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Présentation:
article de Jean Raspail paru dans le Figaro dans la
série-débats «Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ?» ...... auteurs
dont la sensibilité est très proche de celle de homocoques... Il est
bien en évidence qu'être français c'est appartenir à une coque...une
patrie charnelle ... qui est le fait de partager un certain nombre
de valeurs communes .... ces valeurs communes se trouvent remplacées
par des valeurs idéologiques à prétentions universelles... Les droits de
l'homme, la gouvernance mondiale....la paix mondiale par le commerce
mondial, le mondialisme ... le monde de homocoques remplacé par celui de
l'HOMENTRANCHE .... a vision métaphysique hébraïque par la vision
matérialiste du monde.
Oeuvrons au
renforcement des NOS isolats ".... ses familles, sa
natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de
solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de
territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa
foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore."...
gages d'une éventuelle reconquista ...
Extraits:
...«Quand
la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d'une jeune Française
issue de l'immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en
faisant vivre pleinement les valeurs de la République...» Laurent Fabius....
....pourquoi et comment tant de Français
avertis et tant d'hommes politiques français concourent sciemment,
méthodiquement, je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine
France .. sur l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. ....la
République, qui n'est qu'une forme de gouvernement, est synonyme pour eux
d'idéologie, idéologie avec un grand «I», l'idéologie majeure.... c'est nous qu'on intègre à «l'autre», à
présent, et plus le contraire...
en Relations...
idéologie,
république, chrétienté, sidémographie, immigration, Europe, France...
société de consommation ...droits de l'hommisme, mondialisme ..ONU
..gouvernement mondial ... esprit de la Pentecôte, tour de Babel ...
La modernité
dans l'impasse De l'évolution de la
natalité en Europe et dans le monde dépend l'avenir de la culture
européenne, voire la survie de l'espèce humaine....le Temps des
derniers hommes par
Roland Hureaux
même article dans cette série de René Girard
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La patrie trahie
par la République
Auteur:
JEAN RASPAIL
Source:
Le Figaro 17 juin 2004
J'ai tourné autour de ce thème comme un
maître-chien mis en présence d'un colis piégé. Difficile de l'aborder de
front sans qu'il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile.
C'est pourtant l'interrogation capitale. J'ai hésité. D'autant plus qu'en
1973, en publiant Le Camp des saints, j'ai déjà à peu près tout dit
là-dessus. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les
carottes sont cuites.
Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce
qu'«ils sont chez eux chez moi» (Mitterrand), au sein d'une «Europe dont
les racines sont autant musulmanes que chrétiennes» (Chirac), parce que la
situation est irréversible jusqu'au basculement définitif des années 2050
qui verra les «Français de souche» se compter seulement la moitié – la
plus âgée – de la population du pays, le reste étant composé d'Africains,
Maghrébins ou Noirs et d'Asiatiques de toutes provenances issus du
réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l'islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que
commencer(1).
La France n'est pas seule concernée.
Toute l'Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas –
rapport de l'ONU (qui s'en réjouit), travaux incontournables de
Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment –, mais ils sont
systématiquement occultés et l'Ined pousse à la désinformation. Le silence
quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions
communautaires sur le krach démographique de l'Europe des Quinze est l'un
des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une
naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de
chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l'incurie des
«gouvernances» et qu'il lui faudra affronter dans son âge d'homme...
Sans compter que les «Français de
souche», matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l'homme, de
«l'accueil à l'autre», du «partage» cher à nos évêques, etc., encadrés par
tout un arsenal répressif de lois dites «antiracistes», conditionnés dès
la petite enfance au «métissage» culturel et comportemental, aux
impératifs de la «France plurielle» et à toutes les dérives de l'antique
charité chrétienne, n'auront plus d'autre ressource que de baisser les
frais et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule «citoyen» du
Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il
subsistera ce qu'on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes
minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français – et pas
nécessairement tous de race blanche – qui parleront encore notre langue
dans son intégrité à peu près sauvée et s'obstineront à rester imprégnés
de notre culture et de notre histoire telles qu'elles nous ont été
transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.
Face aux différentes «communautés» qu'on
voit se former dès aujourd'hui sur les ruines de l'intégration (ou plutôt
sur son inversion progressive: c'est nous qu'on intègre à «l'autre», à
présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et
sans doute institutionnellement installées, il s'agira en quelque sorte –
je cherche un terme approprié – d'une communauté de la pérennité
française. Celle-ci s'appuiera sur ses familles, sa natalité, son
endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité,
peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses
quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne,
et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.
Cela ne plaira pas. Le clash surviendra
un moment ou l'autre. Quelque chose comme l'élimination des koulaks par
des moyens légaux appropriés. Et ensuite?
Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que
par des bernard-l'ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par
les représentants d'une espèce à jamais disparue qui s'appelait l'espèce
française et n'annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose
génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée
de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.
Il existe une seconde hypothèse que je
ne saurais formuler autrement qu'en privé et qui nécessiterait auparavant
que je consultasse mon avocat, c'est que les derniers isolats résistent
jusqu'à s'engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de
l'espagnole mais s'inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman
périlleux à écrire là-dessus. Ce n'est pas moi qui m'en chargerai, j'ai
déjà donné. Son auteur n'est probablement pas encore né, mais ce livre
verra le jour à point nommé, j'en suis sûr...
Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de
perplexité navrée, c'est pourquoi et comment tant de Français avertis
et tant d'hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement,
je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine France (évitons
le qualificatif d'éternelle qui révulse les belles consciences) sur
l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question
à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de
droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines
subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les
rouages de l'Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats,
etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement
consensuels et tous ces «intelligents» qui jour après jour et impunément
inoculent leur substance anesthésiante dans l'organisme encore sain de la
nation française.
Même si je peux, à la limite, les
créditer d'une part de sincérité, il m'arrive d'avoir de la peine à
admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat,
mais il y a une autre explication: ils confondent la France avec la
République. Les «valeurs républicaines» se déclinent à l'infini, on le
sait jusqu'à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la
France est d'abord une patrie charnelle. En revanche, la République,
qui n'est qu'une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d'idéologie,
idéologie avec un grand «I», l'idéologie majeure. Il me semble, en
quelque sorte, qu'ils trahissent la première pour la seconde.
Parmi le flot de références que j'accumule en épais dossiers à l'appui de
ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien
l'étendue des dégâts. Elle est extraite d'un discours de Laurent Fabius au
congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003: «Quand la Marianne de nos
mairies prendra le beau visage d'une jeune Française issue de
l'immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre
pleinement les valeurs de la République...»
Puisque nous en sommes aux citations, en
voici deux, pour conclure: «Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra
endiguer le raz de marée constitué par les millions d'êtres humains qui
partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire
irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère
septentrional, en quête de survie.» (Président Boumediene, mars 1974.)
Et celle-là, tirée du XXe chant de
l'Apocalypse: «Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les
nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le
sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre,
elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée.»
*Ecrivain, romancier.
(1)Le délicat iman de Vénissieux, en
vertu du jus soli, a engendré à lui seul seize petits citoyens français.
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