ROME, Jeudi 22 septembre 2005
(ZENIT.org) – Il ne faut pas
confondre le « mariage » avec tout autre « pacte »,
fait observer le cardinal Herranz, dans un entretien publié dans le
quotidien italien « La Repubblica ».
......
la Repubblica : Mais, pour ce qui est
de droits des citoyens, comme le sont les membres des couples de fait,
comment le législateur doit-il se comporter?
Card. Herranz : Si vous voulez, je vous
réponds de façon générale, parce que ce que je dis, je ne le dis pas en
référence à la situation italienne actuelle, ni au débat en cours sur les
propositions faites par Prodi à propos d’une loi future sur les droits des
couples de fait. Selon moi, le législateur doit toujours, dans son action,
agir pour le bien commun. Il doit toujours faire très attention à ce que
la loi qu’il propose aille toujours dans la direction du bien de la
communauté qu’il gouverne. C’est très important, et il est bon que ceux
qui font les lois ne le perdent jamais de vue. Je le répète, mon
raisonnement a un caractère général, je ne me réfère pas seulement à
l’Italie, mais à tout autre nation. Comment met-on en œuvre le bien
commun? Au fond, c’est simple, en travaillant constamment en fonction de
la solidité et de la clarté des institutions portantes de la société,
parmi lesquelles une place prééminente revient toujours au mariage et à la
famille, biens communs par excellence. C’est pourquoi toutes les lois qui
favorisent la famille fondée sur le mariage sont bonnes. Les autres lois,
qui, au contraire, cherchent à affaiblir le mariage et la famille ne sont
pas si bonnes.
La Repubblica : Mais il reste le fait
que l’Etat ne peut ignorer, en termes de droits, ces personnes qui, pour
des raisons très variées, ne se marient pas, et décident de vivre
ensemble. De nombreux couples de fait mettent au monde des enfants et
donne vie à des cohabitations stables. Comment ignorer une telle réalité?
Card. Herranz : Une chose est de parler
de mariage et de famille, une autre de parler des droits des personnes
individuellement, des droits qui sont inaliénables. Personne ne veut le
nier. Il s’agit d’être clairs et de ne pas créer de confusion même de
caractère sémantique. Sur les droits personnels, législateurs et juristes
ont un vaste champ d’étude et d’intervention, il suffit d’avoir davantage
d’imagination, de créativité. Mais tout cela ne doit pas être pensé et
fait au détriment du mariage et de la famille.
© La Repubblica 2005