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Extraits :
Un rabbin parle du
militantisme homosexuel
Le mal ultime consisterait à prendre un juif, ou n’importe
qui d’autre, et d’essayer de le détruire spirituellement. C’est cela
qui serait l’ultime holocauste. »
Aux
côtés de plus de 150 Etats, le Saint-Siège dit « non » à la
proposition française à l'ONU à propos de la « dépénalisation de
l'homosexualité ». Un
travail idéologique progresse « dans l’aveuglement des citoyens »
en
z
relations
....manifestations
collectifs d'unipolaires
Evangile...craignez (plutôt) celui qui peut faire périr dans la
géhenne l'âme aussi bien que le corps.
d'holocaustes en holocaustes....
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Après la décision par la Haute Cour israélienne,
mardi, de reconnaître légalement en Israël les « mariages »
homosexuels contractés à l’étranger par les nationaux de ce pays, un
rabbin s’est exprimé en termes… étonnants, rapportés par John-Henry
Westen de www.lifesite.net,
réalisateur de cette interview. Le rabbin Yehuda Levin était
l’envoyé spécial en Israël de l’Union des rabbins orthodoxes des
Etats-Unis et de l’Alliance rabbinique d’Amérique ; à Jérusalem, il
venait en outre de représenter plus de mille rabbins au sein de la
coalition chrétienne, musulmane et israélite qui avait réussi à y
empêcher la tenue d’une « Gay Pride » il y a quelques semaines.
Le rabbin Levin – qui jouit, selon Westen, d’un réel prestige
international – a déclaré qu’il serait « bien pire de permettre l’homosexualisation
de la Terre Sainte que de rendre de la terre aux Arabes ».
« Il y a quelque chose de bien pire que de prendre une personne
innocente et de l’exterminer en ce monde : c’est de prendre une
personne innocente et de l’exterminer en ce monde et dans l’autre.
On le fait en l’amenant au péché licencieux. Ainsi vous le tuez,
comme nos rabbins l’enseignaient dans le Talmud il y a plus de 2000
ans : vous le tuez en ce monde et dans l’autre en l’amenant au péché
licencieux que ce soit l’adultère, ou une autre perversion ou
l’homosexualité, le péché sexuel. Cela, c’est pire que de tuer »,
selon le rabbin Levin. Précisant que cela n’excusait en aucune
manière n’importe quel type de génocide ou d’holocauste, il ajouta :
« A un certain niveau, même l’antisémitisme qui conduit à la
destruction du peuple juif, n’est pas le mal ultime. Le mal ultime
consisterait à prendre un juif, ou n’importe qui d’autre, et
d’essayer de le détruire spirituellement. C’est cela qui serait
l’ultime holocauste. »
Le rabbin a appelé juifs, chrétiens et musulmans à coopérer dans la
lutte contre une « homosexualisation du monde » pour défendre les
exigences de Dieu, et pour éviter sa colère : « La meilleure façon
de montrer son opposition à l’holocauste historique est d’arrêter
l’holocauste de l’esprit qui est aujourd’hui perpétré par le
militantisme homosexuel ».
Pour le rabbin Levin, la décision de la Haute Cour israélienne est
directement liée au mouvement de la Gay Pride, et à son avis tout
cela constitue « une menace directe à l’égard de personnes à travers
le monde et spécialement des Amériques, dans la mesure où certains
éléments de la communauté musulmane internationale n’attendent que
ce genre de « preuve » de la malignité des relations entre les
Etats-Unis et Israël, l’Amérique étant accusée d’exporter les pires
éléments de sa culture vers l’Etat hébreu, vu comme portail du
Moyen-Orient.
Tout cela est dit en des termes qu’on ne peut qualifier de
politiquement corrects... Mais il est intéressant de connaître
l’avis d’un rabbin respecté sur la question.
Source :
ici.
22.06.08
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
10,26-33.
Ne craignez pas les hommes ; tout ce
qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que
je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous
entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits. Ne
craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi
bien que le corps. Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un
sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans
crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Celui
qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me
prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui
me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père
qui est aux cieux.
Extrait de la Traduction Liturgique
de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
II, ch. 1
(trad. Ravinaud, Médiaspaul 1989, p. 67)
« Ne craignez pas les hommes; tout
ce qui est voilé, sera dévoilé »
Tu n'as « pas ici-bas de demeure
définitive » (Hé 13,14). Où que tu sois, tu n'es qu'un hôte, un
passant, et tu n'auras jamais de paix si tu n'es pas intimement uni à
Jésus Christ. Que cherches-tu autour de toi ? Le lieu de ton repos
n'est pas ici-bas. Ta demeure est au ciel, et rien sur cette terre ne
t'appartient. Tout passe, et tu passeras avec tout ce qui t'entoure.
Prends donc garde de t'attacher à quoi que ce soit, car tu serais pris
et perdu.
Que ta pensée se tourne sans cesse
vers le Très-Haut, et que ta prière s'élève vers Jésus Christ. Si tu
ne sais pas méditer la profondeur des mystères célestes, repose-toi
dans la Passion du Christ, et aime à te cacher dans ses plaies
sacrées. Car, si tu prends refuge dans les plaies et les stigmates de
Jésus, tu éprouveras un grand réconfort dans la tribulation ; tu ne
craindras pas le mépris des hommes, et tu supporteras aisément leurs
critiques. En ce monde Jésus Christ a été méprisé par les hommes et,
dans l'angoisse la plus extrême, abandonné par ses amis et ses proches
et livré à l'opprobre général. Jésus Christ a voulu souffrir et être
méprisé ; et toi, tu oses te plaindre de la moindre contrariété ?...
Si tu veux régner avec le Christ,
vis avec le Christ et pour le Christ. Si tu étais parvenu une seule
fois à pénétrer dans le coeur de Jésus, et si tu avais ressenti son
amour ardent, tu ne te préoccuperais plus de ce qui peut te plaire ou
te déplaire ; tu te réjouirais plutôt dans les humiliations, car
l'amour de Jésus permet aux hommes de tout mépriser. Celui qui aime
Jésus et la vérité et qui a réussi à se dégager de toute affection
déréglée peut librement s'approcher de Dieu, s'élever en esprit
au-dessus de sa condition présente, et goûter dans le Christ un
bonheur éternel. Celui qui juge toutes choses d'après ce qu'elles
valent vraiment et non d'après les paroles et l'opinion des hommes,
celui-là est vraiment sage et instruit par Dieu.
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Source :
ICI
25.06.08
Xavier Darcos soutient le lobby gay à l'école
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/06/xavier-darcos-s.html
Le ministre de l'Education nationale indique
:
"j’ai décidé pour la première fois de mentionner
explicitement dans la circulaire de rentrée 2008 la lutte contre l’homophobie.
C’est un pas décisif qui va engager toute la maison, même si le milieu
éducatif est déjà très vigilant.
Concrètement, j’ai décidé de rendre
systématique à la rentrée l’affichage de la ligne Azur
[pour ceux qui se posent des questions sur leur identité sexuelle,
ndlr] dans les lycées, ce qui permettra aux adolescents, victimes
de violences homophobes ou soucieux de s’informer, de
trouver des interlocuteurs formés. La brochure «Homophobie
savoir et réagir» (jusqu’ici distribuée dans les rectorats) sera en
outre disponible dans tous les établissements - dans les
centres d’information et documentation, les infirmeries, les salles
des profs."
Derrière l'argument de la
discrimination, la reconnaissance de l'indétermination sexuelle est
une monstruosité anthropologique.
Carnets de Simone
Weil
.. quelques citations
= ou - en rapport :
Destruction d'une cité, d'un
peuple, d'une civilisation : quelle action mieux que celle-là donne à
l'homme la fausse divinité ? Déjà tué un homme, son semblable, l'élève
en imagination au-dessus de la mort. Mais tuer du social, ce social
qui est au-dessus de nous, que nous ne pouvons jamais comprendre, qui
nous contraint dans ce qui est presque le plus intérieur de
nous-mêmes, qui imite le religieux au point de s'y confondre sauf
discernement surnaturel. 894
Dieu est
impuissant à faire le bien parmi les hommes sans la coopération des
hommes, de même aussi le démon à faire le mal.
La nécessité
est le voile de Dieu.
Il s'agit, toujours, d'un rapport
avec le temps. Perdre l'illusion de la possession du temps.
S'incarner.
L'homme doit faire l'acte de
s'incarner, car il est désincarné par l'imagination. Ce qui procède en
nous de Satan, c'est l'imagination.
Le bien que Dieu fait à
l'ensemble de l'humanité pendant une période donnée, spirituel et
temporel, est mathématiquement proportionnel à la coopération des
hommes avec Dieu pendant cette période. Il ne peut aller d'un atome
au-delà. L'amour à
besoin de réalité. Aimer à travers l'apparence corporelle un être
imaginaire, quoi de plus atroce, le jour où l'on s'en aperçoit ? Bien
plus atroce que la mort, car la mort n'empêche pas l'aimé d'avoir été.
C'est la punition du crime d'avoir nourri l'amour avec de
l'imagination.
En un sens les malheurs sont
justes. Car les êtres sur lesquels ils s'abattent, ou sont enracinés
dans l'amour surnaturel, ou ne le sont pas. Dans le premier cas, ils
ne sont pas avilis. Dans le second, ils seraient capable, dans des
circonstances déterminées, d'infliger un malheur semblable à autrui.
Le malheur n'a prise sur toute l'âme que chez ceux dont toute l'âme
est au niveau du mal, et du bien comme simple contraire du mal.
897
9.12.08
Aux
côtés de plus de 150 Etats, le Saint-Siège dit « non » à la
proposition française à l'ONU à propos de la « dépénalisation de
l'homosexualité ».
La
France, l’ONU et l’homosexualité, par Mgr Tony Anatrella
Un
travail idéologique progresse « dans l’aveuglement des citoyens »
ROME, Mardi 9 décembre 2008 (ZENIT.org)
- Aux côtés de plus de 150 Etats, le Saint-Siège dit « non » à
la proposition française à l'ONU à propos de la « dépénalisation
de l'homosexualité ».
Le représentant du Saint-Siège à l'ONU, Mgr
Celestino Migliore, et le porte-parole du Saint-Siège, le P.
Federico Lombardi, ont pris position à ce sujet récemment (cf.
Zenit du 2 décembre 2008).
Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et
spécialiste en psychiatrie sociale, consulteur des Conseils
pontificaux de la famille et pour la pastorale de la santé,
auteur du livre : « La tentation de Capoue - anthropologie du
mariage et de la filiation - » aux éditions Cujas (Paris 2008),
explique les tenants et les aboutissants de la position de
l'Eglise.
Zenit - Mgr Anatrella, tout d'abord, une
question de terminologie : la « Lettre aux évêques de l'Église
catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles », assez
méconnue, mais publiée par la Congrégation romaine pour la
doctrine de la foi en 1986, préconise de parler de « personnes
homosexuelles » et non de l'adjectif substantivé « homosexuel »,
pour quelle raison ?
Mgr Tony Anatrella -
Les raisons en sont diverses. En premier lieu la personne
humaine n'est pas réduite à ses actes, à ses orientations
intimes plus ou moins mouvantes et à sa seule histoire passée.
Elle dépasse toutes ces singularités qui peuvent varier selon
son évolution personnelle. Le Christ nous dit que nous valons
plus que ce que nous laissons apparaître de nous-mêmes. C'est
pourquoi l'Église souligne la dignité de la personne humaine, sa
liberté, son autonomie de conscience et le respect de ses droits
et devoirs. La force humanisante du christianisme est de nous
révéler les ressources psychiques, morales et spirituelles qui
peuvent être mises en œuvre dans notre personnalité.
Soulignons également que dans le passé, la
terminologie utilisée pour désigner ces personnalités était liée
à leur pratique contraire à la relation avec une personne de
l'autre sexe. On parlait ainsi des sodomites, des invertis, des
bougres pour ceux qui vivaient des actes sexuels entre personnes
adultes de même sexe et des pédérastes avec des enfants ou des
jeunes adolescents.
C'est au dix-neuvième siècle qu'est apparu
sous la plume des médecins le terme d'homosexualité.
Étymologiquement il signifie la sexualité avec un semblable.
Freud évoque ainsi une sexualité narcissique liée à la sexualité
infantile - la sexualité première à partir de laquelle s'élabore
une sexualité tournée vers d'autres objets que son propre corps
et d'autres personnes que soi-même.
Depuis les années 1960, ces personnes se
désignent à travers le terme de « gays ». L'origine de cette
appellation provient des lieux de « gaieté » que sont les bars
et les boîtes de nuit où se retrouvent ces personnes. Ainsi ce
terme qui désignait des lieux est utilisé maintenant pour
définir des personnes. Un déplacement sémantique qui laisse à
penser, est devenu une catégorie politique. Étrange.
Nous sommes ainsi passés de la dénomination
d'un comportement, à l'affirmation d'une identité pour en venir
à une revendication politique. Être « gay » serait presque
considéré comme un état, voire une catégorie ontologique propre
à la personne. Une vision des choses qui n'est pertinente ni au
plan psychologique ni au plan philosophique. Un désir aussi
singulier que celui d'un attrait pour des personnes de même sexe
ne saurait être une des caractéristiques définissant l'être même
de la personne humaine. La personnalité qui est l'expression
psychique de la personne peut être travaillée par divers désirs,
mais un désir que l'on appelle aujourd'hui une « orientation
sexuelle », ne fait pas pour autant une identité. L'identité de
la personne se décline au masculin ou au féminin dans un corps
sexué. C'est à partir de cette réalité objective que nous avons
à nous développer ou à maintenir certains désirs dans les
aspects régressifs de la personnalité (au sens freudien du terme
c'est-à-dire d'état premier de la sexualité). En ce sens nous
comprenons mieux que le cœur ontologique d'un sujet humain est
sa personne et non pas une gamme de désirs qui peut parfois
poser de sérieux problèmes psychiques et sociaux. L'identité
sexuelle qui est un fait que le jeune enfant intègre
progressivement dans sa personnalité, ce qui représente un réel
travail psychique avec des tâches internes spécifiques, est
confondue avec une orientation sexuelle qui, elle, est le
résultat du traitement des pulsions partielles et des
identifications primaires. Mais lorsqu'une orientation, ou plus
précisément un désir, est en contradiction avec l'identité
sexuelle au point de chercher à le vivre exclusivement pour
lui-même, alors ce fait témoigne d'un conflit et d'une tâche
psychique non élaborée. A tort, le désir est retenu pour une
identité et cette vision confine à la confusion dans bien des
domaines. L'homosexualité est toujours le symptôme d'un problème
dans la personnalité. Il est assez étonnant de vouloir faire
d'un complexe psychique un enjeu politique au point d'entraîner
des changements substantiels dans la société sans vouloir en
mesurer les conséquences sur le long terme. Depuis
l'instauration du mariage entre personnes de même sexe,
l'Espagne fait réécrire le code civil par des juristes afin de
gommer les distinctions entre homme et femme pour favoriser
l'indistinction sexuelle. En agissant ainsi, réalise-t-on que
l'on prépare de nouvelles violences ?
La valorisation actuelle des orientations
sexuelles est à l'unisson de l'état de la société qui se
présente de façon morcelée, régressive et agressive. Tout et
n'importe quoi devrait être légitimé et si ce n'est pas le cas
des sujets se présentent en victimes et tentent de culpabiliser
la société par médias interposés. Ce système marche et intimide
les responsables politiques qui, paralysés et sans voix,
légifèrent plus sous la pression des oligarchies que dans le
sens de l'intérêt général en matière conjugale, familiale et
éducative.
Zenit - Pourquoi tout en disant non aux
injustices et aux discriminations, l'Eglise dit-elle « non »
aussi à la proposition française à l'ONU ?
Mgr T. Anatrella -
L'Église est opposée à la pénalisation de l'homosexualité et
n'admet pas la peine de mort contre ces personnes. Le Catéchisme
de l'Église Catholique (n. 2357) rappelle qu'elles ne doivent
pas être l'objet « de discrimination injuste ». Mais au lieu de
demander aux différents États du monde de supprimer la
pénalisation et la criminalisation de l'homosexualité, il serait
exigé, dans le document français, de lutter contre toutes les
législations discriminatoires à l'égard des personnes
homosexuelles en mettant sur le même plan toutes les
orientations sexuelles. Nous franchissons ici un pas de plus car
en demandant la levée légitime des peines civiles, on exige
autre chose qui n'a rien à voir avec cette nécessité. Le texte
présenté par la France au vote de l'Assemblée Générale de l'ONU
ne porte pas uniquement sur la dépénalisation mais sur la
non-discrimination générale de l'homosexualité afin de favoriser
la reconnaissance de ce que l'on appelle improprement le
« couple » entre personnes de même sexe à travers le mariage et
l'adoption des enfants. Si ce texte était accepté, cela
permettrait de mettre en cause les pays qui n'acceptent ni l'un,
ni l'autre et ne reconnaissent pas l'égalité entre un couple
formé par un homme et une femme et une relation constitué de
deux personnes de même sexe. Le stratagème est toujours le même.
Il s'agit de présenter de façon compassionnelle un problème sur
lequel on ne peut être que d'accord pour faire accréditer des
droits qui sont incohérents par rapport à la situation des
intéressés.
Les personnes homosexuelles ne sont pas
privées de leurs droits civiques. Si tous les citoyens sont
égaux devant la loi, encore faut-il être, par exemple, dans la
situation requise pour se marier, concevoir, adopter et éduquer
des enfants. La société ne peut s'organiser qu'à partir de
l'homme et de la femme qui représentent les deux seules
identités qui existent. L'homosexualité reste une question
singulière qui n'entre pas dans le champ conjugal et familial.
Elle est devenue aujourd'hui un argument politique dans
l'aveuglement anthropologique des décideurs politiques.
Faut-il rappeler que la conception du mariage
est relatif uniquement à l'association d'un homme et d'une femme
et non pas aux modalités d'une orientation sexuelle (laquelle
choisir ?). Le mariage n'est pas la reconnaissance par
l'officier d'état civil des sentiments qui unissent deux
personnes, sinon n'importe qui pourrait se marier avec n'importe
qui, mais la reconnaissance qu'un homme et une femme établissent
une communauté de vie parce qu'ils sont hommes et femmes et que
la société a besoin de leur relation et de leur engagement pour
assurer le lien social et la cohésion familiale si des enfants
naissent de leur union ou qu'ils les adoptent. Ils sont les
seuls à mettre en œuvre l'amour conjugal puisqu'ils intègrent et
articulent le sens de la différence sexuelle. Ils symbolisent
l'association du masculin et du féminin, ils sont représentatifs
du sens de l'altérité à l'origine de l'amour et seule leur union
inscrit dans une histoire et une lignée lisible pour la
filiation et les générations futures. Elle est le socle de la
transmission et du lien social. Ce n'est pas la famille qui est
incertaine aujourd'hui, mais le couple qui se trouve fragilisé
et qui fragilise la famille. Le législateur au lieu de
considérer les vrais problèmes ne fait qu'aggraver la situation
en entretenant les symptômes avec des lois inadaptées. Il se
laisse induire par des idéologies et notamment celle de
l'orientation sexuelle qui ne peut qu'ajouter du doute à
l'incertitude identitaire. Le contexte culturel est loin de
favoriser une saine élaboration de la vie affective alors que,
faut-il le rappeler, si 38% des couples divorcent 62% restent
mariés et assurent la qualité et la continuité du lien conjugal
et familial. Dans le Code Civil on trouve tout et son contraire,
ce qui dévalorise le sens du mariage et de la filiation. Est-il
nécessaire de rappeler que ce sont les personnes qui sont sujets
de droits et de devoirs et non pas des orientations subjectives
et encore davantage lorsqu'elles ne sont pas à la source du
couple, du mariage et de la filiation.
Zenit - La proposition
française comporte-t-elle un danger « social » ?
Mgr T. Anatrella -
Très certainement. D'ailleurs la France se fait l'ambassadrice
des associations homosexuelles qui, à l'occasion de la lutte
contre l'homophobie, ont instamment demandé qu'elle intervienne
auprès de l'ONU. La loi fabrique une société de paranoïaques en
utilisant la notion de « phobie » lorsqu'une personne se croit
refusée sous le prétexte que l'on ne peut pas accepter ses
revendications. La notion d'homophobie est très discutable car,
en son nom, nous sommes en train de créer un statut de citoyen
supérieur aux autres qui devrait être surprotégé et disposer de
droits alors que sa situation est incompatible avec la
conjugalité et la filiation.
Venons-en au texte proposé par la France.
L'intitulé du projet est déjà tout un programme : « Déclaration
sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ». Je l'ai
évoqué plus haut la notion « d'orientation sexuelle » n'est pas
évidente et pose de nombreux problèmes lorsque des responsables
politiques veulent en faire une norme sociale. Savent-ils ce
qu'est une orientation sexuelle, ce qu'elle représente
psychologiquement et l'écart qui peut exister avec l'identité
sexuelle ? La société peut-elle s'organiser à partir d'une
orientation sexuelle ? A partir du moment où une orientation
sexuelle est légitimée pourquoi en pénaliser certaines et ne pas
toutes les reconnaître ? La notion de couple a-t-elle un sens
pour vivre une orientation sexuelle ? Quels effets sur la
psychologie de l'adulte à venir lorsque des enfants vivent dans
le cadre d'une relation fondée sur une orientation sexuelle ?
L'orientation sexuelle est une réalité psychique des plus
mouvante qui, si elle est vécue par diverses personnes, peut
difficilement être retenue comme un critère de vie sociale et
une référence instituante pour la société.
Il en va de même avec la notion de
« l'identité de genre » qui figure dans le titre de la
déclaration française. Elle reprend la terminologie de
l'idéologie de « la théorie du genre » qui laisse entendre que
l'identité sexuelle est une construction sociale et procède de
la culture que la loi sociale peut faire et défaire. C'est une
façon de supprimer l'identité personnelle. La théorie du genre
est plus pernicieuse que le marxisme et, sous couvert de
libération subjective de la différence sexuelle, elle prépare de
nouvelles aliénations que l'on retrouve dans la plupart des
séries télévisées qui banalisent les confusions du genre. Elle
provoquera davantage de dégâts que le marxisme en altérant la
symbolique conjugale et familiale qui a mis des siècles pour se
construire.
Zenit - Il y a donc une distinction à faire
entre les personnes homosexuelles et, disons, une forme
d'« idéologie » ?
Mgr T. Anatrella -
Sans aucun doute. D'ailleurs la plupart ne se reconnaissent pas
dans toutes ces revendications, ne voulant ni se marier ni
assumer la charge éducative d'enfants. Beaucoup le disent: « je
ne tiens pas à imiter les hommes et les femmes et encore moins à
impliquer des enfants dans une situation qui est assez
compliquée comme cela ! » Psychologiquement et socialement, il
n'y a aucune parité entre un couple formé par un homme et une
femme et le duo de deux personnes de même sexe. Comme je le
montre dans mon dernier livre La tentation de Capoue, les
structures de fonctionnement de l'un et de l'autre et leur
symbolique ne sont pas identiques ni de même nature. D'autres
veulent à tout prix pouvoir se marier et adopter des enfants,
uniquement comme une possibilité, en sachant qu'ils ne le feront
pas, mais c'est simplement afin d'être considérés comme tout le
monde. Faut-il révolutionner le droit matrimonial celui de la
famille et de la société pour satisfaire une revendication aussi
singulière et qui ne va pas dans le sens de l'intérêt général ?
Il s'agit d'une soif de reconnaissance et d'un mauvais calcul à
l'image du film « Comme les autres » qui met en scène deux
hommes dont l'un veut un enfant et l'autre pas, avec l'idée que
l'on peut être « parents » comme les autres. Il s'agit d'une
vision de l'esprit car ils ne sont pas des parents comme les
autres puisque l'enfant a besoin d'un homme qui soit son père et
d'une femme qui soit sa mère pour se développer et non pas d'une
parenté fabriquée avec des morceaux de corps et divisée entre
plusieurs personnes. C'est une façon de vouloir accréditer la
thèse d'une parenté asexuée et d'une filiation désincarnée sur
le même modèle qu'une forme de sexualité valorisée aujourd'hui
autour de la division païenne du corps et de l'esprit. La
philosophie irréaliste du genre soutien ainsi une vision éclatée
de la parenté du géniteur (le créateur de l'enfant), distincte
de la parenté sociale (celui qui donne le nom) de la parenté
éducative (celui qui éduque l'enfant) sous le seul prétexte du
divorce ou de l'existence de familles dite monoparentales ou
recomposées (cette dernière étant une fiction de langage car
l'enfant n'a pas plusieurs familles). Autrement dit, faute d'une
vision sur le sens du mariage, du couple et de la famille se
sont les mœurs qui feraient la loi. La préparation en France du
statut du « beau-parent » va dans ce sens et dans le sens du
morcellement de la famille et de la parenté en créant une sorte
de parenté sociale. Nous nous étonnerons par la suite d'avoir
des enfants et des adolescents en manque de repères, agités,
violents, à la psychologie impulsive et fractionnée dont le
symptôme souvent présenté dans nos consultations est
l'inaptitude à la concentration. Dès qu'une société joue avec le
déni de la différence sexuelle, avec les règles conjugales en
valorisant les ruptures et avec les normes de la filiation on
assiste à une lente démotivation, désinstitutionalisation des
citoyens et à une perte de l'objectivité des réalités
fondatrices. La confusion ne peut produire que ce genre de
violence qui se retourne contre les sujets.
Zenit - Les manifestations de lobbies
homosexuels comportent souvent une forme de « provocation ».
Derrière les provocations, n'y a-t-il pas aussi une accumulation
de souffrances ?
Mgr T. Anatrella -
On peut le penser et c'est souvent le cas, même si toutes ces
attitudes sont habillées de prétextes qui se veulent nobles. Les
provocations peuvent être le résultat de souffrances. Mais
encore faut-il savoir de quelles souffrances il s'agit et
pourquoi elles sont utilisées sur le modèle de la provocation ?
Il y a souvent de la mauvaise foi comme on l'a exprimé récemment
lors d'une manifestation d'une centaine de personnes à Rome
reprochant à l'Église d'être favorable à la pénalisation de
l'homosexualité. Ce qui est inexact et injuste. L'Église lutte
pour que toutes les personnes soient respectées dans leur
dignité et leurs droits. Les intéressés reprochent souvent à la
société d'être la cause de leurs souffrances en étant
discriminés lorsque l'accès au mariage et à la parenté leur sont
refusés. C'est une façon de socialiser une situation psychique
qui est plus compliquée. Certains veulent être acceptés et
reconnus là où ils ne parviennent à réaliser cette double tâche
pour eux-mêmes. Je pense que cette provocation peut relever
également d'une autre problématique qui est celle de la
transgression. En raison de leur difficulté à intérioriser
intimement la différence sexuelle avec le sens de l'altérité qui
l'accompagne, certains adoptent des conduites transgressives en
provoquant la société à changer ses normes sexuelles et font
tout pour déconsidérer le couple formé par un homme et une
femme. Ainsi, en France le pacs qui a été voulu pour faciliter
l'association des personnes homosexuelles, n'a guère eu de
succès auprès d'eux puisque seulement 5 à 7% des personnes
pacsées relèvent de cette catégorie pour 93% de pacs contractés
par des couples formés entre un homme et une femme. Pendant ce
temps, nous assistons à une chute du nombre des mariages. Le
pacs est devenu un contrat à l'image de la précarité affective
contemporaine et l'on peut se demander ce qu'il advient d'une
société lorsque les citoyens ne s'engagent plus et ne se relient
plus juridiquement à la société ? La question se pose de savoir
si le pacs n'a pas perverti le sens du mariage ? Par touches
successives, la société se trouve déstabilisée dans ses
références sexuelles. Il s'agit d'un travail idéologique de sape
qui progresse actuellement dans l'aveuglement des citoyens.
Propos recueillis par Anita S. Bourdin
13.12.08 dans Présent
Les droits de « l’Homme sans Dieu »
On rectifie le tir
La Déclaration universelle de 1948 n’est
plus guère une idole dans le catholicisme, c’est déjà ça.
Pour son 60e anniversaire, Benoît
XVI s’est montré très courtois à son
égard.
Mais il a insisté sur le fait que les
DHSD (Droits de l’Homme sans Dieu)
demeurent sans fondement moral. Il a en outre appelé à un effort
général pour « mieux définir » les droits fondamentaux :
ils le sont en effet assez mal dans les Déclarations de 1789 et
de 1948.
En
somme, le Pape a réactivé doucement le grave avertissement que
Jean-Paul II avait lancé à Munich contre les
DHSD, le 3 mai 1987, et qui depuis lors avait été bien
oublié :
« Droits de l’homme et droits de Dieu sont
étroitement liés. Là où Dieu et sa loi ne sont pas respectés,
l’homme non plus ne peut faire prévaloir ses droits (…). Les
droits de Dieu et les droits de l’homme sont respectés ensemble
ou sont violés ensemble. »
Surnommé par les communistes « le pape des
droits de l’homme », Jean-Paul II avait déjà commencé à réagir
en décembre 1980 : l’engagement à l‘égard des
DHSD, avait-il assuré, est « illusoire, inefficace et peu
durable ».
Le
cardinal Martino, qui avait pris l’initiative controversée
d’organiser une fête pour le 60e anniversaire, a cette fois
précisé qu’il existe une « vision catholique des droits de
l’homme ». On s’en doutait ! Le Cardinal a reproché aux
DHSD de concerner l’« individu »
plutôt que la « personne ». Si l’on veut s’en tenir à la
philosophie, il vaudrait mieux observer que les droits de
l’individu, ou de la personne, ont le défaut rédhibitoire d‘être
sans limites, alors que leurs limites naturelles proviennent de
leur rencontre avec les droits trop souvent oubliés de la
famille et ceux de la nation : ceux de la hiérarchie de tous les
biens communs.
Puisque
les DHSD sont déconsidérés par leur
ignorance des droits de Dieu, il serait souhaitable de rappeler
que les vrais droits de l’homme se fondent sur les devoirs
envers Dieu. Et aussi que parler des « devoirs » est
pédagogiquement plus approprié que de parler tout le temps des
« droits », ce qui incite à une attitude constamment
revendicative ; tandis que si chacun accomplit ses devoirs, les
vrais droits seront respectés. Telle est la position de l‘école
contre-révolutionnaire française, s’inspirant de la pensée de
l’Eglise et en parfaite et visible homogénéité avec elle
jusqu’en 1958. Puis cette homogénéité est devenue de moins en
moins évidente. Peut-être s’agit-il d’un simple changement de
vocabulaire. Rien n’oblige l‘école contre-révolutionnaire à ne
pas conserver le sien.
Depuis
1958, on a diplomatiquement laissé en dehors du débat catholique
le paragraphe 3 de l’article 21 :
« La volonté du peuple est le fondement de
l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté droit s’exprimer
par des élections, etc. »
C’est en parfaite concordance filiale avec les
articles 3 et 6 de la Déclaration de 1789. Là se trouve le venin
qui infecte silencieusement tout le reste, le précepte qui fait
refuser toute autorité, toute valeur, toute vérité supérieure à
la « volonté du peuple ». L‘école contre-révolutionnaire, même
seule pour le moment, maintient sa mise en cause explicite et
directe de ce précepte ravageur.
JEAN MADIRAN
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