Au lendemain de l’ouverture de la Convention de Laeken,
Monsieur DOUSTE-BLAZY prédit l’établissement d’ « un véritable
gouvernement européen » qui « aura vocation à être un gouvernement
économique » et « devra assumer des compétences en matière policière,
judiciaire mais aussi diplomatique et militaire ». « Le processus de
Laeken est face à une grande ambition celle d’une vraie refonte
institutionnelle de l’Union » 1. « D’ores et déjà l’identité a
remplacé la nation dans le discours politique des partisans d’une
Europe supra nationale. L’accord de Maastricht (…) accentuera cette
dichotomie entre Nation-Politique et Identité-Mode de vie. Plus les
Etats Nations abandonneront de leur souveraineté, plus le concept
d’identité prendra d’importance. » 2
Daniel ROPS, se demandait « si une grande partie de nos malheurs
n’avait pas sa cause dans une synthèse abusive des concepts de patrie,
de nation et d’état » 3. Notre avenir politique, tant au niveau
national qu’au niveau international, est en effet étroitement lié à la
distinction ou à la confusion de ces concepts.
Dans une optique de « Reconquête », il est donc primordial de
déterminer exactement ce que ces notions recouvrent, et de voir
comment elles ont été détournées politiquement de leur sens originel.
Nous orienterons donc notre réflexion vers ce qui est fondamental,
afin que nos définitions correspondent au « minimum commun » et
qu’elles puissent s’appliquer à chaque cas particulier.
Définitions
La Patrie 4 se définit comme la « terre des pères » et
le capital, l’héritage que nous laissent les aïeux, héritage matériel
aussi bien que spirituel et moral. Elle est avant tout un sol, un
territoire, un dessin sur une carte. Comme l’a dit Péguy, elle cette
quantité de terre où l’on parle une langue, où peuvent régner des
mœurs, un esprit, une âme, un culte. « Elle est cette portion de terre
où une âme peut respirer » et où un peuple peut ne pas mourir.
Une patrie c’est tel territoire qu’ont transformé les
générations humaines en le cultivant, en exploitant les carrières et
les mines, en y construisant maisons, châteaux, usines, routes,
hôpitaux, universités, mairies, palais de justice, cimetières,
imprimeries, églises et cathédrales. « Une patrie, ce sont des champs,
des murs, des tours et des maisons ; ce sont des autels et des
tombeaux : (…) il n’y a rien au monde de plus concret » 5. La patrie
est donc le fruit de ce que l’histoire a accompli sur un peuple.
La Nation ne se conçoit pas sans cet héritage. Elle est
l’ensemble des héritiers, ceux qui ont un lieu commun par la «
naissance » (natus). C’est la communauté vivante des héritiers passés,
présents et à venir. La nation implique une dimension de solidarité
dans le temps et dans l’espace, la notion de communauté de destin. Si
la Patrie désigne surtout l’héritage, la Nation désigne la communauté
vivante des héritiers qui se transmettent et gèrent cet héritage,
qu’est la Patrie.
L’Etat, puissance publique ou encore puissance
gouvernementale, est la société organisée politiquement. C’est une
société organique, hiérarchisée, protégée par un pouvoir. Il s’agit
d’une entité politique et juridique durable, constituée par une
collectivité formant sur un territoire un groupe indépendant et soumis
à une autorité supérieure.
On comprend ainsi la prévalence de la Nation sur la
Patrie, du nationalisme sur le patriotisme, dans l’ordre des
nécessités, car si perdre un territoire c’est perdre une partie du sol
national et perdre des hommes, c’est perdre une partie du sang de la
nation, par contre perdre l’idée nationale, c’est perdre l’âme même de
la nation. 6
Ces trois notions ne se superposent pas nécessairement,
ni dans le temps ni dans l’espace. Un état peut-être plurinational dès
lors que plusieurs nations sont placées sous sa tutelle 7 comme
autrefois l’Autriche-Hongrie et comme aujourd’hui la Grande-Bretagne
(Angleterre, Irlande, Pays de Galle, Ecosse), la Suisse (23 cantons),
la Belgique (Wallonie et Flandre). De même, une nation peut dépendre
d’au moins deux Etats différents, c’est le cas de l’Irlande partagée
entre deux souverainetés : l’Eire et le Royaume-Uni.
Les différentes conceptions
Ces concepts fondateurs ont un tel enjeu quant à
l’organisation de la cité que leur définition ont été détournées de
leur sens originel pour servir des fins politiques contraires à la
Doctrine Sociale de l’Eglise. On a tenté de modifier le contenu de ces
notions pour mieux le détruire . face à ce processus, leur
conceptualisation est devenue nécessaire.
La conception jacobine : la nation-contrat et le «
principe des nationalités »
In limine litis, il convient d’éliminer le préjugé trop
fréquent selon lequel la nation serait un concept républicain et
révolutionnaire . Le terme est apparu bien avant la Révolution. On le
rencontre dans la littérature française dès le XVème siècle, et il
recouvre une réalité concrète reprise dans les textes fondateurs de la
Doctrine Sociale de l’Eglise.
Au nom du triptyque « Liberté-Egalité-Fraternité » la
Révolution a tenté de faire de la nation une association par contrat,
d’où émanait toute souveraineté afin de dégager le « citoyen » de
toute attache avec le passé. Pour ce faire, la Patrie et la Nation
doivent fusionner en un même concept qui découle uniquement de la
volonté du peuple. Et, de même que la conception jacobine de l’égalité
avait conduit à la notion de contrat, la proclamation d’une égalité
des nations va conduire au principe des nationalités. Ce principe
recouvre la notion de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. « Là
où il y a une nationalité doit être un Etat ». Le terme de «
nationalité », différent de « nation », a été inventé sous Napoléon
pour définir tout groupe humain qui aspire ou bien à former un état
autonome ou bien à se fondre en raison d’affinité, à un état existant
(Corse, Kosovo, Pays Basque, Bretagne, …).
Ce droit des peuples à disposer d’eux mêmes est un
véritable explosif. Il a déstabilisé l’équilibre international. Pour
l’empire austro-hongrois, commença un processus d’éclatement qui
aboutira en 1917 à la reconnaissance étatique des nations qui le
composaient, ouvrant sur le désordre que nous connaissons en Europe
centrale et dont nous subissons actuellement les conséquences
notamment avec le conflit opposant le Kosovo à la Serbie.
Malheureusement, cette conception jacobine de la nation
n’est pas uniquement reprise par les mondialistes. Certains « clubs »
ou « laboratoires d’idées » dits de droite nationale, prônant le
national-libéralisme et le patriotisme révolutionnaire en ont fait la
colonne vertébrale de leur pensée.
La conception rationaliste : Renan
On peut dégager dans les écrits de Renan, une tentative
de conciliation de la « nation-contrat » (conception jacobine) et de
la « nation-génie » (conception allemande). La conception renanienne
doit être analysée au regard de l’esprit de Revanche des années 1870.
Renan écarte tout critère objectif de la Nation . Il élimine la race.
Il donne un rang secondaire à la langue et à la terre. Il anéantit le
rôle de la religion : « la religion dont à l’origine le groupe social
tenait son existence, est devenue chose individuelle ».
Renan définit la nation comme un principe spirituel
mais le désir de vivre ensemble, le « contrat » reste, pour lui,
essentiel. « L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les
jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle
de vie » 8. Si les critères objectifs ne sont pas suffisant ils sont
peut être nécessaires. Or, en ne retenant que « ce principe spirituel
», Renan donne à la nation un fondement qui risque fort de rester
subjectif et de s’ouvrir à de nouvelles idéologies 9. Par ailleurs la
place attribuée aux volontés individuelles est mal délimitée : «
l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ».
Marie-Madeleine Martin a bien résumé sa pensée : il « détruit la
plus-part des chimères, mais il ne fournit pas la doctrine cohérente
propre à les remplacer » 10.
La conception émotive : l’égotisme Barrésien
Barrès comme Renan va avoir une optique défensive de la
nation face au problème de l’Alsace Lorraine. Pour rassembler les
Français, il compte sur les puissances du sentiment qu’il cherche à
réveiller par des images très belles 11. Le côté affectif prend ainsi
une importance particulière mais il écarte, lui aussi, la religion…
Il définit donc la nation comme la possession en commun
d’un antique cimetière et la volonté de continuer de faire valoir cet
héritage indivis 12. Dans cet antique cimetière il y a plus que le
principe spirituel de Renan. Barrès tient à la « terre et aux morts »
il repousse le fait que la nation puisse être un esprit. La volonté de
continuer à faire valoir l’héritage prend de ce fait une place
primordiale mais elle repose sur des sentiments insuffisants pour
forger une cohésion. En outre, il éradique l’élément essentiel, la
religion, qui fausse sa conception de la nation.
Barrès, influencé par Péguy, comprendra les limites que
sa conception du nationalisme lui avait imposées . Il écrira en 1922 :
« Je sens depuis des mois que je glisse du nationalisme au
catholicisme. C’est que le nationalisme manque d’infini. » 13. Si
l’apport de Barrès, est d’avoir éveillé aux beaux sentiments et
surtout aux émotions de l’âme ; Massis ajoute qu’ « il s’agissait là
d’exercices préparatoires, de gestes avant la grâce… que Barrès ne
nous demande pas d’en demeurer toujours aux gestes et de rester
catéchumènes ».
Le Nationalisme Intégral : Maurras et l’Action
Française
Face à cette confusion des notions, seul Maurras
arrivera à dynamiter la notion révolutionnaire de la Nation et de la
Patrie et à démonter point par point tous les dogmes de 1789. Seul, il
arrivera à conceptualiser en termes abstraits cette réalité concrète
qu’est la Nation. C’est de sa méthode, l’empirisme organisateur
c’est-à-dire de l’observation, qu’il extrait son concept de nation.
La nation pour Maurras « n’est pas une nuée, elle est
la représentation en termes abstraits d’une forte réalité. Elle est le
plus vaste des cercles communautaires qui soient (au temporel) solides
et complets » 14. Elle existe même s’il n’y a pas unité de pensée ni
de sentiments. On adhère à un parti, mais on naît d’une nation. « La
nation passe avant tous les groupes de la nation. La défense du tout
s’impose aux parties ».
A la différence de Barrès, Maurras ne se fait pas
d’illusion sur les possibilités, d’une nation non organisée
politiquement, de protéger l’héritage. « Les institutions sont
l’armature des patries »… Dans sa réponse à l’Enquête sur le
nationalisme menée par Marcel Clément, Gustave Thibon relève que si «
le nationalisme jacobin est un écran entre l’homme et Dieu parce qu’il
repose sur une métaphysique anti-chrétienne, le nationalisme de
Maurras au contraire, parce qu’il n’est qu’un empirisme peut servir de
pont entre l’homme et Dieu car c’est la démarche normale de l’esprit
de passer de l’existence à l’essence, du physique au métaphysique.
Maurras est mort, mais sa pensée reste vivante – et cette pensée n’a
rien de figé ni de fermé : c’est à nous qu’il appartient de la
prolonger jusqu’à ses ultimes conséquences que Maurras n’a entrevues
qu’au seuil de la mort. Que pour nous chrétiens, son enseignement soit
incomplet – la chose est indiscutable mais nous ne lui serons jamais
assez reconnaissants de nous avoir fourni les fondements empiriques
d’un édifice social qui peut et qui doit s’élever jusqu’au ciel ».
La nation usurpée : totalitarisme ou absolutisme d’Etat
Le totalitarisme, d’après Marcel Clément est la forme
politique qui fait tomber dans la main d’un seul : la puissance
gouvernementale de l’Etat souverain, la puissance des centres de
décisions économiques privés, et la puissance des centres d’émissions
ou de publications culturelles et spirituelles. Exprimé en termes
sociologiques, il traduit la prétention de l’Etat à coïncider avec la
société qu’il recouvre, jusqu’à s’identifier avec elle. Madiran
affirme que l’erreur du totalitarisme est d’abuser de la primauté du
tout sur la partie en l’invoquant au bénéfice d’un tout qui n’est pas
notre vrai tout, qui n’est pas notre fin dernière. Autrement dit, le
totalitarisme met la société à un rang qui n’est dû qu’à Dieu, et
par-là commet un péché d’idolâtrie. Cette idole c’est l’Etat que l’on
fait fusionner avec la Nation.
André Malraux fut, pour une fois d’une certaine
perspicacité quand il fit observer que le totalitarisme des Etats
modernes est né « de la volonté de trouver une totalité SANS religion
».
L’idéologie nazie a enlevé à la Nation sa
signification. La Nation n’est plus l’âme d’un pays, c’est la race. La
Nation devient un concept biologique. Mais le « nazisme fondé sur la
notion de race et non pas de nation, associa abusivement le terme
nationalisme au terme socialisme et fit un si mauvais usage des deux
qu’il a rendu le premier adjectif honteux à tout jamais, alors qu’on
se demande pourquoi, le second demeure tout à fait sortable ».
« Depuis lors, une campagne ininterrompue a tenté de
rendre tous les nationalismes odieux, si bien que l’amour de la
patrie, qui a toujours été considéré comme l’une des premières vertus,
passe maintenant pour l’un des plus grands vices, sous prétexte qu’on
y voit davantage un rejet des autres qu’un dévouement aux siens » 15.
La doctrine sociale de l’Eglise
C’est en réaction à ces totalitarismes que les
Souverains Pontifes ont rappelé la doctrine sociale de l’Eglise en la
matière. L’équilibre et la mesure constituent une fois de plus les
règles prônées par les Enseignements Pontificaux.
« C’est à ces convoitises déréglées, se dissimulant,
pour donner le change, sous le voile du bien public et du patriotisme,
qu’il faut attribuer sans contredit les haines et les conflits qui
s’élèvent périodiquement entre les peuples. Cet amour même de sa
patrie et de sa race, source puissante de multiples vertus et d’actes
d’héroïsme lorsqu’il est réglé par la loi chrétienne, ne devient pas
moins un germe d’injustices et d’iniquités nombreuses, si
transgressant les règles de la justice et du droit, il dégénère en
nationalisme immodéré. » (Pie XI, Ubi arcano, 23 décembre 1923)
« Même l’amour de la patrie peut dégénérer et devenir
un nationalisme exacerbé et dangereux. Pour que cela n’arrive pas,
vous devez regarder bien au-delà de la patrie elle-même : vous devez
voir le monde. Or, il n’y a qu’un seul moyen de voir le monde tout en
continuant d’aimer sa région et sa patrie : il faut prendre conscience
d’une réalité suprême : l’Eglise. Il faut en être une partie vivante.
» (Pie XII, A la colonie des Marches, 23 mars 1958).
Pie XII apporta quelques précisions avec le message de
Noël 1954 : « La vie nationale, droit et gloire d’un peuple peut et
doit être développée… (elle est) de sa nature, l’ensemble actif de
toutes les valeurs de civilisation propres à un groupe déterminé ».
C’est ce message de Noël 1954 qui fut l’occasion de l’enquête sur le
nationalisme demandée à Marcel Clément par Jean Madiran.
« On rencontre parfois des citoyens pris d’une sorte de
crainte de se montrer particulièrement dévoués à la patrie, comme si
l’amour envers son pays pouvait signifier nécessairement le mépris
envers les autres pays, comme si le désir national de voir sa patrie
belle, prospère à l’intérieur, estimée et respectée à l’étranger
devait être inévitablement une cause d’aversion à l’égard d’autres
peuples. Certes, il faut dire que ce n’est pas là le moindre signe de
désorientation des esprits que cette diminution de l’amour de la
patrie, de cette plus grande famille que Dieu nous a donnée. » (Pie
XII, Allocution à la colonie des Marches, 23 mars 1958)
L’amour de « cette plus grande famille que Dieu nous a donnée », n’est
cependant pas incompatible avec l’amitié entre les peuples et le
civisme international.
Nation et internationalisme
Il convient de rappeler qu’il existe un bien commun
international. Mais ce bien commun international doit toutefois
respecter le principe de subsidiarité. La société politique ne se
substitue pas aux sociétés qui la composent, elle ne les absorbent
pas, elle ne les anéantit pas. A plus forte raison la société des
Etats (société de sociétés parfaites) ne peut absorber ni anéantir les
Etats 16.
« Les Etats ont vocation à entrer en société organique,
non pour s’y fondre ou disparaître », ni pour s’y fédérer, « mais au
contraire pour développer sainement et mieux que dans l’isolement leur
existence. Le principe de subsidiarité conserve ici toute sa force
obligatoire… et invite à un grand respect de la souveraineté de chaque
Etat. Cette souveraineté n’est pas une forme transitoire appelée à
disparaître ou dépérir mais un élément capital de l’ordre social et de
l’harmonie universelle » 17.
A l’heure où notre souveraineté est menacée, il est
donc important d’acquérir une vision juste de la Patrie, de la Nation
et de l’Etat. Comme le disait Henri Massis, « il faut aimer sa patrie,
mais il faut l’aimer bien ».
Dans une optique de Reconquête, il faut compter sur ces
médiateurs que sont les communautés naturelles. On restituera une
juste place à la Patrie, à la Nation, et à l’Etat en restaurant les
communautés élémentaires que sont les corps intermédiaires. Il s’agit,
par là, de lutter contre tout déracinement et de servir une vocation,
celle de la France née chrétienne, de la fille aînée de l’Eglise.
C’est tout cela que méditait Péguy en écrivant « Il faut que France,
il faut que Chrétienté continue ».
Jean-Marie LAGARDE
1 Philippe DOUSTE-BLAZY, président du groupe
parlementaire de l’UDF à l’Assemblée nationale, in LE FIGARO du Jeudi
13 décembre 2001.
2 Paul YONNET, Voyage au centre du malaise français,
l’antiracisme et le roman national, Gallimard, 1993.
3 Daniel ROPS, Nations ou fédéralisme, Plon, 1946
4 La place nous manque pour détailler ces définitions.
Pour une vision plus complète des ces concepts nous conseillons de se
reporter notamment aux ouvrages suivants :Jean OUSSET, Patrie, Nation,
Etat, Montalza, 1965.
Michel BERGER, Le nationalisme est-il un péché ?, AFS,
supplément au N°107.
5 Charles MAURRAS, Votre bel aujourd’hui.
6 Cf. Philippe PLONCARD D’ASSAC, Le Nationalisme
Français, Duquesne Diffusion, 2000.
7 Raphaëlle de NEUVILLE, Le sens national.
8 Ernest RENAN, Discours et conférences, Paris, Calmann
Lévy, 1887.
9 M.BERGER, op.cit.
10 Martin, Histoire de l’unité française, p.375
11 La colline inspirée.
12 op.cit.
13 Mes Cahiers 1922
14 Maurras, Mes idées politiques, p. 281
15 Vladimir Volkoff, Désinformation : flagrant délit,
Editions du Rocher, 1999, p. 135.
16 M.BERGER, op.cit.
17 J. Madiran, De la justice sociale, p. 85-86