« homme devant l'incertain »......   
   

 

 

Entretien avec

Ilya PRIPOGINE, prix Nobel de chimie en 1977, ce physicien belge d'origine russe a réussi le pari de relier sciences « dures » et sciences humaines et sociales. L'ouvrage collectif qu'il vient de publier (1) comme l'entretien qu'il a accordé au Point sont des leçons d'intelligence

PROPOS RECUEILLIS PAR ELISABETH LÉVY      18 janvier 2002 | LE POINT 1531

 

LE POINT : Belge né en Russie, vous avez longtemps enseigné aux Etats-Unis. Physicien, c'est en chimie que vous avez obtenu le prix Nobel en 1977. Scientifique, vous faites appel aux sciences humaines et sociales pour comprendre le monde. Quel est le parcours qui vous a conduit à cette universalité de l'esprit ?

 

 ILYA PRIGOGINE : C'est une histoire typique de notre temps. Je suis né à Moscou en 1917. Mon père, ingénieur chimiste, dirigeait une usine qui a été nationalisée. Considérés comme des bourgeois, mes parents étaient en danger. Nous avons quitté la Russie en 1921 et, après quelques années à Berlin, nous nous sommes installés ici, à Bruxelles, en 1929-1930. Ma mère, qui parlait très bien le français, souhaitait vivre dans un pays francophone. La Belgique était un pays un peu à l'écart des tourbillons et des tourments, la vie y était moins chère qu'en France. C'est ainsi que, un peu par hasard, nous nous sommes fixés à Bruxelles. J'y ai fait toutes mes études et, à l'exception de séjours aux Etats-Unis, où j'ai enseigné, j'y ai vécu toute ma vie.

 

LE POINT : Un parcours comparable à celui d'un autre « grand Russe », Nabokov...

 

I. PRIGOGINE : Oui, nous avons peut-être vécu dans des ambiances intellectuelles comparables. Nabokov a eu une culture russe, allemande, française, puis américaine. Moi aussi, j'ai beaucoup lu les classiques russes, allemands, français. C'est peut-être cela qui m'a donné le sentiment du temps qui passe, de l'instabilité de la vie. Très vite, je me suis intéressé aux philosophes et, dès l'âge de 20 ans, j'ai pensé qu'il fallait nouer des relations plus étroites entre science et philosophie. Quand on s'intéresse à la philosophie, la question du temps est fondamentale, parce qu'elle pose le problème de la responsabilité, de l'éthique. J'ai réalisé que cette affaire de temps était aussi au cœur de la mécanique ; pourtant, depuis Newton et surtout Einstein, on avait cessé de se poser de grandes questions à ce sujet.

 

LE POINT : Ce sont donc des questionnements philosophiques, métaphysiques qui vous ont amené à la science ?

 

 I. PRIGOGINE : Comme j'étais assez bavard, ma famille pensait que j'allais faire du droit. Pour moi, dans l'enthousiasme de la jeunesse, cela consistait à défendre des criminels. Il me fallait donc connaître la psychologie. Je me rappelle, comme si c'était hier, être allé à l'université demander à la bibliothécaire un livre de psychologie. Elle m'a donné le premier volume d'une encyclopédie de psychologie et j'ai été surpris de voir que je n'y comprenais rien : on y parlait de cellules, d'axones, alors que j'avais fait des études gréco-latines. J'étais assez fort en histoire, en grec, mais j'avais très peu abordé les mathématiques ou les sciences naturelles. Cette encyclopédie m'a amené à lire un ouvrage sur la cellule végétale qui m'a conduit à la chimie, laquelle m'a amené à la physique. A l'université, j'ai eu l'immense chance de croiser un professeur très original, Théophile De Donner, qui avait créé une école de thermodynamique de non équilibre. La thermodynamique, qui est la science du macroscopique, nous donne de l'univers une image très différente de la dynamique. Au fond, dans la dynamique classique, et même en mécanique quantique orthodoxe, on a une vision déterministe, statique. En revanche, la thermodynamique étudie des phénomènes irréversibles. Car nous sommes dans un monde d'irréversibilité, dans un univers évolutif où l'entropie augmente. Toutefois, on avait l'habitude de ne considérer que le point final de cette évolution, l'équilibre thermodynamique. De Donner parlait aussi du non équilibre. Mais ce qui est important, ce qui a choqué, c'est l'idée d'irréversibilité inhérente à la définition du non équilibre.

 

LE POINT : En effet, on vous a même accusé d'être un déserteur de la science ! Mais qu'est-ce que cette idée d'irréversibilité a de si scandaleux, dès lors que chacun peut constater empiriquement que le temps passe dans un seul sens, que les êtres et les objets vieillissent ?

 

I. PRIGOGINE : La raison du scandale, c'est que homme cherche la certitude. La dynamique classique nous donnait l'image de la certitude. C'est le « démon de Laplace », un être imaginaire connaissant parfaitement les conditions initiales : selon les lois de la dynamique, il pouvait, à partir de cette connaissance, à un instant donné, prédire tout ce qui allait se produire, l'ensemble du futur. Cette idée de déterminisme a eu un succès énorme, sans doute parce qu'elle rencontrait plusieurs héritages. Tout d'abord, elle répond, je le répète, au besoin de certitude. Leibniz avait déjà dit que le scientifique est semblable à Dieu. Pour lui, il n'y a pas de futur  ni de passé, il voit tout à un instant donné. Par ailleurs, le déterminisme laisse croire que l'on peut parvenir à la domination du monde : si on prépare les bonnes conditions initiales, on peut agir comme on veut sur le monde.

 

LE POINT : Cette croyance en un univers déterminé, en une histoire écrite, en somme, a-t-elle encore cours parmi les scientifiques ?

 

 PRIGOGINE : Bien qu'elle soit encore acceptée par la majorité des physiciens, la croyance que les conditions initiales qui ont existé au moment du big bang recelaient tout l'univers, que toute l'information existait déjà, est vraiment étrange dès lors que nous sommes dans un monde extraordinairement divers. Cette image grandiose d'un univers déterminé d'avance est un peu chimérique : que l'univers est imprédictible est, en quelque sorte, un fait empiriquement observable. Et pourtant, les sciences ont soutenu l'idée que l'incertain est une illusion, que, si nous arrivons au fond des problèmes, la flèche du temps disparaît. C'est ainsi que la philosophie s'est séparée de la science : pour la philosophie, le temps ne peut pas être éliminé. Comment agir dans un univers incertain : c'est le problème de tout être vivant, en particulier de homme, mais pas seulement. La certitude est une libération, mais c'est une simplification. Ce n'est pas notre univers. Toutefois, je ne dis pas que nous ne pouvons rien prévoir. Mais à la différence du déterminisme, qui postule que tout est déterminé, je parle d'un univers probabiliste, dans lequel différents possibles peuvent apparaître. Le non équilibre, l'évolution, signifie qu'il y a une différence fondamentale entre le passé et le futur. Or il y a évolution partout : dans la biologie, l'astrophysique, l'humanité. La flèche du temps est la propriété la plus universelle de notre univers : c'est à la fois le vieillissement mais aussi la créativité et l'invention.

 

LE POINT : Mais cette évolution, on ne peut, selon vous, la penser en termes d'individus ?

 

I. PRIGOGINE : Dans le non équilibre, un « individu » reste défini mais en même temps il est impliqué dans un ordre plus vaste. Cela s'applique parfaitement à homme. Bien sûr, nous avons une individualité, mais il nous faut la penser par rapport au milieu qui nous entoure, à la société. L'invention de homme et l'invention de la société sont parallèles. On ne peut pas imaginer homme seul. Le système social est un système non linéaire dans lequel vos actions ont des répercussions sur les autres et inversement. Ce qui pose la question de la signification de l'existence.

Pour la mécanique classique, exister est une notion statique. Mais c'est une idée très difficile à accepter. Dans mon approche, exister, c'est participer au flux de l'univers. La créativité est la propriété fondamentale de l'univers, et la créativité de homme est le prolongement de la créativité de l'univers. Parmi les centaines, voire les milliers de nouvelles molécules que produisent les chimistes, beaucoup se trouvent déjà dans la nature. Dans la nature, nous trouvons des inventions qui correspondent à des réalisations mathématiques comme le sonar chez les chauves-souris, la forme dynamique des requins. La nature a réalisé des synthèses et homme continue

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LE POINT : Vos idées passent-elles mieux aux Etats-Unis ? En matière scientifique, y a-t-il aujourd'hui un fossé entre la créativité américaine et la sclérose européenne ? Sommes-nous, décidément, un Vieux Continent ?

 

I. PRIGOGINE : II y a aujourd'hui plus de chercheurs qui travaillent dans ma direction en Europe. Aux Etats- Unis, on voulait immédiatement que je prédise de nouveaux effets faciles à observer. Quand j'ai commencé à aller aux Etats-Unis, il y a près d'un demi-siècle, il y avait une différence considérable entre la science américaine et la science européenne. L'Europe était exsangue et avait perdu beaucoup de chercheurs, notamment des juifs allemands. Conseiller de la Communauté européenne durant de longues années, je me suis battu pour créer une science européenne. A l'époque, au début des années 70, la science était un objet étranger aux préoccupations européennes : le problème, c'était le charbon et l'acier. Cela a considérablement changé, mais il n'empêche que l'on dépense beaucoup moins pour la recherche que les Etats-Unis ou le Japon. Du point de vue des idées, de la créativité, nous sommes certainement à égalité. En revanche, nous sommes encore en retard du point de vue des applications. 

 

LE POINT : Qu'est-ce qui vous fait travailler ? Le désir de la compréhension, celui de l'action ?

 

I. PRIGOGINE : J'essaie de comprendre l'environnement dans lequel je vis. C'est le lien avec la nature qui est mon moteur. Mais il en a toujours été ainsi dans l'histoire des hommes. C'est comme cela qu'on est passé du paléolithique au néolithique, que la culture est née de l'observation des plantes, des planètes. La science, même dans sa forme moderne, est la continuation de l'étude de l'environnement. La créativité scientifique est parallèle à la créativité artistique. Personne ne doute de la créativité artistique, personne ne doute que Mozart ou Michel-Ange sont des créateurs. Cependant, la situation des sciences est différente : Christophe Colomb découvre l'Amérique mais l'Amérique était déjà là. Un chercheur peut trouver une nouvelle particule mais elle existait déjà. C'est la société qui est créative. Il fallait s'intéresser à ces problèmes, puis trouver des outils, des bateaux pour parvenir en Amérique.

 

LE POINT : Dans ce monde incertain, homme a beaucoup plus de liberté, mais cette liberté ne risque-t-elle pas d'être écrasante, en particulier pour les scientifiques ?

 

I. PRIGOGINE : Sûrement. Nous sommes encore en période d'invention de homme. Celui-ci aura de plus en plus de responsabilité. Hegel nous a dit qu'il est plus facile d'être esclave que d'être maître. Plus nous sommes en mesure de déclencher des actions irréversibles, plus difficile est notre tâche. Comment concevoir l'Histoire?

Quand on observe l'évolution, malgré toutes les crises que nous avons traversées, que nous traverserons encore, il me semble que nous allons vers une certaine liberté, vers une certaine autonomie. Ce n'est pas par hasard si la voiture, dont tout le monde connaît les défauts, reste aussi populaire. Cette évolution ne nous donne pas plus de bonheur mais plus de liberté. Mais, en même temps, il y a plus d'interaction et plus de contraintes. L'activité scientifique, qui était une préoccupation élitiste, change aussi. Einstein disait que les scientifiques doivent se détacher de la société pour créer librement. Maintenant, pour tous les citoyens, la science joue un rôle de plus en plus grand. Pensez aux sciences informatiques ou à la biologie moléculaire. Evidemment, cela donne aussi plus de responsabilité aux scientifiques. Et plus d'inquiétude.

 LE POINT : De fait, la science est devenue l'objet d'une demande sociale. On attend beaucoup d'elle, mais on lui demande des comptes.

 I. PRIGOGINE : La position du public est contradictoire. On veut de nouveaux produits, par exemple pour vaincre le cancer, mais, en même temps, il y a une profonde inquiétude par rapport à la science. Cette inquiétude est légitime. Nous vivons quand même sous la menace nucléaire. Quand j'étais plus jeune, on espérait que les armes nous sommes à un point de bifurcation et qu'il nous faut tenir compte de l'incertain.

LE POINT : Immanuel Wallerstein affirme que vos travaux permettent de réconcilier la science et la philosophie et, plus largement, les sciences dites dures et les sciences humaines et sociales. Mais l'idée répandue est que, d'un côté, on aurait la froide certitude des mathématiques et, de l'autre, la passion, l'imprévu.

I. PRIGOGINE : Je ne sais pas pourquoi la certitude des mathématiques serait froide. Les grands mathématiciens étaient des passionnés, tout comme les grands musiciens. L'immense valeur des mathématiques, c'est notamment que nous pouvons construire des schémas cohérents. Cela dit, il y avait contradiction entre l'idée des philosophes, selon laquelle « le temps est création », pour reprendre la formule de Bergson, et l'idée des scientifiques, selon laquelle tout, ou une grande partie des choses, est déterminé. Dans la culture philosophique ou historique, l'essentiel, c'est une narration. Pour la science habituelle, au contraire, l'idéal était un univers statique. Beaucoup de chercheurs ont essayé d'éliminer le temps, de prouver que, comme le disait Einstein, le temps est une « illusion ». Mais, au cours des années, notre approche est devenue de plus en plus claire, je peux dire transparente. Récemment, à l'occasion de séminaires organisés à l'occasion de mes 80 ans aux universités de Bruxelles et d'Austin, j'ai réuni, sous le titre « homme devant l'incertain », une série d'essais dont l'ambition est de tester la réaction de chercheurs dans différents domaines à l'idée de l'incertain. Les sciences sociales et économiques ont toujours voulu devenir quantitatives. Certains économistes écrivaient que leur but était de parvenir à une description analogue à la physique newtonienne. Ces essais ont toujours échoué. Parler de réconciliation entre sciences physiques et sciences humaines, telle l'économie, est peut-être trop fort, mais ce qui est vrai, c'est qu'il apparaît une convergence dans le vocabulaire et une élimination de contradiction.

LE POINT : On pourrait donc, à partir de vos travaux, élaborer une science de la société ?

I. PRIGOGINE : Le modèle de narration de la nature ne s'applique pas directement à la société. Les sociétés humaines conjuguent la mémoire du passé et l'anticipation du futur. Cela dit, homme doit se sentir plus à l'aise dans cet univers. Il prolonge l'univers, il n'est pas en marge de l'univers. C'est pour cela que j'ai écrit « La nouvelle alliance » avec Isabelle Stengers. En somme, le message de Monod, c'est que la vie, et en particulier homme, correspondrait à un « miracle » laïque. Pour moi, il n'en est pas ainsi. La matière contient des potentialités (auto organisation) qui étaient encore largement inconnues du temps de Monod. D'un autre côté, le message de Camus et de Sartre, c'est que l'univers est absurde. Ce sentiment d'absurdité est naturel dans un univers où homme serait détaché de la nature qui l'entoure. J'ai lutté contre ces tendances et montré qu'il existe une certaine rationalité, mais que celle-ci comprend l'incertain et la flèche du temps.

LE POINT : Donc, nous ne sommes pas près de nous ennuyer !

I. PRIGOGINE : A 84 ans, je suis un scientifique heureux, car je peux raisonnablement affirmer que mes intuitions ont pris une forme précise et peuvent être « démontrées ». Je sens aussi combien notre univers est surprenant et combien l'existence de homme est étonnante. Kant faisait tous les jours la même promenade à la même heure pour imiter le mouvement des planètes. Seulement, le mouvement des planètes est un tout petit aspect de l'univers : l'univers, ce sont aussi l'explosion des novae ou la transformation de la matière. Nous sommes seulement au début de cette observation. Nous ne savons toujours pas comment les premières particules ont été créées, ni ce que signifie le big bang. Et nous ne savons toujours pas pourquoi certains poissons sont devenus des reptiles et certains singes des hommes. Il y a certainement du vrai dans l'explication darwinienne, mais elle n'est pas complète. L'écart à l'équilibre doit aussi jouer un rôle.

 LE POINT : A regarder toutes les collections qui vous entourent, l'art tient une grande place dans votre vie. C'est complémentaire de la science, pour vous ?

I. PRIGOGINE : Dans un certain sens, j'ai voulu me prouver que la créativité est essentielle à homme. Et les formes artistiques sont peut-être la première preuve de la créativité humaine. Regardez ces haches stylisées : comment la hache s'est-elle dédoublée en objet fonctionnel et artistique ? Il y a ici de l'art argentin, de l'art hindou, de l'art mexicain. Je suis fasciné par la variété des créations. Le paléolithique a produit un art relativement uniforme, mais la diversité apparaît dès le néolithique. Le néolithique, c'est un moment essentiel dans l'histoire de la créativité de homme, mais c'est aussi le début de nouveaux problèmes posés à homme. C'est le début des sociétés hiérarchiques. Peut-être que ce qui détermine notre histoire, c'est la lutte contre les hiérarchies, les inégalités, qui vont des rois et des grands prêtres aux esclaves. Au XXe siècle, des progrès ont été réalisés : sans la science, ces progrès auraient été impossibles. Peut-être pouvons-nous ainsi donner un sens à l'Histoire. A mon âge, je suis nécessairement optimiste. J'ai vu la naissance des dictatures et leur déclin. Je fais confiance aux générations à venir •

 

 (1) « homme devant l'incertain », sous la direction d'Ilya Prigogine (Odile Jacob, 2001, 385 pages, 25,15 €). Voir aussi « La fin des certitudes », d'Ilya Prigogine (Odile Jacob, réédition poche, 6,86 €).

 

Ilya Prigogine llya Prigogine est né le 25 janvier 1917. Professeur à Bruxelles et à Chicago, il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1977. Il est aujourd'hui professeur à l'université du Texas à Austin et dirige les Instituts internationaux de physique et de chimie. Il a publié, en France, « La nouvelle alliance, les métamorphoses de la science » (Gallimard), « Physique; temps et devenir » (Masson), « A la rencontre du complexe » (PUF), « Entre le temps et l'éternité;» (Fayard), « Les lois du chaos » (Flammarion) et « La fin des certitudes » (Odile facob).

Texte Communiqué par Jacques

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Résonances .....rs.

J e ne sais si je le comprends correctement ... mais il me semble qu'"avec "la flèche du temps" il voit surtout une évolution "linéaire" irréversible ... et en plus dans le sens du progrès...?  ... et non "circulaire"  ... exemple ses commentaires au sujet de l'évolution des civilisations...  Cela se discute... serait-ce  du thielardisme ...?

Ce qui ne correspond nullement à "mon point de vue"....qui est proche de celui de Marcel de Corte ... et surtout de René Girard.

« le temps est création »   ? ...... pour Heidegger ce serait ce qui amène "l'être" à "l'étant" .... les créations de homme ... ne me semble pas comparable à celle de ....disons l'Esprit...Nous sommes à l'image de  ...simplement .... Nous ne naissons pas à nous-même...

20.02.03

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