Auteur :
Jean-Marie LE PEN
Date : dimanche 21 janvier
2007
Sujet : Discours à Paris sur le thème
de la démographie
http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=57
Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis,
Permettez-moi avant toute chose de
remercier les organisateurs de cette " Galette ", qui fut précédée
d'un succulent déjeuner, et au premier chef le Secrétaire
Départemental de Paris Martial Bild, ainsi que le Directeur des
Grandes Manifestations, maître des cérémonies de la Campagne,
Jean-Michel Dubois, ainsi que toute son équipe.
Je voudrais également, une fois
n'est pas coutume, vous féliciter, vous tous qui participez à ce
banquet patriotique.
Je voudrais vous féliciter parce
qu'au moment où tant de nos compatriotes semblent se désintéresser
de la vie politique, en se réfugiant dans l'abstention lors des
consultations électorales, vous faites partie de ceux qui ont
compris que l'avenir de la Nation passe, aujourd'hui comme hier et
peut-être plus encore aujourd'hui qu'hier, par le réveil des
énergies et la mobilisation de chacun au service de la Patrie.
Effectivement, mesdames et
messieurs, il y a urgence.
Cette détermination qui est la
vôtre, j'aimerais vous inviter à la traduire, pour ceux qui
n'auraient pas encore franchi ce pas décisif, dans l'adhésion au FN.
L'adhésion à une formation
politique n'est, en effet, pas de même nature qu'un simple don ou
qu'une simple participation financière à l'effort commun.
Elle participe d'un acte supérieur
de caractère presque spirituel, et la politique se nourrit avant
tout d'un certain mysticisme, au cœur de la foi qui déplace les
montagnes.
C'est la raison pour laquelle
notre mouvement, en pleine ascension vers le pouvoir, fait
actuellement un gros effort de recrutement que je vous demande, à
tous, de relayer auprès de vos familles, de vos amis ou de vos
relations professionnelles.
Il est, en effet, temps pour le
Front National de s'affirmer comme la grande force de rassemblement
de l'ensemble du peuple de France, une force de changement, capable
de répondre à l'attente de nos compatriotes et s'inscrivant dans une
démarche gouvernementale à vocation majoritaire.
Il est temps pour nous
d'envisager, sereinement mais avec détermination, notre accession
aux responsabilités du pouvoir.
Il est temps de nous préparer et
de nous organiser.
Il est temps de mettre en œuvre
notre programme de reconstruction nationale qui, seul, est de nature
à arracher la France à la décadence et notre peuple au déclin.
Ceux d'entre vous qui ont atteint
un certain âge se souviennent sans doute de cette inscription que
l'on pouvait lire autrefois sur les horloges de nos églises:
" vulnerant omnes, ultima necat ",
" toutes blessent, la dernière tue
".
Mesdames et Messieurs, il est
toujours plus tard qu'on ne le croit.
Les nuages qui s'accumulent
au-dessus de nos têtes risquent de faire éclater bientôt l'orage
destructeur.
Il en est un, particulièrement
gros, particulièrement sombre, particulièrement menaçant, qui
obscurcit singulièrement le ciel Français.
I - Je voudrais en effet évoquer
devant vous un domaine qui est rarement évoqué par les hommes
politiques, et qui pourtant, depuis l'aube de l'humanité, est
peut-être le principal facteur d'explication de l'Histoire des
peuples.
Ce facteur clef, c'est la
démographie.
En un certain sens, il n'y a de
problèmes politiques, économiques ou sociaux qu'en raison des
évolutions démographiques.
Permettez-moi de vous en donner
quelques exemples.
Si l'on en croit l'INSEE, le
chiffre de la population Française est de 63 millions et demi de
personnes au 1er janvier 2007.
J'affirme pour ma part que le
chiffre réel de la population résidente en France dépasse 68
millions de personnes, en raison notamment de l'immigration non
comptabilisée.
Mais retenons pour l'instant ce
chiffre de 63,5 millions, ce qui représente 13 % de la population
totale de l'Europe des 27.
On me dira que c'est beaucoup, que
la France est l'un des pays les plus peuplés d'Europe, que la
population française a cru de 50% dans la deuxième moitié du XXème
siècle.
J'observe d'abord que cette
croissance est relative, et que sur la même période, celles de
l'Espagne et du Portugal ont été multipliées par 2, celles de la
Turquie et de l'Egypte par 4, celles du Maroc, de l'Algérie et de la
Tunisie par 6.
C'est là la cause première du
mouvement historique d'immigration des peuples du Sud vers le Nord
depuis 40 ans.
Souvenons-nous de l'avertissement
en forme de menace lancé il y a près de 45 ans par le Président FLN
algérien Boumedienne :
" Le temps est proche où les
masses affamées du Sud vont monter à l'assaut des pays du Nord.
Cette immigration ne sera ni pacifique, ni fraternelle ".
Depuis l'aube de l'humanité, le
trop plein démographique, la faim ou le besoin d'espace poussent en
effet les hommes à quitter leur territoire pour en occuper d'autres.
Mais aujourd'hui, le phénomène
prend une dimension cosmique puisqu'en 100 ans, le chiffre de la
population mondiale est passé de 1 milliard à près de 7 milliards,
en progression continue, malgré la faim, la misère, les épidémies,
les guerres et les massacres.
Déjà, deux pays ont largement
dépassé le milliard d'habitants : la Chine, 1,3 milliards et l'Inde,
1,2 milliard.
Mais lorsque les mouvements sont
trop amples, trop chaotiques, trop incontrôlés, les peuples
cohabitent un temps, mais finissent par s'affronter.
A ceux, qui comme les spécialistes
de l'INED, se félicitent que le nombre d'enfants par femme soit
passé à 2 en 2006, je réponds qu'il s'agit là de la fécondité de la
totalité des femmes résidant en France et non de celle des femmes
d'origine française.
Il faut aller chercher ailleurs
que dans les statistiques de l'INSEE pour découvrir par exemple que
le département record de la fécondité est la Seine-Saint-Denis, et
que dans ce département, 40% des naissances sont de mère étrangère.
Oui, mesdames et messieurs, le
vrai bilan démographique, c'est celui d'une substitution de
population, comme le reconnaissent maintenant même des démographes
officiels.
Comment ne pas le voir ?
Encouragés par l'abandon de nos
frontières, la perte de leur contrôle et par une législation sociale
de préférence étrangère,
* Il est entré au moins 10
millions d'immigrés en France depuis 30 ans, à partir surtout du
regroupement familial initié par Giscard et Chirac.
* Le solde annuel net de
l'immigration est de 500.000 personnes supplémentaires chaque année.
* 20% des mariages comprennent un
époux étranger, et 15% des naissances sont issues d'au moins un
parent étranger.
Le vrai bilan démographique, c'est
l'effondrement des naissances Françaises.
Il y a en effet environ 700.000
naissances d'enfants Français de souche, sur un total de 830.000
naissances.
Le nombre d'enfants par femme
française est donc plus proche de 1,80 que de 2.
On me répondra que la moyenne de
l'Europe est à 1,5 ou que la situation est pire en Allemagne et en
Russie, pays dans lesquels les décès dépassent d'ores et déjà les
naissances, entrainant, année après année, une diminution du chiffre
de la population.
Mais ce n'est pas une raison pour
prendre le même chemin !
Si nous ne faisons pas assez
d'enfants, si la France se prive de 200.000 naissances chaque année,
si les couples sans enfants dépassent les couples avec enfants comme
ce sera bientôt le cas, alors nous serons submergés.
L'immigration sera présentée par
les mercantiles comme un besoin économique. Elle illustrera en
réalité une règle essentielle de l'humanité : l'occupation des
espaces vides, la soumission des peuples vieux.
Dès 1985, la pyramide des âges a
commencé à s'inverser en se rétrécissant à la base, là où figurent
les jeunes hommes et les jeunes femmes.
En outre, notre pays connait un
phénomène extraordinaire, aux conséquences incalculées :
l'allongement de la durée de la vie de 15 ans en 50 ans.
La France va devoir faire face au
défi du vieillissement : si rien n'est fait dans les 5 ans, l'âge
moyen sera de 45 ans en 2050, contre 39 actuellement.
Les plus de 60 ans représenteront
46 %, de la population en 2050. Près de la moitié de la population !
Ce chiffre était de 25 % en 2005.
D'après les chiffres du rapport
Charpin, qui date déjà de 1999, l'on sait que la France devrait
passer d'ici à 2040 de quatre à sept retraités pour dix actifs, et
même, en 2050, à huit retraités pour 10 actifs.
La déformation de la pyramide des
âges ajoute en effet ses effets à l'allongement de la vie.
L'espérance de vie moyenne est de 80 ans aujourd'hui, elle n'était
que de 74 ans en 1981.
C'est un fait, les Français vivent
plus vieux, ils gagnent même un trimestre de vie par an.
On se rend donc bien compte de la
stupidité criminelle des 35 heures ou de la retraite forcée à 60 ans
: la durée de la vie active ne cesse de décroître tandis que la
longévité humaine s'accroît, et avec elle le poids relatif des
retraites et des soins de santé.
A la vérité, mesdames et
messieurs, les pouvoirs publics successifs depuis 30 ans n'ont rien
fait pour prévenir ou empêcher les spirales démographiques funestes
dans laquelle la France se débat aujourd'hui.
C'est un aveuglement criminel, une
faute impardonnable que ne peut absoudre ou effacer la baguette
magique de la fée Gribouille.
Je serais curieux, de savoir,
aujourd'hui, ce que pensent l'Altesse Royal(e) et le petit Prince de
la Porte de Versailles, de la chute des naissances Françaises…
S'en sentent-ils au moins
responsables, eux qui comme Bayrou ont été ministres de longues
années ?
Je serai curieux de savoir ce
qu'ils proposent pour rétablir la natalité française, pour rétablir
la fécondité des Françaises. En fait, je le déduis de la politique
qu'ils ont cautionnée : ils pensent que l'immigration y pourvoira,
voulant oublier les exemples pourtant éclatants du Kosovo et du Sri
Lanka.
Sarko et Ségo ne le diront jamais
: les Français subissent un véritable déracinement dans leur
propre pays.
Ce phénomène est d'autant plus
fort que dans notre société fondée sur le matérialisme, il n'y a
plus de valeurs transcendantes, et donc plus de structures morales
solides.
Naguère, quatre piliers
supportait l'édifice national : la famille, l'Ecole, la Religion,
l'Armée. Depuis 68 surtout, la révolution silencieuse de l'anarchie
et du mondialisme les ont ruinés.
La famille a été une des premières
victimes de la désintégration morale des piliers institutionnels de
notre pays.
Oui, il faut le dire : la famille
traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs
morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de
disparaître, encore qu'elle reste la structure à laquelle les
Français restent globalement les plus attachés.
La cause essentielle de ce déclin
est que l'idéologie de l'argent - roi oblige les familles à
sacrifier le bonheur familial au besoin d'argent.
Le coût de la vie et la
dégradation du pouvoir d'achat des allocations familiales depuis 50
ans expliquent la nécessité pratique de travailler pour les femmes,
ce qui, souvent, hypothèque leur rôle de mère.
Or, c'est dans la famille que
dans les premières années de la vie de l'enfant s'acquièrent par
mimétisme et par éducation les fondements sociaux et affectifs de la
vie. L'école maternelle, quels que soient le dévouement et la
compétence des personnels, ne peut remplacer le cadre familial.
Qu'a-t'on fait pour la famille
depuis 40 ans ?
Songez qu'en un demi-siècle, les
prestations familiales ont diminué de près de 70% pour les familles
avec 3 enfants, et la dégradation de leur pouvoir d'achat est
continue.
En 1945 pourtant, les allocations
familiales avaient été mise en place dans un objectif avoué de
favoriser la natalité Française et d'aider toutes les familles,
quelle que soit leur revenu. Il n'y avait donc pas de conditions de
ressources pour bénéficier des aides à la famille.
Petit à petit, sous l'influence
d'une certaine idéologie socialiste de préférence étrangère, on a
multiplié les plafonds : si vous gagnez trop, vous n'avez pas droit
au complément familial, ni à telle aide pour la garde des enfants,
ni à l'allocation de rentrée scolaire, ni à l'allocation adulte
handicapé, ni à l'allocation parent isolé, ni à tant d'autres.
Voilà le bilan des trente cinq
dernières années en matière de politique familiale : la part des
allocations accordées sous conditions de ressources est passée de 1
sur 6 en 1970 à 4 sur 6 aujourd'hui.
On peut dès lors considérer que la
politique familiale est devenue une modalité de la politique
sociale.
Un malheur n'arrivant jamais seul,
cette politique sociale est également devenue anti-nationale.
Au nom de l'égalité absolue de
traitement, les étrangers ont aujourd'hui accès sans limites à nos
avantages sociaux, au RMI, à la couverture maladie universelle, aux
allocations familiales, à l'aide au logement....
Même les immigrés en situation
irrégulière ont des droits :
* droit à l'hébergement d'urgence,
* droits aux soins médicaux
gratuits,
* droit à la scolarisation des
enfants,
* aide sociale à l'enfance
* droits à la sécurité sociale
aussi, en matière de maladies professionnelles et d'accidents du
travail, pour le plus grand bénéfice des entreprises qui les
embauchent, et au détriment des travailleurs français !
C'est délirant et surréaliste,
mais hélas, c'est vrai.
Au nom de la lutte contre la
discrimination, ce sont les Français, les familles françaises qui
sont aujourd'hui moins bien traités chez nous, dans leur propre
pays, que n'importe quel étranger.
La politique du gouvernement
organise en effet une la préférence étrangère ou la préférence
individuelle au détriment de la préférence familiale.
Pour les politiciens qui nous
gouvernent, la famille française n'est plus, en effet, la valeur
essentielle à défendre.
Dès lors, en la matière,
l'inaction des pouvoirs publics accentue les tendances spontanées de
la société.
En abandonnant la famille, on a
contribué à dévaloriser le mariage.
Ainsi, le pouvoir d'achat des
familles s'est dégradé considérablement par rapport à celui des
célibataires et des couples sans enfant, encourageant le célibat ou
diminuant le désir d'enfants.
En 30 ans, le nombre des mariages
a chuté de 30 % et le nombre de divorces a été multiplié par 3.
Le temps passé dans le cadre
familial ne cesse de se réduire. Il y a à ce jour 8 millions de
personnes vivant seules, soit deux fois plus qu'il y a trente ans.
* Il s'agit d'abord des personnes
âgées qui vivent seules, généralement après le décès de leur
conjoint.
* Il y a également les moins de
trente ans, qui sont de plus en plus nombreux à vivre seuls.
* Enfin, la solitude s'explique
par la montée des divorces, que j'évoquais à l'instant.
Il y a aujourd'hui près de 3
millions de familles monoparentales. Ce chiffre a augmenté de 22% en
10 ans.
C'est la conséquence de la
dévalorisation de la famille depuis 68, de l'hyper-individualisme
contemporain et du refus des engagements durables.
Malheureusement, les premiers à en
souffrir sont les enfants, dont l'équilibre est toujours perturbé
par la séparation des parents : chez ces enfants-là, les troubles
affectifs et les échecs scolaires sont bien plus nombreux que chez
les autres.
L'équilibre social s'en ressent,
au travers de la multiplication des transgressions des jeunes, au
travers de la délinquance des mineurs.
L'homme ou la femme ne peuvent pas
vivre seuls. La nature humaine est sociable, familiale, et pousse
chacun à la stabilité.
D'ailleurs, la difficulté à vivre
dans une telle société est patente dans toutes les catégories de la
population.
De plus en plus souvent, nos
compatriotes cherchent à fuir le quotidien dans des paradis
artificiels, et les signes cliniques du désarroi de la population se
multiplient.
La dévalorisation de la valeur
morale du travail, le développement, encouragé par l'Etat, des jeux
sportifs ou de hasard, dégrade l'esprit de responsabilité, de
prévision, de solidarité.
Permettez-moi de vous rappeler
aussi que:
* Notre pays détient le record du
monde de consommation de tranquillisants.
* En 25 ans, les admissions en
hôpitaux psychiatriques ont été multipliées par 3.
* Il y a environ 12.000 suicides
réussis chaque année, sur environ 160.000 tentatives. Le suicide est
la 1ère cause de mortalité chez les 25-34 ans.
* Et que dire de l'aggravation de
l'alcoolisme ou de la toxicomanie ?
Les spécialistes en sociologie
disent que la société française s'atomise, terme froid qui n'évoque
rien, ni les souffrances ressenties, ni les transgressions qui se
banalisent.
Appelant un chat un chat, je dis
pour ma part que la France se décompose.
La destruction de la famille
traditionnelle entraîne d'abord un affaiblissement de la morale
sociale, puisque les valeurs fondamentales qui structurent la
société sont moins transmises ou moins bien transmises aux jeunes.
Le déclin de la famille accentue
également notre affaiblissement démographique, portant préjudice à
notre puissance politique et économique, ainsi qu'aux équilibres
sociaux.
Il faut le rappeler sans cesse :
la famille est la cellule de base de notre société.
Elle est le socle de l'identité de
la Nation et de son avenir. Elle est le lieu privilégié de
l'éducation des enfants et de la transmission des patrimoines
matériels et culturels, ainsi que des valeurs morales.
Mesdames et Messieurs, les
gouvernements successifs depuis 30 ans sont responsables de cette
situation, parce qu'ils ont imposé ce modèle de société, et parce
qu'ils sont incapables de prendre les décisions de bon sens qui
permettraient de remettre le pays sur les rails.
Le vrai bilan démographique montre
l'exigence cruciale d'une politique résolue contre la déferlante
migratoire, pour la natalité française et le dynamisme du peuple
Français.
Je vois trois grands axes à cet
effort de redressement : la relance de la natalité française, la
garantie du niveau de vie des familles et la protection de
l'enfance.
Tout d'abord, la relance de la
natalité suppose des mesures immédiates :
1 - La création d'un revenu
parental destiné à offrir aux mères ou aux pères de famille la
possibilité de choisir librement entre l'exercice d'une activité
professionnelle et l'éducation de leurs enfants ou l'alternance de
ces deux activités.
2 - La mise en place d'un statut
juridique et social pour la mère (ou le père) de famille :
protection sociale, droit à la formation professionnelle et droit à
la retraite.
3 - La création d'un prêt familial
aux logements. L'État doit consentir un effort pour permettre à
chaque famille française d'accéder à la propriété.
4 - La promotion de l'adoption
prénatale.
Elle permettra à tout couple ne
pouvant pas avoir d'enfants d'adopter l'enfant à naître d'une autre
femme, qui ne désire pas le garder. Cette adoption conférera les
droits de la naissance légitime à l'enfant adopté.
Parallèlement, les conditions
d'adoption des enfants français abandonnés seront simplifiées.
Second axe, la garantie du niveau
de vie des familles :
1 - Il faut redonner aux
prestations familiales un caractère familial et national, et non
plus exclusivement social.
Les allocations familiales seront
réservées aux familles françaises, revalorisées et indexées sur le
coût de la vie. Elles retrouveront pour objectif de couvrir une
partie conséquente du coût réel de l'enfant à charge.
2 - Je propose également
d'instaurer la carte France-Famille
Elle remplacera la carte famille
nombreuse et sera délivrée gratuitement à partir du deuxième enfant,
donnant droit à des réductions dans les transports et les lieux
culturels (théâtre, cinéma, musée…) ainsi que dans les complexes
sportifs (piscines…).
Enfin, j'entends développer la
protection de l'enfance, en luttant plus durement contre la
maltraitance et en appliquant la loi de juillet 1949 sur les
publications destinées à la jeunesse, qui interdit toutes les formes
de violences et tout particulièrement la violence pornographique.
Concernant l'accueil de la vie,
j'observe que la législation mise en place depuis la loi
Giscard-Chirac-Veil ne répond pas aux objectifs initialement fixés
par le législateur: protéger la vie et répondre à la détresse des
femmes ayant recours à l'avortement.
J'entends donc mettre en place une
véritable politique de fond, une politique préventive, une politique
incitative: l'adoption prénatale, la création d'un revenu parental,
la définition d'un statut juridique et social pour la mère de
famille et la revalorisation des allocations familiales réservées
aux familles françaises constitueront les moyens concrets pour
réduire le nombre des avortements et relancer la natalité française.
Chacun doit être conscient en
effet qu'il n'y a pas de redressement national sans redressement
démographique.
Parallèlement à ces mesures
nouvelles de valorisation et de protection de la famille, je
m'engage à demander aux Français à l'occasion du dernier referendum
du quinquennat - je rappelle que je compte en organiser un par année
de la mandature - de promouvoir une nation moderne soucieuse du
respect de la dignité humaine par l'inscription dans les textes qui
fondent son existence et son développement du caractère sacré de la
vie.
Vous le voyez, mesdames et
messieurs, le Front National est le seul à pouvoir répondre à
l'attente de notre peuple en matière de redressement familial et
démographique, parce que nos propositions sont globales et qu'elles
prennent en compte toutes les aspects de ces questions essentielles.
Nous sommes surtout les seuls à
savoir qu'avant de traiter les conséquences, il faut agir sur les
causes, faute de quoi l'on se contente de soigner le mal en
appliquant des cautères sur des jambes de bois.
Les causes de l'affaiblissement de
la France, vous les connaissez : la perte des valeurs qui ont fait
notre civilisation, l'effondrement de l'autorité de l'Etat, la
soumission aux diktats étrangers, la tentation mortelle de l'abandon
et du renoncement.
Tous le reste est conséquence,
même l'immigration, même l'insécurité, même la dénatalité....
Alors oui, mes chers amis, c'est
sur nous mêmes et seulement sur nous mêmes que nous devons compter.
L'année 2007 sera décisive.
Quels que soient les
tripatouillages, les magouilles, les manœuvres destinés à nous
combattre, les élections présidentielles et législatives seront
l'occasion pour les Français de dire leur mécontentement, leurs
attentes, leurs espoirs.
C'est bien à une conjonction de la
demande de notre peuple et de l'offre qui est la nôtre que nous
allons assister.
J'ai souvent eu l'occasion de dire
que la seule légitimité du combat politique était la perspective
d'accéder au pouvoir.
Pendant très longtemps, nous avons
avancé, portés par notre foi et poussés par la nécessité, mais ne
sachant pas avec certitude sur quoi déboucherait notre marche.
On prête à Napoléon la formule
suivante : " celui qui ne sait pas où il va ne va jamais très loin
".
Nous, nous savons où nous allons
et nous y allons résolument.
Après trente ans d'engagement,
trente ans de combat, trente ans de progression constante, le Front
National touche au but qui sera d'ailleurs aussi un commencement.
Le Front National, c'est
aujourd'hui le recours et l'espérance. Demain, avec vous, grâce à
vous, ce sera la France enfin retrouvée.
Je vous remercie