l'EVANGILE
AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Jn 6, 68
jeudi 29 mars 2012
Le jeudi de la
5e semaine de Carême
Saint(s) du jour :
Ste Gladys, reine (c. 500)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Césaire d'Arles :
« Abraham a vu mon jour »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,51-59.
Jésus
disait aux Juifs : " Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un reste
fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. "
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un
possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si
quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort. '
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les
prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ;
c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je
dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je
le connais, et je reste fidèle à sa parole.
Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon
Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu
Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham
ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se
cachant, sortit du Temple.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Homélie 83 ; éd. Morin 340 (trad. coll. Pères dans la foi, n° 22, p.
130)
« Abraham a vu mon jour »
Où donc a eu lieu cette rencontre [d'Abraham et de
ses trois visiteurs] ? « Au chêne de Mambré », ce qui signifie « vision
» ou encore « perspicacité ». Voyez-vous en quel endroit le Seigneur
peut organiser une rencontre ? Il est vrai que les qualités de
clairvoyance et de perspicacité d'Abraham plaisaient au Seigneur ; il
avait le cœur pur, de sorte qu'il lui était possible de voir Dieu (cf Mt
5,8). En un tel lieu, en un tel cœur, le Seigneur pouvait donc réunir
des convives.
Dans l'Évangile, le Seigneur a parlé aux juifs de cette rencontre
; il leur dit : « Abraham, votre père, a exulté à la pensée qu'il
verrait mon jour. Il l'a vu et a été dans la joie ». « Il a vu mon jour
», dit-il, parce qu'il a reconnu le mystère de la Trinité. Il a vu en
son jour le Père, le Fils et le Saint Esprit, et les trois personnes
réunies en un seul jour, tout comme Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu
le Saint Esprit ne sont tous trois qu'un seul Dieu. En effet, chaque
personne divine en particulier est un Dieu à part entière, et
simultanément toutes trois ensemble sont Dieu. Il n'est donc pas
incongru de discerner le Père, le Fils et le Saint Esprit dans les trois
mesures de farine qu'apporte Sarah, puisqu'il y a unité de substance.
On peut néanmoins avancer une autre interprétation et voir en
Sarah l'image de l'Église : les trois mesures de farine peuvent être
interprétées comme étant la foi, l'espérance et la charité. Ces trois
vertus rassemblent en effet les fruits de l'Église universelle ; tout
homme qui a mérité de réunir en lui ces trois vertus peut être assuré de
recevoir la Trinité toute entière en son cœur.
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