Parole Ouverte ....  

"Silence, sors de cet homme"           

Dossier :Parole Ouverte

 

Présentation :  il s'agit d'un document qui essaye de présenter la démarche « Parole Ouverte » qui anime homocoques.  depuis plusieurs années ...Ce document a été rédigé à la demande de représentants de l'église. ...  Il illustre les corollaires de base de l'homocoques

Extraits :   Prophétiser, c’est parler de Dieu non par preuve du dehors, mais par sentiment intérieur et immédiat.... Pascal

en io-relation ....  

"Silence ! Sors de cet homme " Evangile.....   ...Marc 1,21-28... une Parole vivante .... Qui dit Parole dit quelqu’un qui parle à quelqu’un d’autre ...Toute parole instaure une relation. .... opération de cette parole : lever les obstacles qui s’emploient à paralyser notre croissance .....

Une Europe à visage humain ... ... une Europe de homocoques basée sur la Parole Ouverte ?

Le pape répond aux séminaristes : la question du « carriérisme » dans l’Eglise (I)

L’Église Catholique veut-elle encore de ses églises ?

Je crois non pas parce que j'ai écouté l'homélie de tel évêque, de tel prêtre charismatique, mais parce que j'ai moi-même rencontré Jésus »

Selon un sondage Ifop, 52% des personnes interrogées souhaitent que le catholicisme soit présent tel qu'il est actuellement dans la société d'aujourd'hui, 25% qu'il le soit plus et 20% moins. Pour 74%, le catholicisme n'est pas influent dans la société française. Il l'est pour 24%. La famille et l'éducation (58%), la solidarité (56%) et l'éthique et la morale (44%) viennent en tête des domaines où le catholicisme pourrait jouer un rôle positif. Ils sont également les plus cités, dans le même ordre, par les catholiques, qu'ils soient pratiquants ou non. La protection de l'environnement, tout comme les débats de société ou la vie culturelle ne recueillent pour leur part que 14% chacun.

 
 

" Silence, sors de cet homme " …

Marc 1,21-28

 

   

 

Quand comprendrons-nous que nous sommes appelés à la grandeur ?

Quand comprendrons-nous que Dieu est une présence brûlante au fond de nous-mêmes ?

Quand comprendrons-nous que Dieu est la Présence la plus actuelle et la plus réelle, la Présence hors de laquelle on ne peut rencontrer personne ?

Quand comprendrons-nous combien l'Evangile est merveilleux ?

Maurice Zundel

 

 

 
 

Table des matières

 

 

Préambule

SOS

Quelques Intuitions et quelques fondements

La maïeutique

Sensibilités de base à la maîeutique

Au plus profond de NOUS-même...

AVEC et PAR les AUTRES …. Le Partage de la PAROLE …. Le DIALOGUE

Prophétiser ….

Ici et Maintenant

A titre d’exemple…..

Parole Ouverte

 

ANNEXES …. pour réflexion

Dieu en Nous

la Culture

L’Eglise doit s’évangéliser elle-même ...

Tous les baptisés appelés .....

le dialogue entre foi et science

" Oser s’opposer "... au matérialisme mercantile

Vérité, dignité de la personne, bien commun

Lettre à son frère       

 

 

 

 

Préambule

 

Vouloir écrire à propos de la parole …. d'affaires relevant du spirituelle … de l'église … cela est par principe difficile … sinon impossible… et ne peut donner lieu qu'à controverses. Aussi le plus important de ce document se trouvera-t-il derrière les... ... ... points de suspension ... … qui émaillent le texte.

Merci d’avoir bien voulu partager une pensée qui nous traverse….

Destinataires de ce document :

 le 27.01.05 à XXXXX ( …sans les annexes ) …

 le 19.02.05  à XXXXX ... Copie…légèrement modifiée surtout dans la forme…  ( + annexes )

Contexte :

Ce document fait suite aux entretiens de fin 2004 au cours desquelles il m'a été donné de présenter, à M. le curé, les quelques expériences de rencontres du type " Parole Ouverte " qu'il avait été possible d'organiser dans le cadre des " Rencontre Café " en 2003 et 2004. Je m’étais engagé à fournir un document qui présenterait les tenants et aboutissants de ces initiatives.

Motivations

Amour et amitié

Dieu est impuissant à faire le bien parmi les hommes sans la coopération des hommes, de même aussi le démon à faire le mal. **

 

Ce dont je voudrais vous parler ce serait plutôt de l'évangélisation " d’aujourd'hui, ici et maintenant ".

Il ne s'agit pas de présenter ou d'enseigner l'évangile d'une nouvelle manière... mais de le trouver dans le monde d'aujourd'hui... dans notre vécu public et privé... l'évangile au jour le jour …. et de ce point il est toujours nouveau, toujours à actualiser.

Jésus n'a-t-il pas porté la Bonne Nouvelle en s'appuyant sur la Bible lue à la lumière du temps de son Incarnation... se référant directement au vécu des hommes d'alors ?

La parole de Jésus est toujours vivante parmi nous et l’Esprit en chacun d'entre nous... Puissions-nous " prophétiser l'Esprit ".

André Vingt-Trois, archevêque de Tours ajoute : " Oui, l’Évangile est toujours nouveau pour l’homme et doit toujours être à nouveau annoncé à ceux qui en ignorent encore tout comme à ceux qui se sont laissés habituer à sa force. Tous, nous devons être sans cesse évangélisés à nouveau ".

L'idée de base est une évangélisation qui se fasse du bas vers le haut … de la terre vers ciel ... une naissance à nous-mêmes … une maïeutique … et non du haut vers le bas ... du ciel vers la terre ... un enseignement.

C'est dans cet esprit que j'ai proposé à plusieurs reprises à la paroisse une activité que nous avions appelée " Parole Ouverte "…. d'autres approches sont certainement possibles.

 

un membre de l'Eglise… ici et maintenant au Vésinet …

 

 

 

* Maurice Zundel ** Simone Weil *** Michel Henri **** Bachelard ***** Bacon

 

table des matières

 

 

_ _ …_ _ _ …_ _ _ … _ _ _ … _ _ _

SOS

Save Our Soul

_ _ _ …_ _ _ …_ _ _ … _ _ _ … _ _ _

 

La diffusion des idéologies dans les différents champs de la société appelle les chrétiens à un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel, afin de proposer des réflexions vigoureuses qui fassent apparaître aux jeunes générations la vérité sur l’homme et sur Dieu, les invitant à entrer dans une intelligence de la foi toujours plus affinée. C’est par la formation philosophique et catéchétique que les jeunes sauront discerner la vérité. Une démarche rationnelle sérieuse constitue un rempart contre tout ce qui a trait aux idéologies; elle donne le goût d’aller toujours plus en profondeur, pour que la philosophie et la raison s’ouvrent au Christ; cela s’est produit dans toutes les périodes de l’histoire de l’Église, notamment durant la période patristique où la culture chrétienne naissante a su entrer en dialogue avec les autres cultures, en particulier les cultures grecque et latine. Une telle réflexion sera aussi une invitation à passer d’une démarche rationnelle à une démarche spirituelle, pour parvenir à une rencontre personnelle avec le Christ et pour édifier l’être intérieur.

Jean –Paul II Assemblée plénière du conseil pontifical de la Culture Dimanche 14 mars 2004

 

table des matières

 

   

 

Quelques Intuitions ….

 

De l’horizontale et de la verticale

Du temporel et de l’intemporel

La vie temporelle et la vie éternelle

 

bullet…la Croix…

Il n'est pas dit : aimez Dieu, et le prochain pour l'amour de Dieu. Mais : le prochain comme toi-même, et les deux commandements sont un. (…) . **

…. En croix … dans de le temporel et l’intemporel …

Commander à la nature en lui obéissant *****

Si on songe à cet métaphore, la parole d'Archimède " donne-moi un point d'appui et j'ébranlerais le monde " peut être regardé comme une prophétie. Le point d'appui est la Croix, intersection du temps et de l'éternité **

 

Développer

les activités culturelles

( temporelles) ….

en dehors du cultuel

(intemporel)….

 

1-Purifier l’aspect cultuel ( intemporel - ciel) et lui rendre toutes ses dimensions " célestes " et sa beauté … universelle…. surtout en cette année de l’Eucharistie .. corps du Christ …

aspect non abordé … mais de beaux textes pleins d’enseignement à ce sujet de Maurice Zundel.

2-Développer considérablement l’aspect culturel (temporel - terre ) en visant pour l’homme :

bulletson unité temporelle-spirituelle .et. intemporelle …
bulletconfiance
bulletle discernement
bulletresponsabilité
bulletla vrai Grandeur … par l’amour du prochain et de soi-même …en Dieu

 

En sachant que

nous pensons avec nos sens …

que la pensée détermine …

le comportement …

la société ….

l’environnement …

 

….. et inversement …..

 

… et quelques fondements …

bullet

Le Verbe est le silence de Dieu.**

il existe une nature humaine intemporelle… l'homme n’existe que dans " un monde temporel " … la vie ne se voit ni se lit, elle s'éprouve........Michel Henri

Dieu est impuissants à faire le bien parmi les hommes sans la coopération des hommes, de même le démon à faire le mal. **

« Parti à ma recherche, tu t'es assis, fatigué »* L'idée d'une quête de l'homme par Dieu est d'une splendeur et d'une profondeur insondable. Il y a décadence quand elle est remplacée par l'idée d'une quête de Dieu par l'homme. **

Les derniers mots de Jésus, ce n'est pas d'aimer Dieu, c'est d'aimer l'homme. Car il ne s'agit plus maintenant de s'évader de la terre, de feindre et d'imaginer un ciel derrière les nuages ; il s'agit de réaliser en nous et de découvrir dans les autres un infini qui est inconnaissable s'ils ne se réalise pas en nous. *

L’homme relation … trinitaire

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.

JE NOUS AJENOUS… systèmes …. Réseaux … poupées russes … de l’infiniment petit à l’infiniment grand

…. L’Est est dans la relation ….

Droits des ensembles … des coques …. Et non de l’homme

 se préoccuper …non pas des droits mais des devoirs de l'homme envers l'être humain

 

bullet

la Communion

… …. NOUS vivons, JE vis ….. Vivons …. Pas de JE sans NOUS ….

… Dieu est une présence brûlante au fond de nous-mêmes *

….Je ne crois pas en Dieu, je le vis. *   .... je croit  en lui ...

…. Dieu est à naître chaque matin ..*

… la Parole est en nous … elle nous attend …

… Dialogue …partage … prime la communication ....

….Chac-un Spect-Acteur…

bullet relation de Personne à Personne…

Supprimer le moi **

" Vous serez comme des dieux. " (Genèse, 3,5.) Le péché est de désirer être comme des dieux autrement que par la participation à la divinité de Dieu. Nous naissons avec ce péché. C'est le péché luciférien. Vouloir être divin en tant que créatures. **

Pas de Providence personnelle ….

…le proche ….et non l’autre

" Pour que les médias puissent atteindre l’objectif de promouvoir la paix, le pape rappelle un principe éthique fondamental : " la communication devrait se faire par les personnes vers les personnes pour le développement intégral des personnes ".

bullet La vraie grandeur …. Par l’amour

. pouvoir …et force et puissance ….la   fausse grandeur

… Le sacré  et le profane  …le mal et le bien en chacun et en toute chose …

La transmission de la fausse grandeur à travers les siècles n'est pas particulière à l'histoire. C'est une loi générale. Elle gouverne aussi par exemple des lettres et les arts.* * …  tentation du pouvoir

 

bullet

…la maison … de l’Esprit sur terre …

….. L’église … les églises …" éveilleurs " de la PAROLE … de sens … en non communicateur de … au service de…. Lavement des pieds …. nurse

Toute maison se construit bottom-up et non top-down

La maïeutique

bullet

Multiples et Un

Il y a plusieurs maisons dans ma maison …le système de la Pentecôte ….des ensembles … multiples et Un … et non de Babel …. UN

Les péchés sociétaux ...

….la tentation à l’universalisme .... de beaucoup de  religion ou idéologie ...

 

* Maurice Zundel ** Simone Weil *** Michel Henri **** Bachelard

table des matières

 

 

… la maïeutique …

…  Possible chemin ?….

Ou plus communément ….

" apprenons chac-UN à penser par NOUS même .. par et avec les autres. … sinon d’autres penseront pour Nous …. "

 

Sensibilités de base à la maîeutique

bullet

Le Verbe est le silence de Dieu.**

il existe une nature humaine intemporelle… l'homme n’existe que dans " un monde temporel " … la vie ne se voit ni se lit, elle s'éprouve........Michel Henri

 se préoccuper …non pas des droits mais des devoirs de l'homme envers l'être humain

La transmission de la fausse grandeur à travers les siècles n'est pas particulière à l'histoire. C'est une loi générale. Elle gouverne aussi par exemple des lettres et les arts.* * … et même l’Eglise …

Dieu est impuissants à faire le bien parmi les hommes sans la coopération des hommes, de même le démon à faire le mal. **
 

bulletconfiance en l’homme

… l’Homme dépasse l’homme …. L’homme est un être qui cherche ….

"Après des mois de ténèbres intérieures j'ai eu soudain et pour toujours la certitude que n'importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservé au génie, si seulement ils désirent la vérité et fait perpétuellement un effort d'attention pour l'atteindre. "

….la lumière du bien absolu dont l'exigence habite au coeur de l'homme… **

…. il est indispensable de discerner la grandeur réelle de la fausse, et de proposer à l'amour seulement la première. La grandeur réelle est le beau fruit qui pousse sur le bon arbre, et le bon arbre est une disposition de l'âme proche de la sainteté. Les autres prétendues grandeurs doivent être examinées froidement, comme on examine des curiosités naturelles. Si, en fait, la répartition sous les deux rubriques peut comporter des erreurs, il n'en est pas moins essentiel d'enfoncer au plus profond du coeur le principe même de la répartition. **

 

Au plus profond de NOUS-même...

bullet SE penser

Sur le premier Alcibiade de Platon, II , 281

" Le fait que ceux qui répondent disent ce qu'ils disent en le tirant d'eux-mêmes (le répondre de soi, voilà l'âme, cette fonction de surgissement) est une forte preuve en faveur de ce dogme que les âmes mettent au jour les raisons à partir de leur propre fond, qu'elles n'avaient besoin que d'un éveilleur, et qu'elles ne sont pas des tablettes non écrites qui reçoivent leur empreintes de l'extérieur : non les âmes sont inscrites de toute éternité et celui qui inscrit est en elles ; mais elles ne peuvent pas toutes connaître ce qui est inscrit en elles-mêmes ni même découvrir qu'elles sont inscrites, (elles ne savent pas les âmes qu'elles sont une lettre) pour la raison que leur oeil est devenu chassieux par suite de l'oubli dû au monde de la génération et des passions tumultueuses nées de cet oubli. "

citation reprise par Benny Lévy, Le meurtre du pasteur,

Wittgenstein

"  La philosophie n'est pas une doctrine mais une activité " …Pour lui, la philosophie ne consiste pas à formuler des opinions ou des thèses philosophiques déterminées. Elle n'est pas une activité théorique, mais un travail que l'on entreprend sur soi-même et, plus précisément, contre soi-même.

……

Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée ….c’est d'avoir une pensée toute faite. Péguy

" Ephata, ouvre-toi ! "

 

bulletNOUS penser …..

Hannah Arendt … extrait d’un article à propos de son livre La vie de l’Esprit

la tradition philosophique a toujours présumé que la pensée était le privilège de quelques-uns, les penseurs professionnels, c’est-à-dire les philosophes eux-mêmes, étant entendu que seuls ceux qui s’étaient beaucoup efforcés d’acquérir des techniques raffinées de raisonnement pouvaient vraiment exercer la pensée. De telle sorte que la multitude, dans sa vie quotidienne, n’exerçait pas, à strictement parler, la pensée. De plus, la tradition philosophique a toujours affirmé avec force que le vrai et le légitime usage de la pensée était dans la recherche du savoir(6).

la pensée a naturellement sa place dans la vie de l'homme du commun, et de plus, que ce n'est que là qu'elle peut en avoir une

La pensée ne peut être usurpée comme elle l'a été de la vie pratique et devenir le monopole de quelques uns, parce qu'elle est la seule à pouvoir jouer un rôle crucial dans la sphère des affaires humaines. Seule la pensée, et non l'habitude et la coutume, comme beaucoup l’ont cru, a un pouvoir de régulation éthique de la conduite

….. Hannah Arendt se refuse à croire qu'elle ( la pensée)n'ait pas une place propre dans la vie de l'homme du commun.

Dans l'atmosphère de la fausse grandeur, il est vain de vouloir retrouver la véritable. Il faut mépriser la fausse grandeur."……

Qui veut se sauver se perd ….

 

AVEC et PAR les AUTRES …. Le Partage de la PAROLE …. Le DIALOGUE

Et en compagnie … par et à travers les autres …PAR la PAROLE

Le jugement dans le miroir commun …. par l’homme du commun

( les lieux et les instants de dialogue se font d’ailleurs de plus en plus rares )

Reconnaître le droit à l'éducation philosophique Jacques Poulain, Chaire Unesco de philosophie, France

Alors que la théorie du droit héritée des temps modernes dérive les droits de l’homme de l’égalité entre les individus et de la liberté d’agir qu’ils possèdent comme êtres rationnels, la philosophie contemporaine a établi que l’homme est un être de langage qui a besoin d’exercer son jugement et d’en faire accepter la vérité par ses partenaires sociaux pour se faire reconnaître comme être humain par ses pairs. L’égalité avec les autres et la liberté d’agir ne peuvent plus être considérées purement et simplement comme des propriétés innées, possédées a priori par tous et qu’il faudrait défendre comme on défend son droit à s’approprier des objets : en établissant des contrats qui enregistrent la mainmise des propriétaires sur leurs possessions et interdisent à autrui de s’accaparer ces dernières.

Comme auditeur et interlocuteur d’autrui et de soi-même, chacun est voué à juger de l’objectivité de ses conditions de vie et à agir en fonction de la vérité des jugements qu’il parvient à faire partager. Son jugement de vérité ne repose donc que sur cet exercice et sur ce partage. Ce jugement a trait tout autant à ses connaissances et à la rectitude de ses actions qu’à l’objectivité des désirs que chacun a à reconnaître comme humains. Aussi ne suffit-il plus d’accorder à chacun, par contrat, la liberté de se conduire selon les résultats de ces jugements, mais il faut pouvoir aménager la possibilité pour chacun d’en reconnaître la vérité si la liberté d’agir en fonction de la vérité de ces jugements ne doit pas rester un vain mot.

Le droit à l’exercice de ce jugement de vérité est à la racine de tout droit, car cet exercice de la faculté de juger ne repose que sur sa capacité à objectiver les conditions objectives, sur les vérités auxquelles il permet d’accéder et sur son partage : ce jugement est ainsi essentiellement philosophique. Il fait de chacun un philosophe, qui accède à son humanité seulement en faisant reconnaître la vérité par autrui, à la façon dont il se l’est fait reconnaître à lui-même. La reconnaissance publique de ce droit au jugement va ainsi de pair avec la reconnaissance de la démocratie comme condition objective de la vie humaine.
………
http://www.unesco.org/opi2/humanrights/Pages/Francais/PoulainF.html

 

bulletNOUS sommes interdépendants … notre pensée aussi.

Autrefois les hommes chantaient en coeur autour d'une table ; maintenant c'est un seul homme qui chante, pour la raison absurde qu'il chante mieux. Si la civilisation l'emporte, bientôt un seul homme rira, parce qu'il rira mieux que les autres

Chesterton

Qui aime tout le monde n’aime personne

Le proche et non l’autre….

Le don et non l’échange ….

 

Prophétiser ….

Prophétiser, c’est parler de Dieu non par preuve du dehors, mais par sentiment intérieur et immédiat.

Pascal, Pensées XXV., 160 édit.Havet

René Girard : " des choses cachées depuis la fondation du monde " Pages 610

 …..l'Écriture judéo-chrétienne. Jamais je n'ai pensé que ces textes étaient là pour être contemplés passivement, comme des beautés naturelles, les arbres d'un paysage, par exemple, ou les montagnes dans le lointain. J'ai toujours espéré que le sens ne faisait qu'un avec la vie. La pensée actuelle nous entraîne vers la vallée des morts dont elle catalogue un à un les ossements. Nous sommes tous dans cette vallée mais il ne tient qu'à nous de ressusciter le sens en rapprochant les uns des autres tous les textes sans exception plutôt que certains d'entre eux seulement. Toute question de " santé psychologique " me paraît subordonnée à celle, plus vaste, du sens partout perdu ou menacé, mais qui n'attend pour renaître que le souffle de l'Esprit. Il ne s'en faut que de ce souffle désormais, pour susciter de proche en proche l'expérience d'Ezéchiel dans la vallée des morts :

" La main de Yahvé fut sur moi, et il m'emmena par l'esprit de Yahvé et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements. Il me la fit parcourir parmi eux en tous sens. Or les ossements étaient très nombreux sur le sol de la vallée et ils étaient complètement desséchés. Il me dit : " Fils d'homme, ces ossements vivront-ils? " Je dis : " Seigneur Yahvé, tu le sais. " Il me dit : " Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé... " Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre. Or il se fit un bruit au moment où je prophétisais ; il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent l'un de l'autre. Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair poussait et la peau se tendait par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Et il me dit : " Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu'ils vivent. " Je prophétisai comme il m'en avait donné l'ordre, et l'esprit vint en eux, et ils reprirent` vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée " (Ez 37,1-10).

Ici et Maintenant

"Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d'une multiple grâce de Dieu" (1 P 4, 10).

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A titre d’exemple…..

 

description d’une possible expérience du type ... " Parole Ouverte " …

 

Courant 1 ier Trimestre : rencontre des personnes intéressées pour déterminer de manière plus précise les modalités et l'esprit de ces rencontres …

1er semestre 2005.. si consensus …. organisation de cinq réunions expérimentales au courant du premier semestre de 2005

Évaluation fin juin 2005... Compte-rendu et décision de poursuivre ou non

 

Les premières rencontres pourraient prendre comme sujet …ceux des forums proposés pour la manifestation "  Souffle qui fait Vivre " … de la Pentecôte 2005

Lieu : possibilité cadre Eau Vive ….

MODALITES possibles :

Formes de rencontres  :

groupes restreints : maxi 8 personnes ..( les mêmes dans le temps … amitié …)

panel : dialogue + auditeurs

public : interview d'une personne … d’une personnalité

Sujets :

tout sujet de société... un auteur, un événement, ….

Choisis par le groupe

 

Déroulement :

par session il est désigné  (au préalable):

Un meneur " … il lui appartient de conduire le dialogue …. … il ne participe pas au dialogue … la finalité n’est pas d’arriver à un consensus … ni de convaincre … mais conduire un échange … un partage … de " questions " et de " réflexions ".

Un ouvreur " …il lui appartient de faire l’introduction au dialogue en situant le sujet et en communiquant sa pensée à son propos … …

 

 

***

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ANNEXES …. pour réflexion

 

bulletDieu en Nous

Source: http://www.fraternet.com/magazine/b4.htm

L’Eglise considère l’être humain comme une créature dotée d’une liberté si vaste qu’elle est capable de s’orienter par elle-même vers le bien au moyen de sa raison et de sa volonté. Ce " bien ", dont l’homme a conscience, consiste en la Loi divine qu’il est tenu de suivre et qui se caractérise par l’Amour de Dieu et du prochain. Bien entendu, dans la doctrine de l’Eglise qui traite de cette problématique, nous ne pouvons faire l’économie de la Genèse qui montre Adam et Eve coupables d’avoir mangé le fruit de la connaissance du Bien et du mal et chassés, de ce fait, du jardin d’Eden. C’est ainsi que l’homme aurait acquis ce dangereux pouvoir réservé à Dieu et qui l’éloigne pour longtemps de son Créateur...

Aujourd’hui, l’individu a la capacité de discerner ce qui est bien de ce qui est mal, non pas par lui-même, mais parce que " la voix de Dieu résonne en lui ", nous dit le catéchisme. Quant au pouvoir de décider du bien et du mal en eux-mêmes, cela reste l’attribut du Père. Il revient donc à chacun de nous de diriger son existence en écoutant attentivement cette voix qui lui dicte le comportement qu’il convient d’adopter tout en se gardant de juger son prochain. Tout cela peut, cependant, sembler bien compliqué : penser que l’être humain soit condamné à se diriger en jugeant du bien et du mal par le moyen d’une Loi supérieure qui résonne en lui mais qui lui est extérieure, voilà qui ne ressemble pas à de l’Amour de la part de Dieu...

Si l’Eglise en arrive au paradoxe qui consiste à présenter Dieu comme étant Amour et l’homme comme devant être soumis à sa Loi, c’est parce qu’elle a toujours établi une barrière rigide entre l’homme et Dieu, ternissant en cela l’Amour infini dont nous bénéficions depuis l’origine des temps. Il est en effet particulièrement incohérent de parler de l’Amour de Dieu et du prochain sous la forme d’une Loi à laquelle l’homme devrait se soumettre sous peine d’en subir les plus graves conséquences. Il est également absurde de penser que l’être primordial aurait acquis la connaissance du bien et du mal en transgressant l’interdit divin et qu’il devrait aujourd’hui utiliser cette même connaissance " pécheresse " pour regagner sa place auprès de son Créateur.

Il existe donc une contradiction flagrante entre l’enseignement de la Bible et la Vie elle-même : nous sommes bien obligés de choisir entre ce qui paraît bon et ce qui paraît mauvais pour progresser spirituellement. Si cette qualité qu’est le discernement provient d’une faute, sur quelle vérité devrions-nous nous baser ? Tout cela résulte du fait que l’homme cultive depuis des millénaires sa différence avec Dieu en Le plaçant systématiquement comme extérieur à lui. Or, si la voix du Père résonne en nous, c’est simplement parce qu’Il s’y trouve et non par une opération mystérieuse. De ce fait, nous sommes parfaitement aptes à distinguer le bien du mal parce que cette connaissance fait partie intégrante de notre être et constitue un attribut de notre liberté.Dès lors, la problématique du Bien et du mal apparaît tout autre : il ne s’agit plus de nous soumettre à une loi extérieure à nous mais d’agir selon ce qui est bon pour nous c’est-à-dire ce qui nous construit en rejetant ce qui nous détruit. L’expulsion du paradis prend ainsi un sens très différent : ce n’est pas Dieu qui nous a jeté dehors parce que nous devenions trop semblables à Lui mais c’est simplement l’effet de notre liberté, de notre croissance en Dieu, en somme, de notre passage de l’état d’enfance en Dieu (sans souffrances ni épreuves) à l’état d’adulte avec notre libre arbitre et nos responsabilités face au monde et à nos pareils. Cela seul constitue un processus où l’Amour inconditionnel de Dieu pour nous est véritablement respecté. Qui pourrait croire en effet que le Dieu d’Amour, désireux de tout partager avec nous, ne nous laisse d’autres choix que de nous incliner devant une volonté qui n’aurait rien de commun avec notre nature ?

Il est bien évident que l’Amour, dans son infinitude, apporte aux êtres toujours plus de pouvoir créateur et de liberté, toujours moins de limites. Cette énergie divine que nous recelons et sommes capables de manifester autour de nous, nous renforce et nous construit dès lors que nous l’utilisons pour le bien d’autrui. Mais si nous la retenons pour nous, elle nous brûle parce que sa nature ne souffre pas d’être limitée. C’est cela le bien, répandre l’Amour que le Père a répandu sur nous : c’est exactement agir comme Lui agit avec nous, faisant briller son soleil sur " le bon " comme sur " le méchant ", sans juger qui que ce soit mais en comblant toujours les défaillances, parfois criminelles, de ses enfants. Faire le bien, c’est aimer.

Et le mal consiste à cacher la vérité de l’Amour, la dissimuler aux yeux des autres, la travestir en lui mettant des limites ou en allant jusqu'à s’opposer à elle. Voilà pourquoi le mal ne peut exister en lui-même : il n’est que volonté de voiler la lumière de l’Amour qui resplendit quoiqu’il arrive pour l’éternité. L’être humain dispose de cette possibilité de nier l’Amour, de le refuser : cela revient à se nier soi-même car l’Amour divin assure notre cohésion à tous les niveaux de notre personne, y compris les plus matériels ; cela revient à se détruire consciemment et à contribuer à la destruction de ses semblables. A l’inverse, accepter l’Amour, le favoriser, l’accroître sur ce plan d’existence, c’est participer à l’œuvre de Dieu et s’unir à Lui librement, joyeusement, éternellement, loin de la contrainte et des lois inhumaines qui plaquent sur Dieu une volonté de domination dont les hommes seuls sont les auteurs.

Geoffroi

 

table des matières

 

bullet

la Culture

 

CITE DU VATICAN, Dimanche 14 mars 2004 (ZENIT.org) – "La diffusion des idéologies dans les différents champs de la société appelle les chrétiens à un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel", a déclaré Jean-Paul II en s’adressant – samedi 13 mars - aux membres de l’assemblée plénière du conseil pontifical de la Culture.

Voici le discours intégral de Jean-Paul II (original en français):

 

Messieurs les Cardinaux,

Chers Frères dans l'épiscopat et chers Membres du Conseil pontifical pour la Culture !

1. Au terme de votre Assemblée plénière consacrée à la réflexion sur la foi chrétienne à l'aube du nouveau millénaire et le défi de la non-croyance et de l'indifférence religieuse, je vous accueille avec joie. Je remercie le Cardinal Poupard pour ses paroles. Le défi qui a fait l’objet de vos travaux constitue une préoccupation essentielle de l’Église sur tous les continents.

2. En relation avec les Églises locales, vous dessinez une nouvelle géographie de la non-croyance et de l'indifférence religieuse à travers le monde, constatant une rupture du processus de transmission de la foi et des valeurs chrétiennes. En même temps, on note la quête de sens de nos contemporains, dont les phénomènes culturels sont les témoins, notamment dans les nouveaux mouvements religieux très présents en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie: désir de tout homme de percevoir le sens profond de son existence, de répondre aux questions fondamentales de l’origine et de la fin de la vie, et de marcher vers le bonheur auquel il aspire. Au-delà des crises de civilisations, des relativismes philosophiques et moraux, il revient aux pasteurs et aux fidèles de repérer et de prendre en compte les interrogations et les aspirations essentielles des hommes de notre temps, pour entrer en dialogue avec les personnes et les peuples, et pour proposer, de façon originale et inculturée, le message évangélique et la personne du Christ Rédempteur. Les expressions culturelles et artistiques ne manquent pas de richesses ni de ressources pour transmettre le message chrétien. Elles demandent cependant des connaissances pour en être les vecteurs et pour pouvoir être lues et comprises. Au moment où la grande Europe retrouve des liens forts, il importe de soutenir le monde de la culture, des arts et des lettres, pour qu’il contribue à l’édification d’une société fondée non pas sur le matérialisme, mais sur les valeurs morales et spirituelles.

3. La diffusion des idéologies dans les différents champs de la société appelle les chrétiens à un nouveau sursaut dans le domaine intellectuel, afin de proposer des réflexions vigoureuses qui fassent apparaître aux jeunes générations la vérité sur l’homme et sur Dieu, les invitant à entrer dans une intelligence de la foi toujours plus affinée. C’est par la formation philosophique et catéchétique que les jeunes sauront discerner la vérité. Une démarche rationnelle sérieuse constitue un rempart contre tout ce qui a trait aux idéologies; elle donne le goût d’aller toujours plus en profondeur, pour que la philosophie et la raison s’ouvrent au Christ; cela s’est produit dans toutes les périodes de l’histoire de l’Église, notamment durant la période patristique où la culture chrétienne naissante a su entrer en dialogue avec les autres cultures, en particulier les cultures grecque et latine. Une telle réflexion sera aussi une invitation à passer d’une démarche rationnelle à une démarche spirituelle, pour parvenir à une rencontre personnelle avec le Christ et pour édifier l’être intérieur.

4. Il vous revient donc de discerner les grandes mutations culturelles et leurs aspects positifs, pour aider les pasteurs à y donner des réponses appropriées, afin d’ouvrir l'homme à la nouveauté de la Parole du Christ. Au terme de notre rencontre, je vous exprime ma gratitude pour votre collaboration et, en vous confiant à la Vierge Marie, je vous accorde une affectueuse Bénédiction apostolique.

 

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L’Eglise doit s’évangéliser elle-même ...

CITE DU VATICAN, Jeudi 18 novembre 2004 (ZENIT.org) – L’Eglise doit s’évangéliser elle-même et donner l’Evangile au monde, a recommandé le cardinal Audrys Juozas Backis, archevêque de Vilnius, le 11 novembre, lors du congrès organisé par le Symposium des évêques d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et par la Conférence des évêques d’Europe (CCEE) dans un conférence intitulée "Evangélisation en Europe".

"En Europe vivent quelque 560 millions de chrétiens, dont la moitié de catholiques", a rappelé le cardinal et, "lorsqu’en 1989, les portes de la prison soviétique se sont ouvertes, (…) nous avons découvert un monde sécularisé, une société de consommation semblable à un supermarché avec tout l’assortiment de valeurs et de pseudo-valeurs, fruits du relativisme".

Le cardinal Backis a expliqué que "l’Evangélisation constitue la mission essentielle de l’Eglise. Evangéliser est en effet la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde", et, comme le précise l’exhortation apostolique "Ecclesia in Europa", c’est surtout une invitation à repartir du Christ, pour proclamer la bonne nouvelle aux hommes de notre société, de notre temps".

Le cardinal lituanien a évoqué les espérances qui animaient l’Eglise juste après la chute du communisme avant d’ajouter: "Nous nous sommes rapidement rendu compte que manquait la rencontre primordiale avec le Christ, l’adhésion à la personne de Jésus".

"On a besoin d’une nouvelle annonce pour qui est déjà baptisé", diagnostiquait le cardinal Backis, parce que "tant d’Européens contemporains pensent savoir ce qu’est le christianisme, mais ne le connaissent pas réellement. Beaucoup de baptisés vivent comme si le Christ n’existait pas. Il y a profond fossé entre la foi et la vie, la foi et la culture".

"Notre défi, continuait le cardinal, consiste souvent non pas tant à baptiser les nouveaux convertis qu’à amener les baptisés à se convertir au Christ et à l’Evangile".

"En Europe, soulignait le cardinal Backis, le drame de l’homme moderne est celui de devoir vivre dans une société qui a perdu une saine conception anthropologique, une vision chrétienne de l’homme, ce qui semblait auparavant acquis, et comme faisant partie intégrante de son patrimoine".

Analysant la situation dans l’Est de l’Europe, l’archevêque a précisé que "dans nos sociétés post-communistes, la destruction des valeurs humaines et chrétiennes a été plus profonde que ce que l’on pensait ou que ce qu’on avait pu pronostiquer".

La culture actuelle oppose tolérance et vérité, faisait observer le cardinal Backis: "Tout devient relatif et l’affirmation ou la défense du bien ou de la vérité est taxée d’intolérance": "Au nom de la tolérance, déplorait-il, on accepte facilement des idées ou des comportements contraires à la vie, qui dénigrent les valeurs de la famille".

Pour revenir à une saine anthropologie, une vision de l’homme selon le projet du Créateur, le cardinal Backis recommandait : "Dans notre société où l’individu est roi, chaque rencontre personnelle peut être décisive".

Autre diagnostic: "La famille est l’institution la plus blessée humainement, spirituellement et juridiquement" et il faut par conséquent effectuer un travail de défense et d’évangélisation. "La préparation des jeunes au mariage, les exercices spirituels pour les futurs époux, les journées pour les couples, tous les mouvements familiaux et les initiatives en faveur de la famille sont certainement une priorité pastorale pour l’Eglise et pour l’Europe".

En conclusion, le cardinal Backis disait: "L’Evangélisation doit passer par le témoignage de la charité de nos Eglises en Europe", et "l’Eglise d’Europe doit commencer par s’évangéliser elle-même mais en même temps, en vertu de la mission universelle reçue du Christ, elle doit rester évangélisatrice et porter la bonne nouvelle au monde entier".


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Tous les baptisés appelés .....

CITE DU VATICAN, Mercredi 23 juin 2004 (ZENIT.org) – Tous les baptisés sont appelés à donner le Christ au monde, comme s. Jean Baptiste, insiste Jean-Paul II dans cette salutation adressée dans leur langue aux pèlerins de la République tchèque présents à l’audience du mercredi, veille de la fête de St Jean-Baptiste, le 24 juin.

"La vocation de ce grand prophète a été de préparer le chemin de Notre Seigneur. Nous aussi, nous devons chacun selon ses forces et sa vocation, apporter le Christ au monde d’aujourd’hui. Soyez forts dans le Seigneur".

· L’anthropologie de Jean-Paul II, fera l’objet d’un débat en la basilique du Latran le 13 janvier 2003.

Les fameux “dialogues dans la cathédrale” reprennent en effet la semaine prochaine par ce thème. Comme le cardinal Camillo Ruini, Vicaire du pape pour Rome, l’a annoncé aux fidèles dans une lettre à l’occasion de la XXVe année de pontificat de Jean-Paul II, tous les débats de l’année seront en effet consacrés aux lignes maîtresses du magistère du pape.

Le titre de cette première rencontre est: “Fin du sujet ou nouveau caractère central de l’homme?” Elle offrira un débat entre le prof. Remo Bodei, philosophe italien et Mgr Angelo Scola, patriarche de Venise, et recteur émérite de l’Université du Latran.

Radio Vatican rappelait aujourd’hui que le cardinal Ruini confiait à ce propos, le 16 octobre dernier, en recevant le doctorat honoris causa de l’Université polonaise de Lublin: “Dès sa première encyclique, par rapport à l’affirmation que l’homme est la première route fondamentale de l’Eglise, Jean-Paul II a souligné qu’il ne s’agit pas de l’homme abstrait, mais réel, concret, historique, de l’homme dans la pleine vérité de son existence, de son être personnel et en même temps communautaire et social, dans son environnement familial, social, et de contextes si divers, national, de son peuple, dans toute l’humanité”.

Dans cette première encyclique et dans les textes suivants, continuait le cardinal Ruini, - toujours selon la même source -, le pape a mis en pratique cette orientation, “en discernant ponctuellement les conditions effectives dans laquelle vit l’humanité, les menaces qui pèsent sur elle, les défis qu’elle est appelée à relever”.

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bulletle dialogue entre foi et science

CITE DU VATICAN, Mardi 23 novembre 2004 (ZENIT.org) - Le pontificat de Jean-Paul II est marqué par le dialogue entre foi et science, comme en témoigne l’audience que le pape a accordée ce mardi matin au Recteur et au Conseil de l'Université polonaise "Nicolas Copernic" de Torun, venus lui conférer un doctorat honoris causa.

Le pape a accepté cet hommage, disait-il, "en signe du dialogue en plein développement entre la science et la foi".

Jean-Paul II a en effet évoqué sa visite à Torun, en juin 1999 : il avait encouragé ce dialogue, dans son discours aux universitaires, les invitant à dépasser l'opposition, héritée des "Lumières", "entre la vérité que l'on atteint par la raison et celle que l'on obtient par la foi".

"On comprend désormais de mieux en mieux, faisait remarquer Jean-Paul II à ses compatriotes, qu'il s'agit de la même vérité, et que les hommes qui cherchent à l'atteindre par des voies différentes ne sont pas seuls, puisqu'ils recherchent la confirmation de leurs intuitions dans la rencontre des autres".

"C'est ainsi que les chercheurs et le monde de la culture seront vraiment en mesure d'assumer les responsabilités tracées à Torun, c'est-à-dire, soulignait le pape, la responsabilité envers la vérité, l'effort vers la vérité, la défense de la vérité et la vie selon la vérité".

Enfin, Jean-Paul II s’est félicité du "développement dynamique "de l'Université de Torun qui peut ainsi "transmettre le savoir scientifique à un nombre croissant de jeunes".

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bullet" Oser s’opposer "... au matérialisme mercantile

Patrice de Plunkett    Nantes, 3 juin 2004

Conférence de la Fondation de service politique à propos de la Note Ratzinger " EGLISE, CONSCIENCE POLITIQUE, CONSCIENCE EUROPEENNE "

NOUS sommes passés d’une société de “structures” à une société “d’événements”, observe l’anthropologue Georges Balandier. Notre époque ne se construit plus sur du stable, elle zigzague dans l’éphémère. Son centre nerveux est un spectacle : celui du flux des news, mis en scène par la machinerie de l’audiovisuel qui réduit ces événements à des “émotions” et des “états de choc”. Agir sur les nerfs, pour agglutiner le public, et attirer ainsi les recettes publicitaires : à cela se résume le jeu médiatique.

En se livrant à ce jeu, l’audiovisuel commercial est dans son rôle ; mais ce n’est pas le rôle de la classe politique.

D’où le malaise de nos démocraties-médiacraties, dont les partis et les gouvernants alignent leurs attitudes sur les normes de l’audiovisuel...

Nos élites se persuadent que l’important n’est plus de construire l’avenir, mais de “réagir” (à chaque minute) au flot aléatoire des événements. Ainsi gauche et droite se confondent en une même course, à qui - “réagissant la première” - aura “la bonne réaction”, c’est-à-dire émettra le commentaire (médiatiquement correct) qu’“impose” le spectacle de l’actualité. Cette course essouffle le politique : à force de jouer au journaliste et de surfer sur l’immédiat, il perd l’usage des fonctions régaliennes (la réflexion, la prévision) ; et l’on rejoint ici l’un des symptômes de ce que Jean-Claude Guillebaud, dans une récente chronique de La Vie, appelait “l’inespoir” : “cette forme adoucie, inavouée, mais très contemporaine, du nihilisme ; celui qui consiste à ne plus exalter que le présent, à s’y consumer, en récusant confusément le futur”.

Selon Jean-Claude Barreau (dans son dernier livre), “notre modernité n’est plus ni de gauche ni de droite, elle ne respecte plus la justice ni le patrimoine, elle n’a pas non plus d’intériorité (...) Une société du chacun-pour-soi devient une société du sauve- qui-peut”.

Dans ces conditions, et à supposer que l’on veuille contester certaines tendances de la société, à QUI devra-t-on “s’opposer” aujourd’hui ?

Il faudrait pouvoir contredire un adversaire ; et d’abord l’identifier. Or c’est ce qui devient difficile, parce que notre société dévitalise le débat (la confrontation de points de vues) et lui substitue des engrenages : par exemple celui de la Globalisation. Ou celui du Chantier européen, projet abstrait et indéfini qui fonctionne comme s’il n'était pas programmé pour donner une forme politique à une civilisation commune - mais pour fuir en avant.

N’est-ce pas LÀ - en son propre sein - que notre civilisation nourrit un “adversaire” : le système auteur des engrenages ?

Ce système est identifiable - au prix d’un petit effort de lucidité : c’est la société consumériste de masse.

Le climat que fabrique cette société, c’est le matérialisme mercantile que Jean-Paul II dénonçait dès 1991 (dix ans avant la naissance de l’altermondialisme). Propre à l’Occident riche, ce matérialisme dissout toutes les structures et brise les héritages (éthiques ou spirituels) pour les remplacer par des “mœurs” toujours “nouvelles” - et toujours plus sidérantes, pour pouvoir être toujours présentées comme d’irrésistibles “événements”. Et cette surenchère des Nouvelles Mœurs n’est autre que l’un des engrenages contemporains - dont l’objectif est simplement l’argent : il ne s’agit que d’ouvrir, sans cesse, de nouveaux “marchés des comportements”.

La pression du business des Nouveaux Comportements, opérée nuit et jour par la publicité de masse, nous pousse à écarter (avec horreur) les modèles stables : et surtout les modèles religieux, qui sont les plus stables puisqu’ils sont transcendants. Le matérialisme mercantile reproche donc aux croyants (en général) ce que l’EuroPride de l’an 2000 à Rome reprochait au Vatican (en particulier) : le fait de suivre un modèle “permanent et universel”. Transcender les choix de la vie quotidienne - donc ne pas être, ici et maintenant, des consommateurs dociles : voilà ce que la société de consommation ne peut accepter de la part des chrétiens. La religion crée un lien social dans le temps et l’espace : le matérialisme mercantile veut rendre impossible ce lien et lui substituer l’hyper-individualisme, “l’agrégat erratique d’individus et de groupuscules” (où chacun cède au narcissisme de l’instant présent) ; c’est-à-dire la foule solitaire, malléable - et exploitable à merci.

Voilà en quoi le matérialisme mercantile est l’adversaire du catholicisme. C’est donc à lui que les chrétiens auront à “s’opposer”.

Vouloir s’opposer ....

À condition qu’ils le VEUILLENT... Jean-Paul II les y exhorte. Mais combien d’entre nous l’écoutent lorsqu’il en parle ? Combien ont lu la note du cardinal Ratzinger sur les nouvelles données du problème politique ? Combien l’ont prise au sérieux ? Sommes-nous prêts à laisser l’Eglise bousculer nos préférences, nos intérêts, nos habitudes mentales ?

Ces interrogations engagent notre cohérence personnelle. Permettez-moi deux caricatures : l’une du “chrétien de gauche”, l’autre du “chrétien de droite”.

- Si je suis “chrétien de gauche”, je ne suivrai ni Jean-Paul II ni Ratzinger lorsqu’ils parlent au nom d’une transcendance - ce que la gauche condamne comme étant de leur part “une attitude conservatrice”. (Le “conservatisme” est aujourd’hui la seule chose impardonnable puisqu’il est contraire à l’engrenage des Nouvelles Mœurs, business inexorable que la gauche - bizarrement - prend pour une “conquête sociale”). D’où, si je suis chrétien de gauche, ma façon de faire un tri dans ce que dit l’Eglise : je suis plus ou moins d’accord avec elle en matière économique et sociale - mais pas d’accord pour que ce soit au nom de l’immuable Credo ! Ainsi, je fais (en partie) le jeu du matérialisme mercantile.

- Mais si je suis “chrétien de droite”, sur moi non plus Rome ne peut guère compter : je n’admets pas que l’Eglise dénonce la marchandisation du monde, le système de surendettement ou le marketing neurologique... Ces choses ne m’intéressent pas ! Je pense que la religion c’est très bien en famille, pour les jolis mariages à la campagne ; mais que pour les choses sérieuses Wall Street surclasse le Vatican. Et moi aussi je fais mon tri : “D’accord avec le pape sur la morale (au moins en théorie) ; pas d’accord avec lui sur le social, l’économique et le politique (surtout la politique étrangère).” Ainsi, moi aussi, je fais le jeu du matérialisme mercantile.

Caricatures ? Oui. Mais pas tellement. Dans les sondages, les lettres de lecteurs, les courriers Internet, les dîners en ville ou les discussions dans les paroisses, beaucoup de chrétiens ont l’air de mal connaître leur religion et de ne pas voir le monde tel qu’il est.

Beaucoup restent enfermés dans une “droite” ou une “gauche” qui pourtant (au fond, aujourd’hui) ne sont plus que deux variantes du même matérialisme mercantile...

...donc une “droite” et une “gauche” qui se détachent du christianisme, d’une manière de plus en plus ostensible.

On voit s’officialiser aujourd’hui - à droite et à gauche - un nouvel axiome selon lequel la religion devrait, non seulement se faire invisible, mais changer le contenu de sa foi : “évoluer en direction d’une éthique de l’intériorité en se dépouillant de ses sacrements et de ses dogmes”, affirmait récemment l’un des médias de référence de la classe politique. Sous prétexte de laïcité, cette nouvelle christianophobie veut forcer les croyants à devenir agnostiques ; ce néo-jacobinisme de journalistes milite pour une religion “moderne”, qui renoncerait à être un grain de sable dans l’engrenage du Business des Comportements.

La christianophobie dans les pays riches : voilà de l’inédit. Voilà qui installe une situation particulière. Et voilà qui rend obsolète la vieille théorie cléricale du “moindre-mal-en-politique” ! Si tous les partis (sous l’emprise du matérialisme mercantile) se retournent contre le christianisme, alors pourquoi les chrétiens préféreraient-ils tel parti à tel autre ? L’avenir chrétien dans la cité ne doit-il pas être repensé radicalement ?

Regardons les choses en face. Il faudra inventer (de A à Z) des formes nouvelles de présence dans la cité politique. D’autre part - pour la mission des chrétiens dans les pays riches - le politique n’est plus prioritaire dans la cité. Il y a une autre urgence, que Josef Ratzinger souligne au paragraphe IV de sa note :

- dans une Europe matérialiste mercantile où les chrétiens croyants seront très minoritaires,

- dans une France où le christianisme sera d’autant plus facilement ostracisé par les élites qu’il sera ignoré des foules,

- il ne s’agit pas de revendiquer un quelconque “pouvoir” pour la religion, ni de cultiver une quelconque nostalgie ;

- il s’agit de maintenir ouvert un avenir où les chrétiens croyants puissent encore s’exprimer sur la scène publique ; un avenir où le témoignage de l’Evangile et du Credo ne soit pas rendu inaudible et invisible sous différents prétextes. Dès aujourd’hui, quand on voit des passants prendre à partie des religieuses “vous n’avez pas le droit de sortir dans cette tenue”) ; quand on voit des journaux exiger que des administrations rompent leur contrat avec des sœurs de charité ; quand on voit Bernard Stasi tancer le pape ; quand on voit Alain Duhamel interdire aux cardinaux de donner leur avis en bioéthique... est-ce que ce sont pas les premiers signes (avec des dizaines d’autres) d’une intolérance montante, d’une sorte de xénophobie envers les chrétiens croyants, engendrée par L’IGNORANCE envers le christianisme ?

Quelles priorités ?

D’où ces deux questions :

- le premier devoir des chrétiens dans la cité, aujourd’hui, n’est-il pas de s’engager pour remédier à l’ignorance religieuse de masse (au lieu d’aller perdre leur temps dans des partis politiques pris dans l’engrenage) ?

- L’urgence n’est-elle pas, aussi, de constituer des forums (des creusets) où les catholiques français oublieraient leurs anciennes séparations gauche-droite devenues absurdes, pour se refonder sur le Credo et sur cette priorité : faire découvrir la Révélation chrétienne à une époque qui en ignore tout ?

A en croire les pessimistes, le climat matérialiste mercantile serait d’une telle puissance qu’il rendrait impossible l’évangélisation “en tuant la fibre spirituelle des individus”. Certains disent que le christianisme s’efface du monde, comme la fresque antique s’efface de la muraille dans le film Fellini Roma. C’est apparemment le cas en Europe. Ce n’est pas le cas sur d’autres continents. Et s’il faut recommencer à zéro en Europe - eh bien recommençons à zéro : à partir de l’individu perdu dans la foule ! Même tombé au rang de consommateur aveugle, même intoxiqué par le climat sociétal, l’individu peut-il devenir totalement et définitivement “aliéné” (étranger à lui-même) ? Un climat ne suffit pas à rendre l’humanité indifférente à son propre destin. Les inquiétudes existentielles sont le fond de l’homme. Il est “le seul mammifère sachant qu’il doit mourir” : construire des sociétés par rapport à cette inquiétude est (selon le mot de Balandier) la “structure” de la condition humaine. Et cette “structure” a quelque chose à voir avec un certain “événement” - “le seul événement intéressant dans toute l’histoire des hommes”, selon Péguy : la Crèche, la Croix et la Résurrection, qui font du christianisme la seule religion dont le Dieu vient partager la condition humaine...

...cette condition humaine que le matérialisme mercantile cherche à faire oublier - sans y parvenir : et ce sera la chance de l’évangélisation au XXI° siècle ! Nous avons à dire aux hommes que ce monde est dans les douleurs de l’enfantement. “Je ne suis pas sûr,” dit Guillebaud, que les références classiques du langage catho “soient comprises comme elles devraient l’être : radicalement, c’est-à-dire comme cette affirmation inouïe, magnifique, subversive, selon laquelle le futur nous fait signe : que nous ne sommes pas assignés à l’immédiateté de la jouissance insatisfaite et boulimique, mais qu’une promesse nous habite - et gouverne, ou devrait gouverner, notre présent... S’adressant à tous les hommes, chrétiens ou non, la revendication d’un fondement spirituel pour l’Europe peut signifier que nous devons être, littéralement, en marche, dans une aimantation décisive vers le pôle du Salut, et non dans la résignation, le cynisme ou l’accommodement.”

L’homme de gauche Guillebaud a raison sur le futur. L’homme de gauche Jacques Julliard a raison sur les racines, quand il rappelle (dans Famille chrétienne) que “la France n’est pas née sous X”. Venus de la gauche et de la droite, bien des chrétiens vont se découvrir d’accord sur l’essentiel - et essentiellement en désaccord avec les matérialistes postmarxistes ou ultralibéraux....

Ouvrons le dialogue entre tous les chrétiens, quelles que soient leurs origines politiques. Ce sera difficile ? Sans doute. Mais comme le disait Dietrich Bonhoeffer, l’un des théologiens martyrisés au XX° siècle : “la grâce se prouve”.

http://www.libertepolitique.com

 

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Vérité, dignité de la personne, bien commun

CITE DU VATICAN, Vendredi 26 mars 2004 (ZENIT.org) – Les communicateurs dans l’Eglise peuvent s’inspirer de l’exemple de Jean-Paul II, qui est "crédible" parce qu’il est "vrai".

...

Mgr Foley invitait ses auditeurs à se montrer tout particulièrement "attentifs à ce que dit le Pape à propos des médias", mais aussi à "s’inspirer de son exemple de grand communicateur".
 

"Jean-Paul II est crédible parce qu’il est lui-même, il est vrai", insistait Mgr Foley.
 

"Notre crédibilité dépendra de l’authenticité de notre témoignage, de notre foi et de notre amour de Jésus-Christ", insistait Mgr Foley.
Le président des Communications sociales soulignait également, à côté du témoignage chrétien personnel, les "trois" principes de fond pour un communicateur chrétien: chercher toujours la vérité, promouvoir la dignité de la personne, travailler au bien commun. 

Mgr Foley expliquait. "Priorité de la vérité: raconter des mensonges n’est jamais justifié. Dignité de la personne: notre communication devrait faire grandir et non pas amoindrir notre dignité humaine innée. Le bien commun: notre communication devrait contribuer au bien de la communauté et non pas lui porter préjudice, ni moralement ni autrement".
"Si tous les communicateurs s’inspiraient de ces trois principes, affirmait Mgr Foley, notre monde serait un endroit plus heureux".

 

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Lettre à son frère       

de Friederich Hölderlin

 

 

 

Les instants

où nous aurons enfin réussi à

 

nous parler vraiment,

 

les instants

où le frère sera pour le frère,

où l’homme sera pour l’homme,

et l’âme humaine pour l’âme humaine

 

le témoignage évident d’une chose

sacrée et joyeuse

 

 

 

 

 

 

Textes glanés ultérieurement

 

 

Le pape répond aux séminaristes : la question du « carriérisme » dans l’Eglise (I)


ROME, Mercredi 21 février 2007 (ZENIT.org) – Samedi 17 février, le pape a effectué une visite au Séminaire romain Majeur à l’occasion de la Fête de la Vierge de la Confiance. Benoît XVI a répondu aux questions de six séminaristes. Nous publierons les réponses du pape en plusieurs parties.

Voici la question d’un séminariste du diocèse de Nicopoli (Bulgarie), en quatrième année (deuxième année de théologie), Koicio Dimov, puis la réponse de Benoît XVI.

Très Saint-Père, en commentant le Chemin de croix de 2005 vous avez parlé des souillures qu'il existe dans l'Eglise, et dans l'homélie pour l'ordination des prêtres romains de l'année, vous nous avez mis en garde contre le risque du « carriérisme, de vouloir arriver “en haut”, de se procurer une position grâce à l'Eglise ». Comment nous situer par rapport à ces problématiques de la manière la plus sereine et la plus responsable possible ?

Benoît XVI : Ce n’est pas une question facile, mais il me semble avoir déjà dit, et c'est un point important, que le Seigneur sait, il savait dès le commencement, que dans l'Eglise le péché existe aussi, et pour notre humilité il est important de reconnaître cela, et de ne pas seulement voir le péché chez les autres, dans les structures, dans les hautes responsabilités hiérarchiques, mais également en nous-mêmes, pour être ainsi plus humbles et apprendre que devant le Seigneur, la position ecclésiale ne compte pas. Ce qui compte est d'être dans son amour et de faire briller son amour. Personnellement j'estime que, sur ce point, la prière de saint Ignace est d'une grande importance, lorsqu'il dit : « Suscipe Domine, universam meam libertatem; accipe memoriam, intellectum atque voluntatem omnem; quidquid habeo vel possideo mihi largitus es; id tibi totum restitoì ac tuae prorsus voluntati traoi gubernandum; amorem tuum cum gratia tua mihi dones et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco » [Prends Seigneur toute ma liberté ; reçois ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté ; tout ce que je possède, tu me l’as donné ; je te rends tout, tu peux en disposer selon ta volonté ; donne-moi ton amour et ta grâce et alors je serai riche, et cela me suffit]

Cette dernière partie justement me semble très importante : comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il possède peut-être.

Nous avons trouvé, plus encore, nous avons été trouvés par l'amour du Seigneur et plus nous nous laissons toucher par son amour dans la vie sacramentelle, dans la vie de prière, dans la vie du travail, du temps libre, plus nous pouvons comprendre que oui, j'ai trouvé la perle véritable, tout le reste ne compte pas, tout le reste n'est important que dans la mesure où l'amour du Seigneur m'attribue ces choses. Je ne suis riche, je ne suis réellement riche et « en haut » que si je suis dans cet amour. Trouver là le centre de la vie, la richesse. Puis laissons-nous guider, laissons la Providence décider de ce qu'elle fera de nous.

Il me vient à l'esprit une petite histoire de sainte Bakhita. Cette belle sainte africaine, qui était esclave au Soudan, puis a trouvé la foi en Italie, est devenue religieuse, et alors qu’elle était déjà âgée, l'évêque effectua une visite dans son monastère, dans sa maison religieuse. Il ne la connaissait pas. Il vit cette petite sœur africaine, déjà courbée, et il dit à Bakhita : « Mais vous, que faites-vous ma sœur ? » ; Bakhita répondit : « Je fais la même chose que vous, Excellence ». L'évêque surpris, demanda : « Mais quoi donc ? » et Bakhita répondit : « Mais Excellence, nous voulons tous deux faire la même chose, faire la volonté de Dieu ».

Cela me semble une très belle réponse. L'évêque, et la petite sœur qui ne pouvait pratiquement plus travailler, faisaient, dans des situations différentes, la même chose. Ils essayaient de faire la volonté de Dieu et ils étaient ainsi à leur juste place.

Il me vient aussi à l'esprit une parole de saint Augustin qui dit : Nous sommes tous toujours uniquement des disciples du Christ et sa chaire est la plus élevée, parce que sa chaire est la croix et seule cette hauteur est la véritable hauteur, la communion avec le Seigneur, même dans sa passion. Il me semble que si nous commençons à comprendre cela, dans une vie de dévouement, pour le service du Seigneur, nous pouvons nous libérer de ces tentations très humaines.

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L’Église Catholique veut-elle encore de ses églises ?

 

A l’occasion des « Journées juridiques du Patrimoine » qui ont eu lieu le mardi 11 septembre 2007 au Palais du Luxembourg à Paris, Monseigneur Claude DAGENS, évêque d’Angoulême, a prononcé, au nom de la conférence des évêques de France, une conférence sur le thème : « L’Eglise catholique veut-elle encore de ses églises ? ».

A cette interrogation sensible, la réponse, à la fois positive et réaliste de Monseigneur DAGENS, mérite d’être connue non seulement au sein de l’Eglise catholique mais aussi de la part des institutions nationales et locales, communes et collectivités publiques : elle concerne l’avenir des 40 000 clochers de notre pays...

Alors que les médias attirent particulièrement l’attention sur des situations concrètes en rapportant des faits récents, il semble important que cette intervention soit portée à la connaissance de tous. Nous remercions Monseigneur DAGENS de nous avoir donné l’autorisation de publier le texte qui a conclu ce colloque consacré au « Patrimoine français et à son environnement ».

P. Norbert HENNIQUE

Directeur du département d’Art sacré du SNPLS

Téléchargez l’intervention compléte de Monseigneur DAGENS (Format PDF)

Je crois non pas parce que j'ai écouté l'homélie de tel évêque,

de tel prêtre charismatique, mais parce que j'ai moi-même rencontré Jésus »

 

http://www.zenit.org/article-19073?l=french

 

 « Mais je crois qu'il y a un élément fondamental que nous ne devons pas oublier, ni occulter et qu'il convient de rappeler, a-t-il estimé. Cet élément nous le trouvons dans la rencontre de Jésus et la Samaritaine (Jn 4, 1-42). »

Dans l'Evangile il est écrit que les personnes conduites à Jésus par la Samaritaine se sont exclamées en ces termes, s'adressant à la femme: « Ce n'est plus à cause de tes dires que nous croyons, nous avons entendu nous mêmes et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde » (Jn 4, 42).

« De même l'hagiographe Matthieu nous rapporte ceci à propos du Centurion debout devant la Croix », a rappelé ensuite l'évêque ivoirien.

« Nous ne pouvons pas ne pas évoquer l'expérience fulgurante et bouleversante de Paul sur la route de Damas ; rencontre qu'il rappelle à trois reprises dans le livre des Actes. Que s'est-il passé exactement dans le cœur des ces samaritains, de ce centurion et de ses compagnons, de Paul l'Apôtre des Gentils ? », s'est-il interrogé.

« Dans tous les cas, le message a touché sa cible ; l'objectif est atteint et c'est cela l'essentiel », a-t-il poursuivi.

Mais encore : « Voilà, à mon humble avis, la finalité de toutes nos recherches, nos échanges, nos partages. Amener nos fidèles et ceux qui se laisseront toucher par notre prédication à faire cette expérience personnelle et unique de la rencontre avec Jésus ».

« Il faudrait qu'ils arrivent à ceci. ‘Je crois non pas parce que j'ai écouté l'homélie de tel évêque, de tel prêtre charismatique, mais parce que j'ai moi-même rencontré Jésus », a-t-il conclu.

 

 

PATRIMOINE CULTUREL ET SPIRITUEL DE L'EUROPE

http://212.77.1.245/news_services/press/vis/dinamiche/a6_fr.htm

CITE DU VATICAN, 9 DEC 2008 (VIS). Aujourd'hui a été publié le message papal au Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et à Mgr.Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, à l'occasion de leur Journée d'études conjointe sur le dialogue des cultures et des religions.

"L'Europe contemporaine qui point au troisième millénaire -écrit le Pape- est le fruit de deux millénaires de civilisation. Elle trouve ses racines dans le patrimoine immense et antique d'Athènes et de Rome, et surtout, dans la terre féconde du christianisme qui a su créer de nouveaux patrimoines culturels recevant ainsi la contribution originale de chaque civilisation". Après avoir relevé que, dans le contexte actuel, "il est très important de réfléchir sur nos racines, source abondante de vie au cours des siècles", Benoît XVI a souligné que "même si de nombreux Européens semblent ignorer les racines chrétiennes de l'Europe, elles existent, et devraient tracer la route et alimenter l'espérance de millions de citoyens qui partagent les mêmes valeurs".

Puis il invité les croyants à "promouvoir des initiatives de dialogue interculturel et interreligieux afin de stimuler la collaboration sur des sujets d'intérêt commun comme la dignité de la personne humaine, la recherche du bien commun, la construction de la paix et le développement". Il a aussi souligné que "pour qu'un tel dialogue soit authentique, il ne doit pas céder au relativisme et au syncrétisme et doit être animé d'un respect sincère pour les autres et d'un esprit généreux de réconciliation et de fraternité.... J'encourage -a-t-il conclu- ceux qui se dédient à la construction d'une Europe accueillante, solidaire et toujours plus fidèle à ses racines et, en particulier, j'encourage les croyants afin qu'ils contribuent non seulement à conserver jalousement l'héritage culturel et spirituel qui les distingue et qui fait partie intégrante de leur histoire, mais pour qu'ils s'engagent davantage dans la recherche de voies nouvelles pour relever les grands défis qui marquent l'époque post-moderne. Parmi eux, je me limite à ne citer que la défense de la vie de l'homme à toutes ses étapes, la tutelle de tous les droits de la personne et de la famille, la construction d'un monde juste et solidaire, le respect de la création, le dialogue interculturel et religieux".

 

29.05.09

au centre de la réflexion de votre assemblée la tâche fondamentale de l'éducation.

http://www.zenit.org/article-21116?l=french

Pour toutes ces raisons, vous avez voulu, opportunément, approfondir dans l'action pastorale l'engagement missionnaire, qui a caractérisé le chemin de l'Eglise en Italie après le Concile, en mettant au centre de la réflexion de votre assemblée la tâche fondamentale de l'éducation. Comme j'ai eu l'occasion de le répéter à plusieurs reprises, il s'agit d'une exigence constitutive et permanente de la vie de l'Eglise, qui tend aujourd'hui à revêtir un caractère d'urgence, voire de première urgence. Ces jours-ci vous avez pu écouter, réfléchir, et discuter sur la nécessité de mettre la main à une sorte de projet éducatif qui naisse d'une vision de l'homme cohérente et complète, qui ne peut jaillir que de l'image et de la réalisation parfaite que nous avons en Jésus Christ. C'est lui le Maître à l'école duquel il faut redécouvrir la tâche d'éducation comme une vocation très haute à laquelle tout fidèle, de différentes façons, est appelé. A une époque de forte fascination pour des conceptions relativistes et nihilistes de la vie et où la légitimité même de l'éducation est remise en question, la première contribution que nous puissions apporter est le témoignage de notre confiance dans la vie et dans l'homme, dans sa raison et dans sa capacité à aimer. Elle n'est pas le fruit d'un optimisme ingénu, mais elle nous vient de « l'espérance sûre » (Spe salvi, 1) qui nous est donnée par la foi dans la rédemption opérée par Jésus Christ. En référence à cet acte fondateur d'amour pour l'homme, peut surgir une alliance éducative entre tous ceux qui ont une responsabilité dans ce domaine délicat de la vie sociale et ecclésiale.