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Présentation :...

 

Extraits : ... 

Il reste encore deux cents millions d’esclaves dans le monde :  ...Tous les pays, et tous les continents ont leurs esclaves, du travail, du sexe, de la guerre. Ils sont parmi nous, mais nous faisons semblant de ne pas les voir. Ils sont invisibles…

ESCLAVE DE SA DEPENDANCE  «L’addictature», c’est la dictature du système marchand, mondialiste et médiatique à travers l’addiction : l’addiction aux images, l’addiction à la consommation ; notamment par la prise du contrôle des esprits par les publicitaires et la décérébration scientifique, une addiction à la consommation, à la publicité et au commerce, qui est la principale cause du politiquement correct. C’est le chef d’entreprise, le publicitaire et l’éditorialiste qui cherchent à éviter tout ce qui peut nuire à un « bon climat », ce qui les conduit à privilégier le conformisme et à craindre la liberté de l’esprit.

.... Le système marchand mondialisé et son paravent droit-de-l’hommiste, mis en majesté par la médiacratie, n’en finit pas de stigmatiser les répressions pour mieux nous faire sombrer en dépression. Lorsqu’il n’y a plus de résistance, de combats, d’appartenance, il reste la dépendance. Lorsqu’il n’y a plus de tradition, il reste les addictions.

maîtres et esclaves ...illustrations  .... le sexe et l'argent voilà mon système ....

 

 

en relations .....

 PO au 18 ...aider les concitoyens, d’être des personnes libres ou capables de se battre pour la liberté

ALEXANDRE  ...bataille

 

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Il reste encore deux cents millions d’esclaves dans le monde

http://www.zenit.org/article-10631?l=french

Entretien avec Giancarlo Giojelli, auteur d’une enquête sur l’esclavage

ROME, lundi 27 juin 2005 (ZENIT.org) - Ils sont deux cents millions dans le monde, dont trente millions d’enfants obligés de travailler dans la clandestinité, alors que cinq à sept millions de mineurs asiatiques sont destinés à la prostitution. Ces chiffres sur l’esclavage dans le monde sont tirés d’une enquête de Giancarlo Giojelli présentée dans un ouvrage intitulé « Gli schiavi invisibili » (Les esclaves invisibles), publié aux éditions Piemme.

Dans cet entretien accordé à Zenit, Giancarlo Giojelli explique.

Zenit : Un peu plus de 57 ans se sont écoulés depuis la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et pourtant l’esclavage est encore un phénomène vaste et répandu. Combien d’esclaves y a-t-il encore dans le monde ? Quels sont les pays les plus touchés ?

Giancarlo Giojelli : Depuis un demi siècle la Déclaration sur les Droits de l’Homme marque la fin de l’esclavage. Deux siècles de déclarations internationales, l’abolition progressive des esclaves dans tous les pays du monde… il semblerait absurde de parler encore d’esclavage, et pourtant ce sont des chiffres des Nations unies ; en ce moment l’on répertorie 200 millions d’esclaves dans le monde. Au début du 19ème siècle ils étaient 15 millions. Un bilan consternant.

Ce sont des hommes contraints de travailler dans les mines chinoises, des femmes des Balkans, du Nigeria et du Sud-est asiatique obligées de se prostituer sur les routes et dans les maisons de prostitution de tous les pays occidentaux et industrialisés sans exception. Ce sont des enfants roumains et des nomades vendus par leurs familles aux marchands du sexe et au racket du vol et de la drogue qui agissent en Europe, et surtout en Italie, entre Rome, Milan et Turin. Des millions d’enfants qui, au Pakistan et en Inde septentrionale sont obligés de travailler dans des conditions inhumaines dans les usines de tapis. Tant d’enfants qui travaillent dans les usines clandestines de la mafia chinoise entre Sesto Fiorentino et Prato en Italie. Des enfants – près de 200.000 – kidnappés en Ouganda et au Soudan méridional. Tous les pays, et tous les continents ont leurs esclaves, du travail, du sexe, de la guerre. Ils sont parmi nous, mais nous faisons semblant de ne pas les voir. Ils sont invisibles…

Zenit : Dans votre livre, vous parlez d’esclavages anciens et nouveaux. Que voulez-vous dire ?

Giancarlo Giojelli : Malheureusement les modalités sont toujours les mêmes. L’illégalité ne sert souvent qu’à augmenter les prix. Les enfants et les femmes kidnappés dans les 200 guerres oubliées que connaît notre planète, de l’Océanie à l’Afrique et à l’Amérique du sud, sont utilisés comme marchandises pour la guerre et le sexe.

Les hommes, les femmes et les enfants qui fuient les horreurs d’une condition de vie inhumaine dans le sous-continent asiatique deviennent la proie des marchands d’êtres humains qui les font passer de manière clandestine dans les pays européens et souvent les revendent aux organisations criminelles, aux mafias italiennes et internationales qui les exploitent comme main-d’œuvre pour la criminalité, les travaux clandestins, la drogue, la prostitution. Ce sont les mafias siciliennes, la Ndrangheta en Calabre, la Sacrée Couronne dans les Pouilles, alliées de la mafia russe et ukrainienne, des « cosche » albanaises, des clans nigérians et nord africains. Les « triades » chinoises oeuvrent seules, mais l’on peut dire qu’il existe au moins 80 groupes organisés. En Italie, l’article 601 qui interdit l’esclavage est encore en vigueur. Il y a eu près de 700 arrestations dans le pays et il y aurait 30.000 esclaves… Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.

Zenit : Des femmes, des enfants, garçons et filles, sont les plus touchés. Quelles sont les dimensions de ce marché de la chair humaine et pourquoi ?

Giancarlo Giojelli : J’ai déjà évoqué les chiffres. Deux cents millions d’esclaves ; 30.000 en Italie, surtout des femmes obligées de se prostituer. Selon le Bureau international du travail, près de 30 millions d’enfants seraient obligés de travailler de manière clandestine dans le monde. Les enfants soldats sont près de 200.000. Il y aurait entre cinq et six millions de mineures asiatiques dans les maisons de prostitution du monde entier. Le trafic d’êtres humains est à présent, après la drogue et les armes, la troisième source de financement de la criminalité organisée au niveau mondial avec des « complicités » qui impliquent des agences gouvernementales, des policiers corrompus, des institutions chargées d’effectuer des contrôles et qui deviennent le moteur de nouvelles formes de recrutement.

Zenit : Est-il vrai qu’au Soudan, être chrétien signifie devenir esclave ?

Giancarlo Giojelli : Le Soudan, où le nord, arabe et islamique intégriste mène une guerre sans merci contre le sud, africain, chrétien et animiste, a été et est depuis longtemps un centre de recrutement d’esclaves. Les deux millions de morts au cours de cette guerre oubliée, ne sont qu’un aspect de cette tragédie.

Les villages du sud où font irruption les miliciens arabes, appuyés par l’armée régulière, sont détruits, les hommes massacrés tandis que les femmes et les enfants sont emmenés comme esclaves. Certaines personnes comme l’évêque de Rumbek, Mgr Mazzolari, missionnaire combonien et des associations comme « Solidarité Chrétienne » ont délivré des milliers d’esclaves, en les rachetant à des marchands arabes, comme cela se faisait au siècle dernier avec saint Daniel Comboni ou l’Ordre espagnol des Trinitaires. Très peu de choses ont changé.

Zenit : Quelles sont à votre avis les solutions pour mettre fin à ce marché terrible ?

Giancarlo Giojelli : Les grandes déclarations au niveau international n’ont guère servi. Mais on peut faire trois choses. La première est de s’informer, de parler de ce qui se passe. La deuxième, très simple, est l’adoption à distance : trente euros par mois permettent à un enfant du tiers monde de grandir et d’étudier. On sauve une vie et on permet la création dans chaque village d’un groupe de personnes en mesure de dénoncer ce qui se passe, d’aider leur concitoyens, d’être des personnes libres ou capables de se battre pour la liberté. La troisième, aider les organisations qui, même en Italie, oeuvrent pour libérer de l’esclavage des milliers de femmes et d’enfants. Le livre propose une série de sites internet ou il est possible de trouver des informations et contacter les ONG de confiance qui ont montré savoir œuvrer avec efficacité.

 
 

ESCLAVE DE SA DEPENDANCE

L'Addictature : la tyrannie de la dépendance

«L’addictature», c’est la dictature du système marchand, mondialiste et médiatique à travers l’addiction : l’addiction aux images, l’addiction à la consommation ; notamment par la prise du contrôle des esprits par les publicitaires et la décérébration scientifique, une addiction à la consommation, à la publicité et au commerce, qui est la principale cause du politiquement correct. C’est le chef d’entreprise, le publicitaire et l’éditorialiste qui cherchent à éviter tout ce qui peut nuire à un « bon climat », ce qui les conduit à privilégier le conformisme et à craindre la liberté de l’esprit.

 

1/ Consommer c’est détruire

Londres, été 2000, à proximité du célébrissime Hyde Park, une réunion se tient dans les locaux d’une agence de publicité regroupant une vingtaine de «marketeurs» du monde entier… Face à l’agence, un panneau publicitaire de 4 mètres sur 3 attire l’attention du passant, dérange la bonne société londonienne et émerveille nos jeunes cadres un brin efféminés, grands prêtres de l’impact pour l’impact, adeptes des idées décalées qui «feraient bouger le monde», ennemis jurés de la normalité d’emblée jugée réactionnaire ou simplement emmerdante.

Sur l’affiche géante : une femme septuagénaire ridée comme une pomme, le visage révulsé et bestial, un corps misérable au deux tiers dénudé, simplement sanglé dans une combinaison sado-maso de latex noir clouté ; dans sa main droite un fouet hérissé d’épines de métal, dans sa main gauche une boîte de pastilles à la menthe et un « claim », une signature, un message : «Draw the pleasure from the pain» (tirez votre plaisir de la souffrance).

Un clin d’œil bien british à la gloire du menthol contenu dans ces anodines pastillettes, mais qui pourrait en dire long sur la dégradation de notre rapport au monde, ô combien tourmenté.

Et si consommer, c’était consumer et se consumer, altérer l’objet et s’altérer soi-même… et si consommer, c’était avant tout détruire ?

 

Le désir est castré par la totale accessibilité des biens. Contrairement au discours des publicitaires, les médias ne créent jamais le désir, mais surinforment sur l’hyper-disponibilité des biens et des plaisirs qu’ils sont censés générer. Mais, au fait, peut-on réellement désirer quelque chose de prêt à consommer ? Tout est susceptible d’être consommé : des derniers yaourts à boire à la jeune blonde siliconée.

Les fabricants de biens de consommation sont des créateurs d’éphémère et les consommateurs, les destructeurs compulsifs de ces biens. Cette évidence met en lumière un malaise profond dans la relation de l’homme à l’objet, de l’Etre à l’Avoir. L’acquisition du bien est sacrée mais, curieusement, le bien ne l’est plus, car son destin est d’être rapidement détruit.

Cette évidence fonde le non-respect des choses, mais aussi des personnes ou de soi-même, ce qui est l’une des origines de l’apologie du morbide dans notre société. Les clins d’œil publicitaires d’un goût douteux ne sont d’ailleurs pas les seuls à cultiver cette pulsion destructrice, cette pathologie collective.

2/ De la répression à la dépression

Le système marchand mondialisé et son paravent droit-de-l’hommiste, mis en majesté par la médiacratie, n’en finit pas de stigmatiser les répressions pour mieux nous faire sombrer en dépression. Lorsqu’il n’y a plus de résistance, de combats, d’appartenance, il reste la dépendance. Lorsqu’il n’y a plus de tradition, il reste les addictions.

Les épouvantails dressés par l’addictature sont les paravents bien pratiques d’une redoutable machine à lobotomiser le cerveau humain. A la manière des sectes, qui dénoncent le pouvoir répressif du milieu familial, pour mieux couper la nouvelle recrue de ses racines, le système diabolise les points d’ancrage intangibles (gisements potentiels d’éclairs de lucidité), pour mieux pratiquer ses lavages de cerveau.

3/ La machine à générer le manque

Imaginons, l’espace d’un instant, un historien du futur, portant un regard critique sur l’ère des marchands. Que décrirait-il, en vérité ? Un monde dont le fonctionnement peut se résumer à la relation du dealer au toxicomane. Un monde hanté par la phobie du manque et de la répression, au point de lui préférer la décérébration, l’aliénation, l’addiction.

Personne ne semble échapper à la grande machine à générer le manque… Ni les oligarques, tour à tour marchands et consommateurs, ni les intellectuels les plus éclairés, voire les plus dissidents.

La véritable dissidence n’est possible, dans l’addictature, que si, et seulement si, la prise de conscience des aberrations du système, la réinformation et l’éveil du sens critique sont accompagnés d’un véritable sevrage, au sens le plus addictologique du terme.

La société de consommation agit sur l’homme comme une drogue, comme l’ont approché bon nombre de sociologues depuis Jean Baudrillard. Mais un drogué pourra avoir conscience que son dealer est son bourreau, tout en mettant tout en œuvre pour le protéger, car il a besoin de sa dose.

Cette relation morbide et masochiste, du drogué au dealer, est l’une des principales caractéristiques d’une machine à détruire. Détruire les biens (consommer c’est consumer), détruire la planète (on ne peut indéfiniment ou « durablement » détruire des ressources finies), détruire l’homme (privé de tout repère, vidé de tout projet, de toute valeur et de tout désir).

La soif de nouveauté et son corollaire, l’insatisfaction permanente, traduisent non pas une envie de vie, mais un manque, là encore au sens toxicologique du terme.

4/ La manipulation marchande au cœur du réacteur médiatique

Ne cherchons pas, derrière l’hypnose médiatique, la main d’un « Big Brother » idéologue et manipulateur. Ils sont des milliers, les « Big Brothers » du système marchand, et leur seul dieu, leur unique idéal, est l’Argent ; un système multicéphale ultra-matérialiste, qui a pour seul objectif de réduire le citoyen à l’état de consommateur.

Régis Debray, dans son cours de médiologie générale, observe : «Pour s’informer de ce qui se passe au dehors, il faut regarder la télévision et donc rester à la maison. Assignation à résidence bourgeoise, car un “chacun pour soi” était en filigrane, qu’on le veuille ou non, dans le “chacun chez soi”. La démobilisation du citoyen commence par l’immobilisation physique du téléspectateur.»

La tyrannie médiatique n’est, en vérité, que l’un des moyens mis en œuvre par le véritable bras armé du système qu’est le marketing. Son aversion pour le dissensus [mot latin désignant le contraire du consensus], son penchant pour la pensée unique, le politiquement correct, découlent très directement d’un impératif absolu dans toute relation d’affaire : le bon climat. Le bon climat, c’est la confiance et l’éviction de tout ce qui pourrait gêner, choquer, distraire de ce qui est l’objectif principal : l’échange.

Le dealer se montre toujours rassurant sur les risques encourus, sur l’environnement, la qualité de la marchandise ou sur les conséquences du shoot… La confiance est la clé, surtout pas les vagues : l’origine de la bien-pensance est très exactement là ! Plus un seul éditorialiste ne peut ignorer les postes clés du compte d’exploitation du journal qui l’emploie et les chiffres clés du nombre d’abonnés et du chiffre d’affaires lié aux annonceurs.

Nous pouvons faire le pari que c’est la «consophilie» ou la «consodépendance» du médiacrate qui le rend politiquement correct, avant même ses partis pris idéologiques. La liberté de la presse, malgré ses postures et sa prétendue et arrogante indépendance, apparaît désormais bien plus libérale, au sens idéologique du terme, que réellement libérée.

L’addictature se met ainsi en place, pas à pas, en agissant grâce à un formidable rouleau compresseur : le mix-marketing. Actions sur les produits (toujours innovants ou mieux emballés) ; actions sur la diffusion (des relais, des distributeurs) ; actions sur le prix (attractif, promotionnel, compétitif) ; actions sur la communication (un objectif et une promesse par cible, bien intelligible, un ton bien testé, un choix média pertinent) ; actions sur la connaissance des cibles.

Ce dernier point en dit long sur un processus de décérébration quasi scientifique : outre les études quantitatives, qui permettent de segmenter et de croiser de façon très fiable les comportements d’achat sur différentes catégories de biens de consommation, le marketing a recours à des «focus groups», véritables séances de psychanalyse où des consommateurs-cobayes sont exposés à des projets, des produits, des signatures de communication (plus une seule campagne publicitaire n’échappe à des pré-tests approfondis, où l’impact et la «valeur incitative» sont pré-évalués et l’offre réajustée).

Plus récemment, les publicitaires et «marketeurs» se sont intéressés à notre cerveau. On connaissait les tests de pupimétrie (évaluation de la dilatation de la pupille en fonction des stimuli visuels) ; les études de «eye-tracking» (observation du cheminement du regard sur un rayon de supermarché, en vue de hiérarchiser la place en linéaire) ; les observations in situ par caméras du comportement du consommateur, analysé par des spécialistes en comportement animal sur le lieu de vente, le tout complété d’interviews in vivo…

Mais voici venue l’ère du «neuro-marketing», qui vient parachever le système de surveillance de l’addictateur marchand sur nos misérables vies de toxicos soi-disant libérés. En mars 2007, le journal Le Monde révélait, dans l’indifférence générale, que Omnicom, leader mondial de l’achat publicitaire, avait recours aux neurosciences pour comprendre et influencer les consommateurs.

L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) peut en effet livrer, désormais, des images du cerveau et de ses réactions à toutes sortes de stimulations. Le Collège de médecine de Houston a largement contribué à populariser ces techniques jusqu’à «interroger» les cerveaux pour leur poser une question du type : «Etes-vous plutôt Pepsi ou Coca ?». Lorsque Patrick Le Lay rappelait, en 2005, que ce qu’il vendait à Coca Cola, c’était du temps de cerveau disponible, il ne croyait pas si bien dire.

Ses successeurs sont désormais en mesure de vendre une part de cerveau qualifié, pré-testé, encadastré, radiographié, formaté. Il est aujourd’hui possible de prédire l’acte d’achat, en observant à l’IRMF l’activation des circuits neuronaux. De la même manière, il est possible d’évaluer la mémorisation d’une campagne de communication, en fonction de la répétition du message et du couplage de plusieurs médias pour sa diffusion.

5/ Des barbelés dans nos têtes

Sucrée, sans tyrans identifiables, sans miradors ni répressions visibles, l’addictature à pas de velours a tressé des barbelés dans nos têtes, en exécutant le désir par l’hyper-disponibilité des biens, en nous emprisonnant dans la néophilie et l’insatisfaction permanente, en digérant les germes des contestations, en entretenant une névrose, une obsession : remplir un vide (comme un puits sans fond).

La tyrannie de la dépendance est en marche, de la découverte d’une drogue jusqu’à la quête insatiable d’un plaisir pour aboutir à la dépendance absolue et à l’overdose. Toxicomanes, cyber-addicts, consommateurs, même combat !! Seul le fil à la patte change de forme, seule la dose change d’aspect.

Le dealer (oligarque ou revendeur) est peut-être l’archétype de la réussite moderne, mais lui aussi est tour à tour victime et bourreau, esclave et maître. Il devient alors difficile de désigner la tête, le tyran responsable, ce qui est généralement très confortable dans une démarche révolutionnaire classique.

Pourtant, lorsqu’une névrose s’érige en système de valeurs, que l’Avoir prend le pas sur l’Etre et que des milliards de cerveaux passent au micro-ondes, il serait inconcevable qu’une certaine dissidence, émanant de quelques rescapés, ne puisse émerger pour organiser au bout du compte : une rupture.

6/ Des ratés qui nourrissent l’espoir

Comme toujours, les organismes (des plus simples aux plus complexes) portent en eux les germes de leur propre destruction. Des cellules s’altèrent, mutent et compromettent tout à coup un équilibre par essence précaire, voire miraculeux : le principe vital.

Le système dans lequel nous vivons, aussi technomorphe et désincarné soit-il, n’en reste pas moins une production humaine dont le matériau, le carburant principal, demeure l’homme et, à ce titre, comporte le même niveau de vulnérabilité biologique.

L’idée selon laquelle le système marchand occidental serait un aboutissement, la fin de l’Histoire, le bonheur universel ou le salut éternel, est une vue de l’esprit englué dans un mythe progressiste, d’origine chrétienne, laïcisé par les Lumières. Les crises actuelles sont en train de venir à bout de ce mythe.

7/ Radioscopie de la dissidence

Rendre le dissensus possible n’est pas à la portée de tous.

Deux voies très différentes s’offrent à nous : la dissidence révolutionnaire avouée, extrémiste, anarchiste ; elle est l’élément extérieur au système, qui l’attaque frontalement, tel un chevalier parti à l’assaut des moulins ; autre voie, la dissidence métastatique : lovée au cœur du système, elle œuvre contre lui à son insu, en amplifiant de façon exagérée ses caractéristiques, jusqu’à les rendre toxiques pour le système lui-même.

Une mutation, un cancer dont l’exemple le plus parlant est ce que représente le capitalisme financier, en regard du capitalisme industriel : les traders et les banques d’investissement auront finalement fait beaucoup plus contre le capitalisme que des décennies d’idéologies anticapitalistes. On connaissait les idiots utiles, voici venue l’ère des intelligences cyniques.

La menace endogène se révèle toujours plus efficace, pour détruire un modèle politique, que les attaques exogènes. Le cancer qui pénètre chaque jour un peu plus le système marchand, aura raison de lui ; il se nourrit de lui, vit à ses dépens, lui pompe toutes ses réserves, son énergie, sa moelle, son avenir.

Vouloir mieux encore retourner les armes du système contre le système, peut aujourd’hui nous inciter à maîtriser la méthodologie marketing, afin d’optimiser la pénétration des idées.

A cet égard, le «marketing idéologique» pourrait représenter une sorte de combat post-gramsciste, où l’entrisme socio-culturel laisserait la place à une stratégie rigoureuse et «marketée» d’ajustement des thématiques en fonction des cibles (sans les travestir, car nous ne nous situons pas dans une approche de marketing de la demande, mais dans un marketing de l’offre, c’est-à-dire, un peu comme dans l’industrie du luxe, un marketing «Gardien du Temple», éloigné d’un clientélisme façon démocratie participative).

A ces ajustements, il conviendrait d’adjoindre une réflexion approfondie sur la diffusion de ces thématiques et de leurs meilleurs porte-drapeaux, ainsi qu’un plan détaillé sur la communication desdites thématiques (message, ton, supports médias…). Vaste programme !!!

8/ De l’idéologie de la destruction aux valeurs de la création

Le sevrage par la déconsommation semble être la condition préalable. Rien ne sera possible dans la procrastination sur le registre «J’arrête demain» ou le constat passif du type «Ce monde est fou…». Impossible de transiger sur la normalité et les fonctions vitales. Impossible de ne pas hurler que l’essence même de l’humain est de créer, de procréer, de se surpasser et que l’appartenance vaut mieux que toute dépendance.

Les marchands doivent quitter le temple et rejoindre le marché. Il est pour le moins paradoxal de faire le constat, aujourd’hui, que l’homme matérialiste (libéral ou marxiste) aura été en réalité un antimatérialiste, c’est-à-dire, au sens propre du terme, un destructeur de matières, de biens, d’environnement.

Les ruptures mortelles se sont multipliées depuis la mainmise de certaines visions monothéistes et de leurs produits dérivés pseudo-humanistes sur nos consciences : rupture organisée du corps avec l’âme ; du matériel avec le spirituel ; de l’Homme avec la Nature ; du Peuple avec sa terre.

Passer de l’idéologie de la destruction aux valeurs de la préservation et de la création, c’est redonner tout à la fois à l’homme et à la matière, leur noblesse, leur statut… C’est affirmer et même sacraliser la filiation des matières, entre le minéral, le végétal, l’animal et l’humain… C’est redonner à l’homme ses attaches dans le temps et dans l’espace, loin des mystifications, loin des addictions… C’est remettre l’Homme à sa place et retrouver les liens fondamentaux… ceux qui délient les chaînes.

Polémia

(Les liens insérés dans le texte l’ont été par la rédaction de Fortune)

 

 

 

 
 

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Hervé Morin : « Il n’y a pas de diversité chez les officiers de l’armée »

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...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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