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Les origines religieuses du mondialisme
... de Hervé Ryssen |
Dossiers :
Mondialisme
Judaïsme |
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Présentation :...Hervé Ryssen, vous
venez de publier un livre qui met enfin en pleine lumière la logique
mondialiste et ses soubassements religieux. Depuis trop longtemps, en
effet, les intellectuels de la mouvance nationale n’osent pas aborder
les « sujets qui fâchent » et s’interdisent de dénoncer la propagande
cosmopolite. Pourriez-vous tout d’abord expliciter le titre de votre
livre pour nos lecteurs ?
Extraits : Emmanuel
Lévinas à ce sujet : « On peut grouper les promesses des prophètes en
deux catégories : politique et sociale. L’aliénation qu’introduit
l’arbitraire des puissances politiques dans toute entreprise humaine,
disparaîtra ; mais l’injustice sociale, l’emprise des riches sur les
pauvres disparaîtra en même temps que la violence politique… Quant au
monde futur, poursuit-il, notre texte le définit comme “humanité unie
dans un destin collectif ”. » .... On peut donc avancer que le
concept de « terre promise » ne signifie rien d’autre qu’un espoir de
dimension planétaire, où toutes les nations auront disparu.
« A sa
guerre, écrit Elie Wiesel, il est impératif de faire la guerre. A la
force destructrice qu’il emploie contre l’humanité, il faut opposer une
force plus grande pour que l’humanité reste en vie. Car il y va de la
sécurité du monde civilisé, de son droit à la paix, et non seulement de
l’avenir d’Israël… Soif de vengeance ? Non : soif de justice. Et de paix
(4). »
La pensée
de Marx n’est finalement que la sécularisation de l’eschatologie juive
traditionnelle.
Marxisme
et démocratie sont deux forces absolument complémentaires et
indispensables l’une à l’autre dans le projet d’édification de l’Empire
global. Sans le communisme, les opposants se dirigeraient
immanquablement vers les courants nationalistes, et le Système n’y
survivrait pas.
L’objectif
des mondialistes est de détruire les cultures traditionnelles enracinées
pour parvenir à un monde uniforme.
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relations
.... de l' homenTRANCHE à l' homenUN ...
mondialisme ... la paix mondiale par le commerce mondial ...
Les Espérances planétariennes (Introduction) du même auteur
Judaïsme et mondialisme
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n Les origines religieuses du
mondialisme
Auteur:
Hervé Ryssen
Source: http://fr.altermedia.info/?s=mondialisme+&submit=Recherche
PSYCHANALYSE DU JUDAÏSME
Date :
29.09.06
Entretien avec Hervé Ryssen*
Hervé Ryssen, vous venez de publier
un livre qui met enfin en pleine lumière la logique mondialiste et ses
soubassements religieux. Depuis trop longtemps, en effet, les
intellectuels de la mouvance nationale n’osent pas aborder les « sujets
qui fâchent » et s’interdisent de dénoncer la propagande cosmopolite.
Pourriez-vous tout d’abord expliciter le titre de votre livre pour nos
lecteurs ?
HR : Je me suis penché sur la
production écrite des intellectuels juifs afin de tenter de comprendre
leur vision du monde. Après avoir lu des dizaines d’essais politiques,
de romans et de récits en tout genre, je me suis aperçu que le mot
« espérance » apparaissait régulièrement dans les textes. Il s’agit
bien entendu pour eux de l’attente d’un monde meilleur, du messie et
de la « terre promise ». Rappelons que si les chrétiens ont reconnu
leur messie, les juifs attendent toujours le leur. Cette attente
messianique est au cœur de la religion hébraïque et de la mentalité
juive en général, y compris chez les juifs athées. C’est le point
fondamental. Quant au terme « planétarien », c’est un néologisme qui
ne signifie rien d’autre que l’aspiration à un monde sans frontière.
Mon travail est exclusivement centré
sur les intellectuels juifs. Contrairement à ce que beaucoup de gens
peuvent penser, l’utilisation du mot « juif » ne tombe pas encore sous
le coup de la loi. Je sais bien que nombreux sont ceux dans le milieu
nationaliste qui se mettent à avoir des sueurs à la simple évocation
de ce mot, mais c’est probablement parce qu’ils craignent de tenir des
propos antisémites, qui sont effectivement aujourd’hui lourdement
condamnés. Personnellement, je n’éprouve nullement cette crainte,
puisque mes travaux sont exclusivement basés sur la recherche à
travers les sources hébraïques. Disons que j’ai une approche
rationnelle du sujet, et, osons le dire, totalement dépassionnée.
On entend effectivement souvent
parler chez les juifs de « terre promise » et de « messie », mais nous
avons toujours du mal à comprendre ce que ces concepts signifient. La
« terre promise », n’est-ce pas l’Etat d’Israël ?
HR : Historiquement, c’est bien la
terre du pays de Canaan, que Yahvé à donné à Abraham, ainsi qu’on peut
le lire dans la Genèse, le premier livre de la Torah. Mais avant même
la destruction du second Temple par les légions romaines de Titus et
la dispersion, de nombreux juifs vivaient déjà dans la diaspora. Il
n’en demeure pas moins qu’en 1917, avec la déclaration Balfour qui
créait un « foyer juif en Palestine », certains juifs ont pu penser
qu’en récupérant la « terre promise », les temps messianiques étaient
enfin proches. Mais il ne faut pas oublier que d’autres juifs,
beaucoup plus nombreux, pensaient à alors la même époque que cette
terre promise se situait plus au Nord, dans cette immense Union
soviétique où, après la révolution d’Octobre 1917, tant de juifs
apparaissaient aux plus hauts échelons du pouvoir. Cependant, il
suffit de lire des textes un peu plus anciens pour s’apercevoir qu’au
XIXe siècle, c’était la France ─ le pays des droits de l’homme ─ qui
soulevait tous les espoirs et constituait aux yeux des juifs du monde
entier la « terre promise ». La Vienne du début du XXe siècle, ou
l’Allemagne de Weimar durant l’entre-deux guerres ont aussi pu être
considérées comme des « terres promises », tant la culture et la
finance, notamment, étaient à ce moment-là très largement influencées
par les banquiers, les intellectuels et les artistes d’origine juive.
On notera que cet espoir se termine
toujours par une cruelle désillusion. Le fait est que l’Etat d’Israël
ne constitue pas un havre de paix, c’est le moins que l’on puisse
dire. Quant à la Russie judéo-bolchevique, elle s’est retournée contre
les juifs qui ont été évincés du pouvoir après la Seconde Guerre
mondiale. La « France des droits de l’homme » est aujourd’hui en voie
de tiers-mondisation, et l’on entend depuis 2001 certains juifs
appeler à fuir ce pays « antisémite », où les juifs subissent de plus
en plus la colère des jeunes Arabes. Bref, pour les juifs, tout semble
se finir toujours très mal, où qu’ils aillent, quoi qu’ils fassent.
La « terre promise » s’est aussi pendant longtemps incarnée dans le
rêve américain. Dès les années 1880, des dizaines de milliers de juifs
d’Europe centrale partent pour les Etats-Unis où ils espèrent une vie
meilleure, loin des Cosaques, des pogroms et de ce tsar honni. Mais la
« terre promise » la plus récente fut évidemment la Russie après
l’effondrement du soviétisme. En quelques années, une poignée
d’« oligarques » avait réussi à mettre le grappin sur une grande
partie des richesses russes privatisées. Le plus connu d’entre eux, le
milliardaire Khodorkovski, dort aujourd’hui dans les prisons de la
nouvelle Russie de Vladimir Poutine. Manifestement, cette nouvelle
« terre promise » n’a pas non plus été la bonne ! Bref, vous l’avez
compris, depuis la sortie du ghetto, les juifs ne cessent de
changer de « terre promise », et leur errance se termine
systématiquement par une déception. Seuls les Etats-Unis représentent
toujours à leurs yeux cet Eldorado et nourrissent encore leurs
espérances. Mais pour combien de temps ?
Vous nous entretenez ici
d’histoire et de géographie, mais le messianisme et l’idée de terre
promise ne sont-ils pas plutôt des concepts religieux ?
HR : Nous rentrons ici au cœur du
sujet. Si vous allez discuter avec un rabbin dans la rue des Rosiers,
il va immédiatement vous dire que les juifs aspirent par-dessus tout à
l’instauration d’un monde de Paix, un monde dans lequel tous les
conflits auront disparu, qu’il s’agisse des conflits sociaux, ou qu’il
s’agisse des conflits entre races ou nations. C’est à ce monde de Paix
universelle qu’il faut parvenir, parce que ce monde de Paix se confond
pour eux avec les temps messianiques. Les auteurs sont ici assez
clairs. Voici ce qu’écrit le philosophe Emmanuel Lévinas à ce
sujet : « On peut grouper les promesses des prophètes en deux
catégories : politique et sociale. L’aliénation qu’introduit
l’arbitraire des puissances politiques dans toute entreprise humaine,
disparaîtra ; mais l’injustice sociale, l’emprise des riches sur les
pauvres disparaîtra en même temps que la violence politique… Quant au
monde futur, poursuit-il, notre texte le définit comme “humanité unie
dans un destin collectif ”. » (Difficile liberté, 1963, pp.
85-86.)
Le Grand Rabbin du Consistoire
central, Jacob Kaplan a rappelé lui aussi dans Le vrai Visage du
judaïsme (Stock, 1987) le passage célèbre qui est l’une des sources du
messianisme juif : « le loup habitera avec la brebis, le tigre
reposera avec le chevreau ; veau, lionceau, bélier vivront ensemble et
un jeune enfant les conduira. » (Isaïe, XI, 6 à 9). « C’est évidemment
une image, ajoute Kaplan, des relations qui s’établiront entre les
nations, heureuses de maintenir entre elles l’union et la concorde. »
Dans son livre sur le messianisme, David Banon confirme bien cette
vision du monde : « L’ère messianique telle qu’elle a été décrite par
l’ensemble des prophètes consiste en la suppression de la violence
politique et de l’injustice sociale (1). »
Les prophéties hébraïques nous promettent donc à la fois une
progression de l’humanité vers un monde unifié, et parallèlement à
cela, la suppression des inégalités sociales. On reconnaît là
évidemment aussi bien les sources primitives du marxisme que celles
qui inspirent aujourd’hui notre idéologie planétarienne en ce début de
troisième millénaire, et qui, publicité aidant, fait rêver tant de nos
concitoyens. Voilà le point central de la vision juive du monde. C’est
de là qu’il faut partir si l’on veut comprendre l’univers mental des
juifs. Et c’est ce qui explique que les juifs ont toujours le mot
« paix » plein la bouche. Leur « combat pour la paix » est incessant.
Un exemple : En mars 2000, Chirac
inaugura un « Mur pour la paix » sur le Champ de Mars, conçu par Clara
Halter, l’épouse de l’écrivain Marek Halter : c’est une sorte de
vestibule de verre, où la petite Clara a écrit le mot « Paix » en
trente-deux langues, pour narguer, on imagine, les élèves-officiers de
l’école militaire installés juste en face. Ces œuvres ont une
signification religieuse que bien peu de goys peuvent déceler.
On peut donc avancer que le
concept de « terre promise » ne signifie rien d’autre qu’un espoir de
dimension planétaire, où toutes les nations auront disparu. C’est
bien ce que nous dit le philosophe Edgar Morin, lorsqu’il écrit :
« Nous n’avons pas la Terre promise, mais nous avons une aspiration,
un vouloir, un mythe, un rêve : réaliser la Terre patrie (2). » Et
c’est aussi ce dont parle Jacques Attali, dans L’Homme nomade :
« faire du monde une terre promise (3). » C’est donc ce monde unifié,
pacifié, qui sera la « terre promise ». Mais les textes nous laissent
parfois penser que dans l’esprit de certains intellectuels, l’idée est
prise au sens littéral : ce serait bien toute la Terre qui leur serait
promise ! D’où certains comportement parfois un peu envahissants…
A en juger par la politique du
président américain George Bush, il n’apparaît pas que les conseillers
sionistes, qui sont nombreux à ses côtés, agissent en faveur du monde de
« paix » dont vous parlez. Comment expliquez vous ces contradictions ?
HR : Il est indéniable que les chefs de la communauté juive américaine
ont une bonne part de responsabilité dans la guerre en Irak. Il faut
être aveugle pour ne pas le voir ; il faut être de mauvaise foi pour
le nier. Leur poids politique dans les gouvernements américains
successifs a d’ailleurs toujours été important depuis le début du XXe
siècle. Les nationalistes américains comme le fameux aviateur Charles
Lindbergh dénonçait en son temps les pressions du « lobby juif » (aux
Etats-Unis, c’est un lobby parmi d’autres) pour pousser un peuple trop
isolationniste à la guerre contre l’Allemagne nazie. Déjà, dans les
années vingt, le constructeur Henry Ford avait pris la mesure du
problème et faisait largement diffuser ce type d’informations dans un
journal créé à cet effet. On rappellera encore que Madeleine
« Albright » et les faucons du département d’Etat américain ont pesé
aussi de tout leur poids dans la guerre contre la Serbie en 1999. Vous
avez donc parfaitement raison en soulignant cette contradiction entre
la foi messianique et les « opérations terrestres », si je puis dire.
Mais c’est très sincèrement que l’on
vous déclarera alors que ces guerres sont « œuvre de « paix » !
Écoutez un peu Elie Wiesel, un prix Nobel de la « paix », justement,
qui était naturellement un ultra-belliciste en 1991, quand il
s’agissait, d’aller bombarder l’Irak : « Il ne s’agit pas seulement
d’aider le Koweït, disait-il alors, il s’agit de protéger le monde
arabe tout entier. » Tout les Occidentaux devaient donc se mobiliser
contre « le tueur de Bagdad », coupable de faire peser une menace sur
l’Etat d’Israël : « A sa guerre, écrit Elie Wiesel, il est
impératif de faire la guerre. A la force destructrice qu’il emploie
contre l’humanité, il faut opposer une force plus grande pour que
l’humanité reste en vie. Car il y va de la sécurité du monde civilisé,
de son droit à la paix, et non seulement de l’avenir d’Israël… Soif de
vengeance ? Non : soif de justice. Et de paix (4). »
Vous constatez ici que l’on n’hésite
pas à se draper dans les grands idéaux de paix et d’amour quand il
s’agit d’anéantir son ennemi. Mais il est bien entendu hors de
question que l’Etat juif s’occupe lui-même de ces basses œuvres
militaires. C’est là le travail des Occidentaux, qu’il s’agit donc
de convaincre, par des campagnes de « sensibilisation », d’aller
déboulonner le dictateur. Une fois votre ennemi vaincu, votre
inlassable combat pour la démocratie et « pour la Paix » se retrouve à
nouveau en phase avec la situation politique. Après avoir écrasé ses
ennemis, effectivement, on est toujours pour la « paix ».
Vous parlez de « démocratie »…
Quel rapport peut-il y avoir entre un système politique et la foi
messianique ? La démocratie est-elle nécessaire à l’arrivée du messie ?
HR : La démocratie n’a pas toujours
été le seul cheval de bataille des espérances planétariennes. Pendant
longtemps, l’idéal marxiste a aussi joué ce rôle. On sait que Marx
lui-même, et la grande majorité des principaux doctrinaires et des
chefs marxistes étaient juifs : Lénine avait des origines juives, Léon
Trotsky, Rosa Luxemburg, Georg Lukacks, Ernest Mandel, etc., de même
que la quasi totalité des leaders de mai 68. Ce n’est pas un
hasard, et il n’y a guère que le petit militant communiste de base qui
ne s’en rende pas compte. Le marxisme aspire à l’établissement d’un
monde parfait, où les religions, comme les nations, auront disparu en
même temps que les conflits sociaux. Ce schéma, on le constate, entre
parfaitement dans le cadre messianique. La pensée de Marx n’est
finalement que la sécularisation de l’eschatologie juive
traditionnelle.
George Steiner a pu présenter le
marxisme dans la perspective des prophéties bibliques : « Le marxisme,
dit-il, est au fond un judaïsme qui s’impatiente. Le Messie a trop
tardé à venir ou, plus précisément, à ne pas venir. C’est à l’homme
lui-même d’instaurer le royaume de la justice, sur cette terre, ici et
maintenant… prêche Karl Marx dans ses manuscrits de 1844, où l’on
reconnaît l’écho transparent de la phraséologie des Psaumes et des
prophètes (5). »
Ni Marx, Ni Lénine, Ni Trotsky ne
croyaient en Dieu, et pourtant, leurs origines juives apparaissent en
pleine lumière à travers la grille de lecture du messianisme juif. Le
marxisme politique a néanmoins été marginalisé en Europe depuis la
chute du Mur de Berlin. Le fait est que, dans les projets
d’unification planétaire, la démocratie a triomphé partout où le
communisme a échoué. On constate cependant que les groupes d’extrême
gauche continuent de bénéficier de toute l’attention médiatique dans
les sociétés occidentales : c’est parce qu’ils représentent le fer de
lance du projet de société égalitaire et multiraciale et canalisent
dans un sens mondialiste les oppositions radicales que suscite le
système libéral. Cette utopie mobilisatrice est toujours nécessaire à
un système démocratique désespérant, qui ne propose à sa jeunesse que
de déambuler dans les supermarchés. C’est donc niché à l’intérieur
même de la démocratie que le marxisme rend finalement ses meilleurs
services. Marxisme et démocratie sont deux forces absolument
complémentaires et indispensables l’une à l’autre dans le projet
d’édification de l’Empire global. Sans le communisme, les opposants se
dirigeraient immanquablement vers les courants nationalistes, et le
Système n’y survivrait pas.
Après l’échec du communisme
d’Etat, la démocratie multiraciale et les « droits de l’homme » seraient
donc l’arme absolue des forces « planétariennes » ?
HR : L’objectif des mondialistes
est de détruire les cultures traditionnelles enracinées pour parvenir
à un monde uniforme. Cette aspiration à l’unité a été exprimé par
le philosophe hassidique Martin Buber, qui ne paraît pas vraiment se
rendre compte qu’il nous donne ici la définition exacte du
totalitarisme : « Partout, écrit-il, on trouvera [dans le judaïsme]
l’aspiration vers l’unité. Vers l’unité au sein de l’individu. Vers
l’unité entre les membres divisés du peuple, et entre les nations.
Vers l’unité de l’homme et de toute chose vivante, vers l’unité de
Dieu et du monde. » (Judaïsme, 1982, p. 35). Pour parvenir à ce
monde parfait, il faut donc broyer, concasser, dissoudre toutes les
résistances nationales et les identités ethniques ou religieuses.
L’« unité » ne pourra se faire qu’à partir de la poudre humaine et des
résidus des grandes civilisations, et dans cette entreprise de
destruction des civilisations traditionnelles, l’immigration joue un
rôle essentiel. La doctrine des « Droits de l’homme » est ici une arme
de guerre d’une terrible efficacité.
Voici ce qu’en dit le Grand Rabbin
Kaplan : « Pour l’avènement d’une ère sans menace pour le genre
humain, nous devrions pouvoir compter beaucoup sur la déclaration
universelle des Droits de l’homme… Le respect de la Déclaration
universelle des droits de l’homme est une obligation si impérieuse
qu’il est du devoir de chacun de contribuer à toutes les actions
tendant à la faire appliquer universellement et intégralement. »
L’humanité tout entière doit s’y soumettre. Autant dire que les
« Droits de l’homme » sont l’outil privilégié pour voir se réaliser
les promesses de Yahvé. Là encore, ce n’est pas un hasard si René
Cassin, l’inspirateur de la déclaration de 1948, était aussi le
secrétaire général de l’Alliance israélite universelle. En 1945, le
général de Gaulle le nomma à la tête du Conseil d’Etat. Son corps
repose au Panthéon, dans le temple des grands hommes de la république.
Peut-on dire qu’il y a une
homogénéité de pensée des intellectuels juifs sur la question de
l’immigration ?
HR : Les intellectuels juifs peuvent
être libéraux, marxistes, sionistes, religieux ou athées. Mais toutes
ces divergences n’invalident en rien le fondement messianique de leurs
aspirations. Et sur l’immigration, justement, je puis vous confirmer
qu’il y a chez eux une unanimité. Voici par exemple ce que nous dit
Daniel Cohn-Bendit, ancien leader de mai 68 et maire-adjoint de
Francfort : « A Francfort-sur-le-Main, la population résidente est
composée d’étrangers pour plus de 25 %, mais on peut dire que
Francfort ne s’effondrerait pas si le pourcentage d’étrangers
atteignait un jour le tiers de la population globale. » (Xénophobies,
1998, p. 14.) Il est en cela parfaitement en phase avec le socialiste
Jacques Attali, qui écrit, au sujet de l’Allemagne, confrontée
au vieillissement de sa population : « Il faudrait en effet que la
part de la population étrangère naturalisée atteigne un tiers de la
population globale, et la moitié de celle des villes. » (Dictionnaire
du XXIe siècle, 1998). Il y aurait aussi une autre solution, qui
serait d’encourager la natalité allemande, mais Jacques Attali
ne l’envisage pas, car seule une société multiraciale est garante
de la réalisation des projets planétariens. Pour la France,
Attali présente la même solution : « Il lui faudra tout à la fois se
donner les moyens d’un net rajeunissement, accepter l’entrée d’un
grand nombre d’étrangers. » (L’Homme nomade, 2003, p. 436). Un rapport
récent de la Banque mondiale (novembre 2005) encourage aussi la Russie
à ouvrir ses frontières et à entreprendre une grande politique
d’immigration, qui serait « l’une des principales conditions d’une
croissance économique stable » et permettrait de faire face au
vieillissement de la population. Notons tout de même que Paul
Wolfowitz, le président de la Banque mondiale, n’a jamais
encouragé l’immigration arabe en Israël pour soutenir la démographie
vacillante de ce pays.
Les propos allant dans ce sens se
retrouvent systématiquement chez la quasi totalité des intellectuels
juifs, qu’ils soit marxistes, comme Jacques Derrida,
socialiste, comme Guy Konopnicki, ou libéraux, comme Guy
Sorman ou Alain Minc. Les uns et les autres présentent de surcroît
une fâcheuse tendance à nous prendre pour des demeurés, en nous
faisant accroire, par exemple, que l’immigration n’a pas augmenté
depuis vingt ans ou encore que l’insécurité ne serait en aucun cas
liée à ce phénomène. Cohn-Bendit nous assure carrément que « pour
enrayer le racisme, le mieux serait encore d’augmenter le nombre
d’étrangers » ! Leurs propos à ce sujet sont hallucinants de culot.
Voyez encore Guy Sorman qui nous explique tranquillement que la
France d’antan, avec ses dialectes et ses patois, était somme toute
« plus multiculturelle qu’elle l’est aujourd’hui ? » (En attendant les
barbares, pp. 174-179). C’est un exemple parmi d’autres de ce culot à
toute épreuve, dont ils sont très fiers, et qu’ils appellent « houtzpah »
(Prononcer Rroutzpah).
L’objectif est de détruire le
monde blanc, et, de manière plus générale, toutes les sociétés
enracinées. Tous ces intellectuels nous assurent que cette
évolution est inéluctable, et que par conséquent, rien ne sert de s’y
opposer. On rappellera ici que dans le schéma marxiste, c’était déjà
la société sans classe qui devait être « inéluctable ». Ecoutons le
directeur de presse Jean « Daniel » : « Rien n’arrêtera les
mouvements des populations misérables vers un Occident vieux et riche…
C’est pourquoi la sagesse, la raison, consiste désormais à faire comme
si nous allions recevoir de plus en plus d’émigrés dont il faut
préparer l’accueil. » (Le Nouvel Observateur du 13 octobre 2005). Vous
l’avez compris, il s’agit de nous interdire l’idée même de nous
défendre. L’homogénéité du discours cosmopolite est à ce sujet
vraiment étonnante.
On entend souvent dire que les
juifs étaient considérés par les nazis comme une « race inférieure ».
Vos recherches, je crois, tendent à démontrer qu’ils auraient plutôt
tendance à se considérer eux-mêmes comme « la race supérieure ». Qu’en
est-il ?
HR : Je puis vous assurer qu’il
existe un orgueil immense d’appartenir au « peuple élu ». Et cet
orgueil se combine chez les intellectuels, avec un mépris non moins
grand pour les nations sédentaires, considérés, comme très nettement
inférieures. Les propos à ce sujet sont innombrables. Voici ce
qu’écrivait par exemple Bernard-Henri Lévy, dans le premier
numéro du journal Globe en 1985 : « Bien sûr, nous sommes
résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, bourrées,
binious, bref franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire
odieux ». Les « patries en tout genre et leurs cortèges de
vieilleries » le dégoûte au dernier degré : tout cela n’est qu’un
« repli frileux et crispé sur les identités les plus pauvres ».
« Parler patois, danser au rythme des bourrées, marcher au son des
binious… tant d’épaisse sottise » l’ « écœure ». (L’Idéologie
française, 1981, pp. 212-216).
Le philosophe Emmanuel Lévinas a exprimé lui aussi sa foi dans
les vertus du déracinement et du nomadisme. Pour lui, la plus grande
arriération, assurément, est celle que représentent les civilisations
païennes de l’antiquité : « Le paganisme, écrit-il, c’est l’esprit
local : le nationalisme dans ce qu’il a de cruel et d’impitoyable. Une
humanité forêt, une humanité pré-humaine. » Assurément, tout cela ne
vaut pas le génie des bédouins du désert : « C’est sur le sol aride du
désert où rien ne se fixe, que le vrai esprit descendit dans un texte
pour s’accomplir universellement… La foi en la libération de l’homme
ne fait qu’un avec l’ébranlement des civilisations sédentaires, avec
l’effritement des lourdes épaisseurs du passé… Il faut être
sous-développé pour les revendiquer comme raison d’être et lutter en
leur nom pour une place dans le monde moderne (6). »
Il ne suffit donc pas à ces
intellectuels de nous raconter n’importe quoi, de nous endormir avec
les droits de l’homme, de nous ligoter les mains dans le dos avec les
lois répressives, et de nous injecter dans les veines un corps
étranger. Il faut aussi qu’ils nous glissent à l’oreille leur mépris
pour nos vieilles cultures. Mais le mépris ne semble pas apaiser
complètement leur esprit de vengeance. Il faut encore qu’ils nous
insultent et nous crachent au visage : « ignorants, xénophobes,
paranoïaques, stupides, délirants, etc. » : voilà ce que nous sommes.
Dans La Vengeance des Nations (1990), Alain Minc, qui nous
explique les bienfaits de l’immigration, nous assure que c’est
« l’ignorance qui alimente la xénophobie » (p. 154), qu’il faut donc
« lutter contre le délire xénophobe » et en finir avec cette
« paranoïa française » (pp. 208). Et pour ce faire, Alain Minc propose
de favoriser systématiquement les immigrés par rapport aux
Français sur le modèle américain. Comme le proclame le très médiatique
Michael Moore, aux Etats-Unis, dans son livre sorti en 2002, ce n’est
plus vraiment la peine de prendre de gants avec ces Stupid White Men
(c’est le titre du livre), puisqu’ils ne comprennent rien à rien à ce
qui leur arrive.
Et je ne vous récapitulerai pas ici
de tous ces films innombrables dans lesquels les cinéastes
cosmopolites semblent assouvir leur vengeance contre la civilisation
chrétienne et l’homme blanc en général. Il me paraît évident, au
regard de toute cette logorrhée, que ces gens-là nous haïssent. S’ils
étaient fluorescents, clignotants ou s’ils portaient un gyrophare sur
le tête, on y verrait un peu plus clair !
Comment expliquez-vous ce
sentiment manifeste de vengeance, alors que les textes religieux tendent
vers la paix universelle ? D’où vient cette vengeance dont vous parlez ?
HR : L’esprit de vengeance se
retrouve dans de très nombreux textes. Il transparaît sous la plume de
romanciers comme Albert Cohen, dans Frères humains, ou chez
Patrick Modiano (La Place de l’Etoile). Le grand Gourou américain
du courant afro-centriste, Martin Bernal, qui est un « blanc »,
lui aussi, a lui aussi évoqué ce sentiment : « Mon but est de
réduire l’arrogance intellectuelle des Européens. » Maintenant, si
l’on se plonge dans un passé plus lointain, on peut se rendre compte
que ces permanences ont traversé les siècles sans prendre une seule
ride.
Au début du XVIe siècle, par
exemple, Rabbi Chlomo Molkho, qui était considéré par de nombreux
juifs comme une figure messianique, écrivit ses visions prophétiques
très révélatrices dans lesquelles on retrouve l’idée d’une « vengeance
contre les peuples » qui va s’accomplir. Il nous assure aussi que
« les étrangers seront brisés » et que « les nations trembleront. » (Moshe
Idel, Messianisme et mystique, 1994, pp. 65-66). Et Moshe Idel fait ce
commentaire : « le poème de Molkho évoque clairement l’avènement
d’une double vengeance : contre Edom et contre Ismaël », c’est-à-dire
contre la chrétienté et l’islam, puis ajoute un peu plus loin :
« Dieu révèle non seulement comment lutter contre le christianisme…
mais encore comment briser la force du christianisme pour qu’advienne
la Rédemption. » (page 48). C’est clair, non ?
On peut trouver ce type de délire
prophétique chez bien d’autres personnages historiques juifs, tel cet
Isaac Abravanel (Editions du Cerf, Paris, 1992), qui était le chef de
la communauté juive d’Espagne avant l’expulsion de 1492, et qui devint
un des héros mythique des Juifs d’origine ibérique. Il a lui aussi
exprimé très explicitement la vengeance du peuple d’Israël contre la
chrétienté et appelait déjà « toutes les nations à monter vers la
guerre contre le pays d’Edom » (vision d’Obadia, dans la Genèse 20,
13) (page 256).
Pour ceux qui s’interrogent encore
sur les raisons de cette haine séculaire, voici une petite
explication : « Il est proche le jour où l’éternel tirera vengeance de
toutes les nations qui ont détruit le Premier Temple et qui ont
asservi Israël dans l’exil. Et à toi aussi, Edom, comme tu as fait
lors de la destruction du Second Temple, tu connaîtras le glaive et la
vengeance. (Obadia)… Toute délivrance promise par Israël et associé
à la chute d’Edom. » [Lamentations 4, 22] (page 276).
Cette haine vengeresse de vingt
siècles a été aussi exprimée par le philosophe Jacob Talmon,
qui écrit aussi en 1965 : « Les Juifs ont des comptes sanglants et
très anciens à régler avec l’Occident chrétien (7). » Pierre Paraf,
l’ancien président de la LICA (Ligue contre l’antisémitisme),
rappelle, par la voix d’un personnage de son roman réédité en l’an
2000 : « Tant de nos frères, marqués de la rouelle, gémissent sous le
fouet du chrétien. Gloire à Dieu ! Jérusalem les réunira un jour ; ils
auront leur revanche (8) ! » 2000 ans de haine ! Il faut croire que
ces gens-là ont la rancune tenace !
On est effectivement assez loin
des clichés du « pauvre petit juif persécuté » véhiculé au cinéma.
Peut-on accréditer finalement l’idée communément admise, ou le
« préjugé », que « les Juifs veulent dominer le monde » ?
HR : Vous savez, je n’ai pas d’idées
personnelles à ce sujet, et je me contente d’analyser ce qui est
écrit. Par conséquent, je ne puis affirmer qu’il s’agit d’une
disposition générale de l’ensemble des intellectuels juifs. Mais cette
idée a été exprimée par certains d’entre eux. Le livre sur Abravanel
confirme cette interprétation, sur la base des textes bibliques :
« A l’époque messianique, écrit-il, Schmouel a pensé que toutes les
nations seraient soumises à Israël, conformément à ce qui est écrit :
“Son empire s’étendra d’une mère à l’autre et du fleuve aux extrémités
de la terre” [Zacharie 9, 10] » (page 181). « Lors de la délivrance à
venir, un roi de la maison de David régnera. » (page 228). Ce sera
« la grande paix qui régnera sur la terre à l’époque du Roi-Messie. »
(page 198). Nous avons bien ici la confirmation qu’Israël milite
pour la « paix » !
Dans Flammes juives (9), un roman
paru en 1936, et réédité en 1999 par Les Belles Lettres, Camille Marbo
raconte encore l’histoire de jeunes Juifs marocains qui quittent leur
mellah dans les années 20 pour s’installer en France. On y parle
explicitement de « conquête du monde par Israël. » (page 10). On
trouve plus loin ces passages : « Israël doit gouverner le monde, dit
Daniel… ─ On a peur de nous, répétait le vieux Benatar, parce que nous
sommes de la race des Prophètes » (page 18) ; « Ce n’est pas encore
notre génération qui peut conquérir la chrétienté. Vous pourrez, vous,
jeter les fondements et vos enfants seront à pied d’œuvre. Ils se
mêleront aux chrétiens. Israël mènera le monde ainsi qu’il le doit. »
(page 126). Il existe encore bien d’autres textes sur le sujet.
La volonté d’instaurer un
gouvernement mondial n’est donc pas un délire d’ « illuminés », comme le
dirait Taguieff ?
HR : Il est bien certain que tout
est mis en œuvre pour nous faire renier nos racines, nos traditions,
notre histoire, nos familles et nos patries, afin de mieux nous faire
accepter la société « ouverte » chère aux esprits cosmopolites et
l’idée d’un gouvernement mondial. Alain Finkielkraut a
insisté sur ce point : « Le Mal, écrit-il, vient au monde par les
patries et par les patronymes (10). » L’homme post-moderne doit cesser
de « pourchasser les traces du passé en lui-même comme dans les
autres. » Son titre de gloire, « c’est d’être cosmopolite, et de
partir en guerre contre l’esprit de clocher (11). » A partir de là, on
peut enfin admettre l’idée d’une « confédération planétaire », comme
le souhaite le sociologue Edgar « Morin » dans tous ses livres,
ou mieux encore, œuvrer pour l’instauration du gouvernement mondial,
ainsi que l’exprime Jacques Attali : « Après la mise en place
d’institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être
l’urgente nécessité d’un gouvernement mondial. » (Dictionnaire du
XXIe siècle). Tout cela, bien évidemment, n’empêchera pas le célèbre
trappeur antifasciste Pierre-André Taguieff de s’indigner des
élucubrations antisémites et de prétendre que l’idée domination
mondiale est une aberration ou une « supercherie ».
On ne peut nier cependant que
les juifs ont connu d’atroces persécutions au fil des siècles. Comment
eux-mêmes expliquent-ils leurs malheurs ?
HR : C’est probablement le chapitre
le plus étonnant de la question. Sur ce point, là encore, les
explications sont tous concordantes et reposent la plupart du temps
sur la théorie du « bouc-émissaire », qui voudrait qu’en période
difficile, le gouvernement ou le peuple se retournent contre une
victime toute désignée que l’on charge de « toutes » les fautes
« passées, présentes ou à venir ».
Mais les principaux intéressés
manifestent souvent aussi une incompréhension totale du phénomène.
Ainsi, pour Clara Malraux (l’épouse de l’écrivain) la haine
antisémite « est moins dure à supporter quand on la sait totalement et
absolument injustifiée et que, de ce fait, l’ennemi se transforme en
ennemi de l’humanité (12). » L’ennemi des juifs est l’ennemi de
l’humanité toute entière. C’est aussi ce qu’exprime Elie Wiesel, qui
écrit dans le tome 2 de ses Mémoires : « C’est ainsi et l’on n’y
peut rien : l’ennemi des Juifs est l’ennemi de l’humanité… En tuant
les Juifs, les tueurs entreprenaient d’assassiner l’humanité tout
entière (13). » En effet, tuer un juif, pour ainsi dire, par
nature innocent, c’est forcément s’en prendre à toute personne
innocente ou à tout autre communauté. C’est donc bien se définir comme
l’ennemi de l’humanité. Il y a aussi une autre interprétation, plus
classique, qui se base sur l’idée que les juifs seuls se définissent
comme l’humanité, les autres nations n’étant, selon une soi-disant
formule du Talmud, que « la semence du bétail. »
Dans son livre intitulé Le Discours
de la haine, paru en 2004, le philosophe André Glucksmann
assure que « la haine des Juifs est l’énigme entre les énigmes… Le
juif n’est aucunement la source de l’antisémitisme ; il faut penser
cette passion en elle-même et par elle-même, comme si ce juif qu’elle
poursuit, sans le connaître, n’existait pas… Deux millénaires que le
juif embarrasse. Deux millénaires qu’il est une question vivante pour
son entourage. Deux millénaires qu’il n’y est pour rien (14). » Vous
l’avez compris, « le juif » est toujours innocent. Là encore, ce ne
sont pas de témoignages isolés, et cette attitude semble être celle
d’une majorité des intellectuels juifs. Emmanuel Lévinas a
aussi exprimé cette opinion, tout comme un autre philosophe juif,
Shmuel Trigano pour qui le phénomène antisémite est « resté
inexpliqué malgré une bibliothèque immense sur le sujet (15). »
On entend aussi souvent dire que
l’antisémitisme est une maladie mentale…
HR : Puisque le phénomène est
inexpliqué, et que les juifs sont innocents, le problème ne peut
logiquement venir que des goys. Ecoutons ce témoignage de Yeshayahu
Leibowitz, philosophe des religions, trouvé dans le livre intitulé
Portraits juifs : « C’est un phénomène qui est historiquement
incompréhensible. L’antisémitisme n’est pas pour moi le problème des
Juifs mais des goyim (16) ! » Dans le premier tome de ses Mémoires,
Elie Wiesel écrit lui aussi : « Je n’étais pas loin de me dire : c’est
leur problème, pas le nôtre (17). »
L’explication par le dérangement
mental des antisémites se retrouve très fréquemment sous la plume des
intellectuels juifs. Le livre de Raphaël Draï, Identité juive,
identité humaine, publié en 1995, reprend cette idée : « L’antisémite
prête au Juif les intentions qu’il nourrit lui-même à son endroit… La
dimension psychopathologique d’une telle construction doit retenir
l’attention… Les Juifs mis en scène sont des Juifs projectifs ;
l’image “judaïsée” est propre au délire des antisémites (18). »
L’écrivain russe Vassili Grossman,
a exprimé la même idée : « L’antisémitisme, dit-il, est le miroir des
défauts d’un homme pris individuellement, des sociétés civiles, des
systèmes étatiques. Dis-moi ce dont tu accuses les Juifs et je te
dirai ce dont tu es toi-même coupable. Le national-socialisme, quand
il prêtait à un peuple juif qu’il avait lui-même inventé des traits
comme le racisme, la volonté de dominer le monde ou l’indifférence
cosmopolite pour sa patrie allemande, a en fait doté les Juifs de ses
propres caractéristiques (19). » En somme, vous l’avez compris,
l’antisémite rejette sur les Juifs ses propres tares. A ce niveau-là,
cela relève effectivement du domaine de la psychothérapie. Reste à
savoir si c’est vraiment le goy qui en a le plus besoin !
Commandes à www.librad.com
ou à Éditions Baskerville, SDE Domiciliations, 14 rue Brossolette,
92300 Levallois. Les Espérances planétariennes, 2005, 432 pages, 26
euros. Psychanalyse du judaïsme, 2006, 400 pages, 26 euros. Chèque à
l’ordre de HERVE FRANCOIS. Ajouter deux euros de frais de port.
* entretien précédemment
paru dans les revues Réfléchir et Agir N° 22 et Tabou N° 10 ( juin
2006).
(1) David Banon, Le Messianisme,
Presses universitaires de France, 1998, pp. 15-16.
(2) Edgar Morin, Un nouveau commencement, Seuil, 1991, p. 9.
(3) Jacques Attali, L’Homme nomade, Fayard, 2003, Livre de poche, p.
34.
(4) Elie Wiesel, Mémoires 2, Editions du Seuil, 1996, pp. 144, 146,
152.
(5) George Steiner, De la Bible à Kafka, 1996, Bayard, 2002, pour
l’édition française.
(6) Emmanuel Lévinas, Difficile liberté, Albin Michel, 1963, éditions
de 1995, p. 299.
(7) J.-L. Talmon, Destin d’Israël, 1965, Calmann-Lévy, 1967, p. 18.
(8) Pierre Paraf, Quand Israël aima, 1929, Les belles lettres, 2000,
p. 19.
(9) Camille Marbo, Flammes juives, 1936, Les Belles Lettres, 1999.
(10) Alain Finkielkraut, L’Humanité perdue, p.154.
(11) Alain Finkielkraut, Le Mécontemporain, Gallimard, 1991, pp.
174-177.
(12) Clara Malraux, Rahel, Ma grande sœur…, Editions Ramsay, Paris,
1980, p. 15.
(13) Elie Wiesel, Mémoires 2, Editions du Seuil, 1996, p. 72, 319.
(14) André Glucksmann, Le Discours de la haine, Plon 2004, pp. 73, 86,
88.
(15) Shmuel Trigano, L’Idéal démocratique… à l’épreuve de la shoah,
Editions Odile Jacob, 1999, p. 17.
(16) Herlinde Loelbl, Portraits juifs, L’Arche éditeur, Francfort,
1989, 2003 pour la version française.
(17) Elie Wiesel, Mémoires, tome I, Le Seuil, 1994, pp. 30, 31
(18) Raphaël Draï, Identité juive, identité humaine, Armand Colin
1995, pp. 390-392.
texte hébergé
en oct 06

Le Fanatisme juif, 2007,
400 pages, 26 €
J’ai le plaisir de vous annoncer la
sortie du troisième et dernier volet de mon étude du judaïsme et de son
influence sur le monde contemporain. Dans ce nouveau livre de 400 pages,
je reviens d’abord sur le rôle extraordinaire joué par les juifs dans le
communisme, mais en observant cette fois-ci la période stalinienne, en
URSS et dans les pays d’Europe centrale. On ne balaie pas trente
millions de morts sous le tapis, comme si rien ne s’était passé.
L’étude du projet mondialiste actuel
de soumission des nations s’enrichit de quelques chapitres, illustrés
par des citations encore plus explicites que dans les livres précédents.
La seconde partie du livre est
consacrée à l’étude de la mentalité très particulière des intellectuels
cosmopolites, dont le but affiché n’est rien moins que la "pacification
du monde" et des individus.
La troisième partie intitulée
Psychopathologie du judaïsme confirme les recherches commencées dans
l’ouvrage précédent. On y trouvera notamment de nombreux exemples
concrets tirés de l’actualité judiciaire, en plus d’une analyse
éloquente du cinéma et de la littérature. La documentation est d’une
qualité au moins équivalente aux deux premiers livres. 95 % du contenu
du livre n'a pas été publié sur ce blog.
Le Fanatisme juif, 2007,
400 pages, 26 €
Le livre est pour le moment uniquement
disponible auprès des éditions Baskerville : SDE Domiciliations, 14 rue
Brossolette 92300 Levallois. Ajouter 2 € de frais de port pour la France
métropolitaine ou 8 € pour le reste du monde. Chèques à l’ordre de Hervé
François.
Je compte beaucoup sur vous pour me
commander le livre le plus rapidement possible. En effet, par manque de
moyens financiers, je n’ai pu cette fois-ci qu’en faire tirer un petit
nombre d’exemplaires. Les commandes directes me permettront ainsi de
procéder à un retirage au mois d’octobre. Et en avant la musique !
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