.Athènes versus Jérusalem ..ou ... Ancien versus Nouveau Testament ? deux conceptions du monde qui s'opposent ....

Dossiers :   des Weltanschauungen

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Extraits :  

La différence entre les deux conceptions tient dans cette alternative: Dieu crée-t-il les règles ex nihilo, ou doit-il suivre des règles préexistantes?

 Pour Athènes, la volonté divine est subordonnée aux règles éternelles de l'ordre naturel. Pour Jérusalem, elle en représente la source indépendante. On est donc en présence d'un choc entre deux conceptions du monde, un conflit touchant à la compréhension des lois ultimes qui gouvernent l'univers.

 

..ou en homocoques ...

Il m'apparaît que la différence entre ces deux visions des Origines correspondent plus exactement à celle qui différencie le Nouveau Testament de  .... l'Ancien Testament .....

 

 

 Ancien (écrit en hébreux)

 

Nouveau ( écrit en grec St Jean)

 
 

 

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l'âbime et un vent de Dieu agitait la surface des eaux.

Dieu dit : " Que la lumière soit" et la lumière fut

Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. ....>>>>>

 

 Au commencement était le Verbe

et le Verbe était auprès de Dieu

et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement auprès de Dieu.

Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas saisie.

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   vision en ET  

 vision en EN

 
  dualisme  

 autopoïèse

 

en relations .......PO au 18  vérité/vérités ..... Le siècle juifs ?  .... loi naturelle .... la question fondamentale de savoir si l'homme s'est produit lui-même ou s'il dépend de Dieu .  ......Et alors ?  la relationnalité ...

 

La guerre métaphysique entre juifs et grecs

 

 

 

Aux sources de l'opposition droite/gauche

Voici une étude qui donne à la fracture droite/gauche une origine bien antérieure à 1789. Esprits futiles s'abstenir.

Autteur:   Charles Vaugeois

Source:  La NRH Nouvelle revue de l'histoire

Date : Janvier/février 2010 N° 46    

 On pourrait penser que les réflexions sur la dichotomie politique droite/gauche étaient depuis longtemps épuisées. Les nouveaux dossiers que publie la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, prouvent qu'il n'en est rien. Parmi les contributions, on notera celle de Christian Brosio se rapportant à la politique française récente, ou celle de Marc Crapez sur l'évolution des clivages sous la IIIe République. Mais on relèvera aussi un article très nourri de l'universitaire canadien Boris Dewiel, cherchant un fondement philosophique fondamental à l'idée moderne de liberté dans l'alternative antique entre Athènes et Jérusalem. Point de départ, une citation de Tertullien : « Qu'a donc Jérusalem à faire avec Athènes, l'Église avec l'Académie, le chrétien avec l'hérétique?» Explication : pour Athènes et les Grecs, il existe un ordre né de la nature. Selon Platon, le cosmos trouve sa source en lui-même, dans un principe d'ordre et de beauté qui le soutient. Inversement, dans l'interprétation biblique, il n'existe aucune règle antérieure au créateur et à sa création. Cette dernière résulte de Yahvé et de rien d'autre. Yahvé peut créer, modifier ou détruire comme il l'entend. Et ce n'est que par un effet de son bon vouloir qu'il a créé des lois pour l'univers. Cette idée d'un pouvoir créateur, antérieur et supérieur à l'ordre du monde est totalement étrangère à Platon ou Aristote. Le démiurge qu'invoque Platon amène seulement à la réalité ce que la raison tient pour possible.

La différence entre les deux conceptions tient dans cette alternative: Dieu crée-t-il les règles ex nihilo, ou doit-il suivre des règles préexistantes? Pour Athènes, la volonté divine est subordonnée aux règles éternelles de l'ordre naturel. Pour Jérusalem, elle en représente la source indépendante. On est donc en présence d'un choc entre deux conceptions du monde, un conflit touchant à la compréhension des lois ultimes qui gouvernent l'univers.

« Ce n'est pas un conflit de la raison et de la foi, mais un conflit de la foi contre la foi». La foi dans les règles du cosmos ordonné (tradition d'Athènes), contre la foi dans la seule volonté de Dieu (tradition de Jérusalem). Pour la famille de pensée à laquelle appartiennent Héraclite, Platon ou Aristote, les lois gouvernant le monde sont éternelles. Pour celle de Moïse ou de Tertullien, elles proviennent d'un Dieu éternel qui a créé l'ordre du monde par volonté pure. Cette notion d'une autonomie supranaturelle de Dieu est à l'origine de l'idée d'autonomie et de liberté des hommes : « Tout est possible». Une telle idée est étrangère à Athènes où « libre» signifie « conforme à l'ordre rationnel et éternel de la nature ».

Les conséquences s'imposent d'elles-mêmes. Aujourd'hui, nous autres modernes croyons (entre autres choses) que nous sommes spontanément libres de faire ce que nous voulons, de récréer le monde et la société à notre guise. « Le modèle conceptuel d'une liberté spontanée de l'homme trouve sa source dans la liberté spontanée de Dieu. Sans l'archétype de Jérusalem, l'idée n'existerait pas aujourd'hui chez nous». Pourtant, la science moderne a renouvelé la croyance grecque. Avec la découverte par Galilée de la loi d'inertie (1604), « l'univers fut perçu comme un grand enchaînement d'événements animés par leur propre mouvement». Mais aussitôt cette croyance se heurta à la tradition opposée d'une causalité supranaturelle. «Dans le domaine politique, la question posée à l'époque moderne devint celle-ci: de quelle liberté jouissent les hommes pour vivre leur propre vie?» Une tradition de pensée qui va de Hobbes à Locke, jusqu'à Hume et Burke, insiste sur les contraintes naturelles et les déterminations pesant sur la libre volonté des hommes. Les hommes doivent découvrir et observer la loi du monde plutôt que la créer. Dans l'autre tradition de pensée qui va de Kant à Rousseau ou Marx, la libre volonté humaine est au contraire la source même de la légitimité politique et du bien. « C'est ainsi que le paradigme de Jérusalem s'est sécularisé dans la modernité». Et c'est ainsi que se sont développées (à l'insu le plus souvent de ceux qui les professent) les idées dites de droite ou de gauche. Par un effet d'enchevêtrement culturel, où la conscience de la causalité scientifique joue son rôle, les Occidentaux adhèrent souvent simultanément à l'idée qu'il existe un ordre universel régi par des lois objectives, et à l'idée de la liberté spontanée, qui nous rend libre de faire ce que nous voulons. Le problème philosophique du déterminisme surgit à l'endroit où se noue le conflit entre les deux conceptions du monde. « Réfléchir à la question du déterminisme revient à faire en soi-même l'expérience du choc entre Athènes et Jérusalern ». u

• Krisis n° 31, mai 2009, Droite/Gauche. N° 32, juin 2009, Gauch&Droite. Adresse postale: 5, rue Carrière-Mainguet, 75011 Paris. 174 p., 23 €.

" La lumière luit dans les ténèbres et le ténèbres ne l'ont point vue "  Jean I-5

  Au commencement était le Verbe

et le Verbe était auprès de Dieu

et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement auprès de Dieu. Tout fut par lui,

et sans lui rien ne fut.

Ce qui fut en lui était la vie,

et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas saisie.

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Il y eut un homme envoyé de Dieu ;

son nom était Jean.

Il vint pour témoigner,

pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n'était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière.

'Il était la lumière véritable,

qui éclaire tout homme, venant dans le monde. 'Il était dans le monde et le monde fut par lui,

et le monde ne l'a pas reconnu. 'II est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l'ont accueilli,il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, ceux qui ne furent engendrés ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.

 

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