...Identité nationale.....

Dossiers : Etat- Nation

Présentation :...

.Identité: Besson monte un petit débat d’opérette

 Le débat sur l'identité nationale a son site ....débat contrôlé ....l'homocoques sa page ...

 

Extraits : 

Aux Français de souche !  « Dupont aura un nom de plus en plus difficile à porter si les vertus qu’il implique, naguère banales, deviennent suspectes et attentatoires aux valeurs de la France de demain, dont un prophète nous a maintes fois révélé qu’elle n’est plus celle d’hier » JACQUES TREMOLET DE VILLERS

 

Jean Madiran ...Il est clair que nous subissons là une tentative idéologique de décérébration. C’est un génocide mental. Une telle situation devrait nous inciter à une systématique insurrection intellectuelle et morale, derrière nos chefs temporels et nos guides spirituels, s’ils existent.

 

JACQUES TREMOLET DE VILLERS ....

Alors ? Alors le temps est venu de le dire, calmement, doucement, mais fermement, que la seule et vraie sortie du système, la seule voie pour rendre au peuple – c’est?à?dire à nous – sa voix, ce n’est ni le grand soir de la Révolution, encore moins la défaite et les fourgons de l’étranger, mais l’avènement tranquille et nécessaire du Prince qui vient.

 

Max Gallo  ( avis autorisé):

Les dix points cardinaux de l'identité française .... Les voici : le droit du sol, l'égalité, l'Etat, la citoyenneté, l'école, la laïcité, l'éclatement, la langue française, l'égalité des femmes et l'universalisme.

 

Claude Allègre, ancien ministre ... l'identité nationale est un ensemble de valeurs, fruits d'une histoire associée à un territoire, c'est-à-dire une géographie....Les valeurs ne cessent, en effet, d'évoluer avec le temps au gré des migrations et immigrations successives, du jeu de forces entre un peuple aux contours mouvants et son milieu.

Le produit de l'histoire le plus central dans l'identité nationale est, sans aucun doute, la langue. Qui a évolué, qui évolue et qui évoluera. Une langue ne se gouverne pas par décrets. L'amour de la langue, des mots, du vocabulaire est très caractéristique de l'esprit français.

Après la langue, notre identité trouve son fondement dans la République où s'immergent les droits de l'homme et la laïcité. Mais cette République n'est pas un produit que nous aurait livré tout ficelé la Révolution française. Petit à petit, l'histoire l'a forgée, comme elle a forgé, de manière différente, sa sœur aînée la République américaine.

La République française repose sur un triptyque d'idéaux démocratiques : la Liberté, l'Égalité et, trop souvent oubliée, comme le regrette Régis Debray, la Fraternité. Ces idéaux sont cependant plus des références, voire des mythes, que d

 

en relations

80% de Français en France ?

Identité française et identité juive : le point de vue du CRIF

Une identite d'abord spirituelle'

 

 

n

 contributions "non contrôlées" 

15.01.10

« nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »

La générosité française a conduit à accueillir au sein de la patrie les immigrations européennes de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe : italienne, polonaise, belge, juive…. Ces immigrations se sont globalement assimilées. Nous assistons aujourd’hui à un processus radicalement différent. Les immigrations actuelles- arabo-musulmane et africaine notamment - ne s’assimilent pas et une immigration ancienne – l’immigration juive – est entrée dans une logique de désassimilation, au grand dam de certains juifs d’ailleurs, comme Schmuel Trigano. Ce philosophe s’est inquiété de la « dénationalisation de la France » dans son ouvrage La démission de la République : juifs et musulmans en France :
http://www.polemia.com/article.php?id=450.

Aujourd’hui le Fonds social juif unifié observe qu’un enfant juif sur deux fréquente des « écoles communautaires » et se félicite qu’en seize ans leurs effectifs se soient multipliés par cinq :
http://www.fsju.org/enseignement/panorama.tpl

Résultat de ces phénomènes, les héritages particularistes et étrangers sont survalorisés par rapport à l’héritage français et chrétien.

La majorité des Français, d’origine française, doit réagir contre la colonisation inversée

Globalement l’attitude des différentes minorités est sans ambigüité : faire fièrement valoir leur héritage particulier ; assumer sans complexe leurs préférences communautaires dans le cadre de réseaux d’entraide ; réclamer des protections particulières au nom de l’antiracisme ou de la lutte contre l’antisémitisme ; bénéficier de privilèges au nom de la « discrimination positive » – « positive » pour les uns, « négative » pour les autres – c'est-à-dire pour la majorité des Français d’origine franco-française. Face à ce processus de colonisation inversée, les Français doivent réagir et défendre leur identité, leur dignité, leur liberté et leurs intérêts légitimes. >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

 

4.11.09

  JACQUES TREMOLET DE VILLERS  

 

Nouvelles de la France qui vient

Identité nationale ? Rendre au peuple la liberté et l’efficacité de sa voix

Les élections ne sont pas loin – ont-elles jamais été éloignées dans notre système qui ne vit que par elles, en elles et pour elles ? – et, du coup, reviennent les thèmes que l’on oublie dans les rares moments où elles s’éloignent. Ces thèmes sont toujours les mêmes. Nous les connaissons par cœur. Ils se résument en la devise que je lisais, enfant, sur les pièces de monnaie que me donnait ma maman pour aller acheter le pain : « Travail, famille, patrie ».

Le noyau dirigeant des médias de masse et les groupuscules d’influence qui, par le bruit et l’argent, font croire qu’ils nous gouvernent, et, à force de bruit, finissent effectivement par nous gouverner, impressionnent suffisamment nos élus pour qu’une fois arrivés de leur province dans ce Paris où les illusionnistes et les escrocs ont toujours tenu le pavé, ils s’alignent sur cette pensée unique et contribuent, par leurs lois et leurs propos, au pourrissement général, à la décadence organisée sans laquelle cette écume malsaine disparaîtrait d’elle-même. Mais quand revient le temps d’aller parler à celui dont il faut bien se soucier, à intervalles réguliers, le peuple – « ce petit peuple répugnant qui pue et me pollue » – alors, les sondages établissent le regain abhorré du plus abhorré encore Front national – et on revient aux fondamentaux.

Eric Besson y va de sa méditation paradoxale et audacieuse sur l’identité française. L’Institut Montaigne lance un grand débat, que Le Figaro ouvre avec les dix points cardinaux de la même identité, sous la plume infatigable du non moins infatigable Max Gallo, et on nous annonce que Nicolas Sarkozy, en personne, viendra clôturer ces assises. J’entends déjà les accents du discours, que celui de Saint?Dizier sur la décentralisation laisse prévoir et que Max Gallo annonce – c’est la synthèse chère à l’art royal des loges républicaines et nationales : « Les rois ont fait la France. La République a parachevé l’œuvre. L’empire leur a donné sa gloire, et moi, je lui apporte, aujourd’hui, l’entrée dans la modernité. » Roulez tambours ! Sonnez trompettes ! Qui peut résister ?

Moi, dit le déçu des dernières urnes, le cocu permanent de la dernière campagne. Mais le déçu est le mieux placé pour espérer, encore une fois. Le cocu, on le sait depuis Sganarelle et Ménélas, est le modèle de l’éternel crédule, et qui, en France, ne sent pas son être profond se retrouver quand on lui chante, avec talent, les vertus du travail, la douceur de la famille, la grandeur de la patrie. Et puis, pour continuer dans la même veine, les Français ont la mémoire courte, et ils sont, massivement, par atavisme monarchique, pour la continuité de l’Etat. Des deux, ou des trois, qui, à quelques adjectifs près, tiennent le même discours national, ils voteront pour celui qui paraît le plus puissant, le plus en place, ou le plus proche de cette place. A moins de déclencher, de façon passionnelle – ce qui peut aussi arriver –, un dégoût, un rejet, un ras-le-bol irrésistible, Nicolas Sarkozy et les siens ont encore quelques jours devant eux.

On peut voir cette réalité politique d’une façon positive, en constatant qu’en définitive malgré le matraquage incessant par la culpabilisation de la France et des Français, de l’obscurantisme de l’Ancien Régime aux horreurs de la colonisation et des années les plus sombres de notre histoire à la torture en Algérie, sans oublier l’Inquisition, les dragonnades, la croisade contre les Albigeois, le racisme sournois et l’antisémitisme latent, le peuple français reste lui-même, et, pire encore, si l’on peut dire, des éléments nouvellement arrivés en son sein, Max Gallo, Alain Finkielkraut, Nicolas Sarkozy, se complaisent avec un plaisir accru et une science d’autant plus voyante qu’elle est récente, dans les délices de cette identité française.

On se prendrait même à rêver de l’extension de cette ardeur nationale, de cette ferveur française, par un apostolat conduit sous la houlette de ces nouveaux bergers, aux jeunes générations d’immigrés dont le mal-être est devenu une cause sérieuse d’inquiétude. Il est temps d’opérer cette « francisation » dont parlait – sans y croire le moins du monde – De Gaulle, pour l’Algérie. Francisation qui n’avait pas lieu d’être, puisqu’à l’époque, précisément, l’Algérie était française. Mais francisation devenue nécessaire même pour ceux qui, aujourd’hui, étant nés sur le sol de France, n’ont pas la conscience de ce qu’entraîne, pour eux, le jus soli – droit du sol. Le droit du sol est d’abord le droit que le sol possède sur celui qui y est né. Droit à la connaissance. Droit au respect. Droit à la piété filiale. Droit d’être aimé et défendu pour ce qu’il est, une terre composée des trois ou quatre milliards d’hommes qui en sont issus et y sont retournés. Non pas terre matière, mais terre humaine, faite de la chair et du sang, de la sueur aussi de ceux qui l’ont modelée, terre patrie « des os de nos os dévorés et repris », et donc sol sacré.

Et pourquoi donc ces évidences, qui reviennent à chaque échéance électorale, et que la crainte de l’avenir, l’incertitude d’un monde à la dérive, la crise de civilisation, les craquements de la fin d’une époque rendent plus massives, au gré du temps qui passe, ne s’imposent pas dans les actes ?

La réponse est aussi évidente que ces évidences : parce que le peuple, dans notre caricature de démocratie, n’est pas représenté. Notre système politique confisque la voix du peuple au profit des partis qui utilisent ces voix comme une rampe d’accès au pouvoir, aux honneurs, aux prébendes, mais, à aucun moment ne les met, ces élus, au service de ce peuple. Notre système politique est donc, absolument, défaillant. Non seulement il ne remplit pas sa fonction, mais il empêche que cette fonction soit remplie. Non seulement, il ne porte pas la voix de ceux qui l’ont porté, mais il la confisque, il l’étouffe. Ce n’est plus un système politique. C’est une escroquerie institutionnelle, qui repose sur l’utilisation d’un double mensonge : mensonge des promesses faites à l’électeur et non tenues, mensonge dans le mépris du mandat reçu de l’électeur. Naturellement, les profiteurs du système – de l’extrême droite à l’extrême gauche – sont partisans de son maintien. « Qui, disait déjà Pompidou, tranchera le nœud gordien ? »

Poser la question, c’est y répondre. Aujourd’hui, comme il y a deux mille trois cents ans, c’est Alexandre – et Alexandre seul – qui tranchera ce nœud gordien. C’est un Prince, et seulement un Prince, qui pourra rendre au peuple la liberté et l’efficacité de sa voix. Jean Bodin, dans sa République, concluait à la nécessité du Prince, pour que la République fût défendue. Aujourd’hui, il faut aller plus loin et conclure que la vraie démocratie, celle qui permet au peuple de régler lui-même ses affaires et de ne pas se trouver entraîné dans des aventures guerrières sans sa consultation préalable, non seulement n’exclut pas le Prince, mais le réclame comme sa garantie nécessaire.

Et pas n’importe quel Prince ! Alexandre était fils de roi. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy n’étaient ou ne sont les enfants de personne. « Ah, si j’étais mon fils ! » soupirait Napoléon qui avait tout compris. Ce Prince doit être héritier, et tenir son autorité de l’héritage du sol. Comme nous tous, du même droit, ce droit du sol qui lui confère, à lui, des devoirs d’autant plus lourds qu’il hérite de ceux qui l’ont rassemblé.

En 1958, De Gaulle a concentré sur son nom une énorme majorité de suffrages, parce qu’il nous avait dit qu’il trancherait le nœud gordien. Onze ans après, il est parti, nous laissant dans la chienlit de Mai 68. Pompidou s’est contenté de poser la question. Giscard et Chirac nous ont bercés des illusions de la jeunesse. Mitterrand nous a fait le coup de la force tranquille et de la terre qui, elle, ne ment pas. On ne se remet jamais de ses origines et jamais on ne l’oubliera, la première décoration, qu’un jour on nous accrocha, mais il s’est bien gardé d’y toucher. Chirac, de nouveau, a fait le coup de la rupture et a régné dans un immobilisme stupéfiant… et puis Sarko est arrivé, bougeant les lignes et tapant du pied, et ça n’a rien changé.

Alors ? Alors le temps est venu de le dire, calmement, doucement, mais fermement, que la seule et vraie sortie du système, la seule voie pour rendre au peuple – c’est?à?dire à nous – sa voix, ce n’est ni le grand soir de la Révolution, encore moins la défaite et les fourgons de l’étranger, mais l’avènement tranquille et nécessaire du Prince qui vient.

 

JACQUES TREMOLET DE VILLE

ticle extrait du n° 6961 de Présent, du Mercredi 4 novembre 2009

Bernard Antony

http://bernard-antony.blogspot.com/2007/03/identit-nationale-clarifions-le-dbat.html

L’identité française est aujourd’hui menacée fondamentalement par deux facteurs.
Le premier est celui de l’oubli, du refus même, des valeurs spirituelles, culturelles, humaines sur lesquelles a vécu séculairement notre peuple.
Cela s’appelle une décadence.

Le second est celui de l’implantation massive d’un autre ensemble à la fois religieux, culturel, sociologique, avec d’autres références, avec une autre mémoire que la française jusqu’à ce jour, une autre capitale fondatrice que Jérusalem-Rome et Athènes : La Mecque.

 

Commentaires Salon Beige

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/11/le-d%C3%A9bat-sur-lidentit%C3%A9-nationale-a-son-site.html#comments

Sauf que tout est fait pour vous désespérer d'y laisser votre contribution : elle s'efface dès que vous cliquez sur un des boutons de choix, à faire avant donc, ou dès que vous basculez d'un onglet à un autre de votre navigateur...
Exit donc ma contribution.

Un conseil : rédigez ailleurs puis copiez-collez.

 

Identité nationale : Marine Le Pen élève le débat

Présent  Vendredi 30 octobre 2009  N° 6958

Dans le cadre du débat sur l’identité nationale relancé par le ministre de l’Immigration (Présent du 27 octobre) et par Sarkozy lui-même (mardi devant les agriculteurs) avec la polémique que l’on sait, Marine Le Pen a sollicité mercredi un entretien avec le président de la République afin de lui présenter ses propositions. Elle en appelle à un « Grenelle de l’identité nationale ».

« Le président Sarkozy a lancé une proposition de débat, le FN dit “chiche” », a déclaré la vice-présidente du Front national lors d’une conférence de presse au siège du parti. « A sa proposition loyale, le FN attend une réponse loyale », a-t-elle poursuivi, en rappelant que son parti avait été le premier à porter la question identitaire dans le débat politique. Quelles que soient les arrière-pensées électoralistes du chef de l’Etat, l’important c’est que ce débat s’ouvre, a-t-elle affirmé mercredi sur Europe 1 : « Cela fait vingt-cinq ans que le FN réclame ce débat et qu’on nous le refuse. »

« Si M. Sarkozy refusait de me recevoir, ça signifierait que les conclusions sur ce pseudo-débat sont déjà sur son bureau », a-t-elle assuré. Pour elle, le Front national, avec ses convictions, constitue « la seule opposition » à la conception virtuelle ou idéaliste de l’identité nationale prônée par le gouvernement et partagée, peu ou prou, par la gauche.

Marine Le Pen en appelle donc à un « Grenelle de l’identité nationale », estimant que la confrontation ne pouvait avoir lieu que dans un cadre solennel à l’échelon national : « Ce débat mérite mieux que des discussions de sous-préfecture encadrées par M. Besson avec quelques emplois-jeunes issus d’associations subventionnées qui ne représentent personne et une poignée de syndicalistes qui ne représentent personne. » Prévenant le risque d’un exercice « univoque et ficelé d’avance », elle a également proposé d’ouvrir des « cahiers de doléance » accessibles dans les mairies, les postes, les hôpitaux… pour que ce soit « le débat du peuple français », avec une large participation des citoyens :

« Aujourd’hui, il n’est plus possible de fuir ce type de débat car il y va du maintien de la France en tant que nation, il y va même de la paix civile. (…) Il est des moments dans l’histoire d’une nation où il est possible de choisir clairement le chemin qu’un peuple prend collectivement, le débat sur l’identité peut être celui-là. »

Evoquant « une population qui, par sa nature et son nombre, est en train de dissoudre notre identité nationale », l’élue souverainiste offre même un ordre du jour avec une liste des sujets réclamés : l’échec patent de l’intégration et la nécessité de revenir à la politique d’assimilation, le danger de la discrimination positive (qui pénalise les Français non recensés dans les « communautés » favorisées par l’Etat), la nécessité pour l’islam de respecter une saine laïcité, le poison de la repentance…

La fille du leader frontiste envisage enfin d’organiser un référendum pour donner force contraignante au résultat de ce Grenelle de l’identité nationale. Bref, elle reprend l’initiative à un niveau politique qui rompt avec celui, bassement politicien et convenu, de ses adversaires (à gauche comme à droite) englués dans la langue de bois de la pensée unique avec ses réflexes de Pavlov. Qu’on en juge par exemple avec l’indigence mentale de celui-là même (Besson) qui a relancé (sur commande) ce débat au grand dam de la gauche : « Jean-Marie le Pen a peut-être compris qu’on va lui piquer définitivement un certain nombre de valeurs qu’il croyait s’être attribuées et qui ne sont pas des valeurs qu’il devrait naturellement porter. Il n’y a aucune raison de lui laisser Marianne, la République, le drapeau, l’hymne national. » Pathétique !

REMI FONTAINE

 

L'immigration : un putsch culturel  ....  et identitaire     

Lu dans Minute :

"L’ancien conseiller et nègre de Tony Blair, Andrew Neather, a révélé au quotidien anglais « London Evening Standart » que le parti travailliste (gauche), au pouvoir depuis 1997, avait censuré, en 2001, un rapport gouvernemental de 80 pages, « Immigration, une analyse socio-économique », rédigé par Performance and Innovation Unit, une officine dépendant directement du cabinet du Premier ministre britannique. But de cette cachotterie?  Dissimuler quelques détails gênants concernant le lien établi entre crime organisé, grand banditisme, délinquance, insécurité, mendicité agressive, émeutes urbaines et… devinez quoi ? Immigration ? Bien sûr. [...]

Les Tories se sont déchaînés au Parlement en citant les propos de Neather, qui affirme que le but du document était de favoriser l’immigration de masse afin de faire du Royaume-Uni une société multiculturelle répondant « aux besoins du marché du travail » tout en permettant au Labour de dépeindre les conservateurs qui s’y opposeraient comme des racistes. Neather a mê me affirmé que le gouvernement avait grand ouvert la porte à l’immigration afin d’humilier la droite, qui y était opposée ! Depuis l’arrivée des travaillistes au pouvoir, les flux migratoires ont augmenté de 50 % et représentent trois millions d’immigrés durablement installés au Royaume-Uni, selon les chiffres de Migrationwatch (Observatoire de l’immigration). [...]

Mais le pire, c’est que le Labour avait délibérément censuré des « passages clefs » du rapport, établissant clairement les dangers de l’immigration. Comme la section intitulée « comportements criminels » attestant des liens entre l’immigration et l’explosion criminelle au Royaume-Uni ces vingt dernières années. [...] Dans une autre section supprimée, on insistait sur le fait que les immigrés étaient surreprésentés dans les prisons britanniques, ce que l’on expliquait très charitablement par « les conditions de vie des immigrés ». Enfin, une troisième section a été censurée: on y évoquait une stratégie gouvernementale censée inculquer à la population une attitude plus « positive » face à l’immigration. [...]

A la suite de ces révélations, Peter Hitchens, le célèbre éditorialiste du «Daily Mail» (le quotidien britannique le plus lu, avec deux millions d’exemplaires vendus chaque jour), s’est déchaîné:

« Dès 1996, j’ai soupçonné que le projet du Labour était bien pire que ce que l’on pouvait supposer […] Mes soupçons sont confirmés. Il s’agissait d’un immense, irréversible projet de révolution culturelle, sexuelle et sociale […] – un putsch lent. L’immigration de masse, si énorme que les Britanniques auraient à s’adapter aux immigrés et non l’inverse, était l’arme pour y parvenir. »"

 

Sentence de Strasbourg : Ingérence dans l’identité nationale, pour le P. Lombardi

http://www.zenit.org/article-22540?l=french

Un symbole non seulement religieux mais historique et culturel

ROME, Mardi 3 novembre 2009 - La sentence de la Cour européenne des Droits de l'homme de Strasbourg demandant d'enlever les crucifix des écoles italiennes constitue une « ingérence » dans l'identité de l'Italie estime le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège qui est intervenu sur ce sujet à radio Vaticana et au journal télévisé de la première chaîne italienne (Rai), le « TG 1 ». Les évêques italiens déplorent que la « laïcité » dégénère en « laïcisme ».

Telle que la veut la République

L’identité de la France c’est de n’en avoir pas

Article extrait du n° 6973 de Présent
du Samedi 21 novembre 2009

puce_carreLe gouvernement a clairement orienté le débat officiel sur l’identité nationale : il l’a installé en direction ou plutôt dans le cadre des « valeurs républicaines ».

Eric Besson, le ministre qui est spécialement chargé du débat, a lui-même initialement défini cette identité par une énumération de « valeurs » :

« La foi (sic) en l’émancipation des peuples, l’idée républicaine d’un citoyen éclairé, cartésien (sic ?), qui a le culte de la République et qui est attaché aux trois valeurs de notre devise, Liberté, Egalité, Fraternité. » (Le Monde du 7 novembre.)

En y ajoutant, ou plutôt en explicitant que ces valeurs incluent la laïcité et les DHSD (droits de l’homme sans Dieu), on a fait le tour de notre identité nationale selon l’idéologie actuellement dominante dans les classes dirigeantes en France : autorités civiles et militaires, religieuses et maçonniques, patronales et syndicales, et surtout médiatiques.
puce_carreUn esprit aussi distingué que Luc Ferry n’y ajoute qu’un souvenir du christianisme : l’identité française est pour lui « une fille de la République… et de Jésus ». Comment cela ? Parce que, dit-il, « la République n’a fait que séculariser le christianisme », et c’est cette sécularisation qui a créé notre identité. Avec plus de je ne sais quoi littéraire, il parle comme Besson.

puce_carreMais tout ce beau langage, de Ferry en Besson, se heurte à un obstacle insurmontable. Antérieurement à toute critique de ces valeurs républicaines, en les prenant telles qu’elles se veulent, il apparaît qu’elles ne peuvent définir l’identité particulière d’une nation, puisqu’elles peuvent s’appliquer à tous les peuples qui le désireront.

Il ne suffit évidemment pas qu’un Australien prenne pour devise « Liberté-Egalité-Fraternité », il ne suffit pas qu’un Japonais adhère aux DHSD, ni que des Pygmées se déclarent « citoyens cartésiens » pour qu’ils en reçoivent l’identité française.

puce_carreCet obstacle demeure infranchissable même si l’on veut faire commencer la France en 1789. S’agissant de définir l’identité nationale, ce ne peut pas être par ce qu’elle a de commun avec les autres nations, mais au contraire par ce qu’elle a de différent. Toute « définition », d’ailleurs, doit « distinguer », elle est forcément (horreur !) une « discrimination ».

Par quoi l’on voit que la définition gaullienne est elle-même inadéquate : « Un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Une telle définition vaut aussi bien pour l’Italie, l’Espagne, le Portugal.

Avant même de rechercher si la définition républicaine et la définition gaullienne sont justes ou fausses, exactes ou erronées, il apparaît qu’elles ne répondent pas à la question posée.

puce_carreC’est dans ce que son histoire et sa géographie comportent d’inattribuable à aucune autre nation que l’on peut rechercher le visage, l’âme, la définition de l’identité française.

Son histoire l’a faite fille aînée de l’Eglise. A l’origine ce fut le royaume des Francs, ou plus exactement son roi, qui reçut le titre héréditaire de fils aîné. La nation se considérant comme héritière de la couronne se l’attribua aussi bien sous Napoléon III que sous la République, et la Papauté légitima ce transfert. Une fille reste une fille, même quand elle méconnaît ou renie sa mère ; une fille l’est par sa naissance et le restera toujours. L’identité d’une nation provient en effet de sa naissance, les mots eux-mêmes le proclament.

Sa géographie est comme le corps qu’occupe et qu’anime une nation. Le corps est la patrie, la terre de pères. Au premier abord, c’est physiquement que les nations, comme les individus, se distinguent les unes des autres. Leur être propre commence avec la frontière qui leur donne une existence visible et qui les limite. Quand les nations ont des frontières reconnues et respectées d’un commun accord, une des conditions de la paix entre elles se trouve réalisée.

C’est ainsi qu’une nation affirme son identité dans l’espace et dans le temps.

JEAN MADIRAN

Max Gallo

Catégorie : Société

Posté par : Denis Sureau le 18-11-2009
 Extrait d'un article de Denis Sureau paru dans L'Homme Nouveau n°1457:

  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/11/leur-identit%C3%A9-nationale-nest-pas-la-notre.html

Quelle est est l'identité de la France ?

A cette question, l'écrivain Max Gallo a répondu en publiant une tribune sur Les dix points cardinaux de l'identité française (Le Figaro, 30 octobre). Les voici : le droit du sol, l'égalité, l'Etat, la citoyenneté, l'école, la laïcité, l'éclatement, la langue française, l'égalité des femmes et l'universalisme. Si c'est cela la France, je vois mal comment un chrétien peut se dire français. Car ce que propose Max Gallo n'est jamais qu'une nouvelle expression de l'idéologie patriotique révolutionnaire que l'historien Jean de Viguerie opposa, dans son essai mémorable sur Les deux patries (DMM, 1998), à la patrie véritable, la terre des pères, le pays de la naissance et de l'éducation, notre France. C'est pourquoi les dix points de l'Académicien n'ont rien de spécifiquement français: ils correspondent à peu près aux ingrédients de la modernité politique que l'on retrouve, à quelques variantes près, dans toutes les nations occidentales. « La France, écrit Max Gallo, n'existe que par un choix politique. » Nous sommes bien en présence d'une conception idéologique qui n'a que peu de chose à voir avec l'attachement profond à la douce France.

L'invention de la nation telle que l'entendent Max Gallo et bien d'autres, est un phénomène historique récent, dont les éléments principaux se sont cristallisé au dix-neuvième siècle. Comme l'a montré Benedict Anderson, c'est alors que la nation a remplacé l'Église dans son rôle d'institution culturelle centrale chargée des questions liées à la mort. L'imaginaire national, pour reprendre le titre de l'essai de cet historien, s'est ainsi substitué au christianisme. Le culte de la nation française n'est apparu pleinement qu'à la Révolution, et c'est au siècle suivant que furent développés tous les rituels qui l'entretiennent et qui incitèrent les citoyens à tuer et à mourir pour elle.

 Le philosophe Alasdair MacIntyre estime que la prétention de l'Etat-nation à réaliser le bien commun d'un pays est autant « ridicule » que « dangereuse ». Il est assez curieux que Max Gallo ne comprenne pas que ses « points cardinaux de l'identité française » sont pour la plupart les causes principales du déclin de notre patrie. Prenez l'égalité, présentée comme « l'un des facteurs identitaires les plus forts » et illustrée par le « ça ira » des révolutionnaires : « Celui qui s'abaisse on l'élèvera, celui qui s'élève, on l'abaissera. » On entend ici le glissement lugubre de la lame de la guillotine, machine à égaliser des plus efficaces.

Quant à l'État, il est l'acteur tout-puissant de la destruction de notre société, allant jusqu'à se faire le protecteur et le promoteur de tous les vices. Et comment peut-on encore parler de citoyenneté lorsque les « citoyens » ont perdu jusqu'à l'espérance d'avoir un jour une représentation politique ? L'école, « clé de voûte de la nation » selon Max Gallo, est devenue la « fabrique du crétin », selon le mot de Jean-Paul Brighelli, après été l'instrument actif de la déchristianisation.

La laïcité a confiné l'Église dans les consciences où elle est sommée de n'en point sortir. L'égalité des femmes a été le moteur de cette culture du mort qui souille les âmes et détruit les corps. Etc.

Leur identité nationale n'est décidément point la nôtre.

 

Une identite d'abord spirituelle'

La France française

Ni libérale, ni socialiste

 

puce_carreQuand Présent a été fondé, il s’est annoncé comme le seul quotidien de la France française (et il l’est resté). Mais nous avons souvent rencontré l’objection : ce n’est qu’un pléonasme, cela ne veut rien dire.

Tant que le souvenir du drame gaulliste de notre Algérie ne s’était pas encore trop éloigné, il nous suffisait de répondre :

— Pléonasme ? Pas plus que « l’Algérie algérienne », qui a signifié clairement autre chose que « l’Algérie française ». Donc…

puce_carreUn usage courant de l’Eglise en ses conciles doctrinaux a longtemps été d’ajouter à l’affirmation d’une vérité l’anathème clarificateur (c’est-à-dire la négation) de l’erreur contraire. C’est une bonne précaution, qui précise ce que l’on veut dire et qui écarte d’avance les fausses interprétations.

puce_carrePour compléter l’affirmation d’une France française, ajoutons-y donc la négation de ce que la France n’est pas. Elle n’est ni libérale ni socialiste, malgré la tendance anglo-saxonne qui voudrait que l’identité politique française se résume en une alternance entre une gauche (socialiste) et une droite (libérale).

Il nous est d’ailleurs arrivé souvent de définir Présent comme le seul quotidien français qui ne soit « ni libéral ni socialiste », et nous étions ainsi parfaitement identifiés.

Au demeurant, c’est le b.a.-ba de la doctrine sociale catholique telle qu’elle s’est définie de Léon XIII à Pie XII : le libéralisme, disait-elle, avait engendré le socialisme, et elle assumait avec fierté d’être à la fois anti-socialiste et anti-libérale.

puce_carreUn mois ne s’est pas écoulé, que l’on est déjà en train d’oublier la déclaration de principe, le 5 janvier, du ministre Eric Besson au nom du gouvernement de la République. Il faut au contraire la relire, la garder sous les yeux, la conserver présente à l’esprit, point par point :

« La France n’est ni un peuple,

ni une langue,

ni un territoire,

ni une religion,

c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble.

Il n’y a pas de Français de souche,

il n’y a qu’une France de métissage. »

Ce n’est pas la foucade passagère d’un irresponsable. C’est officiellement le haut idéal politique de l’équipe sarkozienne, énoncé par son ministre de l’identité française. C’était déjà l’idéal du président Chirac qui promulguait en 2004 deux lois faisant entrer le métissage et la mixité dans la « laïcité à la française ». L’actuel « débat sur l’identité » est chargé d’installer ce nouvel idéal républicain. Il se résume lui aussi en une affirmation accompagnée de la négation de son contraire. Voici le dogme : La France est un métissage, et voici l’anathème complémentaire : Il n’y a pas de Français de souche.

puce_carreDepuis le 5 janvier, l’anathème a été repris partout, jusque dans les « Décryptages Débats » du journal Le Monde. C’est comme si l’on nous répétait indéfiniment : deux et deux font cinq. Car l’existence, d’ailleurs majoritaire, de « Français de souche » est aussi évidente que deux et deux font quatre.

puce_carreEncore faut-il savoir ce que disent les mots que l’on emploie. Selon le Robert historique, « de souche est opposé à naturalisé, à immigré » ; selon le Petit Larousse, « faire souche » c’est « donner naissance à une suite de descendants ». Le « Français de souche » est un Français fils et petit-fils de Français. Ceux qui sont devenus français par le sang versé ou par les services rendus vont ensuite « faire souche » : leurs descendants seront « de souche ». – Au bout de combien de générations ? – Plusieurs, certes, mais l’admirable, c’est que d’avance on ne sait pas combien. Cela se sent, se voit, se constate. Et l’admirable, oui, est que cela échappe à une réglementation artificielle et uniforme, cela épouse le réel, qui en l’occurrence est variable. Certaines familles étrangères s’assimilent très vite ; d’autres gardent plus longtemps leur langue et leurs mœurs d’origine. Et c’est bien ainsi. C’est « la vie en vrai », comme aime à dire Jacques Trémolet. J’ignore si, par une permanente répétition mécanique, la sidération télévisée et l’éducation scolaire étatisée arriveront à faire croire aux Français que deux et deux font cinq, et qu’il n’y a pas de Français de souche. Il est clair que nous subissons là une tentative idéologique de décérébration. C’est un génocide mental. Une telle situation devrait nous inciter à une systématique insurrection intellectuelle et morale, derrière nos chefs temporels et nos guides spirituels, s’ils existent.

JEAN MADIRAN

Aux Français de souche !

JACQUES TREMOLET DE VILLERS

Présent du  Vendredi17 février 2010

http://www.present.fr/article-13343-7033.html

 

Or donc il paraîtrait, c’est la thèse officielle des princes qui nous gouvernent, que « le Français de souche » n’existe pas. Nous sommes tous, sinon des juifs allemands, comme disait Cohn-Bendit, il y a quarante et quelques années, ou des plombiers polonais, mais, au moins, des immigrés de plus ou moins fraîche date. La France historique, celle de Clovis, de Charlemagne et d’Hugues Capet, celle de Du Guesclin, de Jeanne, de Bayard et de Monsieur de Turenne, la France de Jean Bart, de Surcouf, de Victor-Marie Comte Hugo, de Péguy et de Foch, de Clemenceau et de Pétain, d’Honoré d’Estienne d’Orves et d’Alphonse Juin, la France de Jean de Lattre de Tassigny, de Leclerc de Hautecloque, d’Hélie de Saint-Marc et de Dupont père et fils, n’est qu’un immense mélange d’immigrés de toutes couleurs, de toutes races et de toutes religions, organisé en république sous le drapeau tricolore, selon la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. Fermez le ban et rangez vos bannières, Martin ! Durand ! Kerdoncuf ! Lecourbe ! Lefranc ! Dugommier ! Guyot ! Trauchessec ! Dubois ! Pujol ! Sortez des rangs et jetez vos masques ! On vous connaît. Vous étiez, il y a trois générations, arrivant de Brest-Litovsk et de Bessarabie, en tribus errantes du Nord, du Sud et de l’Est, tous étrangers à votre propre histoire !

 

De qui se moque-t-on ?

 

Comme en réponse à ces propos absurdes, repris servilement par la presse rampante, courant plus servilement encore dans les dîners en ville, voici que me parviennent dans la même semaine, trois livres d’épaisseur inégale – carnets de guerre, souvenirs de guerre, et, sommet attendu et merveilleux, Dupont fils et père de Dupont, par Jacques Dupont.

 

Le point commun de ces mémoires est l’âge de leurs auteurs, entre 85 et 95 ans. L’autre point, c’est qu’ils ont fait la guerre, pour défendre cette coalition hétéroclite d’immigrés de tout poil qu’ils appelaient – et qu’ils appellent toujours – la France. Un troisième point est qu’ils s’appellent Chevallier, Récipon, et naturellement Dupont. Si j’osais, j’ajouterais le recueil de mon père, qui s’appelait, comme on s’en doute, Trémolet, et de mon grand-père, du même côté, qui, voyez-vous l’audace ? s’appelait encore Trémolet. Mon père, c’était la guerre de 39-45. Mon grand-père, celle de 14-18, à la fin de laquelle il mourut, à Gènes, de ses blessures, trente-six éclats de grenade (comme les chandelles) reçues en Serbie, dégénérant sur le chemin du retour en septicémie foudroyante. J’oublie les Corses, au nom plus exotique, mais tout de même français depuis 1769 par acquisition, depuis le Consulat et l’Empire par gloire militaire, depuis 14-18 par le sang versé (ô combien !).

 

Puisqu’on en est là, Bertrand, Copé, Sarko, Aubry, Strauss-Kahn, Royal, Fabius (le pas très catholique), Peillon, Valls, Hamon et Pécresse, faites voir un peu d’où vient votre lignée ! Alignez les services rendus ! Le travail ! Le sang ! La sueur ! Le débat, je le sens, va devenir intéressant.

Et pourtant, là n’était pas, initialement, mon propos.

 

Ce qui me frappe, c’est cette prolifération de souvenirs édités pour les familles, les amis, à titre privé, qui se remet de la main à la main, dont on parle de la bouche à l’oreille, comme un samizdat spontané des vieux Français de souche. Une résistance d’octogénaires. Une clandestinité de presque centenaires.

Souvenons-nous, il y a un demi-siècle, quand la Russie était encore sous la chape de plomb de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, on voyait, dans les églises, des vieilles babouchkas qui brûlaient un cierge, en priant, devant l’icône délaissée. Même la police politique ne faisait plus attention à elles. C’étaient des vieilles, et la vieille religion n’avait plus qu’elles, comme fidèles.

 

La prière et la mémoire de ces vieilles ont eu raison du totalitarisme le plus étouffant que le monde ait connu. Et la Pologne doublement écrasée sous les bottes successives du nazisme et du communisme a donné Jean-Paul II. Au siècle de l’apothéose juive, comme dirait Yuri Slezkine, ce sont encore ces renaissances chrétiennes et nationales qui font l’événement.

 

Nos vieux prennent le relais, enfin, chez nous, et dans le bleu de leurs yeux, où l’on voit de la lumière, passe le souvenir de l’invincible espérance. « Dupont aura un nom de plus en plus difficile à porter si les vertus qu’il implique, naguère banales, deviennent suspectes et attentatoires aux valeurs de la France de demain, dont un prophète nous a maintes fois révélé qu’elle n’est plus celle d’hier » : ainsi parlait Jacques Perret – œil bleu, moustache blanche, pipe et chapeau – au procès de Jacques Dupont, en 1961, devant le Tribunal militaire spécial. Tout était dit, déjà, pour aujourd’hui. Mais Dupont a continué à porter ces mêmes valeurs suspectes et à les faire claquer, ces valeurs, comme un oriflamme, à la barbe de tous les raseurs.

 

Récipon, qui est, dit-il, dans sa quatre-vingt-cinquième année, achève ainsi son bref récit : « Je n’ai pas cassé trois pattes à un canard, mais je suis celui qui est allé chez le Docteur Dugoujon le lendemain de son arrestation, je suis l’un des premiers à être entré dans Stuttgart, j’ai combattu dans la boue et le froid glacial pendant 8 mois, je suis l’un de ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et mis leur peau au bout de leur fusil pour libérer la France et je suis celui qui est en vie non par chance comme on le pense généralement, mais par grâce divine obtenue par les prières de ma mère. » Et il ajoute, écoutez bien, comme c’est à la fois surprenant (apparemment) et très profond (au fond) : « Voilà au nom de quoi je défends Pie XII de toutes mes forces et que je demande à ceux qui n’ont pas fait la guerre de se taire et de mieux s’informer. »

 

Ainsi peut-on clouer le bec aux blancs-becs.

Il se trouve qu’ils ont fait souche, ces Français de souche, et que nous avons quelques raisons simples de les vénérer, de les admirer, et, pourquoi pas, de les continuer. Le gouvernement veut fermer, au plus tôt, et au moindre prix, son dossier sur l’identité nationale. On n’enferme pas le vent. On n’étouffe pas le feu en lui jetant la Déclaration des Droits, même gravée dans le marbre. Si les vieux se mettent à parler, à écrire, et si les jeunes les écoutent et les lisent, où donc s’arrêtera le mouvement ? Béranger, déjà, en pleine restauration bourbonienne, faisait chanter aux enfants :

« Bien qu’on dise qu’il nous ait nui,

« Parlez-nous de lui grand-mère,

« Parlez-nous de lui ! »

 

Et le culte a fleuri, du petit caporal, qui traversa l’océan pour reposer aux Invalides.

On n’arrête pas les souvenirs. Ils courent, ils s’amplifient. Ils s’enjolivent et ils nourrissent, au cœur de ceux qui les écoutent, ce sentiment d’où naissent les grands événements : la nostalgie.

La douleur du retour vers la patrie, vers le foyer, vers la maison, vers les anciens, vers les racines et vers la souche. Non, nous ne sommes pas des déracinés ! Non ! Nous n’avons pas « la désinvolture sadique des déshérités », comme disait mon maître Jean Ousset. Nous sommes ce que nous ne pouvons pas ne pas être, des fils de France depuis on ne sait plus combien de générations. Fils de Lozère ou d’Aveyron, de Bretagne ou d’Alsace, des Flandres, de la Lorraine et de la Picardie, du Hainaut et du Beauvaisis, de Haute et Basse Normandie ; Fils de Provence et de la Corse, du Languedoc et de Catalogne, du Berry et du Morvan, de la Bourgogne et de l’Auvergne, de la Vendée, de la Saintonge et des Charentes, d’Orléans et de Beaugency, de Notre-Dame de Cléry et de Vendôme, et, puis, aussi, de Paris qui est près de Pontoise.

 

J’en oublie. Vous les rajouterez, pour en faire une litanie que nous réciterons, chacun chez nous et tous ensemble, pour nous souvenir de là d’où nous venons, du quelque part où nous sommes nés, pas si imbéciles que le dit la chanson, mais certainement heureux de le savoir et de l’honorer.

Ah ! Ces souches, Messieurs-Dames qui prétendez nous gouverner, vous n’imaginez pas comme elles sont dures à arracher, et combien, même quand on croyait avoir enlevé toutes les racines, on les voit, au printemps inattendu, rejaillir insolemment. Les plus vieilles sont les plus résistantes, les plus cachées sont les plus fécondes.

 

Et le racisme, dans tout ça ? vont dire les ligues de vertu. Vous en faites quoi de la bête immonde qui se repaît de ces idéologies charnelles ?

 

Je vous donne la réponse. Elle n’est pas de moi. Elle est de Dupont, Jacques, et elle est publique, consignée par le greffier du Tribunal, au même procès, à la même date, il y a presque cinquante ans.

« Je suis là, moi, avec toute ma famille, la famille Dupont, pour témoigner à la famille Hernandez, à la famille Mohammed, à la famille Cohen, à tous les Français d’Algérie, quelle que soit leur religion, quelle que soit leur race, que nous pensons comme eux, que nous souffrons pour eux, que nous espérons comme eux, et que nous ne les abandonnerons jamais. »

Ils ont tenu parole, les Dupont. Ils sont comme ça. Et rien ne les changera. De vrais Français, vous dis-je, de souche !

JACQUES TREMOLET DE VILLERS

 

 

 

 

 

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