A JE NOUS en citations ....

Dossier :

 

 

Auteur: hcqs

Date :   2005

JE …..

 

Sur le premier Alcibiade de Platon, II , 281

« Le fait que ceux qui répondent disent  ce qu'ils disent en le tirant d'eux-mêmes (le répondre de soi, voilà l'âme, cette fonction de surgissement) est une forte preuve en faveur de ce dogme que les âmes mettent aux jours les raisons à partir de leur propre fond, qu'elles n'avaient besoin que d'un éveilleur, et qu'elles ne sont pas des tablettes non écrites qui reçoivent leur empreintes de l'extérieur : non les âmes sont inscrites de toute éternité et celui qui inscrit est en elles ; mais elles ne peuvent pas toutes connaître ce qui est inscrit en elles-mêmes ni même découvrir qu'elles sont inscrites, (elles savent pas les âmes qu'elles sont une lettre) pour la raison que leur oeil est devenu chassieux par suite de l'oubli dû au monde de la génération et des passions tumultueuses nées de cet oubli. »

citation reprise par Benny Lévy, Le meurtre du pasteur,

critique de vision politique du monde, Grasset, p35

 

 

« Toute notre perfection dépend de la fidélité qu’on a eue à coopérer aux mouvements du Saint Esprit et à suivre sa conduite ; et l’on peut dire que l’abrégé de la vie spirituelle consiste à remarquer les voies et les mouvements de l’Esprit de Dieu en notre âme, et à fortifier notre volonté dans la résolution de le suivre »

 Louis Lallemand, 1587-1636.

 

NOUS …..

 

 « Toutes les choses crées refusent pour moi d’être des fins. » [...] Les choses crées ont pour essence d’être des intermédiaires. Elles sont des intermédiaires les unes vers les autres, et cela n’a pas de fin. Elles sont des intermédiaires vers Dieu. Les éprouver comme telles. [...] Seul celui qui aime Dieu peut regarder les moyens seulement comme des moyens. [...] La puissance (et l’argent, ce passe-partout de la puissance) est le moyen pur. Par là-même, c'est la fin suprême pour tous ceux qui n'ont pas compris.... Ne priver aucun être humain de ses metaxu, c'est-à-dire de ces biens relatifs et mélangés (foyer, patrie, tradition, culture, etc....) qui réchauffent et nourrissent l'âme et sans lesquels, en dehors de la sainteté, une vie humaine n’est pas possible. [...] Pour respecter par exemple les patries étrangères, il faut faire de sa propre patrie, donc pas une idole, mais un échelon vers Dieu .  »

   Simone Weil, " La pesanteur et la grâce », préface de Gustave Thibon 

 

 

 

AJENOUS ….

 

« les hommes ne s'en tirent pas tous seuls. Chaque fois qu'ils croient pouvoir se débrouiller sans l'autre au-dessus, c'est la catastrophe. Adam et Eve, Caïn et Abel, Joseph et ses frères » (Régis Debray). C'était le procès des idéologues des Lumières : pour eux homme est autosuffisant, son horizon c'est lui même, il est définitivement passé de l'enfance à l'âge d'homme, c'est-à-dire de l'hétéronomie (il recevait sa loi d'un autre) à l'autonomie (il se forge à lui-même sa loi, décide à sa guise du bien et du mal).

Daniéle Masson, Article Présent du 14.02.04 «  Eclipse ou retour du sacré »

 

 

 …..l'Écriture judéo-chrétienne. Jamais je n'ai pensé que ces textes étaient là pour être contemplés passivement, comme des beautés naturelles, les arbres d'un paysage, par exemple, ou les montagnes dans le lointain. J'ai toujours espéré que le sens ne faisait qu'un avec la vie. La pensée actuelle nous entraîne vers la vallée des morts dont elle catalogue un à un les ossements. Nous sommes tous dans cette vallée mais il ne tient qu'à nous de ressusciter le sens en rapprochant les uns des autres tous les textes sans exception plutôt que certains d'entre eux seulement. Toute question de « santé psychologique » me paraît subordonnée à celle, plus vaste, du sens partout perdu ou menacé, mais qui n'attend pour renaître que le souffle de l'Esprit. Il ne s'en faut que de ce souffle désormais, pour susciter de proche en proche l'expérience d'Ezéchiel dans la vallée des morts :

"La main de Yahvé fut sur moi, et il m'emmena par l'esprit de Yahvé et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements. Il me la fit parcourir parmi eux en tous sens. Or les ossements étaient très nombreux sur le sol de la vallée et ils étaient complètement desséchés. Il me dit : « Fils d'homme, ces ossements vivront-ils? » Je dis : « Seigneur Yahvé, tu le sais. » Il me dit : « Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé... » Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre. Or il se fit un bruit au moment où je prophétisais ; il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent l'un de l'autre. Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair poussait et la peau se tendait par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Et il me dit : « Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu'ils vivent. » Je prophétisai comme il m'en avait donné l'ordre, et l'esprit vint en eux, et ils reprirent` vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée (Ez 37,1-10). "

  René Girard : « des choses cachées depuis la fondation du monde »

Pages 610

 

Prophétiser, c’est parler de Dieu non par preuve du dehors, mais par sentiment intérieur et immédiat.

Pascal, Pensées XXV., 160 édit.Havet

 

DANS LE TEMPS….

 

 

«Après des mois de ténèbres intérieures j'ai eu soudain et pour toujours la certitude que n'importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservé au génie, si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d'attention pour l'atteindre. »

Simone Weil  

 

Là où s'exprime une volonté s'ouvre un chemin

Jean-François Deniau

 

 

 

texte hébergé en  01/05

 

 
 
 

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