Familles : face à la révolution

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n   La Grande révolution des familles.

Source:  http://madame.lefigaro.fr/societe/en-kiosque/962-la-grande-revolution-des-familles

Date : 27.11.07    

 

1970-2025… Tribus recomposées, “monoparents”, génération fiv… Le schéma familial n’en finit pas de se métamorphoser. Aujourd’hui, plus que jamais au centre de nos préoccupations, l’enfant se dirige vers un avenir plein de surprises. Voici les huit nouveaux codes de la famille.

Paru le 21.12.2007, par Par Sophie Carquain et Morgane Miel

Rappelez-vous : il y a encore quarante ans, les parents étaient deux individus mariés, qui avaient conçu un ou plusieurs enfants ensemble. « On parlait de la famille comme d’une unité de procréation et d’élevage des enfants. La formule adoptée par le Conseil d’État était alors deux parents, ni plus ni moins », rappelle la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval (1). Contraception, divorce…, le troisième parent surgit, c’est le fameux beau-père ou la fameuse belle-mère, tandis que se développent les mono-parents.
La vraie révolution apparaît en 1984, avec la naissance des premiers bébés-éprouvette. Fécondation in vitro ou insémination par donneur, la procréation s’est totalement divisée : d’un côté, le spermatozoïde, de l’autre, l’ovocyte, et, enfin, l’utérus. La notion de parentalité éclate : un père peut faire appel à un don de sperme, une mère peut donner son ovocyte (c’est la mère génétique) ou faire appel à une mère porteuse (qui devient la mère gestatrice)... Résultat ? Contrairement à la formule « pater semper incertus, mater certissima », la mère n’est plus « certaine » du tout !

Progressivement, par ailleurs, les homosexuels ont eu recours aux PMA, à l’insémination par donneur (en Belgique), à la mère porteuse (aux États-Unis). « La grande évolution concernera les couples homosexuels féminins, estime Axel Kahn, généticien et directeur de l’Institut Cochin. On peut envisager que dans l’avenir deux femmes aient un enfant ensemble grâce au clonage : l’une donnerait son ovule, dont on remplacerait le noyau par celui d’une cellule de peau de sa compagne. » La première accoucherait alors du clone de la seconde.
« Pour aller plus loin, poursuit Axel Kahn, on sait aujourd’hui reproduire des souris sans mâles, en prenant les ovules immatures de l’une et en les bricolant avec les ovules matures de l’autre. À terme, on peut imaginer que deux femmes conçoivent de cette manière des filles, cette fois différentes les unes des autres. » Le vertige continue.

La parentalité différée

Autre scénario, la parentalité différée. « Guidé par le principe de précaution pour éviter tout risque de handicap dû à l’âge, on peut imaginer qu’un individu fasse congeler ses ovocytes ou ses spermatozoïdes vers 20-25 ans, pour ensuite les réimplanter dans l’utérus au moment adéquat : à 38, 40, 45 ans ? Avec le vieillissement de la population, il n’y aura plus de limite dans le temps, surtout si l’on choisit pour ce faire une mère porteuse », poursuit Geneviève Delaisi de Parseval.
« Nous allons vers une séparation complète de la sexualité plaisir et de la conception, grâce à l’utérus artificiel et éventuellement au clonage », résume Jacques Attali. Imaginer une famille sans mère – puisqu’on pourrait ne plus avoir besoin d’elle pour concevoir un enfant – modifie notre perception de la famille. « Ce qu’il restera d’elle, ce n’est finalement plus les parents, mais la volonté d’avoir un enfant », conclut-il. Une chose est sûre : la législation va devenir très compliquée. Quant aux psychanalystes spécialisés dans les névroses de filiation, ils ont l’avenir devant eux !

Bébé épanoui ou star coachée ?

Jusqu’en 1950, le bébé n’était qu’un tube digestif, et l’enfant, un être qu’il fallait d’abord rendre conforme aux impératifs de la société. Et puis les psys pour enfants sont arrivés, Donald Winnicott en Angleterre et Françoise Dolto en France. « Ils ont constaté les ravages causés par l’éducation coercitive », rappelle le Pr Daniel Marcelli, chef du service de psychiatrie infanto-juvénile du CHU de Poitiers. Et ont opté pour un maître mot : épanouissement ! « Il y a eu le tournant de la loi de 2002 sur l’autorité parentale, stipulant que la finalité de l’éducation parentale doit être non plus la conformité aux diktats de la société mais l’épanouissement individuel », rappelle Daniel Marcelli.

La formule des « compétences de l’enfant » fait mouche… Sauf que de plus en plus « on pousse l’enfant, on le stimule, il n’a pas droit à l’échec », analyse Maryse Vaillant, psychologue clinicienne. À force de pédagogiser le lien parents-enfants, que risque-t-on ? « Si l’on continue sur cette lancée, qui crée aussi des enfants tyrans appelés logiquement à devenir des parents tyrans, l’objectif de réussite sera si prégnant, augure le Pr Marcelli, que le taux de natalité risque de chuter ! On ne va s’autoriser qu’un enfant à partager entre cinq ou six adultes, afin de mieux le coacher… » Et le harceler ? Curieux retournement qui consisterait à retourner à une époque où la conformité à la société l’emportait sur l’épanouissement individuel…

Quand l'enfant fait autorité

L’épanouissement de l’enfant est rattaché à la question de l’autorité, et ces liens sont devenus tentaculaires. Alors reprenons. Le pater romain avait le droit de vie et de mort sur ses enfants, puis le père à la française avait le droit de correction – il pouvait envoyer son enfant dans une maison de correction sans avoir à se justifier ! Avec les revendications féministes, l’autorité maternelle a fait son chemin, jusqu’en 1972, où la loi énonce « l’exercice de l’autorité parentale conjointe ».
Le début du XXIe siècle a connu un autre rebondissement : « Le concept d’autorité de l’infantile, que j’avais mis en avant dès la fin des années 90, signifie que la société est désormais tout entière à l’écoute des besoins de l’enfant. Ce qui fait autorité aujourd’hui, c’est le potentiel de développement de l’enfant, et rien d’autre », analyse encore le Pr Daniel Marcelli. Jusqu’où irons-nous ?

« On peut aussi augurer qu’à l’avenir l’enfant choisisse lui-même… les parents qui lui conviennent. Pourquoi ne pas imaginer une sorte de bourse des parents, où il sélectionnerait sur Internet ceux qui lui plaisent ? » questionne-t-il en souriant. À moins que l’État, se substituant aux parents, ne limite ce pouvoir extravagant de l’enfant. On peut s’interroger alors sur la menace qui pourrait peser sur la famille… autant que sur la démocratie. Jacques Attali, lui, nous met en garde : « Le grand défi des parents, à mon sens, va être d’empêcher l’enfant d’endosser trop tôt un rôle d’adulte. Il est peut-être au centre de la famille, mais tout ne doit pas reposer sur ses épaules. Je m’érige en défenseur du droit à l’enfance. Laissons nos enfants croire au Père Noël… »

Esprit, es-tu là ?

Autrefois, par esprit de famille, on entendait grande maison, patronyme, valeurs transmises de génération en génération. « Peu à peu, alors que les enfants non voulus ont disparu de la descendance pour laisser place à l’enfant désiré, explique Paul Yonnet, sociologue (2), l’esprit de famille s’est concentré sur le rapport entre les personnes. » Et sur une valeur sûre, immuable : le lien filial. Si bien que l’esprit de famille, aujourd’hui, c’est l’enfant.

« Avant, la famille apparaissait comme une certitude : on était sûrs qu’elle allait perdurer dans le temps, ajoute Irène Théry (3), autre spécialiste. Avec les séparations successives, l’esprit de famille ne veut plus dire que rien ne changera. Mais que le changement ne sera plus une destruction du passé au profit du futur. » Les familles recomposées se reconstruisent en intégrant l’histoire de la structure précédente. Elles investissent massivement des maisons secondaires où l’on peut rassembler les différentes générations, les anciens et les nouveaux conjoints, les enfants de chacun et les amis.
Dans cette famille multipartite, construite sur le choix, pourrait advenir une certaine confusion générationnelle. « Les femmes dans un avenir plus ou moins proche pourront avoir des enfants après la ménopause, et entamer alors une seconde vie de mère », poursuit Paul Yonnet. Dans ce cas, nous irions vers une sorte de matriarcat géant…
(2) A écrit Le Recul de la mort, éd. Gallimard.
(3) Auteur de La Distinction de sexe, éd. Odile Jacob.

 

 

Familles : face à la révolution, la conversion

Source:  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2007/12/familles-face-l.html

Date : 27.11.07    

 

Le Figaro nous gratifie d'un article de plusieurs pages sur la "grande révolution des familles" et nous passe au crible les "huit codes de la famille". On nage en plein délire, non forcément par rapport à la réalité et aux prospectives catastrophiques dépeintes avec une certaine connivence, mais face à la loi naturelle : "Papa, maman et les enfants, quoi de plus naturel en somme" chantent les Frères Martineau.

On pourrait gloser des heures sur les raisons et les formes des déviances exposées. Il suffit de lire les articles joints pour s'en faire une idée. La cause première est ailleurs, dans le renouvellement de la première révolution, celle d'Adam : le "non" de l'homme à l'institution divine inscrite dans la nature humaine qu'est la famille et, par conséquent, la substitution à la volonté de Dieu du désir de l'homme. Et les formes qu'il prend sont aussi nombreuses que les erreurs possibles... 

Notre voie est celle du "fiat" de Marie, nouvelle Eve : dans les très récents messages du Vatican (note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, message de Noël, etc...), on lit combien sont importants l'adéquation entre la foi et la pratique, comme condition de sainteté et d'évangélisation.
Face à toute révolution, qui est une opposition à la loi divine et donc à la loi naturelle, nous avons un devoir de conversion personnelle qui participera, par le témoignage et les actes, à l'évangélisation du corps social.
 

Ce qui est écrit dans le compendium de la doctrine sociale de l'Église au début du chapitre consacré à la famille, montre à la fois "l'évidence" naturelle de la famille et donc le niveau atteint par la "révolution" des esprits contemporains qui gangrène le corps social :

"Éclairée par la lumière du message biblique, l'Église considère la famille comme la première société naturelle, titulaire de droits propres et originels, et la met au centre de la vie sociale: reléguer la famille « à un rôle subalterne et secondaire, en l'écartant de la place qui lui revient dans la société, signifie causer un grave dommage à la croissance authentique du corps social tout entier ». En effet, la famille, qui naît de l'intime communion de vie et d'amour conjugal fondée sur le mariage entre un homme et une femme,possède une dimension sociale spécifique et originelle en tant que lieu premier de relations interpersonnelles, première cellule vitale de la société : elle est une institution divine qui constitue le fondement de la vie des personnes, comme prototype de tout ordre social".

En cet octave de Noël, que la sainte Famille soit l'exemple pour notre conversion et la source de l''évangélisation.

28 décembre 2007

La famille détruite par la pilule

Une fois n'est pas coutume, le Monde met en ligne deux articles intéressants :

bulletLe premier sur les circonvolutions qui ont précédé le vote à l'Assemblée de la loi Neuwirth en citant notamment cette phrase du député de la Moselle qui explicite la destitution du père, du mari et de l'homme dans la mise en place de la contraception :

"Les maris ont-ils songé que désormais c'est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d'avoir ou de ne pas avoir d'enfants en absorbant la pilule, même à leur insu ? Les hommes perdront alors la fière conscience de leur virilité féconde et les femmes ne seront plus qu'un objet de volupté stérile".

bulletLe second dépeint la famille moderne (les parents et deux enfants espacés de 3 ans) où l'argent (salaire, emploi, ascension sociale, "facilité" de vie, etc) et l'orgueil des parents ont remplacé l'amour (mot totalement absent de cet article). La contraception permet évidemment cette auto-satisfaction :

"Aujourd'hui, l'état normal, c'est au contraire celui où l'on n'est pas exposé à une grossesse, puisque la plupart des femmes ont une méthode contraceptive continue dès leurs premiers rapports sexuels. Avoir un enfant, cela suppose donc, dans la plupart des cas, de réfléchir, de prendre une décision et d'arrêter sa contraception".

 

 

page ouverte en  12/07

 

 

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