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L'école est devenue biblioclaste .... |
Education |
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Présentation: ces textes sont parus à la suite des
manifestations des enseignants en ce moi de mai 2003. A cette occasion
ils ont, entre autre, brûlé en
public le livre de Luc Ferry, Lettre à ceux qui aiment l'école...
refusé d'assurer le déroulement normal des examens....spectacle
aux sombres résonances et qui révèle bien l'idéologie qui prévaut au
sein de cette entité responsable de la transmission du savoir et des
humanités.... responsable de devenir de notre société...
Extraits:
L'école est devenue biblioclaste. La nouvelle
idéologie scolaire, promue par vingt de gauche enseignante, ravale le
livre au grade de support de documentation et d'information. ...Le
résultat de cette destruction documentaliste du livre ne tarde pas à
se manifester : les lycéens ignorent qu'un livre engage dans une
aventure intellectuelle ou spirituelle dont le résultat est la
formation de l'âme....De plus en plus de professeurs n'agissent plus
en intellectuels, se contentant de réagir en vulgaires militants.
Dessin de Chard:
"Va passer ton bac"..."Manifeste d'abord ".... Les écoliers pris en
otage .....
Du vide qui habite l' Education
Nationale : il apparaît que l'école a
renoncé à proposer un enseignement homogène fondé sur la seule culture
française. Le sociologue François Dubet se demande même quelle devait
être désormais « l'identité commune défendue par l'école »....Cette
vision de l'éducation signifie aussi que le contenu enseigné est
considéré comme anecdotique...
Résonances:
.Il ne s'agit plus à l'Education de
former les futurs "hommes et femmes" de France ... mais de changer la
société ...l'homme et la femme... de l'uniformiser .de la massifier
..de le réifier .....donnée de base d'une société d'ensemble-ENUN ou
d'ensemble-HOMENTRANCHE (pour la tranche d'en bas) ...l'école centre
d'endoctrinement...
Corrélats:
idéologie,
égalitarisme, pensée conforme, l'uniformisation, veaux en stabulation,
l'esprit critique, ensemble-HOMENTRANCHE, Yvan Illicht, démocratie,
syndicat, culture de haine, , manipulation, masse,
éducation, bouc émissaire, mimétisme d'apprentissage...
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L'école est devenue
biblioclaste.
Auteur:
Robert Redecker, Philosophe,
agrégé de philosophie, professeur
Source:
Le Figaro du 16 mai 2003,
Débats et Opinions
.... deux moyens. de
contestation font système : brûler des livres, et accréditer
l'anti-intellectualisme. Cette barbarie militante exprime la
désintellectualisation des professeurs, galopante depuis quelques
années. Dans les collèges et lycée, les bibliothèques été supprimées
on leur a substitué des Centres de documentation et d'information.
Dans les locaux de ces CDI, les Bibliothécaires ont été remplacés par
des documentalistes : il n'existe plus dans les établissements
scolaires de spécialiste du livre, désacralisé et banalisé.
La nouvelle idéologie
scolaire, promue par vingt de gauche enseignante, ravale le livre au
grade de support de documentation et d'information. L'idéologie
documentalistes, justification des CDI contre les bibliothèques, a
détruit la raison d'être des livres : la formation de l'âme. Les
bibliothèques désormais, sont municipales, nationale ou particulière,
mais plus jamais scolaire -- l'école est devenue un lieu vide de
bibliothèques.
Le résultat de cette
destruction documentaliste du livre ne tarde pas à se manifester : les
lycéens ignorent qu'un livre engage dans une aventure intellectuelle
ou spirituelle dont le résultat est la formation de l'âme. Plus aucun
d'entre eux ne lit in extenso Don Quichotte, L'Odyssée ou Le Rouge et
le Noir. On ne lit plus que pour se distraire -thématiques du livre
plaisir -- où se documenter -- thématiques du livre utilitaire,
on ne lui plus jamais pour devenir un nom autre. La vision
utilitariste et instrumentaliste du livre, qui l'enferme dans le
tombeau de la documentation et de l'information, soutenue par les
syndicats et de nombreux enseignants, barre l'accès de la jeunesse à
ce que possèdent de plus précieux et de plaisir irremplaçable le
livre, l'aventure spirituelle formatrice de l'âme.
Les professeurs
n'enseignent plus aux adolescents à se jeter à âmes et corps perdus
dans un livre pour devenir un autre.
L'impératif de placer
« l'enfant au centre du système » referme l'élève sur lui-même,
l'emprisonnant dans la satisfaction de son être, le rendant
imperméable â la culture dans, la mesure où celle-ci s'appuie sur
l'appel à devenir un autre que soi. L'école contemporaine trahit le
livre, tout en tolérant sa survivance marginale, en le présentant aux
élèves comme un simple moyen de documentation. L'école est devenue
biblioclaste.
... une anecdote !
J'ai été fort surpris, lors de l'entrée de l'un de mes fils au cours
préparatoire, de constater qu'il n'apprendrait pas à lire dans un
livre de lecture. Je me souvenais que moi-même, au temps béni de
l'école encore républicaine (début des années 1960), un livre titré Le
Moulin bleu accompagna mon année d'apprentissage de la lecture. Je me
suis ouvert de mon étonnement à l'institutrice, arguant du fait qu'un
livre de lecture à l'âge de six ans est un compagnon pour toute
l'année avec lequel l'enfant lie une relation intime, marquante pour
la suite de sa vie. Il m'a été répondu ceci, que Pierre Bourdieu n'eût
nullement désavoué : l'usage du livre est celui' d'un objet culturel
privilégié, faisant courir le risque de provoquer dans la classe des
inégalités liées au capital culturel des parents, et par conséquent il
s'avère préférable d'éliminer de l'apprentissage de la lecture cet
instrument de discrimination, en lui substituant « des écrits » issus
du vécu socioculturel des élèves. Ainsi vis-je le livre discrédité
auprès des enfants dès leur entrée à l'école parce qu'il était, aux
yeux de l'équipe éducative convaincue par les délires de la
deep-pédagogie (pédagogie profonde) un vecteur d'inégalité sociale.
Nul ne peut en
disconvenir sous des formes diverses (allant de la relégation du livre
au râle de simple dépositoire d'informations à son assimilation à un
objet élitiste dangereux pour l'égalité sociale), la haine du livre
s'est bel et bien installée dans l'esprit de nombreux enseignants.
Longtemps l'école
s'est identifiée au livre, a fait symboliquement corps avec lui. Au
rebours de la biblioclastie des syndicats enseignants et de
l'idéologie pédagogiste antilivresque propagée ces derniers temps, La
voie empruntée par Lue Ferry pour exposer ses idées demeure, parmi
tous les moyens de communication possibles, la plus adéquate à la
nature de l'institution scolaire. Comme tout livre, celui de Luc Ferry
ne se contente pas de transmettre les idées éventuellement
contestables de son auteur.
Apparemment étrange,
l'accusation visant Lue Ferry n'a rien d'étonnant pour qui connaît
l'état avancé de décomposition de l'école républicaine. De plus en
plus de professeurs n'agissent plus en intellectuels, se contentant de
réagir en vulgaires militants. Quel jugement le citoyen est-il en
droit de porter sur des professeurs qui, au lieu de penser le contenu
d'un livre, le brûlent en place publique, pour le seul motif que le
contenu manque d'orthodoxie ? Ces professeurs, par leur odieuse
attitude, ne rompent-ils pas le pacte culturel qui justifie leur
statut ? L'image narcissique exhibée généralement par les syndicats
enseignants sur le haut niveau intellectuel de l'école à la française
en est définitivement ternie : la France, qui fut le pays de Voltaire,
est devenue celui des enseignants biblioclastes, celui où des
professeurs, saisis d'obscurantisme, brûlent des livres, et où
d'autres les renvoient à l'expéditeur après, avoir, refusé de les
lire.
04/03
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Les écoliers pris en
otage .....
Auteur:
Chard
Source:
Présent 21 mai 2003

le boycott des examens comme "arme syndicale"
ou
l'homocoque face à l'HOMENTRANCHE
« Nous souscrirons à 100 % à l'idée qu'il faut bloquer les notations au
prochain trimestre, ne pas tenir les conseils de classe et refuser de
participer de quelque façon que ce soit à l'organisation et au déroulement
des examens »...un délégué du SNES....d'un lycée toulousain...
04/03
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..du vide qui habite
l' Education Nationale
Auteur:
Ivan Rioufol
Source:
Le Figaro, 5 septembre 2003
La radicalisation des " profs"
......Pourtant, les sujets de réflexion
ne manquent pas. Tout le monde admet, que le système éducatif est
confronté, notamment à travers l'illettrisme, à de sérieux problèmes de
méthodes d'enseignement. Sa mission de transmission des savoirs est
également source d'interrogations, tant il apparaît que l'école a renoncé
à proposer un enseignement homogène fondé sur la seule culture française.
Le sociologue François Dubet se demande même quelle devait être désormais
« l'identité commune défendue par l'école » (4) ? En arriver à se poser
une telle question donne un aperçu du vide qui habite l'Éducation.
Mais ces interrogations ne sont pas de
celles qui empêchent de dormir les « profs » et leurs syndicats, qui ne
s'expriment que sur des questions d'effectifs et des retraites. Au point
que les enseignants semblent fuir la confrontation des idées, pour ne
donner d'eux-mêmes que l'image de leur prolétarisation et de leur
marginalisation volontaires. On ne voit pas où peut mener cette
radicalisation, sinon à la fuite des élèves vers les écoles privées sous
contrat. Elles sont prises d'assaut
Intouchables IUFM
Un livre (5), sorti ces jours-ci. met en
lumière les folles méthodes pédagogiques enseignées aux futurs
instituteurs dans les IUFM (Institut de formation des maîtres). Y sont
précisément décrits les endoctrinements que doivent subir les jeunes «
profs », en vue d'une « éducation à la citoyenneté » des élèves (dire : «
sujets apprenants »). Selon cette idéologie « démocratique » les normes
orthographiques ou grammaticales n'ont pas lieu d'être imposées, ni
l'autorité du maître, ni la discipline, ni tout ce qui pourrait ressembler
à une entrave au libre épanouissement des enfants (dire: « gamins») qui
doivent être « actifs dans la construction de leurs apprentissages»...
Cette vision de l'éducation signifie
aussi que le contenu enseigné est considéré comme anecdotique, et que la
recherche du plaisir de l'élève (dire alors : « enfant acteur ») est
considérée comme prioritaire. « Nous avons passé, en tout et pour tout six
heures sur l'année à l'enseignement de la lecture. Pas une seule à
l'écriture » témoigne l'auteur du livre, jeune institutrice de 30 ans.
Elle a noté dans son journal intime, au lundi 4 octobre 1999 « Je me
trouve pour un an dans le bastion de la peur et de la haine du savoir, de
l'ignorance fière d'elle même et arrogante. Le credo est ici : " Moins on
on en sait plus on est intelligent ... ".
Il y a quelques mois, Luc Ferry
avait caressé l'idée de réformer ces catastrophiques IUFM. Devant le
choeur des «Non !Non ! Et non ! », le projet a été oublié...
(4) Libération 20.08.03
(5) Rachel Boutonnet, Journal
d'une institutrice clandestine, Ramsay
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Résonances:
Ces manifestations dessinent assez
clairement les objectifs de cette "minorité agissante" à la tête de ce
"service public"..Il ne s'agit plus à l'Education de former les futurs
"hommes et femmes" de France ... mais de changer la société ...l'homme
et la femme...
- de transformer l'Education des enfants en
formation de citoyens d'un monde égalitariste , d'un " moralement
correct" ...sans esprit critique ni savoirs... militants ...mobilisables
sur mot d'ordre et
de "haine" ...vivant en permanence la "lutte des tranches" - où les "soi
-disant acquis" s'acquièrent par "une
lutte" directe et permanente... La rue et non la représentation parlementaire
... dans l'action et non le débat... épidermiquement et non par la
pensée....... .le totalitarisme des "soviets" ...et non la démocratie
...
...Et voilà les futurs "troupes" de nos
leaders de "révolution permanente"... qui "contrôle"
aujourd'hui l'ensemble des services publics en France ..... l'Etat
...le pouvoir ....
Plus ils se sentiront menacés plus ils
deviendront " casseurs et hargneux"
....A quand le "bond en avant " à la
Mao...
Malheur ... à la France...à Nous...
22.05.03
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«Il
est vraiment triste -- et ce mot est bien faibles -- de voir des
professeurs jeter des livres, et même .. en faire des
autodafés !... Comment empêchera-t-on les élèves de lancer alors tous
les livres qui leur déplaisent à la tête de leurs maîtres et
d'utiliser, pour exprimer leur opinion, non la pensée, mais la force
vulgaire ?»
Courrier des lecteurs, le Figaro,
mardi, 20 mai 2003
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Au regard du système René Girard
... ne retrouvons nous pas : le mimétisme antagoniste de pouvoir entre
les hommes de pouvoir des syndicats et ceux du gouvernement ? ....et
l'union et la sortie par le bouc émissaire ..?
29.08.03
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Corrélats:
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