.... La 4ième Guerre Mondiale est en cours .... celle au profit du "capitalisme absolu" beaucoup plus culturelle  qu'idéologique ...

Dossiers : Elans des Â(JENOUS)

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Présentation :... 

....ci dessous  des extraits d'un article  La quatrième guerre mondiale paru dans la revue KRISIS dirigée par Alain de Benoist  ....Les volumes 1 et 2  de KRISIS de juin 2010 ayant pour thème LA GUERRE ...bien d'autres contributions que celle extraite ci-dessous.

 Ce 21 mars 2012 je viens d'ajouterun article de POLEMIA ...: La guerre au XXIe siècle  ... qui nous fait comprendre sous quelle forme cette guerre  ...

 du capitalisme absolu mondialiste contre les nations  ...

se déroule actuellement sous nos yeux est EN nos esprit ...

lignes de fronts nos fronts

 

Extraits : ... 

 La quatrième guerre mondiale

.... « le profil du "capitalisme absolu" est beaucoup plus culturel que purement idéologique (à la différence du "subalterne et laborieux" communisme historique) », observe Preve. Par conséquent, ajoute-t-il, « il n'y a jamais eu dans l'histoire de "guerre" culturelle comme celle [la quatrième] qui est en cours. [...] Le projet hégémonique du nouvel empire américain se fonde sur une homogénéisation oligarchique et plébéienne de l'humanité entière.

....  La mort est un phénomène total, et il s'agit bien ici d'une mort spirituelle, puisque la « stupidité politiquement correcte » enveloppe tout, et concerne ensemble, quoique différemment, les nouveaux seigneurs et les nouvelles plèbes.

....« la seule alternative à la mort spirituelle et à la stupidité politiquement correcte consiste à commencer de penser adéquatement la nature de cette Quatrième Guerre mondiale en cours ».

 

La guerre au XXIe siècle

......le conflit, comme acte de belligérance, a basculé dans des tournures multiples où la notion de bataille a disparu et où l’usure par la durée a pris une place déterminante

..... La guerre, pour les peuples occidentaux, particulièrement européens, est devenue une perspective éloignée, voire anachronique. Changeant de visage, distante dans l’espace, en dehors des préoccupations de la société, elle est, pour l’essentiel, une affaire de professionnels et d’experts. Seules les images interpellent, le plus souvent pour susciter l’émotion et l’assentiment pour une cause. Pourtant, demeure l’impératif de défendre ses intérêts et ses conceptions, au besoin par la violence armée, dans un monde où de nouvelles forces ont émergé, décidées à s’imposer les unes par rapport aux autres mais aussi à notre détriment.

 

 

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QQ ILLUSTRATIONS

 

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VIDEO: des multinationales au mondialisme par la destruction de toute vie spirituelle

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VIDEO : «L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard

très intéressante .. de la démocratie représentative  ..du citoyen ...de la constitution ..

du tirage au sort ...de l'Europe ...

 

 

BILDERBERGGROUP

 

 

 la culture de masse

en relations .....  

La culture de masse contre les peuples

Achever Clausewitz. .... René Girard

Traces de la quatrième guerre mondiale en cours

à la botte de la mondialiste M

l’argent est le nerf de la guerre et que le grand argentier, c’est lui.

la guerre ? ..."transformer l'adversaire en administré"

la guerre invisible

Guerres secrètes .... Judicieuse anatomie : regarder les choses en dedans. Vite et bien : deux fois bien.  ...Denken,Danken

Philippe Sollers

Alain Soral ....la guerre qui se prépare ...

 

Formatage des esprits

François CHENG  Ce rationalisme à outrance et cette volonté de puissance qui dans leur forme exagérée isolent l’homme occidental de l’univers vivant et du reste du monde conçu uniquement comme objet de conquête

Guerre des gangs, guerre des oligarchies

We fool you ...illustration ..un présidentiable

 

n   La quatrième guerre mondiale selon Costanso Preve

      par Yves Branca

Source:   Revue KRISIS d'Alain de Benoist

Date : 2e trimestre 2010

Extrait

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tome 2 page 267 . 

A propos du rôle des intellectuels et de leur mutation dans le système qu'il qualifie du terme provisoire de « capitalisme absolu », Preve, qui d'ailleurs entend restaurer la royale primauté platonicienne de la philosophie'', rectifie les idées de l'« honnête et intelligent Gramsci », et rappelle qu'en principe, un intellectuel digne de ce nom « ne peut être `organique" à rien. si ce n'est à sa propre conscience [...] Et si ce qu'il réussit à "produire", ou pour mieux dire, la "retombée" expressive de sa pensée. peut servir à des fins de mobilisation ou d'identification sociale et politique, tut mieux. L'huître ne produit certes pas la perle parce qu'elle entend être ""organique'" aux joailliers, ou aux dames cossues, mais pour son plaisir gratuit (..) Spinoza, Kant, Hegel ou Marx n'ont certes pas été des "intellectuels organiques", mais de libres créateurs critiques ». Quant aux intellectuels organiques proprement dits, Preve caractérise leurs mutations, en cette difficile période historique, par trois concepts également provisoires désignant leurs nouvelles fonctions : les « chapelains militaires », les « bouffons de la moderne aristocratie impériale » et les « eunuques de Cour ». dont la partie intellectuelle a entièrement dépéri - ce qu'il résume, dans l'essai sur les mutations de la lutte des classes traduit dans ce même numéro, par la notion d'Animateurs médiatiques autorisés.

C'est que « le profil du "capitalisme absolu" est beaucoup plus culturel que purement idéologique (à la différence du "subalterne et laborieux" communisme historique) », observe Preve. Par conséquent, ajoute-t-il, « il n'y a jamais eu dans l'histoire de "guerre" culturelle comme celle [la quatrième] qui est en cours. [...] Le projet hégémonique du nouvel empire américain se fonde sur une homogénéisation oligarchique et plébéienne de l'humanité entière. Au lieu de la riche coexistence de nations, peuples et classes dans le monde, on aurait une pyramide sociale unique homogénéisée, composée d'individus préventivement déracinés, puis resocialisés sur des bases consuméristes (évidemment non égalisées, mais différenciées selon les seuls degrés du pouvoir d'achat). Cette pyramide, ou plus exactement ce cône, devrait avoir à son sommet un ensemble d'oligarchies culturellement unifiées (culture politique néo-libérale, langue anglaise, lecture matinale des journaux financiers et des cotations boursières, cérémonies pseudo-aristocratiques avec putains, bouffons et champions sportifs issus de la couche plébéienne et autant que possible "aux couleurs de la diversité") ; au milieu, une new global middle class elle-même unifiée par les styles de consommation touristique, alimentaire et musicale ; et en bas une immense plèbe, mais à laquelle sont concédés [...] certains instruments de promotion sociale rigidement contrôlés [...] Du moment que l'Empire américain trouve son origine dans un Etat-nation particulier, les Etats-Unis, messianique et expansionniste, la destruction de toutes les autres nations du monde [...] doit advenir, ruinant sur un plan géopolitique leur souveraineté, ne conservant que certaines caractéristiques exotiques pour le seul marché touristique. [...] A cette phase finale de leur existence, la langue anglaise obligatoire sera adjointe aux dialectes nationaux en voie de dépérissement. [...] Comme catégorie politique, le peuple n'existe plus » (5` et dernier chapitre, § 35-36).

La mort est un phénomène total, et il s'agit bien ici d'une mort spirituelle, puisque la « stupidité politiquement correcte » enveloppe tout, et concerne ensemble, quoique différemment, les nouveaux seigneurs et les nouvelles plèbes. Si les secondes deviennent de plus en plus passives, ignorantes, mentalement inertes et percluses, animées seulement de pulsions psychiques induites, l'industrie des premiers et de leurs ingénieurs technocrates à provoquer ces impulsions procède d'une dégradation mécanique de la connaissance, dont on peut dire que les clefs sont perdues dans l'obscurité d'une conscience en quelque sorte solidifiée et matérialisée ».

Notons ici que Preve reprend l'adjectif « spirituel » dans une acception très spinozienne. Son interprétation de Marx a dépassé le vieux « matérialisme dialectique » positiviste et sclérosé pour atteindre à une « ontologie de l'être social », où la pensée de Marx est insérée «métaphysiquement » - selon le sens originel du terme « métaphysique ». qui désigne une réflexion sur l'être et ses catégories les plus générales - dans une perception globale de l'histoire universelle prise comme « concept transcendantal réflexif ». Or. on pourrait montrer que cette ontologie, dans un langage et par des concepts 3 où les plus hauts développements de la philosophie critique phénoménologique depuis Hegel et de la recherche marxienne ou marxiste non dogmatique sont assumés, est un équivalent moderne des connaissances du deuxième et du troisième genre selon Spinoza. Le fétichisme, l'aliénation, la fausse conscience correspondent à la connaissance du premier genre, confuse et mutilée ; et le « concept transcendantal réflexif » de l'histoire, à celle du troisième genre, ou science intuitive qui, écrit Spinoza, progresse « de l'idée adéquate de l'essence formelle de certains attributs de Dieu jusqu'à la connaissance adéquate de l'existence des choses » 4. Rappelons que ce Dieu n'est pas autre chose ici que la substance, donc l'être, et par conséquent la signification du monde lui même et en lui-même.

La convergence, si elle n'est pas totale, est évidente, entre le « concept transcendantal réflexif de l'ontologie de l'être social » selon Preve, la « dialectique des sociétés humaines comme devenir de la raison » selon Tran Duc-Thaos et l'« histoire de l'humanité comme genèse irréversible de la conscience transcendantale » selon Raymond Abellio 5. A tout le moins, converge leur formidable effort respectif d'ordonner le fatras et de « fendre le chaos » des représentations aliénées ; et, pour ne pas sortir du sujet, on doit se borner à indiquer combien, mais en partant du « socialisme russe » de Dostoïevski et non pas du marxisme, la critique par Berdiaev de l'objectivation religieuse participe de cet effort ; ce n'est en effet point par hasard que sa notion de la communauté sociale peut être rapprochée de la voie tracée par Costanzo Preve en ce domaine. Celui-ci peut donc légitimement, sans le moindre soupçon de mystagogie, qualifier cette voie de spirituelle, pour cette raison fondamentale que. comme celles de Spinoza, de Hegel, de Marx en tant que chercheur, de Husserl, d'Abellio, et même d'un Nietzsche ou d'un Heidegger, et à certains égards d'un Berdiaev. sa démarche n'est proprement ni « matérialiste » ni « spiritualiste », mais le seul exercice de la libre « puissance de l'esprit comme chose pensante » (cf. Spinoza. Ethique. 2e partie. définition III). Ce que l'Ethique de Spinoza. surtout au deuxième livre, qui traite de « la nature et de l'origine de l'esprit », a en effet d'absolument fondateur, c'est que l'esprit et la matière, par cela même qu'ils sont conçus comme attributs « pensée » et « étendue » de la substance divine, se trouvent définitivement libérés de toutes les objectivations substantielles de la théologie. N'étant plus conçus comme substantiels, ils ne peuvent plus être envisagés, ni l'un ni l'autre, comme commencement absolu, et c'est par là que Spinoza retrouve les Grecs, « la même chose que ce qu'était le on chez les Eléates », a écrit expressément Hegel dans ses Leçons sur l'histoire de la philosophie - d'où il conclut : « Il faut que le penser se soit placé du point de vue du spinozisme ; c'est le commencement essentiel de tout philosopher [...]. c'est la libération de l'esprit et sa base absolue ». « Ce qui, en premier lieu, constitue l'être actuel de l'esprit humain n'est rien d'autre que l'idée d'une chose singulière existant en acte, avait démontré Spinoza [...] ; et l'objet de l'idée constituant l'esprit humain est le Corps, c'est à dire un certain mode de l'Etendue existant en acte, et rien d'autre ». Toute la théorie spinoziste de la conscience et des idées adéquates part de là, et parvient à la notion de l'esprit comme volonté active et libre : il ne s'agit plus d'instaurer le « Bien », mais la liberté. Nous ne nous sommes pas écartés du sujet. parce que Costanzo Preve a en effet retrouvé ce « commencement essentiel de tout philosopher » - et c'est en vertu même de cette « libre puissance de l'esprit » qu'il considère que « la seule alternative à la mort spirituelle et à la stupidité politiquement correcte consiste à commencer de penser adéquatement la nature de cette Quatrième Guerre mondiale en cours ».

L'oeuvre de Preve est encore, pour ainsi dire, inconnue en France : mais sa réflexion sur la guerre en cours est d'une telle portée que, tout en éclairant son enjeu. on peut essayer de caractériser très rapidement l'ensemble de sa pensée, par son inspiration et ses affinités. Avant de présenter et résumer aussi brièvement les thèses mêmes de son livre, il faut encore signaler deux particularités très originales de sa méthode, qui rendent si attrayante la lecture de ceux de ses ouvrages qui appuie` rient au genre que Fichte appelait « philosophie populaire qui n'est pas vulgarisation. mais s'adresse à tout lecteur capable de penser et de bien lire un livre plus qu'aux philosophes de profession.

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3. Cf. dans l'article « Lutte des classes », § X, la définition du concept hégélien par Preve. ll faut ici prendre le terme dans ce sens.

4. Cf. Spinoza, Ethique, II, 40, 2' scolie.

5. Tran Duc-Thao : philosophe vietnamien (Hanoï 1917-Paris 1993). Après avoir étudié la phénoménologie de Husserl et les travaux de Piaget, il écrit des articles dans la revue Les  Temps modernes, où sont également publiés ses entretiens avec Jean-Paul Sartre sur les rapports entre l'existentialisme et le marxisme. Ancien délégué général de la section vietnamienne des résistants de la Main-d'oeuvre immigrée (MOI) en 1945, puis arrêté, il s'engagea dans le maquis indochinois et participa en 1956 à la « révolution des cent fleurs ». Doyen de la faculté d'histoire de Hanoï (1954), puis interdit d'enseignement et de publication, il ne put publier ses ouvrages. Phénoménologie et matérialisme dialectique et Recherches sur l'origine du langage et de la conscience, qu'en France. Il fut affecté dans une école, mais comme balayeur. Revenu en France en 1991, il écrivit un essai intitulé La formation de l'homme, resté inédit, semble-t-il. Dans les années 1960. la revue La Pensée, en dépit de 1' Inquisition nord-vietnamienne, avait publié plusieurs études très remarquables de Tran Ducao, dont, en 1969, « Du geste de l'index à l'image typique ». Raymond Abellio connaissait parfaitement sa pensée, y renvoie, et le cite quelquefois.

7. De Nicolas Berdiaev, cf. en particulier De l'esclavage et de la liberté de l'homme et Essai de métaphysique eschatologique. où certaines phrases du chop. VIII, 2. pourraient être de Costonzo Preve. par exemple : « L'homme dons l'histoire est soumis à deux processus celui de l'individualisation et celui de la socialisation. »

8. Cf.. en particulier J. G. Fichée, La destination de l'homme [17891, ouvrage édité en 1800.

 

Voir aussi :

 La culture de masse contre les peuples

 

 QQ ILLUSTRATIONS

19.08.2010

La Marée noire

http://cacaou3.blogspot.com/2010/08/maree-noire-lamerique-un-pays-du-tiers.html#links

Cette affaire de marée noire dans le golfe du Mexique est une sorte de remake du H1N1 (sans parler du 11/9) dans le sens où ce sont des intérêts financiers privés qui sacrifient l’intérêt public.

 

9.08.2010

Géorgie : « Les Russes ne bougeront pas »

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Georgie-Les-Russes-ne-bougeront-pas-_3637-1470632_actu.Htm

C'était le but de cette guerre, stopper l'extension de l'influence américaine ?

Oui. En Ukraine, la situation n'était pas plus brillante, la Russie aurait pu se servir de la Crimée pour asseoir ses visées. Mais la Géorgie est un petit pays, avec une longue histoire, mais un petit pays. Cela avait moins de conséquence. Saakachvili a offert aux Russes une occasion en or. Poutine a, de toute évidence, cherché à quel endroit il pouvait donner un coup d'arrêt, un stop aux Américains. Vous savez, quand Nicolas Sarkozy est arrivé sur place pour négocier le cessez-le-feu, qui a-t-il trouvé assis à la table, à côté de Saakachvili ? Un conseiller américain, qui soufflait tout au président géorgien. Tout le défi était là.

19.08.2010

Le Rwanda lâche le français et passe à l'américain

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-Rwanda-lache-le-francais-et-passe-a-l-anglais-_3637-1482868_actu.Htm

 ....le pays tout entier a pris le virage de l'anglais. De la publicité aux adresses électroniques des fonctionnaires.

C'est en octobre 2008, en pleine rupture des relations diplomatiques avec la France, que l'ancienne colonie belge (et donc francophone) a annoncé le passage à l'anglais dans l'enseignement public comme dans l'administration. Le président Paul Kagamé ¯ un anglophone formé en Ouganda et couvé par les États-Unis ¯ a décrété ce changement pour « donner la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents ».

 

 

Guerres internes au "capitalisme absolu" ?

Scandales financiers : l'attaque vient de l'UMP et est dirigée contre Sarkozy

lien à copier-coller dans la fenêtre URL   http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/06/scandales-financiers-lattaque-vient-de-lump-et-est-dirig%C3%A9e-contre-sarkozy.html

C'est l'avis de Minute :

"Qu’on ne se trompe pas sur les canaux par lesquels arrivent les scandales. Ils ne comptent que par le poids qu’ils ont. Que « Le Canard enchaîné » soit de gauche ne doit pas leurrer: c’est de l’UMP que les coups sont portés [...] Pourquoi avoir ciblé Woerth ? Parce que l’argent est le nerf de la guerre et que le grand argentier, c’est lui. C’est lui qui, lors de la présidentielle de 2007, était le président de l’Association de financement pour la campagne de Nicolas Sarkozy.

C’est lui qui, outre cette fonction officielle, avait mis sur pied un circuit parallèle (et légal) via une association baptisée Premier Cercle, qui accueillait les donateurs les plus généreux, le ticket d’entrée officiel étant fixé à 3000 euros mais la réalité des dons étant bien supérieure. C’est Eric Woerth aussi qui, aujourd’hui encore, est le trésorier de l’UMP, fonction qu’il cumulait, jusqu’à ce qu’il passe en mars dernier au ministère du Travail, avec le ministère du Budget et des Comptes publics, invraisemblable mélange des genres qui durait depuis mai 2007 et qui serait propice à toutes les suspicions si son intégrité n’était pas si légendaire. S’en prendre à Woerth, c’est s’en prendre, tout de suite, maintenant, au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 et déstabiliser la «task force» déjà installée dans le XVe arrondissement de Paris – preuve, s’il en fallait, que le chef de l’Etat est fermement décidé à se représenter. Or, outre qu’une présidentielle nécessite une logistique très lourde, elle exige également des moyens financiers qui doivent être mobilisés longtemps à l’avance. Et 2012, légalement, ça commence dans moins d’un an, puisque c’est un an avant le scrutin que sont ouverts les comptes de campagne. Pour avoir une idée des sommes en jeu, lors de la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a dépensé (officiellement) autour de vingt et un millions d’euros.

Si Woerth trouve que l’attaque est « dure », c’est aussi qu’il a compris d’où ça vient. Pas de François Bayrou ni de Marine Le Pen – qui n’ont pas les relais ni les informations –, ni de la gauche, pour l’heure occupée à ses propres règlements de compte internes. Et si Nicolas Sarkozy a pris la peine de le soutenir publiquement durant le G20 qui se tenait à Toronto (Canada) alors qu’il aurait pu balayer la question d’un revers de main, en lui maintenant « totalement et complètement » sa « confiance », c’est que lui aussi a compris. Eric Woerth est livré en pâture pour un lynchage médiatique, préalable indispensable à son éviction, par ceux-là mêmes qu’il côtoyait quand il était, de 1993 à 1995, le directeur financier de la campagne présidentielle… de Chirac. Avant de devenir conseiller au cabinet du premier ministre, Alain Juppé. [...]

Entre l’affaire Woerth et celle de l’attentat de Karachi – les histoires de cigares ou de permis de construire deviennent très très accessoires –, Sarkozy est dans un étau qui peut lui être fatal. Sont-ce des villepinistes qui flinguent? Des juppéistes? Une alliance entre ces deux camps le temps d’en finir avec l’ennemi principal et avant de voir qui, d’Alain Juppé ou de Dominique de Villepin, sera le mieux placé pour rafler la mise? A cette heure, nous ne le savons pas avec précision. Ce que nous savons, c’est que les réseaux anti-sarkozystes, au sein de la droite UMP, ont retrouvé beaucoup de vigueur. Beaucoup de soutiens. Et beaucoup de moyens. Et qu’ils sont prêts à tout, absolument à tout, pour «tuer» Sarko."

30.08.2010

Le développement de la culture de masse ...

 .... a entraîné l'érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d'un monde artificiel d'individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d'exploitation économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que sur l'intériorisation d'un imaginaire et grâce au développement d'une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l'affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse actuelle (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez des intellectuels réputés contestataires. Il devient donc urgent de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste afin de comprendre comment la civilisation du loisir participe de la domestication des peuples.

 

http://www.tilsafe.com/libfr/2962-CCLE/Divertir+pour+dominer+%3A+La+culture+de+masse+contre+les+peuples.html

 

Ce qui nous peuple et ce qui nous dépeuple, Marie-José Mondzain

« Peut-être ne se prépare t-il aucun désastre hormis celui, toujours menaçant, de la démission de la pensée »  ...L’image ne pourrait en être tenue responsable.  >>>>>

 

voir aussi notes 2012 le 22 mars

 

   
   

La guerre au XXIe siècle

http://fr.novopress.info/109977/la-guerre-au-xxie-siecle/

 

La présente contribution ... de Polémia ...vise à dresser un panorama d’ensemble de la problématique du conflit en ce début du XXIe siècle. Le domaine militaire comme d’autres domaines de la vie sociale a été profondément affecté par les bouleversements intervenus à la fin du XXe siècle : « mondialisation », révolution de l’information, mutation dans les rapports de puissance. De tout temps, l’art de la guerre a été marqué par des transformations profondes, inspirant la réflexion de grands théoriciens. Par les quelques explications suivantes, qui se réfèrent à différentes études publiées, l’auteur de ces lignes souhaite apporter certains éclaircissements pour une meilleure compréhension du phénomène de la guerre dans ses formes actuelles.

Le conflit asymétrique et la mise en cause de la RMA ( Revolution in Military Affairs )

Les revers subis par les forces Américaines et leurs alliées sur les deux théâtres où elles furent engagées mais aussi les mécomptes de l’armée Israélienne lors de son offensive en juillet 2006 contre le Hezbollah ont généré de larges développements sur l’asymétrie allant au-delà du strict aspect militaire.

Contestant le dogme d’une primauté de la technologie comme assurance de la victoire, des experts avisés ont ouvert la réflexion, appréhendant le conflit aussi bien dans sa conduite qu’au travers des facteurs politique, sociologique, économique qui pèsent de manière déterminante sur cette conduite.

Bernard Bradie, cité par Cyrille Caron, constate dans un entretien au Monde du 25 août 2007 que : « L’essentiel de la violence internationale ne repose plus aujourd’hui sur l’emploi des forces conventionnelles, mais sur l’expression plus ou moins coordonnée, plus ou moins organisée de violences sociales de toute nature…. On comprendra que la menace se déplace des Etats vers les sociétés».

L’observation est importante puisque de nos jours les guerres opposent rarement des Etats entre eux, dans un affrontement direct, mais des organisations non étatiques à des Etats ou ces organisations entre elles. Ainsi, le conflit, comme acte de belligérance, a basculé dans des tournures multiples où la notion de bataille a disparu et où l’usure par la durée a pris une place déterminante (21).

Depuis plus de cinquante ans, dans un contexte d’affranchissement envers les puissances dominantes et d’altération d’un modèle de l’Etat propre à la pensée occidentale, la violence guerrière a pour expression marquante ces luttes où « l’insurgé », le « rebelle », le « terroriste », « le milicien », usent de moyens bien éloignés des principes westphaliens du droit des gens pour défaire plus politiquement que militairement l’adversaire. Parmi les premiers à appréhender ces guerres subversives et à définir, de manière différente, les moyens d’y faire face figurent David Galula (22) et Roger Trinquier (23). Galula, officier français, qui vécut et mourut dans l’ombre, est considéré comme l’un des meilleurs théoriciens de la contre-insurrection, auteur de Contre-insurrection : Théorie et pratique, auquel des généraux américains se référèrent face à leurs déboires irakiens et afghans.

Ces dernières années, nombreuses furent les études sur ces conflits asymétriques, forme de la guerre subversive, pour lesquels la « solution politique » est le substitut à la victoire militaire. Vincent Desportes remarque que « les vulnérabilités politiques étant devenues l’un des facteurs essentiels de la faiblesse des forts, les restrictions à l’utilisation de notre puissance de destruction vont croissant » (24). En se référant à son analyse, il est possible de mettre en exergue au moins quatre éléments qui distinguent, d’un point de vue politique, les situations respectives des belligérants. Il s’agit du temps, des enjeux, des pertes et de l’attitude des opinions publiques. Ces facteurs sont, bien évidemment, liés.

D’abord, les conflits dits asymétriques s’inscrivent dans la longue durée, perçue, du côté occidental, comme un enlisement, éloignant pour « l’insurgé » la perspective d’une défaite. En termes d’enjeux, le Général Vincent Desportes souligne que « lorsque les intérêts sont élevés, le fort peut adopter un comportement dur facilitant sa victoire ; quand la survie n’est pas en cause l’engagement est moins absolu et moins durable ». La perception des intérêts n’est pas la même pour les gouvernants et les experts de l’analyse géopolitique, d’un côté et la société civile, de l’autre. Le rapport à la mort ayant profondément évolué au sein des sociétés occidentales, celles-ci ne supportent plus que des pertes modestes, lesquelles ne touchent que des soldats professionnels (dans les conflits asymétriques, la proportion des pertes humaines entre les deux camps est en moyenne de un à huit (25). De plus, au-delà de l’émotion suscitée, la mort au feu, risque inhérent au combat, est maintenant susceptible de déclencher l’action judicaire par la plainte des familles. Il est difficile, à ce jour d’en mesurer les conséquences, puisque la seule procédure engagée en France n’est qu’à son début (26). Mais la mise en cause du commandement dans la conduite d’une opération militaire qui n’a opposé que des combattants pourrait avoir des répercussions considérables quant aux règles d’engagement et à l’initiative des chefs. Tout cela, bien sûr, forme une opinion publique qui appréhende les évènements au travers du regard médiatique et du pouvoir de l’image. La brutalité n’étant plus « politiquement correcte », « la coercition n’est plus durablement utilisable en contre-insurrection ». Mais les limites ne valent que pour l’un des camps, elles ne contraignent que le « fort ».

Soumises à l’astreinte politique, les armées occidentales si elles détiennent une suprématie dans le domaine de la technologie, elles n’en présentent pas moins un niveau de vulnérabilité par rapport à celle-ci. Les dernières innovations civiles, d’un usage aisé, sont largement diffusées à travers la planète autorisant le développement d’armes artisanales d’une redoutable efficacité (27). En outre, certaines milices et groupes de guérillas sont équipées d’armes performantes en dotation dans les armées les plus modernes. Ce fut le cas, notamment, du Hezbollah face à l’armée Israélienne lors de son offensive de juillet 2006. Ainsi, d’une certaine manière l’avantage technique des armées occidentales est tempéré par de « menus transferts de technologie » qui accroissent le risque et peuvent « les conduire à prendre des mesures de protection sans commune mesure avec la menace réelle ».

Au vu de ces constats, la prééminence de conflits non conventionnels où l’adversaire adopte selon les termes du Général Vincent Desportes « une stratégie de contournement » conduirait à mettre en cause la pertinence de la RMA. Cependant, il faut être attentif au sens donné à celle-ci. Lorsqu’elle est vue comme une transformation totale de la guerre où la technique est en elle-même l’instrument de la victoire, elle ne saurait répondre aux attentes. En revanche, si elle est considérée à sa juste place, c’est-à-dire une disponibilité de l’information pour une aide à la décision, alors elle est susceptible de constituer un atout majeur, sachant que tous les systèmes utiles ne sont pas encore créés.

La guerre probable

Dans le prolongement des réflexions précédentes et en les élargissant, le Général Vincent Desportes a introduit la notion de Guerre probable , titre d’un livre qu’il a publié en 2008. Elle est définie comme « la guerre irrégulière, celle qui se moque de nos meilleures technologies et se conduit, par dessein autant que par nécessité, au cœur de nos sociétés », non plus entre les sociétés. Cette guerre probable, « guerre d’adaptation », se conduit au sein des populations devenues actrices et enjeux majeurs des conflits, ceux-ci relevant alors de l’ordre asymétrique.

Si l’essai du Général Desportes caractérise la guerre probable sous ses différents aspects et qu’il exprime, là encore, une appréciation sur le rôle dévolu à la technologie, allant à l’encontre de la « vraie nature de la guerre », il vaut aussi par ses prémisses. En vertu de « la règle fondamentale du contournement », l’adversaire, altérité, nullement assujettie aux normes édictées par son rival, a la faculté de renverser une situation au moyen d’une « surprise stratégique ». Il est nécessaire de s’y préparer en restant ouvert à toutes les éventualités.

Les guerres nucléaires et les guerres classiques demeurent des possibilités que le maintien d’arsenaux adaptés permet de prévenir. La guerre la plus « probable », celle à conduire « au sein des populations », asymétrique, suppose de développer, en parallèle, les moyens conventionnels correspondants. Mais il ne faut pas exclure « un affrontement du fort au fort » où l’adversaire pour obtenir l’ascendant usera d’une « surprise stratégique (28) », évitant l’action symétrique et tous ses effets de puissance par une réduction des fondements de celle-ci en recourant, par exemple « à des attaques informatiques ou à des armes à impulsion électromagnétique ». Vincent Desportes remarque que cet adversaire « agira de manière préférentielle dans des espaces hors limites ».

La Guerre hors limites (29) est, justement, le titre d’un ouvrage de deux colonels Chinois : Qiao Liang et Wang Xiangsui. Dépassant la notion traditionnelle du combat pour lequel sont développés des « armes de conception nouvelle », ils avancent l’idée de « nouveau concept d’arme ». Elle relève « d’une vision des armes au sens large, qui considère comme armes tous les moyens qui dépassent le domaine militaire mais qui peuvent être utilisés au combat ». « Tout ce qui peut bénéficier à l’humanité peut aussi lui nuire ». La guerre peut alors recouvrir d’autres formes : la guerre commerciale, la guerre financière, la nouvelle guerre terroriste (effraction de réseaux informatiques, par exemple), voire la guerre écologique. L’objectif demeure d’assujettir l’adversaire à sa propre volonté. « Ceux qui sont experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée ennemie sans combat… (30)» écrivait Sun Tzu.

Les sociétés militaires privées

Les sociétés militaires privées (ou SMP), phénomène particulièrement étudié en France par Georges-Henri Bricet des Vallons, sont des prestataires de services dans les domaines de la sécurité et de la défense à l’attention des gouvernements mais aussi des organisations internationales, des ONG ou de simples entreprises privées. Elles ont connu une expansion notable depuis le début du siècle avec les interventions américaines en Irak et en Afghanistan.

Le recours au mercenariat n’est pas une pratique nouvelle. Dans l’Antiquité, les Dix Mille, des Grecs (Xenophon, l’Anabase), servirent le Perse, Cyrus le Jeune luttant pour s’emparer du trône de son frère Artaxerxès II. Les Grandes compagnies acquirent une triste célébrité durant la guerre de Cent ans et les condottieres, chefs d’armées de mercenaires, mirent « leur art et leur expérience » au service des Républiques italiennes de la Renaissance. Au début des années soixante après l’indépendance de l’ancien Congo Belge, Moïse Tshombé fit appel à des mercenaires, « les affreux », pour assurer la défense du Katanga en sécession. Il s’agissait encore à cette époque de l’aventure individuelle de « soldats de fortune ».

Sensiblement réduit dans ses effectifs, entièrement composés par des professionnels, l’armée Américaine pour mener ses missions et, particulièrement ses interventions extérieures, en Irak et en Afghanistan a fait largement appel à des sociétés militaires privées (SMP). Si le mercenariat traditionnel n’a pas totalement disparu, il s’y substitue une logique d’entreprise capitaliste où des sociétés privées prennent en charge des fonctions assurées exclusivement, auparavant, par l’armée ou des services de sécurité officiels. Cette politique, qui vise à diminuer les coûts, n’est pas sans rapport avec la conception économique libérale, dominante depuis les années quatre vingt, aux termes de laquelle l’Etat est amené à renoncer à l’exercice direct de prérogatives traditionnels. Ainsi Georges-Henri Bricet des Vallons (31) note : « Hormis les opérations offensives et les structures de dissuasion nucléaire, tous les services militaires sont devenus externalisables ». Pour l’Afghanistan et l’Irak, il précise que les trois-quarts des sociétés ayant obtenu des contrats interviennent dans les domaines de « la sécurité statique, la protection des convois et la sécurité rapprochée ». Il n’empêche que des missions plus sensibles peuvent être dévolues à ces SMP comme l’interrogatoire de prisonniers, le recrutement et la formation de milices (au Kurdistan irakien) ou le repérage de cibles à la frontière du Pakistan.

L’organisation n’est pas sans dérive. En Afghanistan, le recours à des entreprises locales pour assurer la sécurité des convois d’approvisionnement de l’armée américaine aboutit à un financement indirect des « milices talibanes » par le contribuable américain (10% à 20% du montant des contrats conclus, à l’origine, par l’administration américaine avec huit sociétés privées – contrat HNT – seraient ainsi versés à l’insurrection soit des sommes supérieures à celles allouées pendant l’occupation soviétique (32).

Concernant la France, Bricet des Vallons note l’absence d’un « marché des sociétés d’appui stratégique » alors qu’elle est engagée comme les Etats-Unis dans un processus de réduction des effectifs de son armée et que celle-ci ne dispose que de « très faibles capacités de projection ». Le risque, à terme, est d’être obligé, faute de prestataires nationaux, de faire appel à des entreprises anglo-saxonnes. Cette situation tient, pour une grande part, à des réticences face à ce qui est considéré par certains comme une perte de souveraineté.

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« Vers la paix perpétuelle » écrivait Kant en 1795 alors que l’Europe basculait, par le fait de la Révolution française, dans une conflagration générale. Après les deux guerres mondiales et l’issue de la guerre froide, des penseurs comme des responsables politiques, aux Etats-Unis (répondant souvent à des intérêts bien compris) et en Europe (animés par un réel idéalisme), ont imaginé que l’extension de la démocratie et d’un corollaire supposé, l’économie de marché, ouvrait la voie vers la fin des affrontements armés entre les peuples. Certes, aujourd’hui les probabilités de guerres entre les Etats-nations traditionnels paraissent bien éloignées. Au sein des nations occidentales, les populations ne sont aucunement disposées à une telle éventualité ; l’intensification des échanges économiques est la source d’une compétition pas d’une opposition militaire directe ; enfin la dissuasion nucléaire mais aussi celle résultant de l’utilisation de moyens conventionnels de haute technologie rendent abstrait l’acte de belligérance entre grandes puissances. Pour autant, le conflit armé demeure comme mode d’expression des antagonismes ; la violence est l’un des caractères de la nature humaine.

Les armées occidentales, forgées depuis l’Antiquité à la bataille où elles ont dominé, le plus souvent, par leur capacité d’organisation et l’innovation technique, sont maintenant impliquées dans des formes de conflit où la victoire militaire, difficile voire impossible à atteindre n’est pas l’objectif final. Celui-ci est d’ordre politique et il vise à créer ou à restaurer des Etats de droit conformes aux conceptions valant dans nos sociétés. L’adversaire qui évolue « au sein des populations », pouvant recueillir leur appui comme les terroriser, dispose du temps, est peu sensible à ses pertes et profite de la lassitude d’une opinion publique occidentale facilement émue au vu des images offertes par l’univers médiatique. Au-delà de la seule guérilla, phénomène strictement militaire, ces conflits ont une dimension d’ensemble que le concept d’asymétrie permet d’appréhender dans ses différents éléments.

Les Etats-Unis ont cru, un moment, que leur suprématie scientifique et technique leur permettrait de réduire tout adversaire possible. La Révolution dans les affaires militaires a été un échec sous l’angle d’une théorie de la domination absolue. En revanche, les outils qu’elle suppose et qui touchent à la gestion de l’information sont des instruments indispensables dans la conduite des opérations présentes et futures.

La guerre, pour les peuples occidentaux, particulièrement européens, est devenue une perspective éloignée, voire anachronique. Changeant de visage, distante dans l’espace, en dehors des préoccupations de la société, elle est, pour l’essentiel, une affaire de professionnels et d’experts. Seules les images interpellent, le plus souvent pour susciter l’émotion et l’assentiment pour une cause. Pourtant, demeure l’impératif de défendre ses intérêts et ses conceptions, au besoin par la violence armée, dans un monde où de nouvelles forces ont émergé, décidées à s’imposer les unes par rapport aux autres mais aussi à notre détriment.

Dans ce contexte, adapter les doctrines, fournir les moyens militaires correspondants, mais surtout disposer d’une vision politique fondée sur la constance des réalités humaines, tel est l’enjeu.

Michel Leblay

Notes de l’auteur :

(21) La dernière guerre de mouvement classique où les adversaires agissaient dans un rapport équivalent fut probablement celle du Kippour d’octobre 1973. Il y eut aussi la guerre des Malouines, en 1982, où les Britanniques montrèrent une maîtrise exemplaire dans la projection de forces. Les huit années d’hostilités entre l’Irak et l’Iran, marquées par de très lourdes pertes de part et d’autre et l’emploi d’un matériel conséquent, ne donnèrent lieu à aucune percée majeure. Quant aux deux guerres menées contre l’Irak en 1991 et en 2003, elles aboutirent, dans une totale disproportion des forces, pour la première à un cessez le feu rapide, pour la seconde, dans sa phase conventionnelle à un écroulement de l’armée irakienne.
(22) David Galula, saint-cyrien, radié des cadres en 1941 en application du statut des juifs, fut envoyé au Maroc (les officiers juifs étant affectés à l’étranger afin d’être soustraits à la répression de l’occupant). Au sein de l’armée d’Afrique, il participa aux combats de la Libération. Après des séjours en Chine, dans les Balkans, à Hong-Kong, il commanda en Algérie une compagnie d’infanterie de 1956 à 1958 où il appliqua les méthodes de contre-insurrection. Terminant sa carrière avec le grade de Lieutenant- colonel, il enseigna aux Etats-Unis avant de revenir en France où il mourut en 1969.
(23) Le colonel Trinquier a, entre autres, commandé, le 3ème RPC en mai 1958, l’un des trois régiments de la 10ème DP ; il succédait à Marcel Bigeard.
(24) Voir l’article du Général Vincent Desportes – Peut-on encore gagner une guerre ? – Défense & Sécurité Internationale n° 77 octobre 2011.
(25) Idem note 22.
(26) Cette procédure fait suite à l’embuscade d’Uzbin, le 18 août 2008, où un groupe de talibans accrocha une section du 8ème RPIMA, causant la mort de neuf soldats français.
(27) Notamment les engins explosifs improvisés, IED selon l’acronyme anglais.
(28) Pour une analyse critique de la notion de « surprise stratégique », voir l’entretien avec Corentin Brustlein – Défense & Sécurité Internationale n° 79 Mars 2012.
(29) Editions Payot & Rivages
(30) Cité par Vladimir Volkoff dans son roman Le Montage – Editions Julliard 1982.
(31) Voir l’entretien donné au site Theatrum Belli par Georges-Henri Bricet des Vallons à l’occasion de la publication de son livre Irak, terre mercenaire– http://www.theatrum-belli.com/archive/2010/02/07/en-librairie-irak-terre-mercenaire-les-armees-privees-rempla.html
(32) Voir article de Georges-Henri Bricet des Vallons « La paradigme de Watan » publié dans Défense & Sécurité Internationale n° 66 Janvier 2011 – Synthèse de l’article par Michel Leblay Polémia 14 février 2011.

  Source : Polémia. 

 

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

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