Le communisme a entièrement gagné la
bataille médiatique. Le mensonge est passé, entré, verrouillé. La veille
de la fête de l Huma, Le Parisien a posé comme il le fait chaque jour,
une « question d'actualité » à cinq personnes « lambda » interrogées
dans la rue. En général le quotidien tente de trouver parmi les cinq un
opposant. Là, il a eu beaucoup de mal. A la question : « Le parti
communiste français a-t-il encore une utilité aujourd'hui ? », les deux
hommes et trois femmes, de métier, d'âge, d'origine sociale à priori
variée, n ont pas eu un mot pour condamner définitivement le communisme.
Yannick Lainé, 27 ans, agent de
fabrication est nostalgique mais pense que l'avenir de la gauche, «
c'est le socialisme» « L'idéologie communiste est pour tant bonne,
merveilleuse à la base, mais son application s'est révélée impossible.
J'ai du respect pour l'histoire du PC » (sic).
Frédérique Piart, 40 ans, dessinatrice
textile, elle, est farouchement pour « Oui, le communisme a encore sa
raison d'être. Tant qu'il y aura des inégalités sociales, le PC devra
continuer à défendre ses idéaux, notamment le partage des richesses. »
Céline Brasse, 33 ans, Yacine Chabi,
26 ans et Monique Dufour sont moins enthousiastes mais tout aussi
respectueux : « Il y a trente ou quarante ans, le PC a su mettre ses
valeurs sociales sur le devant de la scène politique, c'était une bonne
chose et nous en avons tous bénéficié » ou encore le « bémol » suivant :
« Arlette Laguiller est beaucoup plus charismatique que Robert Hue. »
Seul Yacine Chabi fait une allusion modérée à l'enfer rouge « Le passé
communiste en ex-URSS est peu glorieux, même morbide. »
Quatre-vingts millions de morts...
Tels que recensés par Le Livre noir du communisme de Stéphane Courtois
et proclamé un soir (un soir seulement!) par Christine Ockrent rendant
compte de l'ouvrage au journal télévisé de 20 heures : « On a peine à le
croire mais ce serait le bilan officiel des crimes communistes à travers
le monde. »
Une micro-goutte de vérité dans
l'océan de mensonges, dans la déferlante permanente de la désinformation
et de la rééducation médiatiques. Les Edwy Plenel, Michel Field, Laurent
Ruquier - et son émission de propagande communiste sous couvert de
travail de « chansonnier », de bons mots et de « fines » blagues de
potache chaque soir à 19 h - ou encore Frédéric Beigbeder, pitoyable
bourgeois dépravé et si content de l'être, militant communiste lu et
encensé par les intellos du pauvre, sont les phares de notre culture
télévisuelle.
L'Education nationale avec le mensonge
de la résistance et le diktat de la seule horreur absolu du nazisme a
parfaitement réussi à verrouiller le mensonge communiste. Il tient, il
perdure, il triomphe chaque jour à la télévision. Il est passé dans les
moeurs, l'histoire et la culture des Français. Le communisme ? Ah oui,
cette jolie utopie... Le communisme ? L'équivalent du capitalisme, mais
dans l'autre sens... Comment ne pas mourir de honte devant cela ? Le
Goulag, les asiles psychiatriques, le lao-gaï, l'idéologie de mort, les
tortures, les génocides, les purges, les millions de mort... Pardon
Soljénitsyne, ils sont devenus fous.
CAROLINE PARMENTIER