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Sommaire :
Moi,
je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père
sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi
mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.
Le Père et moi, nous sommes UN. ....Si
tu es le Messie, dis-le nous ouvertement ! »
Paul à Antioche .....Et, comme il
l'avait promis, Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour
Israël : c'est Jésus
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Moi, je suis le
Chemin, la Vérité et la Vie
..personne ne va vers le Père sans passer par moi
Jn 14, 6-14
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses
disciples : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va
vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous
connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous
l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur,
montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps
que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a
vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne
crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les
paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le
Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres oeuvres. Croyez ce
que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne
croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres.
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui
croit en moi accomplira les mêmes oeuvres que moi. Il en accomplira même
de plus grandes, puisque je pars vers le Père. Tout ce que vous demanderez
en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le
Fils. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le
ferai. »
Homélie
Jésus nous introduit dans le mystère de
sa Personne ; et comme celle-ci est inséparable de celle du Père, c’est au
cœur même du mystère trinitaire qu’il nous entraîne, pour autant bien sûr
que nous puissions y pénétrer, éclairés par l’Esprit.
« C’est le Père qui demeure en moi (qui
dit les paroles que je vous dis) et qui accomplit ses propres œuvres ».
Comment faut-il comprendre cette inhabitation ? Le Père serait-il l’Acteur
caché qui « tire les ficelles » derrière le rideau de l’humanité du Christ
; le sujet transcendant, divin, qui opère dans notre monde à travers
l’homme Jésus, dont il se servirait comme d’un instrument ? Dans cette
perspective, il faudrait entendre dans l’enseignement des évangiles,
recueilli sur les lèvres d’un simple homme, Jésus de Nazareth, la Parole
d’un mystérieux personnage divin désigné sous le nom de « Père », qui se
servirait de l’humanité de Jésus pour s’adresser à nous. Cette
interprétation de type gnostique, reprise par bon nombre d’écoles
ésotériques contemporaines, est bien sûr h&eacut e;rétique et a été
condamnée par l’Eglise comme ne correspondant pas au sens du texte tel
qu’il apparaît à la lumière de l’ensemble de la Révélation.
Faut-il comprendre alors que Jésus
serait bien le Fils de Dieu, mais qu’il s’effacerait à ce point devant son
Père, qu’il aurait renoncé à toute pensée, parole ou action personnelles
pour ne plus être qu’un porte-voix et un instrument passif, amorphe entre
ses « mains », une sorte d’automate qui accomplit servilement les
instructions que son Père lui transmet ? Cette approche n’est guère plus
acceptable, car si elle attribue une réalité indépendante au Fils, sa
personnalité est engloutie dans celle d’un paternel tout-puissant. Cette
caricature de la relation filiale qui unit Jésus à son Père est également
à rejeter.
Pour respecter l’ensemble des Ecritures,
et rester fidèle à la Tradition et au Magistère, il faut plutôt se diriger
vers une interprétation en termes d’inhabitation réciproque du Père et du
Fils, respectant à la fois la pleine réalité des deux Personnes ainsi que
leur caractère propre, tout en affirmant leur parfaite communion dans
l’amour, c’est-à-dire dans l’Esprit Saint.
On peut dès lors pressentir comment le
Fils parle et agit en son nom propre, portant la pleine responsabilité de
ses actes – « Nul ne me prend ma vie mais c’est moi qui la donne ; j’ai le
pouvoir de la donner et de la reprendre ». C’est librement qu’il décide
d’accomplir le dessein du Père, par amour pour lui et par amour pour les
hommes que le Père aime et lui confie.
Le Père est père en tant que Source,
origine absolue, d’où procède toute initiative. Le Fils, qui se reçoit
pleinement du Père, épouse ses projets, les fait siens d’une manière
parfaite ; c'est-à-dire : il s’approprie personnellement les intentions du
Père et les accomplit en son nom propre. Tout en agissant comme un sujet à
part entière, sa communion de pensée et de volonté avec le Père est telle,
qu’il peut dire : « C’est le Père qui demeure en moi qui accomplit ses
propres œuvres ».
Ces quelques considérations sont bien
sûr largement insuffisantes : l’union entre le Père et le Fils est un
mystère d’amour ineffable, les deux ne faisant plus qu’un dans une
donation réciproque de tout leur être, sans confusion des Personnes : « Je
suis dans le Père et le Père est en moi ».
C’est cette inhabitation réciproque, et
la communion dans l’être et de l’agir, qui justifie que Jésus puisse dire
: « Celui qui m’a vu a vu le Père » ; c’est-à-dire : celui qui me connaît
dans la foi, ou encore : qui s’unit à moi dans l’Esprit, entre en
communion avec le Père en qui je demeure et qui demeure en moi. C’est
pourquoi Notre-Seigneur peut dire : « Celui qui croit en moi accomplira
les mêmes œuvres que moi » car dans la mesure où il fait siennes mes
intentions, il communie au dessein du Père et lui permet d’agir en lui,
comme il agit en moi.
Nous pressentons dès lors une nouvelle «
exigence » de la foi : croire implique adhérer librement et totalement aux
Paroles de Jésus, épouser parfaitement son projet, se mettre
inconditionnellement à son service, « comme » lui-même a épousé le dessein
du Père et a accompli sa volonté dans une parfaite obéissance filiale.
Si tous les chrétiens dispersés sur
toute la surface de la terre, vivaient vraiment cette « obéissance de la
foi », le Père et le Fils pourraient accomplir, dans l’Esprit qui les unit
entre eux et à chacun des croyants, « les mêmes œuvres que Jésus et même
de plus grandes », ne fût-ce que par leur nombre, leur diversité et leur
répartition dans le temps et dans l’espace.
« Si vous me demandez quelque chose »
qui entre dans le dessein de salut du Père, « en invoquant mon nom, je le
ferai, afin que le Père soit glorifié » : Seigneur donne-nous de nous
convertir, et de devenir de vrais « croyants », afin que tu puisses
continuer ton œuvre de salut à travers les pauvres instruments que nous
sommes.
Père Joseph-Marie Verlinde
1 Co 15, 1-8
Frères, je vous rappelle la Bonne
Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous
y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je
vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus
croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci,
que j'ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément
aux Écritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième
jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze
; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois - la plupart
sont encore vivants, et quelques-uns sont morts - ensuite il est apparu à
Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même
apparu à l'avorton que je suis.
Ps 18 (19), 2-5
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses
mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne
connaissance.
Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende.
Mais sur toute la terre en paraît le
message
et la nouvelle, aux limites du monde.
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droits réservés
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Le Père et
moi, nous sommes UN.
Jn 10, 22-30
On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était
l'hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de
Salomon. Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : «
Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie,
dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l'ai
dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous ne croyez pas, parce que vous
n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les
connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais
elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
« Mon Père, qui me les a données, est
plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Homélie
Nous sommes en hiver ; il fait froid.
Jésus se réchauffe en marchant sous la colonnade tout en priant. Les juifs
l’observent et profitent de ce (rare) moment où Notre-Seigneur n’est pas
accaparé par la foule, pour se grouper autour de lui : « Combien de temps
vas-tu nous laisser dans le doute ? » S’ils doutent, c’est donc qu’ils
sont encore dans l’incertitude quant à l’identité du Seigneur. Pour eux
les faits et gestes de Jésus ne suffisent pas pour conclure le
discernement. Aussi se décident-ils à lui poser directement la question :
« Si tu es le Messie, dis-le nous ouvertement ! » Cette interrogation
traverse tout le quatrième évangile sans jamais recevoir de réponse
clairement affirmative ou négative, car tout dépend du sens que l’on met
derrière ce terme.
Jésus tente d’arracher ses
interlocuteurs à leur précompréhension de ce que devrait être le Messie et
de ce qu’il devrait faire lorsqu’il viendrait. Les prophètes ont annoncé
sa venue en des termes suffisamment vagues pour laisser de l’espace à
l’imprévu de Dieu. Mais dans leur besoin de maîtriser les événements afin
de maintenir leur pouvoir sur le peuple, les responsables religieux ont
figé l’espérance messianique dans une perspective strictement humaine.
Cette réduction du salut à une libération politique, les empêche de
s’ouvrir au Messie de Dieu lorsque enfin il surgit pour réaliser la
rédemption promise. Jésus tente donc de les arracher à leurs enfermement
idéologique en les ramenant aux actions qui témoignent de la liberté
souveraine de Dieu : « Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce
qui me rend témoignage ».
Certes, il y a là un témoignage, mais
qui plaide en faveur d’un Dieu tout autre que celui que les juifs
attendaient ! Que pourrait bien faire Israël d’un Messie qui prêche la
Bonne Nouvelle au rebus du peuple, qui guérit les malades sans même faire
de distinction entre juifs et païens, et qui s’entoure d’hommes sans
culture religieuse, issus de la Galilée des nations, alors que la Terre
Promise est occupée par les romains?
Ce qui fait scandale, c’est l’image
déconcertante de Dieu que propose Jésus : où est-il le Dieu Sabaoth qui
libérait son peuple à bras étendu, et qui dispersait devant Israël les
nations ? Au lieu d’un Guerrier redoutable, Jésus propose un Dieu qui se
penche sur les pauvres et les petits, déclare bienheureux ceux qui
pleurent et invite les persécutés à exulter de joie ! Depuis quand le Dieu
d’Israël, que ce Jésus ose nommer son « Père », étendrait-il sa paternité
sur les nations païennes au point de distribuer indifféremment ses grâces
à un centurion de l’armée occupante, une femme syro-phénicienne, et un
chef de synagogue ? Cette confusion ne plaide-t-elle pas contre ce Rabbi
atypique qui n’a de toute évidence pas suffisamment étudié les Ecritures
et leurs commentaires rabbiniques !
« Vous ne me croyez pas parce que vous
n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ». Chaque soir, tous
les moutons étaient rassemblés en un seul lieu pour y passer la nuit à
l’abri des bêtes sauvages et des voleurs. Puis au petit jour, les bergers
recomposaient leur troupeau. Il suffisait qu’ils les appellent et
spontanément les brebis accouraient vers leur pasteur respectif, attirées
par le son de sa voix. Les interlocuteurs juifs ne reconnaissent pas la
voix du Père qui les invite à travers son Fils à s’ouvrir à la révélation
de son vrai visage : visage de tendresse et de miséricorde, d’amour
préférentiel pour les petits ; visage de paternité universelle qui veut
rassembler dans un même amour de bienveillance tous ses enfants dispersés,
« de toute race, peuple, langue et nation ».
Dieu ne saurait nous manifester sa
faveur en détruisant nos ennemis, lui qui nous demande de les aimer. C’est
plutôt en nous donnant la force du pardon et d’un amour de charité qui
rend le bien pour le mal, qu’il nous révèle et nous communique sa
toute-puissance, dans la douceur, l’humilité et la miséricorde. Tous ceux
qui acceptent d’entrer dans cette logique nouvelle et déconcertante de
l’évangile, reposent dans la main du Fils, qui est aussi celle du Père,
puisque le Père et le Fils sont UN.
A la lecture de cette péricope, nous
découvrons sans doute que nous sommes traversés par ces deux appels : d’un
côté les faux bergers de ce monde nous invitent à les suivre sur les gras
pâturages de l’avoir, du pouvoir, de la gloire, en nous appuyant sur
l’aide d’un Dieu fort, puissant et efficace qui exaucerait nos requêtes
sans délai ; de l’autre la voix du Bon Berger nous invite à nous mettre à
son école, et à donner comme lui sans compter et sans rien attendre de
retour, dans la discrétion de l’amour. Qui allons-nous suivre ?
Puissions-nous nous blottir dans la main de Jésus et consentir à son
chemin d’humilité, afin de connaître la paix et la joie d’un cœur libéré
de soi et tout livré à la seule charité.
Père Joseph-Marie Verlinde le 04.05.04
Ac 11, 19-26
Le violent mouvement soulevé contre Étienne avait provoqué la dispersion
des frères. Ils allèrent jusqu'en Phénicie, à Chypre et à Antioche. Ils
annonçaient la Parole exclusivement aux Juifs. Et pourtant, il y avait
parmi eux des hommes, originaires de Chypre et de Cyrénaïque, qui, en
arrivant à Antioche, s'adressaient aussi aux Grecs pour leur annoncer
cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur. La puissance du Seigneur
était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se
convertirent au Seigneur.
L'Église de Jérusalem entendit parler de
tout cela, et l'on envoya Barnabé jusqu'à Antioche. A son arrivée, voyant
les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie.
Il les exhortait tous à rester d'un
coeur ferme attachés au Seigneur ; c'était un homme de valeur, rempli
d'Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur.
Barnabé repartit pour aller à Tarse
chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une
année, ils furent ensemble les hôtes de l'Église, ils instruisirent une
foule considérable ; et c'est à Antioche que, pour la première fois, les
disciples reçurent le nom de « chrétiens ».
Ps 86 (87),
1-3.5-7
Elle est fondée sur les montagnes saintes.
Lui, le Très-Haut, la maintient.
Le Seigneur aime les portes de Sion
plus que toutes les demeures de Jacob.
Pour ta gloire on parle de toi,
ville de Dieu !
On appelle Sion : « Ma mère ! »
car en elle, tout homme est né.
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. »
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »
Paul à Antioche
Ac 13, 13-25
Quittant l'île de Chypre pour l'Asie
Mineure, Paul et ses compagnons s'embarquèrent à Paphos, et arrivèrent à
Pergé en Pamphylie. Mais Jean-Marc les quitta et s'en retourna à
Jérusalem. Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé, et
arrivèrent à Antioche de Pisidie.
Le jour du sabbat, ils entrèrent à la
synagogue et y prirent place. Après la lecture de la Loi et des Prophètes,
les chefs de la synagogue envoyèrent quelqu'un pour leur dire : « Frères,
si vous avez un mot d'exhortation pour le peuple, prenez la parole. »
Paul se leva, fit un signe de la main et
dit : « Hommes d'lsraël, et vous aussi qui adorez notre Dieu, écoutez : Le
Dieu d'Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le
séjour en Égypte et, par la vigueur de son bras, il l'en a fait sortir.
Pendant une quarantaine d'années, il les a nourris au désert et, après
avoir exterminé sept nations païennes au pays de Canaan, il leur en a
distribué le territoire en héritage. Tout cela avait duré environ quatre
cent cinquante ans.
« Après cela, il leur a donné des juges,
jusqu'au prophète Samuel. Puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur a
donné Saül, fils de Kish, un homme de la tribu de Benjamin, qui régna
quarante ans. Après l'avoir rejeté, Dieu a suscité David pour le faire
roi, et il lui a rendu ce témoignage : J'ai trouvé David, fils de Jessé,
c'est un homme selon mon coeur ; il accomplira toutes mes volontés.
« Et, comme il l'avait promis, Dieu a
fait sortir de sa descendance un sauveur pour Israël : c'est Jésus, dont
Jean Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de
conversion pour tout le peuple d'Israël. Au moment d'achever sa route,
Jean disait : 'Celui auquel vous pensez, ce n'est pas moi. Mais le voici
qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales.'
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