Présentation -Extraits:
Evangile : Si ton frère ...ton
proche
...a commis une faute ... un scandale de
rivalité mimétique ..
contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
René Girard : la rivalité mimétique joue un
rôle essentiel dans les Evangiles,...Lorsque ce
qu'il (...le rabbi de province .)
dit s'oppose à nos illusions nous ne l'entendons pas.
...Dès que le premier scandale arrive il en enfante d'autres et le
résultat ce sont des crises mimétiques qui ne cessent de s'étendre et de
s'aggraver. ..
... obstacle paradoxal ..est presque impossible d'éviter : plus le
scandale ( ...de la vérité ..) nous repousse, en effet, plus il
nous attire ( ...nous fait réagir ...). Le scandalisé met
d'autant plus d'ardeur à s'y meurtrir qu'il s'y est plus meurtri
précédemment. .... comprendre cet étrange phénomène, le comportement des
rivaux mimétiques qui, en s'interdisant mutuellement l'objet qu'ils
convoitent, renforcent de plus en plus leur double désir....élan
...
..
Les scandales ne font qu'un avec le faux infini ...la non-fin du
processus ..de la rivalité mimétique..... chaque
représailles en appelle une nouvelle,
...A quoi
ressemble un boiteux ..le "couple ENtre-relation" boiteuse ..
? A un individu ...couple ..qui suivrait comme son ombre un obstacle
invisible sur lequel il ne cesse de butter. .... Freud : «
compulsion de répétition ».
....A la
gloire ... de l'ENTRE-NOU-AGEqui vient de Dieu, invisible en ce bas monde,
le grand nombre préfère la gloire qui vient des hommes, celle qui
multiplie les scandales sur son passage.
...
Elle consiste à triompher dans des rivalités mimétiques souvent organisées
par les puissances de ce monde, militaires, politiques, économiques,
sportives, sexuelles, artistiques, intellectuelles... et même religieuses.
...Pris
individuellement, les hommes ne sont pas obligatoirement voués aux
rivalités mimétiques mais, en raison du grand nombre d'individus qu'elles
contiennent, les communautés ne peuvent pas y échapper. Dès que le premier
scandale arrive il en enfante d'autres et le résultat ce sont des crises
mimétiques qui ne cessent de s'étendre et de s'aggraver.
Homélie :
Le sort enviable
des « superbes, le succès des impies » qui exploitent impunément le pauvre
et semblent défier le ciel,
...a toujours
été cause de scandale pour le Juif pieux : « Il est inévitable qu’il
arrive », confirme Jésus ; « mais malheureux celui par qui il arrive ! »
de
compromission en compromission,
...veut nous
conduire à gérer notre vie « sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu »nous
devrions briller comme les astres de l’univers, en tenant fermement la
parole de vie »
...persévérer
dans la joyeuse espérance de la victoire finale de l’amour...
...
Nous ferons alors
l’expérience qu’il suffit en effet d’« avoir la foi gros comme une
graine de moutarde », pour déraciner notre indifférence et notre
égoïsme, et nous tenir debout sur la mer de nos appréhensions et de
notre respect humain sans y être engloutis, car « Tu nous as fondé sur
les mers et tu nous garde inébranlable sur les flots » (Ps 23[24].)
« Seigneur, augmente en nous l ...ENtre NOUS-DEUX
...a foi ! ... nos ENtre-NOU-Âge..interne
et externe ...EN ..amour-comm_union ...»…
en
Co-relation
....
«Malheur au monde, à cause des scandales » Mt 18,7
« N'aimez ni le monde, ni ce qui est dans le monde ; si
quelqu'un aime
...que ... le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » première
épître de Saint-Jean, 2.15
ouvroir
|
René Girard
je vois Satan tomber comme l'éclair
http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_girard.htm
extrait
Si la rivalité mimétique joue un
rôle essentiel dans les Evangiles, comment se fait-il,
objecterez-vous, que Jésus ne nous mette pas en garde contre elle ? En
réalité il nous met en garde mais nous ne le savons pas. Lorsque ce
qu'il dit s'oppose à nos illusions nous ne l'entendons pas.
Les mots qui désignent la rivalité
mimétique et ses conséquences sont le substantif skandalon et le verbe
skandalizein. Dans les Evangiles synoptiques, Jésus consacre au scandale
un enseignement aussi remarquable par sa longueur que par son intensité.
Comme le terme hébreu qu'il traduit,
«
scandale » signifie non pas un de ces obstacles ordinaires qu'on évite
sans peine après s'y être heurté une première fois mais un obstacle
paradoxal qu'il est presque impossible d'éviter : plus le scandale nous
repousse, en effet, plus il nous attire. Le scandalisé met d'autant plus
d'ardeur à s'y meurtrir qu'il s'y est plus meurtri précédemment.
Pour comprendre cet étrange phénomène,
il suffit de reconnaître en lui ce que je viens de décrire, le
comportement des rivaux mimétiques qui, en s'interdisant mutuellement
l'objet qu'ils convoitent, renforcent de plus en plus leur double désir.
Prenant systématiquement le contre-pied l'un de l'autre pour échapper à
leur inexorable rivalité, ils reviennent toujours se heurter à
l'obstacle fascinant que chacun est désormais pour l'autre.
Les scandales ne font qu'un avec le
faux infini de la rivalité mimétique. Ils sécrètent en quantités
croissantes l'envie, la jalousie, le ressentiment, la haine, toutes les
toxines les plus nocives non seulement pour les antagonistes initiaux
mais pour tous ceux qui se laissent fasciner par l'intensité des désirs rivalitaires.
Dans la montée des scandales, chaque représaille en appelle une nouvelle, plus violente que la précédente. Si
rien ne vient l'arrêter, la spirale débouche nécessairement sur les
vengeances en chaîne, fusion parfaite de violence et de mimétisme.
Le mot grec skandalizein vient d'un
verbe qui signifie « boiter ». A quoi ressemble un boiteux ? A un
individu qui suivrait comme son ombre un obstacle invisible sur lequel
il ne cesse de butter.
« Malheur à celui par qui le scandale
arrive ! » Jésus réserve son avertissement le plus solennel aux adultes
qui entraînent les enfants dans la prison infernale du scandale. Plus
l'imitation est innocente et confiante, plus elle se scandalise
aisément, plus il est coupable d'en abuser.
Les scandales sont si redoutables que,
pour nous mettre en garde contre eux, Jésus recourt à un style
hyperbolique inhabituel chez lui : « Si ta main te scandalise,
coupe-la... ; si ton œil te scandalise, arrache-le. » (Matthieu, 18,
8-9).
Les freudiens donnent une
interprétation purement symptomatique du mot scandale. Leur préjugé
hostile les empêche de reconnaître dans cette idée la définition
authentique de ce qu'ils appellent « compulsion de répétition ».
Pour rendre la Bible
psychanalytiquement correcte, les traducteurs récents, plus intimidés
par Freud, semble-t-il, que par le Saint-Esprit, s'efforcent d'éliminer
tous les termes censurés par le dogmatisme contemporain. Ils remplacent
par des euphémismes fades l'admirable « pierre d'achoppement », par
exemple, de nos Bibles anciennes, la seule traduction qui capture la
dimension répétitive et « addictive » des scandales.
Jésus ne s'étonnerait pas de voir son
enseignement méconnu. Il ne se fait aucune illusion sur la façon dont
son message sera reçu. A la gloire qui vient de Dieu, invisible en ce
bas monde, le grand nombre préfère la gloire qui vient des hommes, celle
qui multiplie les scandales sur son passage. Elle consiste à triompher
dans des rivalités mimétiques souvent organisées par les puissances de
ce monde, militaires, politiques, économiques, sportives, sexuelles,
artistiques, intellectuelles... et même religieuses.
La phrase : « il faut que le scandale
arrive », n'a rien à voir ni avec la fatalité antique ni avec le «
déterminisme scientifique ». Pris individuellement, les hommes ne
sont pas obligatoirement voués aux rivalités mimétiques mais, en raison
du grand nombre d'individus qu'elles contiennent, les communautés ne
peuvent pas y échapper. Dès que le premier scandale arrive il en enfante
d'autres et le résultat ce sont des crises mimétiques qui ne cessent de
s'étendre et de s'aggraver.
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haut de page
homélie
Père Joseph-Marie Verlinde
http://www.homelies.fr/homelie,,710.html
La page d’évangile que nous venons de lire suit
immédiatement la parabole de Lazare et du mauvais riche, et doit
s’interpréter sur cet arrière-fond. Le sort enviable des « superbes,
le succès des impies » qui exploitent impunément le pauvre et semblent
défier le ciel, a toujours été cause de scandale pour le Juif pieux : «
Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien, ils jouissent d’une santé
parfaite ; ils échappent aux souffrances des hommes tranquilles, ils
amassent des fortunes » (Ps 73 [72]). Le « scandale » réside dans
l’apparente impunité de ces hommes qui bravent Dieu et qui risquent
d’entraîner le juste à se rebeller contre le Très-Haut : « Ainsi le
peuple se détourne vers la source d’une telle abondance. Ils disent :
“Comment Dieu saurait-il ? Le Très-Haut, que peut-il savoir ? ”
Vraiment c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur ! Me voici frappé
chaque jour, châtié dès le matin » (Ibid.). L’orgueil insolent du riche
et la souffrance du pauvre plaident sournoisement contre un Dieu
impuissant ou indifférent, qui ne mériterait pas notre confiance.
Pris dans ce sens particulier, il est clair que le «
scandale » est de tous les temps. « Il est inévitable qu’il arrive »,
confirme Jésus ; « mais malheureux celui par qui il arrive ! » Il
vaudrait mieux pour lui qu’il soit englouti dans l’abîme plutôt que «
d’entraîner au péché (d’apostasie) un seul de ces petits » - entendons :
de ces pauvres qui comme Lazare, subissent l’indifférence et le mépris
des superbes. Il suffit de lire la lettre de saint Jacques (2, 5-9) ou
encore la première lettre de saint Paul aux Corinthiens (11, 20-22) pour
se rendre compte que le scandale est un chiendent à la vie dure qui a
même gardé des racines dans le terreau des premières communautés
chrétiennes.
Il n’est pas sûr que deux millénaires de christianisme
aient réussi à l’éradiquer : n’est-il pas « scandaleux » que nous ne
soyons pas parvenus à susciter et à mettre en œuvre ce minimum de
solidarité concrète qui permettrait de vaincre définitivement les
famines, la malnutrition et bon nombre de pandémies qui déciment les
peuples les plus pauvres ?
L’annonce du malheur qui menace celui par qui arrive le
scandale ne saurait être une malédiction irrévocable, puisqu’elle est
prononcée par celui qui n’est pas venu « pour juger le monde, mais pour
que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3, 17). Il faut plutôt l’entendre
comme un vigoureux appel à la vigilance et à la conversion : «
Tenez-vous sur vos gardes ! » La vie chrétienne est un combat de chaque
instant contre le mal qui nous menace tout autant au-dedans qu’au
dehors. Et lorsque par malheur le scandale surgit, il ne s’agit pas d’en
subir passivement les conséquences : chacun de nous porte la
responsabilité de le dénoncer ...de le dé-nouer ...auprès de celui qui s’en est rendu
coupable en « lui faisant de vifs reproches » afin qu’il se repente. La
conversion du pécheur est une victoire qui glorifie Dieu et fortifie la
communauté ; c’est donc toujours la réconciliation par le pardon et le
rétablissement de l’équité qui doivent être visés, car ce sont les deux
collaborations les plus importantes que nous puissions offrir à la
construction du Royaume.
Il nous faut donc choisir clairement notre camp : entre
l’esprit du monde qui creuse les inégalités et se moque du pauvre, et
l’Esprit de l’Evangile qui nous invite à un amour privilégié et concret
envers les démunis ...les proches ..., aucune conciliation n’est possible. Hélas les deux
propositions ne jouissent pas des mêmes moyens de diffusion. D’un côté
le monde avec ses séductions et ses promesses fallacieuses, est là,
sensiblement présent, faisant pression sur nous de toutes parts.
Quotidiennement, il nous invite à entrer dans sa logique, qui de
compromission en compromission, veut nous conduire à gérer notre vie «
sans Dieu, malgré Dieu, voire contre Dieu ». Qu’il est difficile de
résister, de demeurer « irréprochables et purs, comme des enfants de
Dieu sans tache au milieu d’une génération égarée et pervertie, et
grave; nous devrions briller comme les astres de l’univers, en tenant
fermement la parole de vie » (Ph 2, 15) !
Car de l’autre côté, Dieu se cache et laisse perdurer le
scandale de l’innocent...du proche ...persécuté, du pauvre méprisé, du faible opprimé.
Seule la foi, et une foi nourrie quotidiennement de la rencontre avec le
Seigneur Jésus dans la prière et les sacrements, peut persévérer dans la
joyeuse espérance de la victoire finale de l’amour ...
comm-UNion h-f .... Revenons donc ...en couple ...dans
l’intimité du Seigneur, et murmurons avec le psalmiste : « Moi je suis
toujours avec toi, avec toi qui as saisi ma main droite » (Ps 73 [72]).
Ressaisissons-nous vigoureusement et réveillons notre vigilance : « Si
j’avais dit : “Je vais parler comme eux”, j’aurais trahi la race de tes
fils » » (Ibid.). Et prenons fermement les résolutions qui s’imposent :
« Pour moi il est bon d’être proche de Dieu ; je prends refuge auprès de
mon Dieu pour annoncer les œuvres du Seigneur aux portes de Sion »
(Ibid.).
Fortifiés par cette rencontre, nous pourrons alors nous
arracher à nos compromissions, prendre autorité sur notre inertie, et
nous mettre résolument au service de ceux qui, dans notre entourage,
souffrent du « scandale » que dénonce Jésus. Nous ferons alors
l’expérience qu’il suffit en effet d’« avoir la foi gros comme une
graine de moutarde », pour déraciner notre indifférence et notre
égoïsme, et nous tenir debout sur la mer de nos appréhensions et de
notre respect humain sans y être engloutis, car « Tu nous as fondé sur
les mers et tu nous garde inébranlable sur les flots » (Ps 23[24].)
« Seigneur, augmente en nous l ...ENtre NOUS-DEUX
...a foi ! ... nos ENtre-NOU-Âge..interne et externe ...EN
..amour-comm_union ...»…
Père Joseph-Marie Verlinde
le 8 novembre 2004 .. sur homélie.info
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homocoques
le 8 novembre 2004
le
Robert
scandale
:
1. Effets fâcheux, retentissement dans le public d'actes ou
de propos considérés comme condamnable. Sa tenue à provoquer un scandale,
a fait scandale. -- émotion indignée qui accompagne cet effet.--)
Indignation . Au grand scandale de sa famille.
2. Désordre, esclandre. Faire du scandale. je vais faire un
scandale !
3. Graves affaires publiques ou des personnalités sont
compromises. Scandale politique.
4. Fait immoral, injuste, révoltant. --). honte. Cette
condamnation est un scandale !

Pourquoi le christianisme fait scandale
>>>>>>>
« Sur tous les terrains où le christianisme a été mis en déroute, écrit
Jean Pierre Denis, il apparaît aujourd'hui non seulement comme
l'une des seules instances critiques , mais aussi comme l'une des
seules forces à porter le souci d'une réunification ...de
re-nouage ..de notre culture, autrement dit avec nous-mêmes."
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