de la complexité ..au réel voilé ..à un ordre caché ou le hasard canalisé ...

Interrelation

Présentation: 

 ce document peut être considéré comme la base à l'interrogation de chaque homme. En effet, il me semble, que toute vision du monde essaye d'appréhender  un ordre caché au monde ... à l'univers. À l'époque d'aujourd'hui marquée par le scientisme, « cet ordre caché », devient le hasard canalisé... le réel voilé....une théorie de l'information..les fractales ... la mécanique quantique ....la complexité ... Pour certains croyants... la "nécessité"... l'ordre naturel.... la Loi naturelle ..la Trinité.

Extraits: 

La complexité est un désordre apparent où l'on a des raisons de supposer un ordre caché; ou encore, la complexité est un ordre dont ne connaît pas le code.

Complexité : « complecti », « contenir », dans le sens de réunir plusieurs éléments différents « tissés ensemble »// E. Morin

Le réel voilé ....un martien débarquant sur Terre, découvrant le disque et étudiant sa structure ne pourrait pas, quelque doué qu'il fût, reconstituer le concert.

la fin des certitudes .....  nous sommes séparés du réel, non seulement par les limites des capacités de l'esprit humain, mais par l'impossibilité d'appréhender, par la médiation de l'expérience, la totalité du réel (tel que le décrit la théorie quantique). ...Parallèlement à cette montée des incertitudes, émerge l'importance accordée aux relations et structures, bien davantage qu'aux objets eux­mêmes.

en Relation : réel enchevêtré, la fin des certitudes, mécanique quantique , non-linéarité ... cause-effet , interdépendances, ensembles-homocoques, métaphysique, ....

GÉRER LA COMPLEXITÉ ...

bulletconsidérer un ensemble de connaissances comme un tout,
bulletconsidérer que ce tout ne peut, a priori, être structuré par quelque hiérarchie que ce soit et donc prendre en compte sa complexité,
bulletconsidérer ce tout comme un système, c'est-à-dire un ensemble d'éléments interreliés dans lequel toute action sur l'un quelconque des éléments a une influence sur l'ensemble des autres éléments constituants,
bulletconsidérer la définition même des éléments constitutifs du système comme dépendante à la fois de l'observateur et du point-de-vue que cet observateur déploie sur l'ensemble de connaissances,
bulletprendre en compte la notion d'observateur,
bulletprendre en compte le concept de point-de-vue de l'observateur sur l'ensemble de connaissances constituées.

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l' auto-poïese

 

 

LA COMPLEXITÉ .... ORDRE DONT ON NE CONNAÎT PAS LE CODE

Auteur: Henri ATLAN, médecin et biologiste,

professeur à Paris et à Jérusalem

Source: Jacqueline Russ p 224 p

 

« La complexité est reconnue comme une notion négative : elle exprime qu'on ne connaît pas, ou qu'on ne comprend pas un système, malgré un fond de connaissance global qui nous fait reconnaître et nommer ce système. Un système qu'on peut spécifier explicitement, dont on connaît la structure détaillée, n'est pas vraiment complexe. Disons qu'il peut être plus ou moins compliqué. La complexité implique qu'on en ait une perception globale, avec en même temps la perception qu'on ne la maîtrise pas dans ses détails. C'est pourquoi on la mesure par l'information qu'on ne possède pas et dont on aurait besoin pour spécifier le système en ses détails. [...]

Remarquons en passant que la fonction H qui mesure la complexité est une généralisation de l'entropie d'un système physique qu'on considère comme une mesure de son désordre moléculaire. Celui-ci serait donc une manifestation de la complexité. En effet, l'ordre n'apparaît dans une structure que si on le connaît, si on en comprend les articulations, le code qui régit l'agencement des éléments. Une complexité ordonnée n'est donc plus complexe. Elle ne peut être que compliquée. Mais inversement, tout désordre n'est pas nécessairement une complexité. Un désordre n'apparaît complexe que par rapport à un ordre dont on a des raisons de croire qu'il existe, et qu'on cherche à déchiffrer. Autrement dit, la complexité est un désordre apparent où l'on a des raisons de supposer un ordre caché; ou encore, la complexité est un ordre dont ne connaît pas le code. »

Henri ATLAN, Entre le Cristal et la fumée, Points Sciences-Seuil, 1979, pp. 7677 sq.

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Le réel voilé

Auteur:Bernard D'ESPAGNAT

Source: Jacqueline Russ Pages 191 et 193

 

Les réalités scientifiques, un ensemble apodictique, rigoureusement nécessaire, ou bien des formes conjecturales, à l'écart des certitudes absolue? La démarche contemporaine semble se rallier à cette dernière problématique : un réel voilé, incertain, sans nécessité, s'offrent désormais à nous.


"...Cette notion, pour moi capitale, de réel voilé, il me semble qu'on la saisit mieux si l'on a présente à l'esprit une analogie inspirée d'une idée de Bertrand Russel et consistant à comparer le réel en soi - ou réalité indépendante - à un concert, tandis que la réalité empirique - l'ensemble des phénomènes - est comparée à un enregistrement sur disque ou sur cassette de ce concert. Il est indéniable que la structure du disque n'est pas indépendante de celle du concert. Il est clair cependant que la première, qui est déployée dans l'espace sous forme de minuscules creux et bosses le long des sillons, n'est pas purement et simplement identifiable à la seconde, qui est déployée dans le temps. Aussi y aurait-il évidente absurdité prétendre que concert et disque constituent une seule et même chose. En outre, un martien débarquant sur Terre, découvrant le disque et étudiant sa structure ne pourrait pas, quelque doué qu'il fût, reconstituer le concert. Dira-t-on pour autant que l'examen effectué ne lui en donne aucune idée? À l'évidence, ce serait faux, puisqu'il peut même connaître sa "structure" d'une manière quantitative. De fait, s'il est imaginatif et s'il possède le sens de l'ouïe, peut-être pourra-t-il conjecturer qu'à l'origine des creux et bosses qu'il étudie il y a une émission de sons. Peut-être pourra-t-il aller jusqu'à se figurer avec quelques détails comment celle-ci fut réalisée. Mais s'il se lance dans une telle voie il devra bien être conscient de l'inévitable part d'arbitraire inhérente à sa démarche. »  

Bernard D'ESPAGNAT, Une incertaine Réalité, le monde quantique, la connaissance et la durée, Gauthier-Villars, 1985, pp. 269 sq.

 

Dans le domaine mathématique, c'est la fin de certitude, le déclin de l'universel...

La physique quantique, quant à elle, nous décrit une réalité inaccessible, un champ des possibles dont nous ne pouvons avoir qu'une connaissance fragmentaire.....

Un réel incertain, voilé et conjectural, voici le contenu de la science contemporaine...

RS
 

2/02

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la fin des certitudes ..... 

Auteur: Henri ATLAN, médecin et biologiste,

professeur à Paris et à Jérusalem

Source: Jacqueline Russ Page 264

En cette fin du xxe siècle, la science s'est installée dans une indétermination radicale, au sein d'une double incertitude : d'une part, les fondements absolus, chers aux savants du xix° siècle, se sont évanouis; d'autre part, la science est engagée dans une course sans fin vers un horizon de connaissances sans cesse reculé. En mathématiques, la raison, sous sa forme la plus abstraite et la plus rigoureuse, a découvert ses propres limites : aucun absolu ne surgira jamais de ses pouvoirs; et son unité même est désormais contestée. Ailleurs, au coeur de la physique, gît l'indétermination : nous sommes séparés du réel, non seulement par les limites des capacités de l'esprit humain, mais par l'impossibilité d'appréhender, par la médiation de l'expérience, la totalité du réel (tel que le décrit la théorie quantique).

Parallèlement à cette montée des incertitudes, émerge l'importance accordée aux relations et structures, bien davantage qu'aux objets eux­mêmes : ainsi en est-il en mathématique et en physique. Or cette multitude de relations engendre elle-même la complexité, devenue un des piliers de la pensée contemporaine.

Incertitude, aléas, indéterminisme, complexité, et par conséquent « désordre » : que nous sommes loin du bel idéal de simplicité des siècles passés! Et quoi d'étonnant à ce que l'incertain, l'irrégulier, l'approximatif des phénomènes naturels du quotidien soient devenus des centres d'intérêt majeurs avec, par exemple, les théories du « chaos »...

Mais bien d'autres événements ont secoué le monde scientifique. Engendré par les forces immanentes au devenir de la connaissance, se développe un mouvement d'unification. Ainsi, les propriétés de la théorie quantique s'imposent progressivement dans tous les champs de la science expérimentale. Mais les méthodes deviennent elles aussi communautaires. Ainsi se crée une inter­disciplinarité spontanée qui brise, désormais, les frontières héritées du xix° siècle.

Enfin, les développements de la biologie ont apporté des possibilités d'action sur la nature de l'homme lui-même : des perspectives vertigineuses se sont ainsi ouvertes à la pensée.

La science a eu besoin de la totalité du xxe siècle pour absorber ces révolutions des idées, et en faire les bases nouvelles de ses progrès. L'incertitude des fondements, en particulier, n'a en rien arrêté sa marche : la certitude sur ces fondements, tant recherchée, s'est révélée inessentielle et inutile. Un monde nouveau s'est ainsi ouvert à la pensée scientifique : l'univers a désormais une histoire, dans laquelle l'homme est en passe de prendre son destin en main, et ce à travers l'expérience ultime de l'absence radicale de certitudes.
 

2/02

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Résonances.... :

.... homocoques ....avec  son ensemble-HOMENTRANCHE et son ensemble-ENUN ...est un essais de représentation de cette complexité .... une Weltanschauung...

 Le  Triptyque : la vision de homocoques en quelques tableaux ....

 03/03

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Reflets:

La suite :...Le réel enchevêtré .... ...des coques de l'infiniment petit à l'univers... la  complexité..

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