revient aux pasteurs et aux fidèles de repérer et de prendre en compte les interrogations et les aspirations essentielles des hommes de notre temps, pour entrer en dialogue avec les personnes et les peuples, et pour proposer, de façon originale et inculturée, le message évangélique et la personne du Christ Rédempteur. Les expressions culturelles et artistiques ne manquent pas de richesses ni de ressources pour transmettre le message chrétien. Elles demandent cependant des connaissances pour en être les vecteurs et pour pouvoir être lues et comprises. Au moment où la grande Europe retrouve des liens forts, il importe de soutenir le monde de la culture, des arts et des lettres, pour qu’il contribue à l’édification d’une société fondée non pas sur le matérialisme, mais sur les valeurs morales et spirituelles.


3. La diffusion des idéologies dans les différents champs de la société appelle les chrétiens à un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel, afin de proposer des réflexions vigoureuses qui fassent apparaître aux jeunes générations la vérité sur l’homme et sur Dieu, les invitant à entrer dans une intelligence de la foi toujours plus affinée. C’est par la formation philosophique et catéchétique que les jeunes sauront discerner la vérité. Une démarche rationnelle sérieuse constitue un rempart contre tout ce qui a trait aux idéologies; elle donne le goût d’aller toujours plus en profondeur, pour que la philosophie et la raison s’ouvrent au Christ; cela s’est produit dans toutes les périodes de l’histoire de l’Église, notamment durant la période patristique où la culture chrétienne naissante a su entrer en dialogue avec les autres cultures, en particulier les cultures grecque et latine. Une telle réflexion sera aussi une invitation à passer d’une démarche rationnelle à une démarche spirituelle, pour parvenir à une rencontre personnelle avec le Christ et pour édifier l’être intérieur.


4. Il vous revient donc de discerner les grandes mutations culturelles et leurs aspects positifs, pour aider les pasteurs à y donner des réponses appropriées, afin d’ouvrir l'homme à la nouveauté de la Parole du Christ. Au terme de notre rencontre, je vous exprime ma gratitude pour votre collaboration et, en vous confiant à la Vierge Marie, je vous accorde une affectueuse Bénédiction apostolique.

ZF04031407

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les "trois" principes de fond pour un communicateur

Déclarations de Mgr Foley

CITE DU VATICAN, Vendredi 26 mars 2004 (ZENIT.org) – Les communicateurs dans l’Eglise peuvent s’inspirer de l’exemple de Jean-Paul II, qui est "crédible" parce qu’il est "vrai".
...

Mgr Foley invitait ses auditeurs à se montrer tout particulièrement "attentifs à ce que dit le Pape à propos des médias", mais aussi à "s’inspirer de son exemple de grand communicateur".
 

"Jean-Paul II est crédible parce qu’il est lui-même, il est vrai", insistait Mgr Foley.
 

"Notre crédibilité dépendra de l’authenticité de notre témoignage, de notre foi et de notre amour de Jésus-Christ", insistait Mgr Foley.
 

Le président des Communications sociales soulignait également, à côté du témoignage chrétien personnel, les "trois" principes de fond pour un communicateur chrétien: chercher toujours la vérité, promouvoir la dignité de la personne, travailler au bien commun.

Mgr Foley expliquait. "Priorité de la vérité: raconter des mensonges n’est jamais justifié. Dignité de la personne: notre communication devrait faire grandir et non pas amoindrir notre dignité humaine innée. Le bien commun: notre communication devrait contribuer au bien de la communauté et non pas lui porter préjudice, ni moralement ni autrement".
 

"Si tous les communicateurs s’inspiraient de ces trois principes, affirmait Mgr Foley, notre monde serait un endroit plus heureux".

......

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Tous les baptisés, appelés à donner le Christ au monde, comme saint Jean Baptiste


CITE DU VATICAN, Mercredi 23 juin 2004 (ZENIT.org) – Tous les baptisés sont appelés à donner le Christ au monde, comme s. Jean Baptiste, insiste Jean-Paul II dans cette salutation adressée dans leur langue aux pèlerins de la République tchèque présents à l’audience du mercredi, veille de la fête de St Jean-Baptiste, le 24 juin.

"La vocation de ce grand prophète a été de préparer le chemin de Notre Seigneur. Nous aussi, nous devons chacun selon ses forces et sa vocation, apporter le Christ au monde d’aujourd’hui. Soyez forts dans le Se
igneur".

 

Le pape aux êvèques le 16.09.04

....manifester l’espérance chrétienne, que chacun de vous fasse sienne la perspective de saint Paul : «Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là mon motif d’orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi; malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile» (1 Co 9,16).

Chers Frères dans l’épiscopat, dans quelques jours vous rejoindrez vos communautés, bien souvent éprouvées..... Dites aux pasteurs que l’Église compte sur eux pour
être des témoins par la parole et par toute leur vie.

 

CITE DU VATICAN, dimanche 19 septembre 2004

....Le cardinal Sodano tiendra une conférence à l’université Saint John de Brooklyn, sur le thème : "Le levain de l’Evangile dans la société contemporaine".

 

ROME, mardi 3 mai 2005
 

......Benoît XVI.....

Le père Castellano Cervera considère que l’un des grands défis que devra affronter Benoît XVI est le relativisme.

« J’ai la certitude que le Saint-Père, comme il l’a déjà dit à plusieurs reprises, a le souci de trouver le langage le mieux adapté, dans les paroles et les gestes, pour que la vérité et la vie du Christ soient comprises et accueillies par les hommes et les femmes d’aujourd’hui », affirme-t-il.

« Personnellement, poursuit le père Castellano, je crois que de par sa finesse théologique, où l’esprit et le cœur vont de pair, et où faire de la théologie signifie ‘voir les choses de Dieu’ et pas seulement ‘discourir sur Dieu’, le pape possède un trésor de connaissances, de sagesse de la grande tradition de l’Eglise, spécialement des Pères, dans lequel il trouvera des paroles nouvelles et des gestes nouveaux pour favoriser l’action de l’Esprit Saint ».

« La grâce particulière que possède un pape pour son ministère universel au service de la vérité et de la vie du Christ, le rend capable, en cette période actuelle de l’Eglise, pour laquelle Dieu l’a choisi, d’être interprète et exécuteur des desseins de Dieu. Nous devons donc rechercher la communion avec lui dans la prière quotidienne, dans la profession de foi, dans la collaboration, sans aucune réticence, mais au contraire avec enthousiasme et conviction », affirme-t-il.
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Benoît 16  .....ROME, Dimanche 28 août 2005 (ZENIT.org) – .....

A Cologne, les jeunes ont lancé un message à leurs pasteurs, a souligné le pape Benoît XVI dans son allocution avant l’angélus de midi de ce dimanche dans la cour du palais apostolique de Castelgandolfo, en présence de milliers de pèlerins de différents pays

.......

Chercher le Christ doit être l’incessante aspiration des croyants, des jeunes, et des adultes, des fidèles et de leurs pasteurs ».

Il insistait : « Cette recherche doit être encouragée, soutenue, guidée. La foi n’est pas simplement l’adhésion à un complexe en soi complet de dogmes, qui éteindrait la soif de Dieu présente dans l’âme humaine. Au contraire, elle projette l’homme, cheminant dans le temps, vers un Dieu toujours nouveau dans son infini. Le chrétien est pour cela de façon contemporaine quelqu’un qui cherche et quelqu’un qui trouve ». Et c’est justement cela qui rend l’Eglise jeune, ouverte à l’avenir, riche d’espérance pour toute l’humanité ».


 

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Concile Vatican II

Lumen gentium, 31-33

Témoins en vertu des dons qu’ils ont reçus

De par leur vocation propre, il revient aux laïcs de chercher le Royaume de Dieu en administrant les choses temporelles de ce monde et en les ordonnant selon Dieu. Ils vivent au coeur de la société, engagés dans toutes et chacune des affaires du monde, plongés dans l'ambiance où se meuvent la vie de famille et la vie sociale dont leur existence est comme tissée. C'est là qu'ils sont appelés par Dieu, jouant ainsi le rôle qui leur est propre et guidés par l'esprit de l’Evangile, à travailler comme de l'intérieur, à la manière d'un ferment (Mt 13,33), à la sanctification du monde et à manifester ainsi le Christ aux autres, principalement par le témoignage de leur propre vie, par le rayonnement de leur foi, de leur espérance et de leur charité. C'est à eux qu'il revient particulièrement d'illuminer et d'ordonner toutes choses dans le domaine séculier auxquelles ils sont étroitement liés, en sorte qu'elles soient toujours accomplies selon le Christ, qu'elles croissent et soient à la louange du Créateur et Rédempteur…

L'apostolat des laïcs est une participation à la mission salvatrice de l'Église elle-même. Cet apostolat, tous y sont destinés par le Seigneur lui-même en vertu de leur baptême et de leur confirmation. Les sacrements, et en particulier la sainte Eucharistie, communiquent et alimentent cet amour envers Dieu et envers les hommes qui est l'âme de tout l'apostolat. Cependant, les laïcs sont par-dessus tout appelés à rendre l'Église présente et agissante en tout lieu et en toute circonstance où elle ne peut devenir le sel de la terre (Mt 5,13) que par leur intermédiaire. Ainsi tout laïc, en vertu des dons qu'il a reçus, est le témoin et, en même temps, l'instrument vivant de la mission de l'Église « selon la mesure du don du Christ » (Ep 4,7)…

C'est donc une magnifique tâche qui attend tous les laïcs : celle de travailler à ce que le plan divin du salut se réalise toujours davantage dans chacun des hommes en tous les temps et par toute la terre. Que de toutes parts donc, la voie leur soit ouverte afin que, selon leurs forces et les besoins actuels, ils puissent, eux aussi, travailler avec ardeur à l’oeuvre salvatrice de l'Église.

 

était joint  comme commentaire à l'

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,14-30.

« C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître. Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.' Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. — Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.' Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient.' Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !'

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

samedi 27 août 2005




 

 

Gniezno: Le défi des relations avec les autres religions

 « L’Europe du dialogue »

Message de Benoît XVI

ROME, Vendredi 16 septembre 2005 (ZENIT.org) – « L’Europe du dialogue », c’est le titre du VIe congrès international de Gniezno, en Pologne, auquel le pape Benoît XVI a adressé un message en insistant sur « le défi des relations avec les autres religions », dont Radio Vatican se fait aujourd’hui l’écho.

Unité des chrétiens et capacité de dialogue avec toutes les réalités de la vie sociale, politique, culturelle et religieuse: ces thèmes ont été abordés par le congrès qui s’est ouvert ce vendredi matin en présence de l’archevêque primat de Pologne, le cardinal Jozef Glemp, de l’archevêque orthodoxe de Wroclaw et Szczecin, Jeremiasz, président du Conseil œcuménique polonais, de l’archevêque de Gniezno, Mgr Hnryk Muzynski, qui a donné lecture du message envoyé par le pape Benoît XVI.

Parmi les 800 participants se trouvent des représentants de mouvements et associations chrétiennes, de l’Union européenne, et des religions monothéistes, du Saint-Siège et de l’Eglise orthodoxe.

Benoît XVI a souligné les difficiles défis que les chrétiens doivent accepter aussi bien dans la vie publique, que dans la vie spirituelle et dans la confrontation avec les autres réalités religieuses ».

Le pape s’est particulièrement adressé aux non chrétiens présents à ce congrès dans lequel il voit: « Une véritable école de dialogue pour la communauté européenne ».

Le pape dit regretter ne pas avoir pu répondre à l’invitation qui lui avait été adressée de participer à la rencontre: une invitation lancée et acceptée avant son élection au siège de Pierre.

Au cours de la prière en commun entre catholiques, orthodoxes, et évangéliques, on a souligné l’importance des valeurs communes comme celle de la famille naturelle, sanctifiée par le mariage, anticipant ainsi sur l’un des grands thèmes discutés à l’ordre du jour du congrès, celui du dialogue des chrétiens avec le monde laïc et politique.

Le cardinal Glemp a pour sa part lancé un appel au respect de la diversité à travers le dialogue. Il a souligné la grande valeur de la croissance commune à la fois dans le sens spirituel et dans le cadre de la maison commune européenne.

« Il faut du courage, disait-il, et de l’ouverture, pour que le dialogue puisse créer une réalité nouvelle, surtout en Europe ».

Pour l’archevêque Jeremiasz, président du Conseil œcuménique polonais, « l’amour envers tous engendré par le dialogue peut contribuer à résoudre ces conflits qui ont été générés par les diversités ».

La matinée s’est conclue par la prière dédiée à Jean-Paul II et à Frère Roger de Taizé, en soulignant leur infatigable engagement œcuménique et interreligieux.

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UNESCO: L’encyclique de Paul VI « Ecclesiam Suam » et le dialogue interculturel

Congrès à Paris

ROME, Mardi 6 décembre 2005 (ZENIT.org) – Un congrès est organisé à Paris, au siège de l’UNESCO, sur l’encyclique de Paul VI « Ecclesiam Suam » et le dialogue interculturel et interreligieux, par la mission d'observation permanente du Saint-Siège auprès de l'UNESCO et l'Institut Paul VI de Brescia, le 13 décembre prochain.

« Ce colloque a surtout pour but de procéder à une relecture approfondie de la partie du document pontifical consacré au dialogue afin de mettre en œuvre les indications de Paul VI pour construire une société interculturelle par un dialogue toujours plus fructueux et concret », indique la mission.

Le communiqué ajoute: « Grâce à cette dimension de dialogue, la recherche assidue et le témoignage de la « vérité symphonique » (H.U. von Balthasar) ne représentent pas une revendication ou une affirmation des idées à tout prix, mais ils visent à l’écoute, à la compassion, à l’estime, à la sympathie, à la bonté, au respect de la dignité et liberté de l’autre et fuient toute condamnation a priori, polémique, offensive et habituelle, et toute vanité de conversation inutile (cf. Paul VI, Ecclesiam suam, III) ».

Car « le dialogue ainsi conduit réalise l’union de la vérité et de la charité, de l’intelligence et de l’amour » (Ibid., 85).

Le même communiqué rappelle que c'est en 1964 que le pape Paul VI « a insisté sur la nécessité du dialogue en publiant l'encyclique "Ecclesiam Suam" dont une partie est consacrée au dialogue interculturel et interreligieux ».

Ce thème, développé à de nombreuses reprises par Jean-Paul II, est, indique la même source, « plus que jamais d'une actualité aiguë et d'une importance majeure à l'UNESCO ».

Les intervenants seront le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture (Cité du Vatican), Mr. Jêrome Bindé, sous directeur général adjoint pour les Sciences Sociales et Humaines ; directeur de la division de la Prospective, de la Philosophie et des Sciences humaines du secteur de Sciences sociales (UNESCO - Paris); Mr. Philippe Levillain, professeur d’Histoire contemporaine, université Paris X- Nanterre (Paris); Prof. P. Daniel Madigan, S.I. président de l’Institut d’Etudes sur les Religions et Cultures, université Pontificale Grégorienne (Rome); Mgr. Pierangelo Sequeri, professeur de Théologie Fondamentale, faculté théologique de l’Italie septentrionale (Milan); Mme Katérina Stenou, directrice de la division des Politiques culturelles et du Dialogue interculturel du secteur de la Culture (UNESCO - Paris); Mr. Tetsuo Yamaori, professeur émérite, centre international de recherche pour les Etudes japonaises (Kyoto).

ZF05120604

Etre missionnaire signifie annoncer que Dieu est amour, affirme Benoît XVI
Message pour la Journée mondiale des Missions

ROME, Vendredi 2 juin 2006 (ZENIT.org) – Etre missionnaire signifie annoncer que Dieu est amour, a affirmé Benoît XVI dans le message écrit à l’occasion de la 80ème Journée Mondiale des Missions.

Le thème choisi pour cette journée, qui sera célébrée le dimanche 22 octobre est : « La charité, âme de la mission ».

« Si la mission n’est pas orientée par la charité, c’est-à-dire, si elle ne jaillit pas d’un profond acte d’amour divin, elle risque de se réduire à une pure activité philanthropique et sociale », écrit le pape.

« L’amour que Dieu nourrit pour toute personne constitue, en effet, le coeur de l’expérience et de l’annonce de l’Evangile, et ceux qui l’accueillent en deviennent à leur tour des témoins », a-t-il ajouté.

« Toute communauté chrétienne est donc appelée à faire connaître Dieu qui est Amour », précise le pape.

Pour cette raison, le pape souhaite que la Journée Mondiale des Missions soit une opportunité « pour comprendre toujours mieux que le témoignage de l’amour, âme de la mission, concerne toute personne ».

« Servir l’Evangile n’est pas considéré en effet comme une aventure solitaire mais comme un engagement partagé de chaque communauté ».

« Aux côtés de ceux qui se trouvent en première ligne sur les frontières de l’évangélisation – et je pense ici avec reconnaissance aux missionnaires hommes et femmes – de nombreuses personnes, enfants, jeunes et adultes par leur prière et leur coopération sous différentes formes contribuent à la diffusion du Royaume de Dieu sur la terre”, a conclut Benoît XVI.
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22.04.07 En ce jour d'élection

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2007/04/en_ce_jour_dlec.html

laissons-nous interpeller par le Pape Jean-Paul II, comme en ce 2 juin 1980 au Bourget :

 "Alors, permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, Fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?
Permettez-moi de vous demander : France, Fille aînée de l'Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle?

Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Église dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit".

25.09.08

La Parole est essentielle pour connaître le Christ, selon le card. Vanhoye

http://www.zenit.org/article-18889?l=french

Entretien avec le cardinal jésuite à l’approche du Synode sur la Parole

ROME, Mercredi 24 septembre 2008 (ZENIT.org) - « Les Saintes Ecritures sont essentielles pour connaître le Christ » explique dans cet entretien, un des biblistes contemporains les plus prestigieux, le cardinal Albert Vanhoye, à quelques jours du Synode des évêques sur la Parole de Dieu qui s'ouvrira à Rome en octobre.

Le père jésuite, ancien recteur de l'Institut pontifical biblique et ancien secrétaire de la Commission pontificale biblique, est né le 24 juillet 1923 à Hazebrouck, dans le diocèse de Lille, dans le nord de la France, à la frontière avec la Belgique.

Depuis 1963, il était professeur à l'Institut pontifical biblique de Rome, où il exerçait une intense activité didactique, enseignant l'exégèse du Nouveau Testament jusqu'en 1998, tenant des cours d'exégèse sur la lettre aux Hébreux et les Epîtres de saint Paul, et dirigeant des cours de méthodologie, de théologie biblique et des séminaires sur les Evangiles, les Epîtres et l'Apocalypse.

Il a pris une part active à la rédaction de documents de la Commission biblique dans la ligne d'un travail déjà commencé par le concile Vatican II comme : « L'interprétation de la Bible dans l'Église » (1993), et « Le peuple juif et ses saintes Ecritures dans la Bible chrétienne » (2001).

En guise de reconnaissance pour son service rendu à l'Eglise dans ce domaine, Benoît XVI l'a créé cardinal lors du consistoire du 24 mars 2006. Le pape l'a également nommé membre du prochain synode des évêques qui se tiendra à Rome en octobre sur le thème « La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Eglise ».

Dans cet entretien accordé à ZENIT, il explique ce qu'est pour lui la Bible et ce qu'il attend de l'assemblée des évêques. Nous publions ci-dessous la première partie de cet entretien.

ZENIT - Comment et quand avez-vous commencé à vous intéresser à l'étude de la Parole de Dieu ?

Card. Vanhoye - Mon intérêt pour la Parole de Dieu a certainement commencé dès mon enfance, mais il s'est surtout accru et développé en étudiant la théologie. Ma passion pour l'Evangile de Jean est née alors que je préparais mon ordination sacerdotale. J'étais prêt à ces études car avant la théologie, j'ai dû pendant deux ans enseigner le grec classique à de jeunes jésuites qui préparaient leurs diplômes à la Sorbonne de Paris. Un enseignement de haut niveau. J'étais donc en contact direct avec le texte grec du Nouveau Testament et les textes grecs de l'Ancien Testament.

J'ai en particulier étudié le thème de la foi dans l'Evangile de Jean, un thème évidemment fondamental. Pour Jean, la foi consiste à croire en Jésus Christ le Fils de Dieu, ce qui ne veut pas simplement dire adhérer à des vérités révélées, mais adhérer avant tout à une personne, une personne qui est le Fils de Dieu, qui fait l'œuvre du Père, en union avec le Père et qui nous invite nous aussi à faire son œuvre.

ZENIT - Puis vous êtes devenu l'un des plus grands spécialistes de la Lettre aux Hébreux ...

Card. Vanhoye - De cette étude de Saint Jean sont sortis quelques articles. Mais pour des raisons de temps, vu que j'ai dû aussitôt me mettre à enseigner, je n'ai pu continuer mon travail. En même temps, je me suis rendu compte que j'avais trouvé des choses très intéressantes dans la Lettre aux Hébreux et que je pouvais donc profiter des quelques mois dont je disposais par an pour préparer une thèse sur cet écrit, encore peu étudié. Aussi mon intérêt s'est-il concentré sur la Lettre aux Hébreux qui est un texte très profond, une synthèse de christologie sous l'aspect sacerdotal.

J'admire toujours la profondeur de cette lettre qui est en réalité une homélie, où le mystère du Christ est présenté dans toutes ses dimensions, de sa dimension la plus haute de Fils de Dieu, splendeur de la gloire de Dieu, empreinte de sa substance jusqu'à celle du Christ, notre frère, qui a pris sur lui toute notre misère, et s'est abaissé au niveau des condamnés à mort pour y mettre justement tout son amour et ouvrir une voie allant jusqu'à Dieu.

D'autre part, la Lettre aux Hébreux manifeste une connaissance vraiment extraordinaire de l'Ancien Testament, et le sens de l'accomplissement de l'Ancien Testament avec les trois dimensions de correspondance, de rupture de certains aspects et puis naturellement de dépassement, d'achèvement complet. La Providence a permis que je puisse me consacrer toute ma vie au développement de l'Ecriture et en faire profiter tant d'étudiants de chaque nation. Je remercie donc beaucoup le Seigneur de m'avoir donné ce privilège.

ZENIT - Etudier la Bible supposait quoi pour vous au départ ? Quelles étaient les prémisses ?

Card. Vanhoye - Mes prémisses sont clairement des prémisses de foi. La bible est un texte qui exprime la foi. Pour l'accueillir de façon sérieuse et profonde il faut être dans le courant qui l'a produite. Il est donc essentiel d'aborder le texte inspiré, dans une attitude de foi. Il y a d'autre part la conviction que la Bible est aussi un livre historique, non une parole purement théorique ; une révélation avec des faits, des événements ; une réalité existentielle qui doit donc être accueillie sous cet aspect-là.

ZENIT - Durant toutes ces années passées à étudier la Parole de Dieu, qu'est-ce qui vous a incité à aller plus loin dans vos recherches, malgré les difficultés du milieu exégétique ou du travail lui-même ? Quelles sont vos motivations profondes ?

Card. Vanhoye - Certainement la conviction que la Sainte Ecriture est essentielle pour connaître le Christ, pour examiner toutes les dimensions du mystère du Christ. Le lien étroit entre la recherche exégétique, l'approfondissement de la foi et de la vie spirituelle. C'est cela qui a fait que je n'ai jamais hésité à étudier, à faire des recherches, à dépenser toute mon énergie et mes capacités dans une étude qui est d'une importance fondamentale pour la vie de l'Eglise.

ZENIT - Quels ont été les fruits les plus précieux pour votre vie sacerdotale et qui dérivent de votre contact avec la Parole?

Card. Vanhoye - La Parole de Dieu a nourri ma vie spirituelle de manière très féconde. Par exemple, durant mes années d'études à l'Institut pontifical biblique, j'ai étudier deux phrases de l'Evangile de Jean qui expriment ce lien entre l'œuvre de Jésus et l'œuvre du Père. Le don des œuvres a été fait à Jésus. En deux phrases Jésus parle des œuvres que le Père lui a données. J'ai vu l'insistance : « Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent et j'œuvre moi aussi » (Jn 5, 17). Un thème très important pour l'approfondissement de la vie spirituelle non seulement de manière spéculative mais spécialement dans le fait même d'œuvrer. Tout comme le Père a donné ses œuvres à Jésus, Jésus nous donne nos œuvres. Ceci est un point qui me nourrit : je dois toujours faire avec le Seigneur l'œuvre du Seigneur.

Et j'ai d'autre part compris que pour faire avec le Seigneur l'œuvre du Seigneur, il est essentiel d'être unis au cœur du Seigneur car l'œuvre du Seigneur n'est pas une œuvre administrative que l'on peut faire avec un certain détachement, mais une œuvre d'amour. Ceci constitue pour moi une orientation que je reprends en permanence, belle, profonde et exigeante. C'est lui l'auteur principal, moi je suis un pauvre et modeste assistant, mais qui doit s'appliquer, car l'œuvre est importante, une belle œuvre que fait le Seigneur. Ceci est l'exemple principal de mon rapport avec les Ecritures.

ZENIT - Que manque-t-il aujourd'hui dans l'Eglise pour que l'Ecriture influe davantage sur la vie spirituelle des fidèles ?

Card. Vanhoye - Il manque deux choses principales : d'une part les moyens, les instruments, le matériel qui puissent aider les fidèles à bien accueillir la Parole de Dieu ; et de l'autre la méditation des fidèles sur des textes de la Bible. Il s'agit de deux choses bien présentes, par la grâce de Dieu, dans la vie de l'Eglise, et qui le sont encore plus grâce au concile Vatican II. Néanmoins il reste encore des progrès à faire : d'une part éduquer les fidèles à bien accueillir la Parole de Dieu et à l'accueillir pas seulement mentalement, mais dans leur cœur et dans leur vie. Ceci est clair. Il faut éduquer les fidèles à faire cela.

D'autre part, pour cela, il est indispensable que les fidèles méditent la Parole de Dieu, qu'ils y repensent, qu'ils y réfléchissent. Ainsi leur vie sera peu à peu transformée par la puissance de la Parole de Dieu.

ZENIT - Dans ce but, comme l'a affirmé le pape Benoît XVI à plusieurs reprises, la Lectio Divina peut être un moyen très adapté...

Card. Vanhoye - La Lectio Divina est certes une méthode d'approfondissement très sérieuse de l'Ecriture inspirée. Mais pour qu'elle influe sur la vie des fidèles il faut que le dernier pas concerne son application dans la vie. Qu'une Lectio Divina se contente d'être uniquement une considération attentive du texte, puis une méditation, est possible. Mais elle doit être accompagnée de l'engagement du fidèle à l'appliquer, à recevoir vraiment dans sa vie la Parole de Dieu, à la rendre non seulement présente mais agissante.

Cette méthode a le grand mérite de porter d'abord l'attention sur le texte biblique en tant que tel, sur sa signification exacte, puis de centrer ses efforts sur le texte même, avant de partir en spéculations qui pourraient n'avoir aucun rapport avec le texte. La Lectio Divina part de la lectio proprement dite, d'une lecture attentive. Le cardinal Martini insistait sur ce point quand il faisait, à la cathédrale de Milan, ses grands rassemblements de Lectio Divina. On cherche alors ensuite à méditer, à faire le rapport avec la situation actuelle des croyants, tout en cherchant à adopter des attitudes spirituelles de contemplation, d'union à Dieu, etc. Mais comme je disais, il faut aussi prolonger la Lectio Divina, dans le sens d'une transformation de la vie.

Propos recueillis par le P. Lucas Teixeira, L.C.

ZENIT - Le synode se penchera aussi sur le thème de la prédication de la Parole de Dieu, surtout dans la liturgie. D'après votre expérience, quels sont les éléments essentiels dont il faut tenir compte dans les homélies ?

Card. Vanhoye - Les homélies doivent être le fruit de la Lectio Divina, pratiquée d'une manière ou d'une autre. Autrement dit, les homélies doivent donner aux fidèles un contact vraiment concret avec la Parole de Dieu, puis en expliquer assez clairement sa portée immédiate ; pour qu'il y ait ensuite un suivi au moment de son application dans la vie, dans son actualisation. Une homélie ne peut rester purement théorique. Elle doit avoir une force pénétrante dans la vie. Donc bien partir du texte pour ensuite l'appliquer à la vie spirituelle.

Il faut dire que pour la prédication il est aussi utile de prendre l'exemple des saints. Car les saints aident les gens à accueillir certains aspects qui, dans les textes bibliques, pourraient leur paraître trop éloignés. Les saints mettent davantage les textes bibliques à la portée directe des fidèles.

Il est clair par exemple, que l'esprit d'enfant qui est demandé par Jésus dans les Evangiles - « si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Mt 18,3), est bien mieux compris par les gens si on prend sainte Thérèse pour modèle. Ou bien en ce qui concerne la charité envers les pauvres, Mère Teresa est un exemple qui stimule les gens à comprendre que la charité doit vraiment aller aux plus nécessiteux, que notre union au Christ n'est possible que si nous sommes ouverts à cette charité. D'autre part, Mère Teresa a très bien fait ce lien entre la prière, l'union au Christ et la charité. Sa vie était nourrie d'une prière très profonde, d'une vie spirituelle exigeante, parfois même douloureuse.

Donc les exemples sont utiles, mais ils doivent être utilisés en rapport avec les textes bibliques, car les saints sont faits pour rendre témoignage aux textes bibliques.

ZENIT - Le synode suscite et suscitera un nouvel intérêt pour la bible. Quel parcours suggèreriez-vous à un fidèle souhaitant mieux connaître la Parole de Dieu ?

Card. Vanhoye - Il est clair que pour un chrétien il est nécessaire de commencer par l'Evangile. Prendre un Evangile, l'approfondir et le méditer, dans la prière, pour qu'il puisse être ensuite appliqué dans la vie. C'est la première chose essentielle.

Mais l'Evangile même renvoie à l'Ancien Testament. Jésus est le messie promis. Il est donc utile de lire les textes prophétiques, spécialement les textes messianiques. Pour la prière les psaumes sont utiles, mais il faut dire qu'ils n'ont pas toujours l'esprit évangélique. Il faut donc savoir distinguer.

Certains psaumes abondent d'imprécations contre les ennemis, et sont très éloignés du commandement de Jésus qui demande que l'on aime ses ennemis et que l'on prie pour eux. Il est clair que pour un fidèle, un matériel de soutien est nécessaire, qui présentent les textes et les mettent à la portée de leur intelligence, de leur capacité à les comprendre et à les vivre. Ensuite, il y a aussi naturellement une différence entre les Evangiles synoptiques et l'Evangile de Jean. L'Evangile le plus intéressant à première vue pour un fidèle est celui de Marc qui est très vivant, fait le récit des miracles de manière détaillée, etc. L'Evangile de Matthieu nous donne un enseignement plus riche qui exige que l'on y revienne sans cesse pour se remplir de l'esprit évangélique.

D'autre part, l'Evangile de Jean approfondit la foi de manière merveilleuse. Il faut vraiment méditer l'Evangile de Jean, l'accueillir dans un esprit de foi et d'amour envers le Seigneur. Luc aussi est très intéressant. C'est l'Evangile du disciple. On pourrait également commencer par l'Evangile de Luc qui s'intéresse davantage à cette relation entre le disciple et le Seigneur Jésus. Les grands discours de Matthieu sont morcelés dans l'Evangile de Luc. Au lieu d'être présentées à la troisième personne, les béatitudes s'adressent directement aux disciples: « Heureux les pauvres ... ». Ceci est un exemple. Puis Luc se rapporte à Jésus de façon très délicate, en particulier dans le récit de la Passion. Là on voit très bien son amour délicat pour le Seigneur; sa façon d'atténuer les choses les plus cruelles, les plus blessantes.

ZENIT - Les psaumes peuvent parfois apparaître aux jeunes prêtres un peu éloignés de leur réalité concrète. Quel conseil leur donneriez-vous pour tirer davantage profit de la prière de la liturgie des Heures ?

Card. Vanhoye - Je leur conseillerais de chercher un commentaire vraiment adapté, c'est-à-dire, un commentaire approfondi, non pas purement philologique, historique et critique, un commentaire qui mette en relief le contenu spirituel des psaumes. Car il est clair que les psaumes renferment une richesse merveilleuse d'un point de vue spirituel: le sens de l'adoration, le sens de la confiance en Dieu, le sens de l'union à Dieu dans la prière, dans la vie.

Il y a vraiment dans ces psaumes, de très belles et très fortes aspirations spirituelles. D'ailleurs, saint Ambroise disait que le psautier est comme le résumé de tout l'Ancien Testament, car on y trouve aussi des psaumes historiques, des psaumes sapientiaux, des psaumes sur l'accueil de la loi du Seigneur, etc. Après le Concile, l'application des psaumes à la vie chrétienne a été facilitée par l'omission des choses les plus éloignées de l'Evangile. Ce qui est à mon avis une bonne chose car un chrétien, par exemple, ne peut souhaiter que les enfants des persécuteurs soient écrasés sur la terre, comme il est dit dans le psaume sur la rive, des exilés. Ce psaume exprime une très profonde et tendre affection à l'égard de Jérusalem, mais finit par un souhait très cruel contre les ennemis. Il me parait opportun et utile, pour ce qui est de l'accueil concernant la Parole de Dieu, d'omettre les choses que Jésus a lui-même corrigées.

ZENIT - Le synode s'intéressera aussi aux Saintes Ecritures dans le contexte œcuménique. Avez-vous eu quelque expérience de travail, d'étude, de prière, dans ce domaine ?

Card. Vanhoye - J'ai collaboré à la traduction œcuménique française, un travail voulu par le Concile, très fécond au plan œcuménique. On a constaté que la Bible est vraiment un terrain d'unité. Naturellement il y a des textes bibliques qui ont suscité des divergences d'opinion très fortes. Mais tant de choses nous sont communes et nous devons en profiter. Le synode aura aussi cet aspect d'ouverture œcuménique.

Il est clair que le protestant qui suit le Sola Scriptura de Luther n'est pas dans le courant de la tradition. Il y a une difficulté. Mais d'autre part les catholiques avaient tendance à ne pas méditer sur la Bible, à être plus attentifs aux dogmes et aux dévotions. Ainsi l'attention que l'on accorde à la Parole écrite de Dieu constitue sûrement un lien très fort qui nous rapproche les uns des autres et nous place dans une attitude d'accueil commun.

ZENIT - Vous avez connu et enseigné à de nombreux exégètes. Comment peut-on éviter que la Bible ne se transforme en un simple objet d'étude, détaché de sa propre vie spirituelle, et en mesure d'engendrer des conclusions qui peuvent mettre en doute les vérités de la foi ?

Card. Vanhoye - Il me semble que le remède principal est la méditation des textes bibliques dans une attitude de foi et de prière. Les exégètes ne peuvent se contenter d'étudier ces textes. Ils doivent méditer dessus, dans un climat d'union au Seigneur, de recherche pour arriver à le connaître, et dans la conscience permanente que seul le Christ donne toute la richesse de l'Ecriture inspirée; que c'est Lui qui ouvre pleinement nos esprits à l'intelligence des Ecritures, comme nous dit Luc à la fin de son Evangile. Donc je dirais que le remède est la prière, perçue comme une méditation pour rechercher cette union avec le Seigneur, pour accueillir sa lumière, son amour. Il n'y a que comme ça que l'on peut échapper au risque de tomber dans le ‘rationnel' et le ‘stérile', et de devenir même un obstacle pour la vie des fidèles.

ZENIT - Quelles sont vos attentes de ce synode ? Aura-t-il aussi de l'influence sur les études bibliques ?

Card. Vanhoye - Je ne suis pas sûr que le synode puisse beaucoup influencer les études exégétiques, en ce sens que je ne suis pas sûr qu'il puisse suivre une perspective pastorale. C'est une perspective qui entre certainement aussi dans l'explication des textes bibliques, mais l'exégèse est une recherche scientifique approfondie, d'un point de vue qui n'est pas directement pastoral. Nous pouvons sûrement attendre de ce synode des indications très fécondes pour une plus grande connaissance de la Bible, un plus grand accueil de la Bible dans la vie des communautés chrétiennes et dans la vie spirituelle des personnes.

D'autre part il y a aussi un intérêt œcuménique, qui est directement exprimé dans l' Instrumentum laboris. On peut espérer un rapprochement encore plus fort entre les différentes confessions chrétiennes grâce à cet accueil de la Parole de Dieu écrite. L'Instrumentum laboris laisse entendre que le synode s'intéressera spécialement à la Parole de Dieu écrite, tout en élargissant ses perspectives. Il y est dit que la Parole de Dieu est le Christ et donc que l'objectif du synode est de mieux faire connaître le Christ. Ce qui me parait juste en tant qu'objectif ultime mais l'objectif plus direct sera visiblement d'attirer l'attention sur la nécessité que tous les membres de l'Eglise aient plus de contacts, des contacts plus profonds, avec la Parole de Dieu écrite.

Naturellement, la Parole écrite doit redevenir vivante, et ne peut demeurer un texte mort; et pour qu'elle se remette à vivre elle doit être insérée dans le courant vivant de la Tradition, de la prédication et de la vie de l'Eglise.

Propos recueillis par le P. Lucas Teixeira, L.C.

 


 

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