CRIF

Dossiers : le communautarisme   le Pouvoir, la puissance    Mondialisme 

Extraits :   Conseil représentatif des institutions juives de France (en abrégé CRIF, ou curieusement le »j » ne figure pas), ....( organisant de... ) gran­diose(s) cérémonie(s) «dont il faut être» pour espérer peser quelque chose ......

en z relations .... homentranche ... meute ...  du haut  ... mondialisme ...

"du scandale au bouc émissaire" .. l’ancien Premier ministre, Raymond Barre, a tenu des propos qui ont «scandalisé» le Conseil représentatif des institutions juives de France.

 

Source:  la lettre d'Emmanuel Ratier

Date : mars 2006   

LETTRE D'INFORMATIONS CONFIDENTIELLES D'EMMANUEL RATIER

DOSSIER LE DINER DU CRIF

Nul dîner de gala n'est aussi couru en France que celui du Conseil représentatif des institutions juives de France (en abrégé CRIF, ou curieusement le »j » ne figure pas), présidé depuis cinq années par Roger Cukierman. li est impossible de trouver ailleurs, en particulier pour des associations confessionnelles, religieuses ou politiques, une telle pléïade de personnalités de très haut niveau, représentant de nombreux secteurs de la société (politique, justice, police, églises, syndicats, etc.). C'est une espèce de concentré de tous les pouvoirs qui effectuent, désormais chaque année, une espèce de geste rituel en se rendant à ce fameux dîner. On mesure là l'influence du CRIF, par rapport à toutes les associations du même type pouvant exister en France (comme le «dîner des Potes» de SOS-Racisme) qui, en général, se satisfont d'attirer un ou deux ministres, quelques députés et deux ou trois autres personnalités. Voici donc, en intégralité et en exclusivité (la liste n'est jamais distribuée à l'extérieur), la liste des personnalités qui se sont rendues le 20 février à cette gran­diose cérémonie «dont il faut être» pour espérer peser quelque chose (la plupart d'entre eux ont des fonctions n'ayant strictement aucun rapport avec les activités du CRIF).


 

Hôte d'honneur: Dominique de VILLEPIN, Premier ministre

Liste de Personnalités officielles

(la liste suivante est par ordre de préséance selon les critères internes du CRIF)

Christian PONCELET, Président du Sénat, ancien Ministre

Jean-Louis DEBRE, Président de l'Assemblée Nationale, ancien Ministre

Gouvernement (16 ministres sur 30)

Nicolas SARKOZY, Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire

Philippe DOUSTE-BLAZY, ministre des Affaires étrangères (annoncé, il n'était pas présent)

Gilles de ROBIEN, Ministre (le l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Pascal CLEMENT, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice

Dominique PERBEN, Ministre des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et (le la Mer

Xavier BERTRAND, Ministre de la Santé et des Solidarités

Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication


 

François BAROIN, Ministre (le l'Outre-Mer

Henri CUQ, Ministre délégué aux Relations avec le parlement

Azouz BEGAG, Ministre délégué à la Promotion de l'Egalité (les Chances

Jean-François COPE, Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l'Etat, Porte-Parole (lu Gouvernement

Brigitte GIRARDIN, Ministre déléguée à la Co­opération, au développement et 'à la Francophonie

Catherine COLONNA, Ministre déléguée aux Affaires Européennes

François LODS, Ministre délégué à l'Industrie

Christine LAGARDE, Ministre déléguée au Commerce Extérieur

Hamlaoui MEKACHERA, Ministre délégué aux Anciens Combattants

 

Députés et sénateurs

Laurent FABIUS, député PS de Seine-Maritime, ancien Premier Ministre

Eric RAOULT, Député-Maire UMP du Raincy, Vice-président de l'Assemblée Nationale, ancien Ministre

Bernard ACCOYER Député de Haute­Savoie. Président du groupe UMP de l'Assemblée Nationale, Maire d'Annecy-le­Vieux, ancien Ministre (titre figurant dans le listin<_> officiel, mais, d notre connaissance. il n'a jamais été ministre...)

Christophe BAGUET. Député UMP des Hauts-de-Seine

Claude BARTOLONE, Député PS de Scine­St-Denis. ancien Ministre

Patrick BEAUDOUIN, Député UMP du Val­de-Marne, Maire de Saint-Mandé

Martine BILLARD. Député PCF (le Paris

Serge BLISKO, Député PS de Paris, Maire du XIII° arrondissement de Paris

Patrick BLOCHE, Député PS et Conseiller (le Paris

Christine BOUTIN, Député UMP des Hauts­de-Seille

Jean-Pierre BRARD, Député PCF de Seine­St-Denis, Maire de Montreuil

Marie-George BUFFET, Député PCF (le Seine-St-Denis, Secrétaire Nationale du Parti Communiste, ancien Ministre

Bernard DEBRE, Député UMP (le Paris, ancien Ministre

Patrick DEVEDJIAN. Député UMP des Hauts-de-Seine, ancien Ministre

Julien DRAY, Député PS (le Paris. Vice­Président du Conseil Régional d'lle-de-France

Henri EMMANUELLI, Député PS des Landes, Président du Conseil Général des Landes. ancien Ministre

Claude GOASGUEN, Député UMP et Conseiller de Paris, ancien Ministre

Elisabeth GUIGOU. Député PS de Seine-St­Denis, ancien Ministre

David HABIB, Député UMP des Pyrénées­Atlantiques. Maire de Mourenx

Danielle HOF1J'MAN-RISPAL, Député PS et adjointe au Maire de Paris

François HOLLANDE, Député PS de la Corrèze. Premier Secrétaire du Parti Socialiste

Jean-Marie LE GUEN, Député UMP de Paris

Pierre LELLOUCHE, Député UMP et Conseiller de Paris

Alain MADELIN, Député UMP (1111e-et­Vilaine, ancien Ministre

Arnaud MONTEBOURG, Député PS de Saône-et-Loire

Patrick OLLIER. Député UMP des Hauts-de­Seine

Françoise de PANAFIEU, Député-Maire UMP du X\/Il arrondissement, Conseillère de Paris, ancien MinistreRudy SALLES, Député UDF des Alpes­Maritintes, Président du groupe d'amitié France­Israël de l'Assemblée Nationale, représentant François BAYROU, Président de l'UDF

André SANTINI, Député-Maire UDF d'Issy­les-Moulineaux, ancien Ministre

Dominique STRAUSS-KAHN, Député PS du Val d'Oise, ancien Ministre

Daniel VAILLANT, Député PS de Paris, ancien Ministre

David ASSOULINE, Sénateur PS Lie Paris

Robert BADINTER, Sénateur PS des Hauts­de-Seine, ancien Ministre, ancien Président du Conseil Constitutionnel

Jean-Michel BAYLET, Sénateur PRG du Tarn-et-Garonne, ancien Ministre, Président du Parti Radical de Gauche

Robert HUE, Sénateur PCF du Val-d'Oise

Roger MADEC, Sénateur PS de Paris, Maire du XIX` arrondissement

Robert PLANCADE, Sénateur de la Haute­Garonne, Vice-Président du Groupe d'Amitié France-Israël du Sénat

Simone VEIL, Membre du Conseil Constitutionnel, Présidente (le la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, ancien Ministre d'Etat, ancienne Présidente du Parlement Européen

 

 

Ambassadeurs

Son Exc. Christiaan KRONER, Ambassadeur (les Pays-Bas

Son Exc. Jan TOMBINSKI, Ambassadeur de Pologne

Son Exc. Sir John HOLMES, Ambassadeur de Grande-Bretagne Son        Exc.              François          NORDMANN, Ambassadeur de Suisse

Son Exc. Hatem SELF EL NASP, Ambassadeur d'Egypte

Son Exc. Ahmed ANEESUDIN, Ambassadeur du Pakistan


etc.......

 

Autres personnalités

Bertrand LANDRIEU, Préfet de la Région lie­de-France, Préfet de Paris

Pierre MUTZ. Préfet de Police (le Paris Bernard TOMASINI, Préfet (lu Val-de-Marne Bertrand DELANOE, Maire de Paris

Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil Régional d'ile-de-France

Jacques BARROT, Vice-Président de la Commission Européenne, ancien Ministre

Tokia SAIFI, membre du Parlement Européen, ancien Ministre

Pierre SCHAPIRA, membre du Parlement Européen. Adjoint au Maire (le Paris, chargé des relations internationales et de la francophonie. Conseiller de Paris

Jacques TOUBON, membre du Parlement Européen, Conseiller (le Paris, ancien Ministre

Renaud CHAZAL de MAURIAC, Président de la Cour d'Appel de Paris

Yves BOT, Procureur général auprès de la Cour d'Appel de Par

 

.....

texte hébergé en  03/06

 

 

Les petits déjeuners du CRIF

 

 

Accueilli par Roger Cukierman, Nicolas Sarkozy a été l’invité d’un petit déjeuner qui a réuni près de 250 responsables et amis du CRIF, mercredi 26 avril à Paris.

Le Ministre de l’Intérieur a réaffirmé sa volonté de combattre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, et souligné sa sympathie « pour la belle leçon démocratique que vient de donner le peuple d’Israël ».

Evoquant l’attentat du 17 avril à Tel Aviv, qui a coûté la vie à neuf personnes dont deux français, Nicolas Sarkozy a fait part de : son « émotion ». Le Numéro 2 du gouvernement a estimé que « cet acte barbare ne saurait être justifié : Il n’y a aucune explication à la barbarie ». Pour le président de l’UMP, l’une seule attitude s’impose : « combattre le terrorisme ».

Pour Nicolas Sarkozy : « Il n’est pas question d’engager un éventuel dialogue politique avec le gouvernement palestinien du Hamas tant qu’il ne satisfera pas à trois conditions élémentaires : renonciation à la violence, reconnaissance des engagements internationaux souscrits par l’Autorité palestinienne, reconnaissance du droit d’Israël à vivre en paix. Il est normal que l’Union européenne ait décidé de suspendre son aide directe à l’Autorité palestinienne. Il ne s’agit pas de « punir » le peuple palestinien pour le choix qui a été le sien lors des élections du 28 janvier. Mais il faut que son gouvernement prenne conscience de ce qu’il restera totalement isolé, s’il ne répond pas aux attentes de la communauté internationale ».

Revenant sur les attentats de Dahab en Egypte, Nicolas Sarkozy a constaté que le Hamas les avait condamnés : « Il y aurait donc des attentats légitimes, ceux où on tue les juifs comme à Tel Aviv, et les autres !

Le Ministre d’Etat a dénoncé les déclarations « irresponsables » du président iranien Ahmadinejad, qui a nié la Shoah et veut éliminer Israël. Il a fait part de son inquiétude devant la reprise des activités nucléaires par Téhéran. « La communauté internationale ne peut laisser faire l’Iran ce qu’il veut. Il faut laisser la porte ouverte à tous les moyens d’actions », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, a estimé Nicolas Sarkozy : « le peuple israélien fait montre d’une parfaite dignité. Il vient de donner, une fois encore, une belle leçon démocratique au Proche-Orient ». Il a rappelé que peu de temps après son élection à la présidence de l’UMP, il avait effectué son premier voyage, dans cette fonction, en Israël et rencontré Ariel Sharon : « Je crois avoir été l’un des premiers à venir sur place saluer ses initiatives de paix !».

Nicolas Sarkozy est longuement revenu sur « l’inquiétude » des juifs de France, qui s’est renforcé après « L’assassinat sauvage d’Ilan Halimi, qui a marqué les cœurs et les consciences ». Le Ministre n’a pas cherché à dissimuler que « l’antisémitisme n’est pas vaincu dans notre pays… c’est une réalité de notre temps ». Il a estimé que si l’antisémitisme continue, c’est parce qu’il n’a pas été assez réprimé : « Il doit y avoir une tolérance zéro par rapport aux actions et propos antisémites ».

Se félicitant de la baisse « significative » des chiffres de la violence antisémite en 2005, Nicolas Sarkozy a déploré une remontée au cours du premier trimestre 2006 : « L’Ile-de-France : et ses banlieues continuent à concentrer l’essentiel de ces agressions », a-t-il déploré.

« Je mesure, à ce égard, la responsabilité qui est la mienne, comme responsable politique et comme ministre de l’Intérieur, et qui me poussent à rester dans mes fonctions », a révélé Nicolas Sarkozy ».

Evoquant la prochaine élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a déclaré « Mon ambition est que les Français votent pour quelqu’un auquel ils croient ».Il a ajouté qu’il souhaitait que la prochaine campagne soit placée sous le signe du débat d’idées, et qu’ « on prenne des engagements, et qu’on s’y tienne ».

Source : Lettre du Crif
Photo : © Erez Lichtfeld

http://fr.novopress.info/?p=5359

le 22.06.06

Les dirigeants américains ont touché en 2005 une rémunération 262 fois supérieure à celle de leurs salariés moyens, selon une étude de l’Institut de politique économique (EPI), un centre de recherche de Washington.

Un P-DG gagne, ainsi, plus en un jour qu’un travailleur de base en un an.

Un patron est payé, en moyenne, près de 11 millions de dollars par an, quand un salarié de base ne touche que 42.000 dollars.

Le grand écart par rapport à 1965, car à l’époque, un patron gagnait “seulement” 24 fois plus qu’un salarié moyen.

La rémunération des grands patrons est, actuellement, au cœur d’une polémique avec les actionnaires.

Meeting du CRIF : François Léotard au chevet de l’unité juive
Matthieu Grimpret*

http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article-1803-Meeting-du-CRIF-%3A-Francois-Leotard-au-chevet-de-l%92unite-juive.html


Au cours d’un meeting rassemblant plusieurs milliers de personnes à la maison de la Mutualité à Paris, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a appelé mardi dernier (13 février 2007) à une résistance sans faille contre la politique de l’Iran en matière nucléaire. Les orateurs qui se sont succédé à la tribune, responsables de la communauté juive ou personnalités politiques de tous bords, ont en effet souligné que, d’après les propres déclarations du président Mahmoud Ahmadinejad, l’équipement nucléaire iranien aurait pour principale vocation de “rayer Israël de la carte”.

MEME SI LA PRESSE classique avait très peu relayé l’information, le premier niveau de la mythique salle parisienne était déjà plein à 19 h 30, horaire indiqué par le CRIF pour le début de la réunion, de sorte que les nombreux retardataires ont dû remplir les balcons. Une affluence qu’on peut interpréter comme un signe de l’inquiétude croissante de la communauté juive et de ses amis à l’endroit des gesticulations du président iranien, dont l’antisémitisme caricatural confine aujourd’hui à la provocation suicidaire. Dans son intervention, le député Rudy Salles, président du groupe d’amitié parlementaire France-Israël, a toutefois tenu à rappeler que les discours de haine contre Israël ne sont pas nouveaux sous le soleil de la République islamique d’Iran : celui qu’on qualifie depuis quelques années de chef de file des “conservateurs modérés”, l’ayatollah Ali Khamenei, est en effet lui aussi un coutumier du fait. C’est donc le régime islamiste lui-même qui révèle sa part la plus sombre à travers la figure radicale d’Ahmadinejab.

Dans la salle, on reconnaissait quelques rabbins, et notamment le grand rabbin de Paris David Messas, mais dans l’ensemble le meeting avait le caractère laïc, et donc assez consensuel, dont le CRIF est familier. Un “politiquement correct” bien en phase avec la pluralité des opinions représentées à la tribune, mais dont la salle semblait être lasse. De concert, Bertrand Delanoë, maire de Paris, Corinne Lepage, candidate à l’élection présidentielle, Jean-Louis Bianco, directeur de campagne de Ségolène Royal, et Pierre Lellouche, chargé de lire un message de soutien adressé à la communauté juive par Nicolas Sarkozy, ont affirmé avec force que l’Iran ne devait sous aucun prétexte disposer de la force nucléaire, tout en concédant la possibilité d’un nucléaire civil sous contrôle de la communauté internationale.

En cela, ils rejoignent les dernières propositions faites par George W. Bush. Le président américain a en effet déclaré mercredi soir (14 février 2007) que la stratégie diplomatique employée pour faire plier la Corée du Nord conviendrait aussi pour faire plier l’Iran, allant même jusqu’à revenir sur les insinuations habituelles selon lesquelles le régime des ayatollahs financerait la guérilla chiite en Irak. Fermeté et dialogue : il faut avouer que la salle a mollement applaudi ce slogan, refusant même à grands cris que les orateurs critiquent l’intervention américaine en Irak, laquelle participe du soutien à Israël.

Brouhaha

Mais c’est quand l’oratrice communiste, le sénateur de Paris Nicole Borvo Cohen-Séat, a pris le micro que le bateau de la Mutualité a méchamment tangué. Manifestement accrochée aux positions idéologiques de son parti sur la question palestinienne, crispée et craintive comme une révolutionnaire qui sait à l’avance qu’elle va soulever des protestations, elle s’est livrée à une critique en règle de la politique suivie par le gouvernement israélien, qualifiée d’“occupation” et de “colonisation”. Comme si les démantèlements dramatiques – et impopulaires – des colonies de Gaza et de Judée-Samarie n’avaient pas marqué la volonté de réforme des Israéliens… La salle s’est levée comme un seul homme (ou presque) et a exigé, à grands renforts de sifflets, que l’oratrice se taise. Dans un brouhaha indescriptible, l’animateur de la réunion a essayé de rétablir un semblant d’ordre, pour que Nicole Borvo continue de s’exprimer, sans y parvenir. Des balcons et dans la salle, plusieurs personnes ont notamment fait référence aux attentats-suicides du Hamas, affirmant qu’il était hors de question de transiger avec des terroristes, qu’ils aient été démocratiquement élus ou non.

De jeunes militants – sans doute issus des rangs du Bétar ou de la Ligue de défense juive – ont lancé les slogans traditionnels de la droite israélienne et demandé le départ du sénateur de Paris, aux cris de “Communistes collabos !”. Cette dernière a alors tenté d’invoquer le respect de la démocratie et, surtout, le souvenir des communistes juifs déportés pendant la guerre. Tentative d’instrumentalisation fort maladroite qui lui a été fatale : elle a dû abréger son discours sous les huées et les cris de l’assistance scandalisée, et quitter la salle sans revenir à son siège.

Quelle unité ?

La communauté juive de France se trouve aujourd’hui à un tournant. Elle est d’abord, depuis la deuxième Intifada, à fleur de peau. Un sénateur communiste qui revendique son appartenance à la communauté juive au point d’adjoindre son nom de jeune fille à son nom d’épouse, mais qui tient en même temps des propos assimilables pour certains à une véritable trahison, la communauté juive ne peut plus supporter ce genre d’ambiguïté. Et pourtant, c’est un point notable, les habitués des réunions du CRIF sont loin d’être les plus extrémistes.

Ensuite, la communauté juive a de plus en plus de mal à vivre son unité : vivre son unité, et non seulement la proclamer. Car pour s’unifier, elle doit reconnaître, à rebours de la tradition consistoriale bi-séculaire, que son seul motif d’unité – celui qui lui donne son identité de “peuple à part” – réside dans le choix de Dieu. Sans religion, pas de communauté juive. Sans Abraham, Isaac et Jacob, pas d’Israël. C’est dire si la laïcité prônée par le CRIF, et qui lui vaut une inimitié croissante de certains milieux juifs qui gagnent en influence, suscite embarras et mécontentement. Surtout dans un contexte d’exacerbation des identités où les musulmans, prompts à assimiler la cause de la reconnaissance de l’islam à celle des Palestiniens, semblent parfois tenir la dragée haute aux Juifs dans les médias.

C’est finalement le dernier orateur de la soirée, François Léotard, qui a remporté tous les suffrages, gratifié d’une standing ovation. S’appuyant sur sa longue amitié avec la communauté juive et l’État d’Israël, il a puisé au plus profond de lui-même – de ses tripes, de son cœur, de son âme – et, servi par un verbe admirable évoquant à la fois Léon Bloy, Péguy et Lévinas, a souligné la mission unique du peuple juif dans l’histoire des hommes : citant Daniel Sibony, il a rappelé que «l’origine de la haine, c’est la haine de l’origine». Or, l’origine du peuple juif, la raison pour laquelle il a été “créé” par Dieu, est d’être une matrice (selon un mot de Benoît XVI) pour toute l’humanité.

On savait l’ancien ministre, retiré de la politique pour se consacrer à l’écriture, familier des choses de l’esprit, mais il a donné là une preuve insoupçonnée de sa hauteur de vue. Il a rappelé, lui le goy, le Gentil, le chrétien tourmenté, qu’on ne comprend pas le problème du Proche-Orient si l’on occulte sa dimension métaphysique et spirituelle. Il rejoint ainsi les paroles d’André Neher :
 

“Être ou ne pas être, c'est le problème des Gentils. Être moi-même ou être comme les autres, c'est le problème des Juifs. Une commune destinée nous lie tous : celle que notre histoire a forgée. En chacun des visages juifs que nous côtoyons, si dissemblables, si discordants soient-ils, nous devons respecter le descendant d'un des six cent mille hommes à qui Dieu a parlé au Sinaï.”



*Matthieu Grimpret est essayiste, professeur d'histoire. Vient de faire paraître Dieu est dans l’isoloir, – Politique et religions, des retrouvailles que Marianne n’avait pas prévues, Presses de la renaissance, janvier 2007, 268 p., 18 €

 

de la notion de religion ...à la notion de " peuple et l'humanité ..."
 

Le christianisme lié à la religion juive « sa matrice éternellement vivante »

ROME, Mercredi 28 juin 2006 (ZENIT.org) - Benoît XVI réaffirme « le rapport inséparable qui lie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable ».

Benoît XVI a en effet consacré sa catéchèse du mercredi à saint Jacques, « le Mineur », « Fils d’Alphée », auteur de la fameuse épître, et qui demeure encore aujourd’hui « un maître de vie pour chacun de nous », disait-il lors de l’audience générale de ce matin, en présence de quelque 40 000 visiteurs, sous un soleil brûlant, place Saint-Pierre.

« A côté de la figure de Jacques ‘le Majeur’, fils de Zébédée, dont nous avons parlé mercredi dernier, un autre Jacques apparaît dans les Evangiles, dit ‘le Mineur’. Il fait lui aussi partie des listes des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et il est toujours désigné comme ‘fils d’Alphée’. Il a souvent été identifié avec un autre Jacques, dit ‘le Petit’, fils d’une Marie, qui pourrait être ‘Marie de Cléophas’, présente, selon le Quatrième Evangile, au pied de la Croix avec la Mère de Jésus », rappelait le pape.

Le pape mentionnait la parenté de l’apôtre avec Jésus : « Il était lui aussi originaire de Nazareth et probablement parent de Jésus, dont il est appelé ‘frère’ à la manière sémite ».

Une « colonne » de l’Eglise Il évoquait le témoignage de saint Paul en ces termes : « Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité, à l’occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme même avant Simon-Pierre, le qualifiant comme lui de ‘colonne’ de cette Eglise ».

Il rappelait qu’on lui attribue également « la Lettre qui porte le nom de Jacques et qui est comprise dans le canon néo-testamentaire » : « Il ne s’y présente pas comme ‘frère du Seigneur’, mais comme ‘serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus’ ».

Pour ce qui est de son rôle au sein du collège des Douze, le pape précisait : « Le Livre des Actes souligne le rôle prépondérant exercé dans l’Eglise de Jérusalem par ce dernier Jacques. Lors du Concile apostolique qui y fut célébré après la mort de Jacques le Majeur, il affirma avec les autres que les païens pouvaient être accueillis au sein de l’Eglise sans devoir d’abord se soumettre à la circoncision ».

« Ensuite, soulignait Benoît XVI, les judéo-chrétiens le considérèrent comme leur principal point de référence ».

Chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne « L’acte le plus important qu’il accomplit, expliquait en effet le pape, fut son intervention dans la question du rapport difficile entre les chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne : il contribua avec Pierre à surmonter, ou mieux, à intégrer la dimension juive originelle du christianisme avec l’exigence de ne pas imposer aux païens convertis l’obligation de se soumettre à toutes les règles de la loi de Moïse. Le Livre des Actes nous a transmis la solution de compromis, proposée précisément par Jacques et acceptée par tous les Apôtres présents, selon laquelle aux païens qui auraient cru en Jésus Christ on ne devait demander que de s’abstenir de la coutume idolâtre de manger la chair des animaux offerts en sacrifice aux dieux, et de l’’impudicité’, terme qui faisait probablement allusion aux unions matrimoniales non permises. En pratique, il s’agissait de ne respecter que quelques interdictions considérées plutôt importantes par la loi mosaïque ».

Une « matrice éternellement vivante et valable » Et Benoît XVI en tirait les conséquences en ces termes : « De cette façon, on obtint deux résultats significatifs et complémentaires, tous deux encore valables actuellement ; d’une part, l’on reconnut la relation indissoluble qui relie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable ; de l’autre, on permit aux chrétiens d’origine païenne de conserver leur identité sociologique, qu’ils auraient perdue s’ils avaient été obligés d’observer ce qu’on appelle les ‘préceptes cérémoniaux’ mosaïques : désormais ceux-ci ne devaient plus être considérés comme obligatoires pour les païens convertis. En substance, on marquait le début d’une pratique d’estime et de respect réciproque, qui, malgré de malheureuses incompréhensions successives, cherchait par sa nature à sauvegarder ce qui était caractéristique de chacune des deux parties ».

Le martyre Pour ce qui est du martyre de Jacques, le pape précisait : « L’information la plus ancienne sur la mort de ce Jacques nous est offerte par l’historien juif Flavius Joseph. Dans ses Antiquités juives, rédigées à Rome vers la fin du Ier siècle, il nous raconte que la fin de Jacques fut décidée sur une initiative illégitime du Grand Prêtre Anan, fils de Annas cité dans les Evangiles, qui profita de l’intervalle entre la déposition d’un Procureur romain (Festus) et l’arrivée de son successeur (Albinus) pour décréter sa lapidation en l’an 62 ».

Le pape soulignait ensuite l’importance théologique de l’épître de Jacques : « Il s’agit d’un écrit très important, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire sa propre foi à une simple déclaration verbale ou abstraite, mais à l’exprimer concrètement par des œuvres de bien. Entre autres, il nous invite à la constance dans les épreuves joyeusement acceptées et à la prière confiante pour obtenir de Dieu le don de la sagesse, grâce auquel nous parvenons à comprendre que les véritables valeurs de la vie ne se trouvent pas dans les richesses passagères, mais plutôt dans le fait de savoir partager ses propres biens avec les pauvres et les indigents ».

L’accord entre Jacques et Paul, bien interprétés Benoît XVI précisait qu’on a erronément opposé cette lettre à la théologie de Paul et proposait une interprétation réconciliant les affirmations des deux apôtres : « La Lettre de saint Jacques nous montre un christianisme très concret et pratique. La foi doit se réaliser dans la vie, surtout dans l’amour du prochain et particulièrement dans l’amour pour les pauvres. C’est dans ce cadre que doit également être lue la phrase célèbre : ‘En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n’agit pas est morte’. Cette déclaration de Jacques a parfois été opposée aux affirmations de Paul, selon lequel nous sommes rendus justes par Dieu non en vertu de nos œuvres, mais grâce à notre foi. Toutefois, ces deux phrases, apparemment contradictoires avec leurs perspectives différentes, se complètent en réalité, si elles sont bien interprétées. Saint Paul s’oppose à l’orgueil de l’homme qui pense ne pas avoir besoin de l’amour de Dieu qui nous protège, il s’oppose à l’orgueil de l’autojustification sans la grâce simplement donnée et non méritée. Saint Jacques parle en revanche des œuvres comme du fruit normal de la foi : ‘C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits’, dit le Seigneur. Et saint Jacques le répète et nous le dit ».

Nous abandonner entre les mains de Dieu Un autre aspect que le pape a voulu souligner : l’abandon à Dieu auquel la lettre de Jacques exhorte : « La Lettre de Jacques nous exhorte à nous abandonner entre les mains de Dieu dans tout ce que nous accomplissons, en prononçant toujours les paroles : ‘Si le Seigneur le veut bien’. Il nous enseigne ainsi à ne pas présumer de planifier notre vie de manière autonome et intéressée, mais à laisser place à la volonté insondable de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd’hui encore un maître de vie pour chacun de nous ».


 

 

 

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