C'est Kofi Annam, secrétaire général
de l'ONU, qui l'a rappelé avec la plus grande clarté lors d'un gala en
janvier. Recevant le prix de la Coalition internationale pour la santé_
des femmes (IWHC), il a insisté sur le caractère révolutionnaire du
combat pour les « droits des femmes » « II faut arriver à une
révolution sociale profonde qui donnera plus de pouvoir aux femmes, et
qui transformera les rapports entre hommes et femmes à tous les niveaux
de la société. »
Tel est l'agenda des organisations
supra-nationales, le but qu'elles poursuivent avec acharnement, s'il le
faut envers et contre la volonté des Etats. C'est le Nouvel Ordre
Mondial, susceptible de bien des avatars mais toujours d'une façon ou
d'une autre au service de la culture de mort.
A quelques jours de la Journée
internationale de la femme, le 8 mars, le groupe de vigilance américain
CFam a attiré l'attention du public sur la scandaleuse cérémonie à
laquelle Kofi Annan s'est soumis avec enthousiasme, alors que l'IWHC
fait ouvertement la promotion de l'avortement légal dans le monde
entier, et là où celui-ci n'est pas en place, pour le contournement des
législations trop « restrictives ».
Le secrétaire général de l'ONU a
félicité l'organisme pour le travail qu'il accomplit à travers le monde,
louant son « leadership indispensable pour la santé et les droits des
femmes et des jeunes filles ».

Un exemple, donc, la politique de l'IWHC
qui recommande aux avorteurs, dans les pays où celui-ci n'est possible
qu'en cas de danger pour la mère, de redéfinir cette notion en y
intégrant le « risque de mort qu'entraînerait une intervention illégale.
Sans contester qu'aucun document de l'ONU n'exprime clairement le «
droit à l'avortement », l'IWHC recommande d'interpréter ces instruments
internationaux « de façon large et habile ». Ainsi; le « droit à la vie
» affirmé au premier article de la Déclaration universelle des droits de
l'homme inclut selon la Coalition le droit à l'avortement, au même motif
que l'avortement illégal comporte un risque de mort (pour la mère...).
La Coalition encourage également les
activités du Fonds de la Population des Nations unies visant à
distribuer les abortifs chimiques et les pilules du lendemain, notamment
dans les camps de réfugiés où les kits d'urgence estampillés ONU
comportent des aspirateurs manuels pour ce qu'on appelle « la régulation
menstruelle » : avortements très précoces qui se cachent derrière cette
appellation anodine. Elle ouvre une fenêtre, explique l'IWHC, dans les
pays où l'avortement est interdit...
Un exemple étincelant, je vous dis.
Pendant ce temps, en France, les
ritournelles féministes sont à la une des journaux, des magazines et
bien sûr de l'Humanité qui est depuis toujours à la pointe du
combatpour-let-femmes.
Concrètement, la Ville de Paris
organise des événements symboliques tel un match de football mixte entre
enfants de CM2 sur le parvis de l'Hôtel de Ville, ou la création d'une
place « Flora-Tristan » dans le Me arrondissement. Le PS propose des
mesures pour prolonger l'action féministe de Lionel Jospin qui a assuré,
entre autres, un « meilleur accès à l'IVG » et promu la réforme du droit
de la famille (bientôt : la répudiation en deux ans). Le parti propose
la mise en place de délégations régionales chargées de surveiller
l'égalité entre hommes et femmes...
Plus cocasse, un député UMP, Jean-Yves
Hugon, a demandé au gouvernement d'abroger enfin une loi du 26 brumaire
de l'an IX qui interdit toujours aux femmes le port du pantalon.
Et pour les mères de familles
nombreuses, les femmes au foyer, toutes les autres qui sont au travaux
forcées (au régime de la double journée) ? Rien. Zéro. Pour avoir des
droits, il faut penser à être politiquement correcte.
JEANNE SMITS