....capitalisme de la séduction ...critique de la social démocratie libertaire

                              

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Auteur:   michel glouscard

Source:  Carnet du 2 juin 2014

http://www.amazon.fr/Le-capitalisme-s%C3%A9duction-social-d%C3%A9mocratie-libertaire/dp/2915854130/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1402761825&sr=8-1&keywords=capitalisme+seduction

Date : 14 jui 2014

      

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La crise actuelle s'avère l'ultime expression de la négation du procès de production : prévalence des actionnaires sur les producteurs, prépondérance des services en Occident et « usine du monde » délocalisée partout ailleurs etc. Si cette négation tyrannique a été intériorisée même par ses victimes, c'est qu'elle est au résultat de ce long dressage que réalisa le « libéralisme libertaire », dont Michel Clouscard a le premier théorisé le concept.

Pour faire pièce au progressisme issu de la Résistance, écouler les surplus, il s'agissait pour le capitalisme, avec le Plan Marshall, de créer un modèle « permissif pour le consommateur », mais toujours aussi « répressif envers le producteur ». Ce fut alors d'une part l'initiation d'un « marché du désir », dont le Mai 68 sociétal a été ensuite le promoteur décisif, et qui eut tôt fait de réduire le désir au marché, et d'autre part le surgissement de nouvelles couches moyennes, tampon entre le capital et le travail et cibles de ce marché. Le modèle de consommation libidinal, ludique et marginal pour le happy few fut alors décrété seul horizon d'émancipation.

 « Tout est permis mais rien n'est possible. »

 

 Relire cette œuvre monumentale, c'est donc se réapproprier notre histoire jusqu'à la crise actuelle.

 

 

 

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Préface

L'initiation mondaine à la nouvelle civilisation marchande, le système de dressage anthropologique au capitalisme du plan Marshall et des « Trente glorieuses »: voilà ce que s'emploie à décrire cet ouvrage. Tâche ambitieuse puisqu'il s'agit aussi, au-delà de la description contextuelle, de montrer comment l'idéologie conditionne la sensibilité. L'ouvrage parut en 1981, mais il faudra bien des années avant qu'on en saisisse toute la portée. Risquons-nous d'ores et dé ià à quelques remarques.

Un livre à contre-courant

Bien que se présentant comme un ouvrage théorique, Le Capitalisme de la sécluction a déjà attiré l'attention d'un vaste public (20 000 exemplaires vendus). A-t-il été compris ? Du public populaire auquel il était

 

destiné, celui qui subit le système, certainement. De ceux qu'il attaquait, c'est peu probable, tant il se situait aux antipodes.

Dès sa parution en 1981', ce décryptage du système de rituels initiatiques à cette nouvelle société (flipper, juke-box, poster, jeans, cheveux longs, hasch, moto, rock) est apparu comme un évènement. On sortait alors à peine du structuralisme et les autoproclamées « sciences humaines » ne semblaient s'intéresser qu'aux rituels initiatiques des seuls Bororos (passionnants au demeurant). Vingt ans après, s'il conviendrait certes d'actualiser quelque peu ces rituels, convenons que le Zeitgeist, l'inconscient collectif n'a, quant à lui, pas changé. La gamme de « l'innocence contestataire » s'est tout au plus étoffée.

À l'époque, Bourdieu commençait sa longue litanie de lieux communs (reproduction des élites, domination masculine, culture aux mains d'une élite bourgeoise), quand Clouscard montrait ce qu'il y avait justement de nouveau dans l'évolution du capitalisme. Avec la Guerre froide, une nouvelle société de consommation s'était mise en place: le plan Marshall et mai 1968 ont débloqué les nouveaux « marchés du désir » nécessaires pour sauver le capitalisme de la crise. Clouscard y a vu le passage du fascisme au « néo-fascisme », un nouveau stade du capitalisme, le « stade suprême » de l'impérialisme, la colonisation systématique des âmes. L'esprit du capitalisme n'en est plus à l'austérité du protestantisme. mais au jésuitisme de la séduction.

1. Éditions Sociales. 1981.

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À l'époque. Baudrillard s'enlisait dans le système des objets, prônait le contresens consensuel de l'échange symbolique et se laissait séduire par la « séduction » sans même en analyser les enjeux de classes. Il subodorait la séduction, mais sans le capitalisme.

À l'époque, le capitalisme de la séduction n'était reconnu que comme « société de consommation ». Des gauchistes d'hier aux libéraux-libertaires d'aujourd'hui, du Club de Rome aux écolos-décroissants, on n'a cessé de nous dire que nous consommons trop. Mais il faudrait demander à ces censeurs « qui consomme? » et « qui consomme quoi'? » et « pourquoi consomme-ton? ». Clouscard le montre dans ce livre: « la consommation du surplus correspond au manque de consommation du producteur ». La société évolue donc à deux vitesses, « permissive pour le consommateur, répressive sur le producteur ». Clouscard est le seul à avoir analysé la société de consommation et ceci, ni de manière apologétique, ni sous l'angle moralisateur, mais avec une analyse de classe (horresco referens).

À l'époque, les soixante-huitards paradaient. Aujourd'hui encore: mais de gauchistes ils sont devenus simplement réactionnaires. Aujourd'hui, nous en sommes aux lois Sarkozy, aux attaques contre la démocratie sous couvert de « construction européenne ». Bouclant la boucle, Clouscard écrit, en 1998

« Le néo-fascisme sera l'ultime expression du libéralisme social libertaire, de l'ensemble qui commence en mai 1968. Sa spécificité tient dans cette formule: tout est permis, mais rien n'est possible. A la permissivité de l'abondance, de la croissance, des nouveaux

modèles de consommation, succède l'interdit de la crise, de la pénurie, de la paupérisation absolue. Ces deux composantes historiques fusionnent dans les têtes, dans les esprits, créant ainsi les conditions subjectives du néo-fascisme. De Cohn-Bendit à Le Pen, la boucle est bouclé : voici venu le temps des frustrés revanchards. » '

Critique de la raison sociologique

Comme Le Capital est une critique de l'économie politique, le Capitalisme de la séduction est une critique de la raison sociologique. Certes Clouscard était lui-même professeur de sociologie puisque, à l'époque, les marxistes trouvaient (encore) dans la sociologie universitaire un refuge, la faculté de philosophie étant la chasse gardée de l'idéalisme, mais cela ne l'a pas empêché d'être sans complaisances pour ses confrères. Jugez plutôt:

« Nous n'avons entrepris ni un travail de sociologue ni un travail d'expert. Rappelons que nous cherchons à définir les figures phénoménologiques de l'initiation mondaine à la civilisation capitaliste. Aussi que l'honnête homme n'attende pas de nous le discours culturel que justement nous cherchons à dénoncer. C'est-à-dire les spéculations du sociologisme et de l'expertisme. Car à expert contre-expert et à sondage contre-sondage. Nous récusons cette culture scientiste et empirique

2. Michel CLOUSCARD, Néo-fascisme et idéologie du désir, Éditions Delga, 2008.

qui a fonction d'alimenter le confusionnisme de l'idéologie. »'

Cette critique des cadres idéologiques de la recherche suscite bien souvent l'incompréhension, voire la

censure. La sociologie officielle, parfaitement quantitative, de Boudon à Bourdieu, ne s'est pas gênée. Clous

card, professeur de sociologie à l'université de Poitiers, auteur d'une dizaine d'ouvrages, salués par des person

nalités aussi diverses que Jean-Paul Sartre', Emmanuel Leroy-Ladurie', Vladimir Jankélévitchh' ou François

Perroux- sera, comme son maître et ami, Lucien Goldmann, qui s'était pourtant appliqué toute sa vie à défi

nir les conditions méthodologiques d'une sociologie de la connaissance, littéralement expulsé du corpus uni

versitaire. Ni l'un ni l'autre ne figurent aujourd'hui, pas même en notes, dans un seul dictionnaire contem

3. Le Capitalisme de Ici séduction, p. 161.

4. « La méthode suivie met en relief des relations jusque-là inconnues ou mal établies... L'ouvrage... est au commencement de travaux qui devront être faits en commun par des groupes de chercheurs... Son grand mérite revient à indiquer les meilleures conditions pour que l'histoire se révèle concrètement pour ce qu'elle est: une totalisation en cours. » (Sartre à propos de L'Être et le Code)

5. « OEuvre monumentale... grand et beau travail. » (LeroyLadurie à propos de L'Être et le Code)

6. a Je suis fasciné par la rigueur de l'analyse qui vous permet de démonter les mécanismes de la récupération capitaliste... » (.lankélévitch à propos du Fricote et le Sérieux)

7. « Le livre d'une vie [...] cet effort total et plénier [...] L'ampleur du sujet voulait beaucoup de courage: on le lit en filigrane. » (Perroux à propos de L'Être et le Code)

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porain de sociologie (nous en avons consulté cinq, parmi les plus répandus dans le commerce'). Il faut dire que ces ouvrages, reflets de l'université actuelle, purgée du marxisme, citent à peine Marx, comme une bizarrerie, quand ce n'est pas pour le présenter, comme le fait le Dictionnaire de sociologie de Jean Étienne, au titre de « précurseur de l' "individualisme méthodologique" » de Boudon, c'est-à-dire comme simple précurseur... de ses pires adversaires ! Goldmann, sera, selon la même logique, à peine toléré dans le champ littéraire, pour « ses beaux passages » sur Pascal ou Racine. Même chose pour Lukàcs dont seule l'oeuvre

esthétique est couramment accessible au lecteur francophone. Quant à Clouscard, il faudrait rien moins qu'une révolution pour que les titulaires actuels de l'Université française daignassent se rendre compte de son existence ! Voilà ce qui arrive quand on ne veut pas

 

8. -- Sous la dir. de Massimo BORLANDI, Raymond BOUDON, Mohamred CHERKAOUI, Bernard VALADE, Dictionnaire de la pensée sociologique, PUF, 2005.

Raymond BOUDON, François BOURRICAUD, Dictionnaire critique de la sociologie. PUF, 1982, 7` éd. 2005.

- Sous la dir. de Gilles FERREOL, Philippe CAUCHE, Jean-Marie DUPREZ. Nicole GADREY, Michel SIMON, Dictionnaire de sociologie, Armand Colin, 1991.

Sous la dir. de Raymond BOUDON. Philippe BESNARD, Mohammed CHERKAOUI, Bernard-Pierre LECUYER, Dictionnaire de sociologie, Lamasse. 1989. (Goldmann y apparaît néanmoins en bibliographie.)

-- Sous la dir. de Jean ETIENNE. Françoise BLOESS. JeanPierre NORECK, Jean-Pierre ROUX, Dictionnaire de sociologie. Ratier, 1997.

« traiter les faits sociaux comme des choses » comme le préconisait Durkheim.

Sortons donc Clouscard de notre bien ingrate aima mater et replaçons-le dans la tradition des grands penseurs de l'aliénation: Marx dévoilant le « caractère fétiche de la marchandise », Lukâcs étudiant la « réification » et les conséquences de la division du travail

,pitaliste sur les oeuvres de l'esprit, Lucien Goldmann analysant le technocratisme de la « société capitaliste d'organisation » et ses diplômés analphabètes' ...

Ce que décrit Clouscard, c'est peut-être le « stade suprême » de l'aliénation; il veut montrer « comment l'innocence des premiers émois a pu en venir à l'actuelle social-démocratie libertaire. Autrement dit, comment le désir et l'imaginaire ont accédé au pouvoir culturel, pouvoir devenu ministériel. » Il revient aussi à sa manière à un projet entamé par son ami Henri Lefebvre, une analyse de la vie quotidienne, que les marxistes avaient jusqu'à présent plutôt laissée de côté.

Un auteur protéiforme

Dans cet ouvrage-ci, Clouscard fait surtout rouvre de moraliste, au sens d'analyste des moeurs. Mais sa critique du capitalisme ne saurait se réc;uire à ce seul champ, puisqu'il investit également, dans d'autres ouvrages, le terrain idéologique et politique. Notons

9. Lucien GOLDMANN, Episiéniologie et philosophie politiyu. Denoel, 1978.

 

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bien, à ce propos, que Le Capitalisme de la séduction n'est que la première partie d'un triptyque sur la société capitaliste contemporaine, les deux autres étant Critique du libéralisme libertaire, que les éditions Delga viennent de republier'° et La Bête sauvage".

Cette critique des moeurs a suscité bien des incompréhensions, notamment sur la question de la pilule et de l'avortement, alors que Clouscard les considère bien sûr comme de grandes avancées sociales et morales, ne condamnant que la récupération qu'en tire le néocapitalisme.

Mais en vérité, c'est aussi le genre qui étonne : ce n'est pas parce qu'on écrit des satires qu'on a les mêmes idées que Juvénal.

Lisons par exemple les pages sur la maison de campagne en fin de l'ouvrage, Clouscard s'y révèle également romancier - et quel romancier! au sens qui nous apparaît le plus complet, au sens de Balzac voulant écrire de façon irréfutable « l'histoire oubliée par tant d'historiens, celle des meurs »'-. Et à ce jeu, il excelle tant dans la fresque que dans le tableautin. « L'anodin est le révélateur de l'essentiel », dit-il, À ce moment les savants râlent: c'est pourtant la base de toute pensée dialectique.

Mais pour bien comprendre l'oeuvre du philosophe en tant que tel, et non simplement celle du critique du

 

10. Critique du libéralisntc libertaire. Généalogie de la contre-révolution, Dclga. 2005. Titre original de l'ouv rare: De la modernité: Rousseau oit Sarire, Éditions Sociales. 1985.

11. Éditions Sociales, 1983.

12. Avant-propos à la Comédie humaine, 1842.

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capitalisme, on ne peut parler du Capitalisme de la séduction sans évoquer également son (naître-ouvrage, Le Traité de 1 'amour fou". Tristan et Iseult, protagonistes majeurs de ce traité, apparaissent déjà en filigrane dans les pages qui vont suivre; ils étaient déjà présents. aussi, dans L'Être et le Code', son premier livre. Clouscard restera sans doute comme un philosophe qui a toujours préféré l'amour à sa copie, Tristan à Don Juan, l'amour fou à la séduction de classe et qui, rejetant le féminisme comme la phallocratie, pose en même temps les bases de l'amour fou et du contrat social.

 

L'avenir dure longtemps

 

Une fois n'est pas coutume, Le Capitalisme de la séduction fut salué tant par le grand public que par quelques représentants de la critique « avertie ».

Ainsi, Vladimir Jankélévitch écrivait: « Le Capitalisme de la séduction est un chef-d'oeuvre. L'acuité de la critique sociale, la profondeur et le sérieux de la pensée morale, sans compter le style, toujours incisif ou percutant selon les cas, vont bien au-delà de cette espèce de journalisme philosophique qui tient lieu de philosophie à nos contemporains. Merci de m'avoir envoyé ce livre lucide et salutaire. »'-'

 

13. Scanéditions, Éditions Sociales. 1994.

14. Éditions Mouton, Paris. 1972. Réédition: Éditions L Harmattan. Paris, 2004.

15. Lettre à l'auteur datée du 16 octobre 1981. La correspondance de Couscard n'est malheureusement pas encore publiée.

 

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La presse ne s'est pas trompée non plus sur la portée de l'ouvrage. L'Huinanité écrivait: « Michel Clouscard comble, en toute légitimité, un vide en appliquant à la société française un modèle théorique qui n'est pas sans parenté avec celui de la découverte de l'inconscient par la psychanalyse. »"'

À l'époque où Jankélévitch fustigeait le « journalisme philosophique », force est de constater que Clouscard pouvait encore dire son fait dans l'arène. Pour preuve, cette émission d' « Apostrophes » du 26 mars 1982 où il se retrouva face à Jacques Séguéla, comme Socrate jadis avait pu croiser les sophistes Protagoras ou Gorgias au coin des rues d'Athènes.

Mais la condamnation à mort du philosophe ne sera, cette fois, que médiatique. Clouscard ne reviendra pas sous les projecteurs de sitôt. Cette republication est néanmoins l'occasion de le faire apparaître en pleine lumière, celle qui jaillit naturellement de ces pages, où chevauche, altier, l'Esprit.

Aymeric Monville

 

à Dominique Pagani,

à qui l'auteur doit beaucoup.

Prélude

Poster, flipper, juke-box? Teen-agers. Une classe d'âge fait ses classes. École de la vie. Disciplines d'éveil. Exercices de pionniers. On les prend en main, par la main. Ce n'est pas bien difficile: il suffit de glisser la pièce. Et d'appuyer sur le bouton.

Premiers émois. La quotidienneté se balise de repères familiers, complices, chaleureux. On se retrouve. On se reconnaît. Autour du flipper et du juke-box. Les messages s'envolent. Remettra-t-elle le groupe qu'il aime ?

Ah ! les mots jolis qui font tilt: poster, flipper, jukebox... Le phonème fait déjà la chanson, l'accent tonique la musique. Les mots qui font les choses, celles du rêve. Tout près. Et prêt-à-porter.

Première dynamique de groupe. Elle va nous mener loin, très loin. Spontanée, informelle, innocente. Le free et le flipp.

Ces petits usages et objets anodins, d'une insignifiance telle qu'ils sont au-c?essoi's de tout soupçon, sont au commencement du rituel initiatique à la civilisation capitaliste.

Et magie, totem, potlatch, échange symbolique. Ethnologie... du plan Marshall.

Des énoncés aussi gros et simplistes vont faire frémir tout honnête homme. Mais ce n'est pas tout. Nous allons en rajouter: nous voulons en venir à une anthropologie de la modernité. Et celle-ci sera un traité de la frivolité.

Nous suivrons la vieille entremetteuse. La mode, si vous préférez. Le prêt-à-porter du désir. Comment la fesse fait signe? Et comment le signe fait le désir`?

Nous entreprendrons un petit tour du monde, celui de la mondanité. Nous nous glisserons chez Castel et Régine. Plus rien de la jet-society ne nous sera étranger. Nous irons au Club. Au Club Méditerranée et à Ibiza. Au bal du samedi soir, aussi. Où sont les midinettes d'antan? Psychédélique, sono, whisky-coca.

Quelle est la tenue de rigueur du rigorisme libéral et permissif? Que faut-il dire et faire à sa première fumette? Sur quel ton faut-il disserter du bon usage de la drogue?

Nous étudierons la savante drague de l'antiphallocrate: ne jamais oublier qu'une femme libre a été une jeune fille rangée.

De même que « la comtesse a toujours trente ans pour le bourgeois », le révolutionnaire de la bourgeoise aura toujours les cheveux longs. Et comme le snobisme est joli lorsqu'il transgresse et qu'il casse! Et le rock, le disco. le reggae... Vous aimez`.'

Nous suivrons la bande, de sa première surboum à sa dernière magouille. Comment l'animation machinale devient-elle le destin des animaux-machines?

Nous proposons une somme de la frivolité enfin prise au sérieux. Nous prétendons que son concept est devenu nécessaire à l'explication de la nouvelle lutte des classes. Et la récente utilisation idéologique du mot doit nous inciter à une fondamentale mise au point.

C'est le frivole qui permet d'accéder à la totale compréhension du sérieux. La dialectique du frivole et du sérieux rendra compte des rapports du procès de production et du procès de consommation. Il faut proposer le lien dialectique, le pont entre deux univers qui s'ignorent. Lien que tout le savoir de la modernité a mission idéologique d'occulter. Nous devons dire l'inconscient de l'inconscient de la psychanalyse: ce que celle-ci doit oublier, cacher pour fabriquer ou justifier les idéologies tendanciellement dominantes.

Nous devons établir comment l'innocence des premiers émois a pu en venir à l'actuelle social-démocratie libertaire. Autrement dit, comment le désir et l'imaginaire ont accédé au pouvoir culturel, pouvoir devenu ministériel.

 

 

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...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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