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Présentation :...
.Identité: Besson monte un petit débat d’opérette
Le
débat sur l'identité nationale a son site ....débat
contrôlé ....l'homocoques sa page ...
Extraits :
Aux Français de souche !
« Dupont aura un nom de plus en
plus difficile à porter si les vertus qu’il implique, naguère banales,
deviennent suspectes et attentatoires aux valeurs de la France de
demain, dont un prophète nous a maintes fois révélé qu’elle n’est plus
celle d’hier » JACQUES TREMOLET DE VILLERS
Jean Madiran ...Il est clair que
nous subissons là une tentative idéologique de décérébration. C’est
un génocide mental. Une telle situation devrait nous inciter à une
systématique insurrection intellectuelle et morale, derrière nos
chefs temporels et nos guides spirituels, s’ils existent.
JACQUES TREMOLET DE VILLERS ....
Alors ?
Alors le temps est venu de le dire, calmement, doucement, mais
fermement, que la seule et vraie sortie du système, la seule voie pour
rendre au peuple – c’est?à?dire à nous – sa voix, ce n’est ni le grand
soir de la Révolution, encore moins la défaite et les fourgons de
l’étranger, mais l’avènement tranquille et nécessaire du Prince qui
vient.
Max
Gallo ( avis autorisé):
Les dix
points cardinaux de l'identité française .... Les voici : le droit du
sol, l'égalité, l'Etat, la citoyenneté, l'école, la laïcité,
l'éclatement, la langue française, l'égalité des femmes et
l'universalisme.
Claude Allègre, ancien ministre ...
l'identité nationale est un ensemble de valeurs, fruits d'une histoire
associée à un territoire, c'est-à-dire une géographie....Les
valeurs ne cessent, en effet, d'évoluer avec le temps au gré des
migrations et immigrations successives, du jeu de forces entre un peuple
aux contours mouvants et son milieu.
Le produit
de l'histoire le plus central dans l'identité nationale est, sans aucun
doute, la langue. Qui a évolué, qui évolue et qui évoluera. Une langue
ne se gouverne pas par décrets. L'amour de la langue, des mots, du
vocabulaire est très caractéristique de l'esprit français.
Après la
langue, notre identité trouve son fondement dans la République où
s'immergent les droits de l'homme et la laïcité. Mais cette République
n'est pas un produit que nous aurait livré tout ficelé la Révolution
française. Petit à petit, l'histoire l'a forgée, comme elle a forgé, de
manière différente, sa sœur aînée la République américaine.
La
République française repose sur un triptyque d'idéaux démocratiques : la
Liberté, l'Égalité et, trop souvent oubliée, comme le regrette Régis
Debray, la Fraternité. Ces idéaux sont cependant plus des références,
voire des mythes, que d
en
relations
80% de
Français en France ?
Une identite d'abord spirituelle'
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|
n
contributions "non contrôlées"
15.01.10
« nous sommes quand même
avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et
latine et de religion chrétienne »
La générosité
française a conduit à accueillir au sein de la patrie les immigrations
européennes de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe :
italienne, polonaise, belge, juive…. Ces immigrations se sont globalement
assimilées. Nous assistons aujourd’hui à un processus radicalement
différent. Les immigrations actuelles- arabo-musulmane et africaine
notamment - ne s’assimilent pas et une immigration ancienne –
l’immigration juive – est entrée dans une logique de désassimilation, au
grand dam de certains juifs d’ailleurs, comme Schmuel Trigano. Ce
philosophe s’est inquiété de la « dénationalisation de la France » dans
son ouvrage La démission de la République : juifs et musulmans en
France :
http://www.polemia.com/article.php?id=450.
Aujourd’hui le Fonds social juif unifié observe qu’un enfant juif sur deux
fréquente des « écoles communautaires » et se félicite qu’en seize ans
leurs effectifs se soient multipliés par cinq :
http://www.fsju.org/enseignement/panorama.tpl
Résultat de ces phénomènes, les héritages particularistes et étrangers
sont survalorisés par rapport à l’héritage français et chrétien.
La majorité des Français, d’origine française, doit réagir contre
la colonisation inversée
Globalement l’attitude des différentes minorités est sans ambigüité :
faire fièrement valoir leur héritage particulier ; assumer sans complexe
leurs préférences communautaires dans le cadre de réseaux d’entraide ;
réclamer des protections particulières au nom de l’antiracisme ou de la
lutte contre l’antisémitisme ; bénéficier de privilèges au nom de la «
discrimination positive » – « positive » pour les uns, « négative » pour
les autres – c'est-à-dire pour la majorité des Français d’origine
franco-française. Face à ce processus de colonisation inversée, les
Français doivent réagir et défendre leur identité, leur dignité, leur
liberté et leurs intérêts légitimes.
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
4.11.09
JACQUES
TREMOLET DE VILLERS
Nouvelles de la France qui vient
Identité nationale ? Rendre au peuple la liberté et l’efficacité
de sa voix
Les élections ne sont pas loin – ont-elles
jamais été éloignées dans notre système qui ne vit que par elles,
en elles et pour elles ? – et, du coup, reviennent les thèmes que
l’on oublie dans les rares moments où elles s’éloignent. Ces
thèmes sont toujours les mêmes. Nous les connaissons par cœur. Ils
se résument en la devise que je lisais, enfant, sur les pièces de
monnaie que me donnait ma maman pour aller acheter le pain :
« Travail, famille, patrie ».
Le noyau dirigeant des médias de masse et les
groupuscules d’influence qui, par le bruit et l’argent, font
croire qu’ils nous gouvernent, et, à force de bruit, finissent
effectivement par nous gouverner, impressionnent suffisamment nos
élus pour qu’une fois arrivés de leur province dans ce Paris où
les illusionnistes et les escrocs ont toujours tenu le pavé, ils
s’alignent sur cette pensée unique et contribuent, par leurs lois
et leurs propos, au pourrissement général, à la décadence
organisée sans laquelle cette écume malsaine disparaîtrait
d’elle-même. Mais quand revient le temps d’aller parler à celui
dont il faut bien se soucier, à intervalles réguliers, le peuple –
« ce petit peuple répugnant qui pue et me pollue » – alors, les
sondages établissent le regain abhorré du plus abhorré encore
Front national – et on revient aux fondamentaux.
Eric Besson y va de sa méditation paradoxale et
audacieuse sur l’identité française. L’Institut Montaigne lance un
grand débat, que Le Figaro ouvre avec les dix points
cardinaux de la même identité, sous la plume infatigable du non
moins infatigable Max Gallo, et on nous annonce que Nicolas
Sarkozy, en personne, viendra clôturer ces assises. J’entends déjà
les accents du discours, que celui de Saint?Dizier sur la
décentralisation laisse prévoir et que Max Gallo annonce – c’est
la synthèse chère à l’art royal des loges républicaines et
nationales : « Les rois ont fait la France. La République a
parachevé l’œuvre. L’empire leur a donné sa gloire, et moi, je lui
apporte, aujourd’hui, l’entrée dans la modernité. » Roulez
tambours ! Sonnez trompettes ! Qui peut résister ?
Moi, dit le déçu des dernières urnes, le cocu
permanent de la dernière campagne. Mais le déçu est le mieux placé
pour espérer, encore une fois. Le cocu, on le sait depuis
Sganarelle et Ménélas, est le modèle de l’éternel crédule, et qui,
en France, ne sent pas son être profond se retrouver quand on lui
chante, avec talent, les vertus du travail, la douceur de la
famille, la grandeur de la patrie. Et puis, pour continuer dans la
même veine, les Français ont la mémoire courte, et ils sont,
massivement, par atavisme monarchique, pour la continuité de
l’Etat. Des deux, ou des trois, qui, à quelques adjectifs près,
tiennent le même discours national, ils voteront pour celui qui
paraît le plus puissant, le plus en place, ou le plus proche de
cette place. A moins de déclencher, de façon passionnelle – ce qui
peut aussi arriver –, un dégoût, un rejet, un ras-le-bol
irrésistible, Nicolas Sarkozy et les siens ont encore quelques
jours devant eux.
On peut voir cette réalité politique d’une façon
positive, en constatant qu’en définitive malgré le matraquage
incessant par la culpabilisation de la France et des Français, de
l’obscurantisme de l’Ancien Régime aux horreurs de la colonisation
et des années les plus sombres de notre histoire à la torture en
Algérie, sans oublier l’Inquisition, les dragonnades, la croisade
contre les Albigeois, le racisme sournois et l’antisémitisme
latent, le peuple français reste lui-même, et, pire encore, si
l’on peut dire, des éléments nouvellement arrivés en son sein, Max
Gallo, Alain Finkielkraut, Nicolas Sarkozy, se complaisent avec un
plaisir accru et une science d’autant plus voyante qu’elle est
récente, dans les délices de cette identité française.
On se prendrait même à rêver de l’extension de
cette ardeur nationale, de cette ferveur française, par un
apostolat conduit sous la houlette de ces nouveaux bergers, aux
jeunes générations d’immigrés dont le mal-être est devenu une
cause sérieuse d’inquiétude. Il est temps d’opérer cette
« francisation » dont parlait – sans y croire le moins du
monde – De Gaulle, pour l’Algérie. Francisation qui n’avait pas
lieu d’être, puisqu’à l’époque, précisément, l’Algérie était
française. Mais francisation devenue nécessaire même pour ceux
qui, aujourd’hui, étant nés sur le sol de France, n’ont pas la
conscience de ce qu’entraîne, pour eux, le jus soli – droit
du sol. Le droit du sol est d’abord le droit que le sol possède
sur celui qui y est né. Droit à la connaissance. Droit au respect.
Droit à la piété filiale. Droit d’être aimé et défendu pour ce
qu’il est, une terre composée des trois ou quatre milliards
d’hommes qui en sont issus et y sont retournés. Non pas terre
matière, mais terre humaine, faite de la chair et du sang, de la
sueur aussi de ceux qui l’ont modelée, terre patrie « des os de
nos os dévorés et repris », et donc sol sacré.
Et pourquoi donc ces évidences, qui reviennent à
chaque échéance électorale, et que la crainte de l’avenir,
l’incertitude d’un monde à la dérive, la crise de civilisation,
les craquements de la fin d’une époque rendent plus massives, au
gré du temps qui passe, ne s’imposent pas dans les actes ?
La réponse est aussi évidente que ces
évidences : parce que le peuple, dans notre caricature de
démocratie, n’est pas représenté. Notre système politique
confisque la voix du peuple au profit des partis qui utilisent ces
voix comme une rampe d’accès au pouvoir, aux honneurs,
aux prébendes, mais, à aucun moment ne les met, ces élus, au
service de ce peuple. Notre système politique est donc,
absolument, défaillant. Non seulement il ne remplit pas sa
fonction, mais il empêche que cette fonction soit remplie. Non
seulement, il ne porte pas la voix de ceux qui l’ont porté, mais
il la confisque, il l’étouffe. Ce n’est plus un système politique.
C’est une escroquerie institutionnelle, qui repose sur
l’utilisation d’un double mensonge : mensonge des promesses faites
à l’électeur et non tenues, mensonge dans le mépris du mandat reçu
de l’électeur. Naturellement, les profiteurs du système – de
l’extrême droite à l’extrême gauche – sont partisans de son
maintien. « Qui, disait déjà Pompidou, tranchera le nœud
gordien ? »
Poser la question, c’est y répondre.
Aujourd’hui, comme il y a deux mille trois cents ans, c’est
Alexandre – et Alexandre seul – qui tranchera ce nœud gordien.
C’est un Prince, et seulement un Prince, qui pourra rendre au
peuple la liberté et l’efficacité de sa voix. Jean Bodin, dans sa
République, concluait à la nécessité du Prince, pour que la
République fût défendue. Aujourd’hui, il faut aller plus loin et
conclure que la vraie démocratie, celle qui permet au peuple de
régler lui-même ses affaires et de ne pas se trouver entraîné dans
des aventures guerrières sans sa consultation préalable, non
seulement n’exclut pas le Prince, mais le réclame comme sa
garantie nécessaire.
Et pas n’importe quel Prince ! Alexandre était
fils de roi. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac,
Sarkozy n’étaient ou ne sont les enfants de personne. « Ah, si
j’étais mon fils ! » soupirait Napoléon qui avait tout compris.
Ce Prince doit être héritier, et tenir son autorité de l’héritage
du sol. Comme nous tous, du même droit, ce droit du sol qui lui
confère, à lui, des devoirs d’autant plus lourds qu’il hérite de
ceux qui l’ont rassemblé.
En 1958, De Gaulle a concentré sur son nom une
énorme majorité de suffrages, parce qu’il nous avait dit qu’il
trancherait le nœud gordien. Onze ans après, il est parti, nous
laissant dans la chienlit de Mai 68. Pompidou s’est contenté de
poser la question. Giscard et Chirac nous ont bercés des illusions
de la jeunesse. Mitterrand nous a fait le coup de la force
tranquille et de la terre qui, elle, ne ment pas. On ne se remet
jamais de ses origines et jamais on ne l’oubliera, la première
décoration, qu’un jour on nous accrocha, mais il s’est bien gardé
d’y toucher. Chirac, de nouveau, a fait le coup de la rupture et
a régné dans un immobilisme stupéfiant… et puis Sarko est arrivé,
bougeant les lignes et tapant du pied, et ça n’a rien changé.
Alors ? Alors le temps est venu de le dire,
calmement, doucement, mais fermement, que la seule et vraie sortie
du système, la seule voie pour rendre au peuple – c’est?à?dire à
nous – sa voix, ce n’est ni le grand soir de la Révolution, encore
moins la défaite et les fourgons de l’étranger, mais
l’avènement tranquille et nécessaire du Prince qui vient.
JACQUES TREMOLET
DE VILLE
ticle
extrait du n° 6961 de Présent, du Mercredi 4 novembre 2009
Bernard Antony
http://bernard-antony.blogspot.com/2007/03/identit-nationale-clarifions-le-dbat.html
L’identité française est aujourd’hui menacée fondamentalement par deux
facteurs.
Le premier est celui de l’oubli, du refus même, des
valeurs spirituelles, culturelles, humaines sur lesquelles a vécu
séculairement notre peuple.
Cela s’appelle une décadence.
Le second est celui de l’implantation massive d’un autre ensemble à la
fois religieux, culturel, sociologique, avec d’autres références, avec
une autre mémoire que la française jusqu’à ce jour, une autre capitale
fondatrice que Jérusalem-Rome et Athènes : La Mecque.
Commentaires Salon Beige
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/11/le-d%C3%A9bat-sur-lidentit%C3%A9-nationale-a-son-site.html#comments
Sauf que tout est fait pour vous désespérer d'y
laisser votre contribution : elle s'efface dès que vous cliquez sur un
des boutons de choix, à faire avant donc, ou dès que vous basculez
d'un onglet à un autre de votre navigateur...
Exit donc ma contribution.
Un conseil : rédigez ailleurs puis copiez-collez.
Identité
nationale : Marine Le
Pen
élève le débat
Présent Vendredi 30 octobre 2009 N° 6958
Dans le cadre du débat sur l’identité nationale
relancé par le ministre de l’Immigration (Présent du 27
octobre) et par Sarkozy lui-même (mardi devant les agriculteurs) avec
la polémique que l’on sait, Marine Le Pen a sollicité mercredi un
entretien avec le président de la République afin de lui présenter ses
propositions. Elle en appelle à un « Grenelle de l’identité
nationale ».
« Le président Sarkozy a lancé une proposition de
débat, le FN dit “chiche” », a déclaré la
vice-présidente du Front national lors d’une conférence de presse au
siège du parti. « A sa proposition loyale, le FN attend une réponse
loyale », a-t-elle poursuivi, en rappelant que son parti avait été
le premier à porter la question identitaire dans le débat politique.
Quelles que soient les arrière-pensées électoralistes du chef de
l’Etat, l’important c’est que ce débat s’ouvre, a-t-elle affirmé
mercredi sur Europe 1 : « Cela fait vingt-cinq ans que le FN
réclame ce débat et qu’on nous le refuse. »
« Si M. Sarkozy refusait de me recevoir, ça
signifierait que les conclusions sur ce pseudo-débat sont déjà sur son
bureau », a-t-elle assuré. Pour elle, le
Front national, avec ses convictions, constitue « la seule
opposition » à la conception virtuelle ou idéaliste de l’identité
nationale prônée par le gouvernement et partagée, peu ou prou, par la
gauche.
Marine Le Pen en appelle donc à un « Grenelle de
l’identité nationale », estimant que la confrontation ne pouvait
avoir lieu que dans un cadre solennel à l’échelon national : « Ce
débat mérite mieux que des discussions de sous-préfecture encadrées
par M. Besson avec quelques emplois-jeunes issus d’associations
subventionnées qui ne représentent personne et une poignée de
syndicalistes qui ne représentent personne. » Prévenant le risque
d’un exercice « univoque et ficelé d’avance », elle a également
proposé d’ouvrir des « cahiers de doléance » accessibles dans
les mairies, les postes, les hôpitaux… pour que ce soit « le débat
du peuple français », avec une large participation des citoyens :
« Aujourd’hui, il n’est plus possible de fuir
ce type de débat car il y va du maintien de la France en tant que
nation, il y va même de la paix civile. (…) Il est des moments dans
l’histoire d’une nation où il est possible de choisir clairement le
chemin qu’un peuple prend collectivement, le débat sur l’identité peut
être celui-là. »
Evoquant « une population qui, par sa nature et
son nombre, est en train de dissoudre notre identité nationale »,
l’élue souverainiste offre même un ordre du jour avec une liste des
sujets réclamés : l’échec patent de l’intégration et la nécessité de
revenir à la politique d’assimilation, le danger de la discrimination
positive (qui pénalise les Français non recensés dans les
« communautés » favorisées par l’Etat), la nécessité pour l’islam de
respecter une saine laïcité, le poison de la repentance…
La fille du leader frontiste envisage enfin
d’organiser un référendum pour donner force contraignante au résultat
de ce Grenelle de l’identité nationale. Bref, elle reprend
l’initiative à un niveau politique qui rompt avec celui, bassement
politicien et convenu, de ses adversaires (à gauche comme à droite)
englués dans la langue de bois de la pensée unique avec ses réflexes
de Pavlov. Qu’on en juge par exemple avec l’indigence mentale de
celui-là même (Besson) qui a relancé (sur commande) ce débat au grand
dam de la gauche : « Jean-Marie le Pen a peut-être compris qu’on va
lui piquer définitivement un certain nombre de valeurs qu’il croyait
s’être attribuées et qui ne sont pas des valeurs qu’il devrait
naturellement porter. Il n’y a aucune raison de lui laisser Marianne,
la République, le drapeau, l’hymne national. » Pathétique !
REMI FONTAINE
L'immigration : un putsch culturel
.... et identitaire
Lu dans
Minute :
"L’ancien conseiller et nègre de Tony Blair, Andrew
Neather, a révélé au quotidien anglais « London Evening Standart » que
le parti travailliste (gauche), au pouvoir depuis 1997, avait
censuré, en 2001, un rapport gouvernemental de 80 pages, «
Immigration, une analyse socio-économique », rédigé par
Performance and Innovation Unit, une officine dépendant
directement du cabinet du Premier ministre britannique. But de cette
cachotterie? Dissimuler quelques détails gênants concernant
le lien établi entre crime organisé, grand banditisme, délinquance,
insécurité, mendicité agressive, émeutes urbaines et… devinez quoi ?
Immigration ? Bien sûr. [...]
Les Tories se sont déchaînés au Parlement en citant
les propos de Neather, qui affirme que le but du document était de
favoriser l’immigration de masse afin de faire du Royaume-Uni une
société multiculturelle répondant « aux besoins du marché du travail »
tout en permettant au Labour de dépeindre les conservateurs qui s’y
opposeraient comme des racistes. Neather a mê me affirmé que le
gouvernement avait grand ouvert la porte à l’immigration afin
d’humilier la droite, qui y était opposée ! Depuis l’arrivée
des travaillistes au pouvoir, les flux migratoires ont augmenté de 50
% et représentent trois millions d’immigrés durablement installés
au Royaume-Uni, selon les chiffres de Migrationwatch (Observatoire de
l’immigration). [...]
Mais le pire, c’est que le Labour avait
délibérément censuré des « passages clefs » du rapport, établissant
clairement les dangers de l’immigration. Comme la section
intitulée « comportements criminels » attestant des liens entre
l’immigration et l’explosion criminelle au Royaume-Uni ces vingt
dernières années. [...] Dans une autre section supprimée, on insistait
sur le fait que les immigrés étaient surreprésentés dans les
prisons britanniques, ce que l’on expliquait très
charitablement par « les conditions de vie des immigrés ». Enfin, une
troisième section a été censurée: on y évoquait une stratégie
gouvernementale censée inculquer à la population une attitude plus «
positive » face à l’immigration. [...]
A la suite de ces révélations, Peter Hitchens, le
célèbre éditorialiste du «Daily Mail» (le quotidien britannique le
plus lu, avec deux millions d’exemplaires vendus chaque jour), s’est
déchaîné:
« Dès 1996, j’ai soupçonné que le projet du Labour
était bien pire que ce que l’on pouvait supposer […] Mes soupçons
sont confirmés. Il s’agissait d’un immense, irréversible
projet de révolution culturelle, sexuelle et sociale […] –
un putsch lent. L’immigration de masse, si énorme que les
Britanniques auraient à s’adapter aux immigrés et non
l’inverse, était l’arme pour y parvenir. »"

Sentence de Strasbourg : Ingérence dans l’identité
nationale, pour le P. Lombardi
http://www.zenit.org/article-22540?l=french
Un symbole non seulement religieux mais historique et culturel
ROME, Mardi 3 novembre 2009 - La sentence de la Cour
européenne des Droits de l'homme de Strasbourg demandant d'enlever les
crucifix des écoles italiennes constitue une « ingérence » dans
l'identité de l'Italie estime le P. Federico Lombardi, porte-parole du
Saint-Siège qui est intervenu sur ce sujet à radio Vaticana et au
journal télévisé de la première chaîne italienne (Rai), le « TG 1 ».
Les évêques italiens déplorent que la « laïcité » dégénère en
« laïcisme ».

Telle que la veut la République
L’identité de la France c’est de n’en avoir pas
Article extrait du n° 6973 de Présent
du Samedi 21 novembre 2009
Le
gouvernement a clairement orienté le débat officiel sur l’identité
nationale : il l’a installé en direction ou plutôt dans le cadre des
« valeurs républicaines ».
Eric Besson, le ministre qui est spécialement chargé
du débat, a lui-même initialement défini cette identité par une
énumération de « valeurs » :
« La foi (sic) en
l’émancipation des peuples, l’idée républicaine d’un citoyen éclairé,
cartésien (sic ?), qui a le culte de la République et qui est
attaché aux trois valeurs de notre devise, Liberté, Egalité,
Fraternité. » (Le Monde du 7 novembre.)
En y ajoutant, ou plutôt en explicitant que ces
valeurs incluent la laïcité et les DHSD
(droits de l’homme sans Dieu), on a fait le tour de notre identité
nationale selon l’idéologie actuellement dominante dans les classes
dirigeantes en France : autorités civiles et militaires, religieuses
et maçonniques, patronales et syndicales, et surtout médiatiques.
Un
esprit aussi distingué que Luc Ferry n’y ajoute qu’un souvenir du
christianisme : l’identité française est pour lui « une fille de la
République… et de Jésus ». Comment cela ? Parce que, dit-il, « la
République n’a fait que séculariser le christianisme », et c’est cette
sécularisation qui a créé notre identité. Avec plus de je ne sais quoi
littéraire, il parle comme Besson.
Mais
tout ce beau langage, de Ferry en Besson, se heurte à un obstacle
insurmontable. Antérieurement à toute critique de ces valeurs
républicaines, en les prenant telles qu’elles se veulent, il apparaît
qu’elles ne peuvent définir l’identité particulière d’une nation,
puisqu’elles peuvent s’appliquer à tous les peuples qui le désireront.
Il ne suffit évidemment pas qu’un Australien prenne
pour devise « Liberté-Egalité-Fraternité », il ne suffit pas qu’un
Japonais adhère aux DHSD, ni que des Pygmées
se déclarent « citoyens cartésiens » pour qu’ils en reçoivent
l’identité française.
Cet
obstacle demeure infranchissable même si l’on veut faire commencer la
France en 1789. S’agissant de définir l’identité nationale, ce
ne peut pas être par ce qu’elle a de commun avec les autres
nations, mais au contraire par ce qu’elle a de différent. Toute
« définition », d’ailleurs, doit « distinguer », elle est forcément
(horreur !) une « discrimination ».
Par quoi l’on voit que la définition gaullienne est
elle-même inadéquate : « Un peuple européen de race blanche, de
culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Une telle
définition vaut aussi bien pour l’Italie, l’Espagne, le Portugal.
Avant même de rechercher si la définition
républicaine et la définition gaullienne sont justes ou fausses,
exactes ou erronées, il apparaît qu’elles ne répondent pas à la
question posée.
C’est
dans ce que son histoire et sa géographie comportent d’inattribuable à
aucune autre nation que l’on peut rechercher le visage, l’âme, la
définition de l’identité française.
Son histoire l’a faite fille aînée de l’Eglise. A
l’origine ce fut le royaume des Francs, ou plus exactement son roi,
qui reçut le titre héréditaire de fils aîné. La nation se considérant
comme héritière de la couronne se l’attribua aussi bien sous Napoléon III
que sous la République, et la Papauté légitima ce transfert. Une fille
reste une fille, même quand elle méconnaît ou renie sa mère ; une
fille l’est par sa naissance et le restera toujours. L’identité d’une
nation provient en effet de sa naissance, les mots
eux-mêmes le proclament.
Sa géographie est comme le corps qu’occupe et
qu’anime une nation. Le corps est la patrie, la terre de pères. Au
premier abord, c’est physiquement que les nations, comme les
individus, se distinguent les unes des autres. Leur être propre
commence avec la frontière qui leur donne une existence visible et qui
les limite. Quand les nations ont des frontières reconnues et
respectées d’un commun accord, une des conditions de la paix entre
elles se trouve réalisée.
C’est ainsi qu’une nation affirme son identité dans
l’espace et dans le temps.
JEAN MADIRAN

Posté par : Denis Sureau le 18-11-2009
Extrait d'un article de Denis Sureau paru dans
L'Homme
Nouveau n°1457:
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/11/leur-identit%C3%A9-nationale-nest-pas-la-notre.html
Quelle est est l'identité de la France ?
A cette question,
l'écrivain Max Gallo a répondu en publiant une tribune sur Les
dix points cardinaux de l'identité française (Le Figaro,
30 octobre). Les voici : le droit du sol, l'égalité, l'Etat, la
citoyenneté, l'école, la laïcité, l'éclatement, la langue française,
l'égalité des femmes et l'universalisme. Si c'est cela la France, je
vois mal comment un chrétien peut se dire français. Car ce que
propose Max Gallo n'est jamais qu'une nouvelle expression de
l'idéologie patriotique révolutionnaire que l'historien Jean de
Viguerie opposa, dans son essai mémorable sur Les deux patries
(DMM, 1998), à
la patrie véritable, la terre des pères, le pays de la naissance et
de l'éducation, notre France. C'est pourquoi les dix points de
l'Académicien n'ont rien de spécifiquement français: ils
correspondent à peu près aux ingrédients de la modernité politique
que l'on retrouve, à quelques variantes près, dans toutes les
nations occidentales. « La France, écrit Max Gallo, n'existe que par
un choix politique. » Nous sommes bien en présence d'une conception
idéologique qui n'a que peu de chose à voir avec l'attachement
profond à la douce France.
L'invention de la
nation telle que l'entendent Max Gallo et bien d'autres, est un
phénomène historique récent, dont les éléments principaux se sont
cristallisé au dix-neuvième siècle. Comme l'a montré Benedict
Anderson, c'est alors que la nation a remplacé l'Église dans son
rôle d'institution culturelle centrale chargée des questions liées à
la mort. L'imaginaire national, pour reprendre le titre de
l'essai de cet historien, s'est ainsi substitué au christianisme. Le
culte de la nation française n'est apparu pleinement qu'à la
Révolution, et c'est au siècle suivant que furent développés tous
les rituels qui l'entretiennent et qui incitèrent les citoyens à
tuer et à mourir pour elle.
Le philosophe Alasdair MacIntyre estime que la prétention de l'Etat-nation
à réaliser le bien commun d'un pays est autant « ridicule » que
« dangereuse ». Il est assez curieux que Max Gallo ne comprenne pas
que ses « points cardinaux de l'identité française » sont pour la
plupart les causes principales du déclin de notre patrie. Prenez
l'égalité, présentée comme « l'un des facteurs identitaires les plus
forts » et illustrée par le « ça ira » des révolutionnaires :
« Celui qui s'abaisse on l'élèvera, celui qui s'élève, on
l'abaissera. » On entend ici le glissement lugubre de la lame de la
guillotine, machine à égaliser des plus efficaces.
Quant à l'État,
il est l'acteur tout-puissant de la destruction de notre société,
allant jusqu'à se faire le protecteur et le promoteur de tous les
vices. Et comment peut-on encore parler de citoyenneté lorsque les
« citoyens » ont perdu jusqu'à l'espérance d'avoir un jour une
représentation politique ? L'école, « clé de voûte de la nation »
selon Max Gallo, est devenue la « fabrique du crétin », selon le mot
de Jean-Paul Brighelli, après été l'instrument actif de la
déchristianisation.
La laïcité a confiné l'Église dans les consciences où elle est
sommée de n'en point sortir. L'égalité des femmes a été le moteur de
cette culture du mort qui souille les âmes et détruit les corps.
Etc.
Leur identité nationale n'est décidément point la nôtre. 
Une identite d'abord spirituelle' 
Ni libérale, ni socialiste
Quand
Présent a été fondé, il s’est annoncé comme le seul
quotidien de la France française (et il l’est resté). Mais nous
avons souvent rencontré l’objection : ce n’est qu’un pléonasme, cela
ne veut rien dire.
Tant que le souvenir du
drame gaulliste de notre Algérie ne s’était pas encore trop éloigné,
il nous suffisait de répondre :
— Pléonasme ? Pas plus que
« l’Algérie algérienne », qui a signifié clairement autre chose que
« l’Algérie française ». Donc…
Un
usage courant de l’Eglise en ses conciles doctrinaux a longtemps été
d’ajouter à l’affirmation d’une vérité l’anathème clarificateur
(c’est-à-dire la négation) de l’erreur contraire. C’est une bonne
précaution, qui précise ce que l’on veut dire et qui écarte d’avance
les fausses interprétations.
Pour
compléter l’affirmation d’une France française, ajoutons-y donc la
négation de ce que la France n’est pas. Elle n’est ni libérale ni
socialiste, malgré la tendance anglo-saxonne qui voudrait que
l’identité politique française se résume en une alternance entre une
gauche (socialiste) et une droite (libérale).
Il nous est d’ailleurs
arrivé souvent de définir Présent comme le seul quotidien
français qui ne soit « ni libéral ni socialiste », et nous étions
ainsi parfaitement identifiés.
Au demeurant, c’est le
b.a.-ba de la doctrine sociale catholique telle qu’elle s’est
définie de Léon XIII à Pie XII : le
libéralisme, disait-elle, avait engendré le socialisme, et elle
assumait avec fierté d’être à la fois anti-socialiste et
anti-libérale.
Un
mois ne s’est pas écoulé, que l’on est déjà en train d’oublier la
déclaration de principe, le 5 janvier, du ministre Eric Besson au
nom du gouvernement de la République. Il faut au contraire la
relire, la garder sous les yeux, la conserver présente à l’esprit,
point par point :
« La France n’est ni un
peuple,
ni une langue,
ni un territoire,
ni une religion,
c’est un conglomérat de
peuples qui veulent vivre ensemble.
Il n’y a pas de Français
de souche,
il n’y a qu’une France de
métissage. »
Ce n’est pas la foucade
passagère d’un irresponsable. C’est officiellement le haut idéal
politique de l’équipe sarkozienne, énoncé par son ministre de
l’identité française. C’était déjà l’idéal du président Chirac qui
promulguait en 2004 deux lois faisant entrer le métissage et
la mixité dans la « laïcité à la française ». L’actuel
« débat sur l’identité » est chargé d’installer ce nouvel idéal
républicain. Il se résume lui aussi en une affirmation accompagnée
de la négation de son contraire. Voici le dogme : La France est
un métissage, et voici l’anathème complémentaire : Il n’y a
pas de Français de souche.
Depuis
le 5 janvier, l’anathème a été repris partout, jusque dans les
« Décryptages Débats » du journal Le Monde. C’est comme si
l’on nous répétait indéfiniment : deux et deux font cinq. Car
l’existence, d’ailleurs majoritaire, de « Français de souche » est
aussi évidente que deux et deux font quatre.
Encore
faut-il savoir ce que disent les mots que l’on emploie. Selon le
Robert historique, « de souche est opposé à naturalisé,
à immigré » ; selon le Petit Larousse, « faire
souche » c’est « donner naissance à une suite de descendants ».
Le « Français de souche » est un Français fils et petit-fils de
Français. Ceux qui sont devenus français par le sang versé ou par
les services rendus vont ensuite « faire souche » : leurs
descendants seront « de souche ». – Au bout de combien de
générations ? – Plusieurs, certes, mais l’admirable, c’est que
d’avance on ne sait pas combien. Cela se sent, se voit, se constate.
Et l’admirable, oui, est que cela échappe à une réglementation
artificielle et uniforme, cela épouse le réel, qui en l’occurrence
est variable. Certaines familles étrangères s’assimilent très vite ;
d’autres gardent plus longtemps leur langue et leurs mœurs
d’origine. Et c’est bien ainsi. C’est « la vie en vrai », comme aime
à dire Jacques Trémolet. J’ignore si, par une permanente répétition
mécanique, la sidération télévisée et l’éducation scolaire étatisée
arriveront à faire croire aux Français que deux et deux font cinq,
et qu’il n’y a pas de Français de souche. Il est clair que
nous subissons là une tentative idéologique de décérébration. C’est
un génocide mental. Une telle situation devrait nous inciter à une
systématique insurrection intellectuelle et morale, derrière nos
chefs temporels et nos guides spirituels, s’ils existent.
JEAN
MADIRAN

JACQUES TREMOLET
DE VILLERS
Présent du Vendredi17 février 2010
http://www.present.fr/article-13343-7033.html
Or donc
il paraîtrait, c’est la thèse officielle des princes qui nous
gouvernent, que « le Français de souche » n’existe pas. Nous sommes
tous, sinon des juifs allemands, comme disait Cohn-Bendit, il y a
quarante et quelques années, ou des plombiers polonais, mais, au
moins, des immigrés de plus ou moins fraîche date. La France
historique, celle de Clovis, de Charlemagne et d’Hugues Capet, celle
de Du Guesclin, de Jeanne, de Bayard et de Monsieur de Turenne, la
France de Jean Bart, de Surcouf, de Victor-Marie Comte Hugo, de
Péguy et de Foch, de Clemenceau et de Pétain, d’Honoré d’Estienne d’Orves
et d’Alphonse Juin, la France de Jean de Lattre de Tassigny, de
Leclerc de Hautecloque, d’Hélie de Saint-Marc et de Dupont père et
fils, n’est qu’un immense mélange d’immigrés de toutes couleurs, de
toutes races et de toutes religions, organisé en république sous le
drapeau tricolore, selon la Déclaration des Droits de l’homme et du
citoyen. Fermez le ban et rangez vos bannières, Martin ! Durand !
Kerdoncuf ! Lecourbe ! Lefranc ! Dugommier ! Guyot ! Trauchessec !
Dubois ! Pujol ! Sortez des rangs et jetez vos masques ! On vous
connaît. Vous étiez, il y a trois générations, arrivant de
Brest-Litovsk et de Bessarabie, en tribus errantes du Nord, du Sud
et de l’Est, tous étrangers à votre propre histoire !
De qui
se moque-t-on ?
Comme en
réponse à ces propos absurdes, repris servilement par la presse
rampante, courant plus servilement encore dans les dîners en ville,
voici que me parviennent dans la même semaine, trois livres
d’épaisseur inégale – carnets de guerre, souvenirs de guerre, et,
sommet attendu et merveilleux, Dupont fils et père de Dupont, par
Jacques Dupont.
Le point
commun de ces mémoires est l’âge de leurs auteurs, entre 85 et 95
ans. L’autre point, c’est qu’ils ont fait la guerre, pour défendre
cette coalition hétéroclite d’immigrés de tout poil qu’ils
appelaient – et qu’ils appellent toujours – la France. Un troisième
point est qu’ils s’appellent Chevallier, Récipon, et naturellement
Dupont. Si j’osais, j’ajouterais le recueil de mon père, qui
s’appelait, comme on s’en doute, Trémolet, et de mon grand-père, du
même côté, qui, voyez-vous l’audace ? s’appelait encore Trémolet.
Mon père, c’était la guerre de 39-45. Mon grand-père, celle de
14-18, à la fin de laquelle il mourut, à Gènes, de ses blessures,
trente-six éclats de grenade (comme les chandelles) reçues en
Serbie, dégénérant sur le chemin du retour en septicémie
foudroyante. J’oublie les Corses, au nom plus exotique, mais tout de
même français depuis 1769 par acquisition, depuis le Consulat et
l’Empire par gloire militaire, depuis 14-18 par le sang versé (ô
combien !).
Puisqu’on en est là, Bertrand, Copé, Sarko, Aubry, Strauss-Kahn,
Royal, Fabius (le pas très catholique), Peillon, Valls, Hamon et
Pécresse, faites voir un peu d’où vient votre lignée ! Alignez les
services rendus ! Le travail ! Le sang ! La sueur ! Le débat, je le
sens, va devenir intéressant.
Et
pourtant, là n’était pas, initialement, mon propos.
Ce qui
me frappe, c’est cette prolifération de souvenirs édités pour les
familles, les amis, à titre privé, qui se remet de la main à la
main, dont on parle de la bouche à l’oreille, comme un samizdat
spontané des vieux Français de souche. Une résistance
d’octogénaires. Une clandestinité de presque centenaires.
Souvenons-nous, il y a un demi-siècle, quand la Russie était encore
sous la chape de plomb de l’Union des Républiques Socialistes
Soviétiques, on voyait, dans les églises, des vieilles babouchkas
qui brûlaient un cierge, en priant, devant l’icône délaissée. Même
la police politique ne faisait plus attention à elles. C’étaient des
vieilles, et la vieille religion n’avait plus qu’elles, comme
fidèles.
La
prière et la mémoire de ces vieilles ont eu raison du totalitarisme
le plus étouffant que le monde ait connu. Et la Pologne doublement
écrasée sous les bottes successives du nazisme et du communisme a
donné Jean-Paul II. Au siècle de l’apothéose juive, comme dirait
Yuri Slezkine, ce sont encore ces renaissances chrétiennes et
nationales qui font l’événement.
Nos
vieux prennent le relais, enfin, chez nous, et dans le bleu de leurs
yeux, où l’on voit de la lumière, passe le souvenir de l’invincible
espérance. « Dupont aura un nom de plus en plus difficile à
porter si les vertus qu’il implique, naguère banales, deviennent
suspectes et attentatoires aux valeurs de la France de demain, dont
un prophète nous a maintes fois révélé qu’elle n’est plus celle
d’hier » : ainsi parlait Jacques Perret – œil bleu, moustache
blanche, pipe et chapeau – au procès de Jacques Dupont, en 1961,
devant le Tribunal militaire spécial. Tout était dit, déjà, pour
aujourd’hui. Mais Dupont a continué à porter ces mêmes valeurs
suspectes et à les faire claquer, ces valeurs, comme un oriflamme, à
la barbe de tous les raseurs.
Récipon,
qui est, dit-il, dans sa quatre-vingt-cinquième année, achève ainsi
son bref récit : « Je n’ai pas cassé trois pattes à un canard,
mais je suis celui qui est allé chez le Docteur Dugoujon le
lendemain de son arrestation, je suis l’un des premiers à être entré
dans Stuttgart, j’ai combattu dans la boue et le froid glacial
pendant 8 mois, je suis l’un de ceux qui ont sacrifié leur jeunesse
et mis leur peau au bout de leur fusil pour libérer la France et je
suis celui qui est en vie non par chance comme on le pense
généralement, mais par grâce divine obtenue par les prières de ma
mère. » Et il ajoute, écoutez bien, comme c’est à la fois
surprenant (apparemment) et très profond (au fond) : « Voilà au
nom de quoi je défends Pie XII de toutes
mes forces et que je demande à ceux qui n’ont pas fait la guerre de
se taire et de mieux s’informer. »
Ainsi
peut-on clouer le bec aux blancs-becs.
Il se
trouve qu’ils ont fait souche, ces Français de souche, et que nous
avons quelques raisons simples de les vénérer, de les admirer, et,
pourquoi pas, de les continuer. Le gouvernement veut fermer, au plus
tôt, et au moindre prix, son dossier sur l’identité nationale. On
n’enferme pas le vent. On n’étouffe pas le feu en lui jetant la
Déclaration des Droits, même gravée dans le marbre. Si les vieux se
mettent à parler, à écrire, et si les jeunes les écoutent et les
lisent, où donc s’arrêtera le mouvement ? Béranger, déjà, en pleine
restauration bourbonienne, faisait chanter aux enfants :
« Bien
qu’on dise qu’il nous ait nui,
« Parlez-nous de lui grand-mère,
« Parlez-nous de lui ! »
Et le
culte a fleuri, du petit caporal, qui traversa l’océan pour reposer
aux Invalides.
On
n’arrête pas les souvenirs. Ils courent, ils s’amplifient. Ils
s’enjolivent et ils nourrissent, au cœur de ceux qui les écoutent,
ce sentiment d’où naissent les grands événements : la nostalgie.
La
douleur du retour vers la patrie, vers le foyer, vers la maison,
vers les anciens, vers les racines et vers la souche. Non, nous ne
sommes pas des déracinés ! Non ! Nous n’avons pas « la
désinvolture sadique des déshérités », comme disait mon maître
Jean Ousset. Nous sommes ce que nous ne pouvons pas ne pas être, des
fils de France depuis on ne sait plus combien de générations. Fils
de Lozère ou d’Aveyron, de Bretagne ou d’Alsace, des Flandres, de la
Lorraine et de la Picardie, du Hainaut et du Beauvaisis, de Haute et
Basse Normandie ; Fils de Provence et de la Corse, du Languedoc et
de Catalogne, du Berry et du Morvan, de la Bourgogne et de
l’Auvergne, de la Vendée, de la Saintonge et des Charentes,
d’Orléans et de Beaugency, de Notre-Dame de Cléry et de Vendôme, et,
puis, aussi, de Paris qui est près de Pontoise.
J’en
oublie. Vous les rajouterez, pour en faire une litanie que nous
réciterons, chacun chez nous et tous ensemble, pour nous souvenir de
là d’où nous venons, du quelque part où nous sommes nés, pas si
imbéciles que le dit la chanson, mais certainement heureux de le
savoir et de l’honorer.
Ah ! Ces
souches, Messieurs-Dames qui prétendez nous gouverner, vous
n’imaginez pas comme elles sont dures à arracher, et combien, même
quand on croyait avoir enlevé toutes les racines, on les voit, au
printemps inattendu, rejaillir insolemment. Les plus vieilles sont
les plus résistantes, les plus cachées sont les plus fécondes.
Et le
racisme, dans tout ça ? vont dire les ligues de vertu. Vous en
faites quoi de la bête immonde qui se repaît de ces idéologies
charnelles ?
Je vous
donne la réponse. Elle n’est pas de moi. Elle est de Dupont,
Jacques, et elle est publique, consignée par le greffier du
Tribunal, au même procès, à la même date, il y a presque cinquante
ans.
« Je
suis là, moi, avec toute ma famille, la famille Dupont, pour
témoigner à la famille Hernandez, à la famille Mohammed, à la
famille Cohen, à tous les Français d’Algérie, quelle que soit leur
religion, quelle que soit leur race, que nous pensons comme eux, que
nous souffrons pour eux, que nous espérons comme eux, et que nous ne
les abandonnerons jamais. »
Ils ont
tenu parole, les Dupont. Ils sont comme ça. Et rien ne les changera.
De vrais Français, vous dis-je, de souche !
JACQUES TREMOLET
DE VILLERS
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