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Présentation:
ROME, lundi 5 juillet 2004 - A
l'occasion de la célébration des 50 ans de la fondation du mouvement
"Communion et Libération", le dernier livre de son fondateur, Mgr Luigi
Giussani, "Perché la Chiesa", Ed. Rizzoli, (Pourquoi l'Eglise) a été
publié. Zenit a interrogé Giancarlo Cesana, membre du Conseil national
italien de Communion et Libération.
Extraits:
...La sainteté n'est pas une chose anormale. Ce
n'est que la réalité humaine qui se réalise selon le dessein de celui qui
l'a créée. Le saint est le vrai homme .... L'homme saint, au sens le plus
strict du mot est l'homme qui réalise sa propre personnalité, ce qu'il
doit être, le plus intégralement possible..... La fascination du
christianisme ce n'est pas que l'on comprend tout, parce que je n'ai
encore rien compris, mais c'est précisément ceci: la découverte de ce pour
quoi nous ( c'est moi qui souligne le nous)
avons été faits. .... Les chrétiens ont transmis une idée de
l'être humain et une expérience de l'humanité complètement différentes.
.....la vérité de laquelle l'homme est fait: le bien, la beauté, le
bonheur, l'amitié.... le plus grand défi de ma vie, c'est affirmer
le positif de la vie...
résonances :
cette courte interview illustre parfaitement la vision métaphysique
hébraïque et chrétienne en particulier... telle que développées par
Claude Tresmontant ...celle d'une part,d'une "métaphysique de l'insuffisance,
puisque nous recevons tout par , et que nous ne nous suffisons en rien."
... et celle qui d'autre part admet qu'« à partir du moment où cet animal
qui est l'homme a franchi le seuil de la connaissance réfléchie, grâce à
son gros cerveau, grâce à son néocortex, il peut faire à peu près
n'importe quoi dans tous les domaines _ C'est cet animal qui a franchi le
seuil de la connaissance réfléchie et qui commet tous les crimes
possibles et imaginables, qui doit subir librement, volontairement, une
métamorphose qui fasse de lui l'Homme véritable conforme à celui qui est l'eikon
visible du Dieu invisible» p245
en Relation
....
le sacré et le profane, métaphysique hébraïque, Tresmontant, libre
arbitre,l'homme animal --l'homme véritable,vocation, sens de la création,
...guerre de religion...
Ce peuple qui enseigne des préceptes humains
.... texte fondamental de la vision du sacré du
christianisme....Evangile
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l'être humain
chrétien ...
Auteur:
Giancarlo Cesana
Source:
ZENIT.org
Zenit : Quelle est l'idée qui vous a le plus marqué dans le nouveau
livre du fondateur de Communion et Libération ?
Giancarlo Cesana : Il explique que le concept de sainteté pour les
chrétiens est radicalement opposé au concept de sainteté propre à toutes
les religions, qui la voient comme une séparation de la vie quotidienne
normale, qui considèrent en somme que la sainteté n'a rien à voir avec
la vie de tous les jours.
Dans la conception chrétienne en revanche, il n'y a rien de profane. Que
ce soit devant ou en dehors du temple (en dehors de l'église), tout est
en fonction du Christ. La sainteté n'est donc pas une chose anormale.
Ce n'est que la réalité humaine qui se réalise selon le dessein de celui
qui l'a créée. Le saint est le vrai homme. (rs.. ou le
nouvel homme pour certains...ou la grandeur à laquelle est appelé
l'homme animal)
Zenit : Pouvez-vous
expliquer cela plus concrètement ?
Giancarlo Cesana : Un homme est authentique parce qu'il adhère à
Dieu et donc à l'idéal pour lequel son cœur a été construit, duquel est
constitué son destin. L'homme saint, au sens le plus strict du mot
est l'homme qui réalise sa propre personnalité, ce qu'il doit être, le
plus intégralement possible.
"Lorsque je t'ai rencontré, mon Dieu, je me suis rendu compte que
j'étais homme", disait Elio Vittorino. La fascination du
christianisme ce n'est pas que l'on comprend tout, parce que je n'ai
encore rien compris, mais c'est précisément ceci : la découverte de ce
pour quoi nous avons été faits.
Zenit : Vous travaillez dans
le domaine médical. Comment vivez-vous cela dans votre travail ?
Giancarlo Cesana : Dans le monde païen on ne soignait pas les
malades. On les fuyait. Ils étaient mis à l'écart car en général ils
provoquaient des infections et pouvaient donner la mort. La profession
de l'infirmier, plus que celle du médecin car c'était une profession qui
était depuis des siècles la plus proche des malades, était une
profession dangereuse, née du christianisme.
C'est seulement avec le christianisme que la mort cesse de devenir la
parole définitive sur la vie. Les chrétiens ont transmis une idée de
l'être humain et une expérience de l'humanité complètement différentes.
Une expérience de l'humanité qui a permis la naissance des hôpitaux, qui
a favorisé le développement de la médecine, qui a facilité la diffusion
de la culture scientifique. Pour le malade, être accueilli et être
soigné, tout comme pour l'infirmier soigner le malade, est une idée de
l'homme qui est plus proche du but et du destin que cherche l'homme. Le
christianisme, c'est cela, et il montre ce qu'est l'Eglise.
Zenit : Mgr Giussani
consacre des pages magnifiques à Marie…
Giancarlo Cesana : La première Eglise c'est Marie, la Vierge, le
premier lieu dans lequel tout était de Dieu, dans lequel tout était
rempli de la vérité de laquelle l'homme est fait: le bien, la beauté,
le bonheur, l'amitié. Dieu s'est incarné dans le Christ et a ainsi
partagé la condition humaine, non pas pour supprimer les contradictions
mais pour pouvoir les vivre.
Il ne supprime pas la mort, la maladie mais il permet de vivre avec
elles. En conclusion, je dirais que le plus grand défi de ma vie,
c'est affirmer le positif de la vie, en marchant comme un pèlerin,
en tenant bon car je suis rempli de foi, rempli de foi parce que je
reconnais que Dieu existe, que l'Eglise existe, cette présence bonne et
positive, au cœur de l'histoire, dans le monde.
ZF04070504
texte hébergé
en 07/04
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