Nous allons parler aujourd’hui de
l’économie de marché et du mondialisme parce que le mondialisme est
souvent représenté comme une objection à l’économie de marché. Bien
entendu, derrière le mondialisme, se profilent les délocalisations
avec le chômage et ce mondialisme est présenté à tort comme reflétant
l’économie de marché.
Il est nécessaire, d’abord, de
mettre un peu d’ordre dans les idées et dans les dénominations.
Le mondialisme est en fait très
proche du socialisme et est à distinguer avec soin de la
mondialisation qui est effectivement un aspect de la liberté du
commerce.
Parlons donc d’abord du mondialisme.
Le mondialisme est l’asservissement
d’un grand nombre de pays et même, in fine, de la planète entière à
des forces qui gouvernent d’une façon quasi totalitaire.
Ces forces s’incarnent
essentiellement d’abord dans des organismes internationaux dont la
liste est pratiquement sans limite : ONU, CEE, UNESCO, FAO, etc.
Progressivement, depuis environ une soixantaine d’années, ces
organismes avancent résolument et sûrement en nombre et en pouvoir :
filiales, bureaux, effectifs se multiplient comme une marée noire.
Elles imposent leurs décisions et leurs idéologies, soit par la
douceur soit, parfois, par une grande brutalité. Le type même de la
tyrannie se trouve, par exemple, dans leurs efforts pour généraliser
l’assassinat « des petits à naître » ; les rares pays qui refusent
l’avortement sont l’objet d’une véritable guerre accompagnée de
menaces diverses.
Ces organismes sont la face visible
de l’iceberg. Derrière le rideau, se trouvent des sociétés secrètes
dont on connaît plus ou moins les dirigeants ou de puissants intérêts
privés. Tous se rencontrent régulièrement dans des réunions
internationales dont le Forum de Davos est un symbole bien connu.
L’ensemble forme un magma aux
contours incertain. La seule et double certitude est la tendance au
pouvoir totalitaire mondial et la nature révolutionnaire de ce
pouvoir, avec le plus souvent l’offensive contre Dieu.
Dans cette situation, deux
circonstances jouent un rôle majeur.
D’abord le socialisme. L’on pourrait
croire qu’après l’écroulement de la vieille URSS le socialisme serait
éradiqué de la surface de la Terre. Ce n’est pas du tout le cas. Il
est plus virulent que jamais et extraordinairement envahissant ceci
malgré quelques avancées vers la liberté économique.
Tous les organismes cités ci-dessus
et bien d’autres obtiennent leur richesse par la force fiscale
s’exerçant dans le monde entier ; sur la base de cette richesse ils
développent les réglementations qui sont la base du pouvoir
totalitaire. Le socialisme mondial est à la fois l’effet et le moyen
de leur pouvoir, auxquels, but suprême, s’alimente la richesse
personnelle de leurs dirigeants. Cette remarque est valable même pour
ceux d’entre eux qui prétendent développer le marché libre comme par
exemple l’Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.) ou les
organisations européennes. La mondialisation est finalement un
entreprise socialiste.
Une autre circonstance intervient.
Comme dans le socialisme interne, le « big business » dans le cadre
de sa liberté et de sa puissance se mettra souvent et pour son intérêt
au service du mondialisme. C’est une autre cause de méprise et une
alliance contre nature.
Beaucoup de maux dont nous nous
plaignons à juste titre, comme les immigrations sauvages ou les
délocalisations ou la destruction des familles sont dues aux forces
mondialistes et aux progrès du mondialisme.
Mais comme les termes sont mal
connus ou mal utilisés, beaucoup confondent mondialisme et
mondialisation. Ils accusent ainsi faussement la liberté du commerce
qui s’incarne dans la mondialisation.
Dans la prochaine chronique nous
parlerons de la mondialisation.
Michel de Poncins