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L'Europe veut délocaliser ....pour
favoriser l'emploi |
Dossier :
Europe |
Présentation : Jeudi, le 10 mars, les
syndicats, CGT en tête, ont réussi à mobiliser un grand nombre de
salariés.....Jean-François Copé, affirme dans rire : « Il faut
certes entendre l'inquiétude exprimée par les manifestants de jeudi.
Mais il faut aussi leur dire que beaucoup de leurs interrogations
trouvent leur réponse `dans la Constitution européenne . »...Ça
il fallait oser le dire. Et Copé a osé. ..... Selon Copé toujours, elles
sont « une chance pour l'Europe » puisqu'elles créent de
la richesse dans des pays jusqu'ici sous-développés. Une fois enrichis,
ces pays, selon l'argumentation de Copé, nous achèteront de la «
technologie de pointe ».... En attendant qu'on leur
apprenne à la fabriquer ? ... A nous le développement des
technologies de pointe .... réservées aux ingénieurs de pointe .... que
nous sommes tous.
Extraits :
L'Europe veut délocaliser
...
« chaque pays doit s'adapter et rester
présent sur les secteurs où il est efficace ». De ce fait, il devient
compétitif, gagne des parts de marché mondial, et peut donc créer
alors des emplois sûrs, qualifiés, mieux payés.
Chirac-Bolkestein : un combat
arrangé ...¨ Ce projet vise à établir
un cadre juridique qui supprime les obstacles à la liberté
d'établissement des prestataires de services et à la libre circulation
des services entre les Etats membres de l'Union européenne ... De toute
manière, même si la France affirme vouloir rejeter ce projet, c'est un
mensonge car avec le vote à la majorité qualifiée inscrit dans les
traités existants, la directive Bolkestein sera à terme ratifiée
puisqu'il suffit d'une majorité d'Etats membres (et cette majorité
existe déjà) pour l'imposer à l'ensemble de l'Union ! .....«
les gens sentent qu'on leur ment ».
en
io-relation
.... mondialisation, la paix mondiale par le commerce
mondial, spécialisation, perte de souveraineté des pays, suppression des
frontières, mobilité de la main-d'oeuvre, déracinement... violences...
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L'Europe veut
délocaliser ... pour favoriser l'emploi
Auteur:
OLIVIER FIGUERAS
Source:
Présent
Date :
12 mars 2005
La formule de Copé aura peut
être interloqué quelques-uns des manifestants qui, jeudi, arpentaient
les rues de la capitale et des grandes villes françaises. Pour peu,
évidemment, qu'ils aient eu à coeur d'écouter les éventuelles
propositions du gouvernement.
Car, en proposant, comme panacée
sociale, la Constitution européenne (en faveur de laquelle il
conviendrait donc de se prononcer le 29 mai), le porte-parole du
gouvernement n'a fait que se prononcer en faveur de l'idéologie qui
s'exprime ici, et très particulièrement sur les revendications hurlées
d'un bout à l'autre de l'Hexagone, en une scandaleuse contrevérité.
On en a justement, ces jours-ci, la
preuve, dans le contenu d'une note de la Direction des Affaires
économiques et financières de la Commission européenne. Une note dont
il convient de remarquer, d'emblée, le paradoxe. Si elle affirme, en
effet, que les délocalisations - l'un des points-phare de la politique
européenne - sont une chance pour l'Europe, cette note, prévue à
l'ordre du jour du Conseil des ministres des finances du 8 mars, en a
été au dernier moment supprimée.
On comprend bien pourquoi... Alors que
les manifestants fourbissaient leurs mots d'ordre, il eût été pour le
moins maladroit d'affirmer publiquement qu'ils
avaient tort, et que l'Union européenne se chargeait de renforcer des
mesures aussi impopulaires.
Expliquer aux Français, chez lesquels le chômage a
dépassé- les 10 %, ou aux Allemands, qui comptent désormais plus de
cinq millions de chômeurs, que les délocalisations prônées par
l'Europe pouvaient améliorer leurs situations nationales a
effectivement paru à nos ministres une version supérieure de la
quadrature du cercle. D'autant plus que ces deux pays ne sont pas les
seuls à souffrir de ce problème.. "

On a donc décidé, en haut lieu, de repousser l'étude de
ce texte, à une période ultérieure, non définie, sinon comme
postérieure au référendum. D'autant plus que les opposants à la
Constitution ont le culot de confondre licenciements et
délocalisations, et qu'ils auraient donc pu en tirer argument
électoral...
L'argument des économistes européens en faveur des
délocalisations est d'ailleurs fort simple, et quelques chiffres
suffisent à l'illustrer. Le coût de la main-d'oeuvre dans l'industrie
manufacturière était, en 2002, de 24,3 dollars (pourquoi dollars ?)
l'heure en Allemagne, et de 17,3 en France ; alors qu'il n'était que
de 5,1 en Tchèquie, 5 en Pologne ou 1,6 en Roumanie.
Dès lors, affirment-ils, « l'Union européenne peut y
gagner, dans la mesure où ce processus est garant de la compétitivité
de son économie ».
II va de soi, selon nos experts, que cette
compétitivité, pour être réelle, doit s'exercer en faveur des pays
dits émergents. Tels l'Inde ou la Chine.
Certes, dans un premier temps, « dans les secteurs et
les régions qui seront ainsi délaissés, l'emploi et les salaires en
pâtiront ». Mais, à terme, les effets négatifs céderont le pas à
des bienfaits globaux. Donc, « chaque pays doit s'adapter et rester
présent sur les secteurs où il est efficace ». De ce fait, il devient
compétitif, gagne des parts de marché mondial, et peut donc créer
alors des emplois sûrs, qualifiés, mieux payés.
On note donc que le but, une fois de plus, est la
mondialisation du travail.
Mais - car il y a toujours un mais... - que se
passe-t-il dans le premier temps, pour les personnes et les,industries
qui vont souffrir de la chute de l'emploi ?
Simple : « Les autorités devront les aider à passer
cette période. »
D'une part, le salarié a tendance à préférer ce qu'il a
: un tient vaut mieux que deux tu l'auras...
D'autre part, les autorités, déjà plombées par les
difficultés économiques, risquent de faire grise mine. D'autant plus
que la présidence de l'Union vient de mettre en garde, une nouvelle
fois mercredi, contre les conséquences d'un échec des Européens à
réformer le pacte de stabilité. Autrement dit, la rigueur en ce
domaine ne tend pas à fléchir.
Dernier point pendant ce temps là, notre marché
occidental (et pas seulement en Europe) est envahi par les produits
desdits pays émergents. II est vrai que, paupérisés, les Européens
achètent moins cher.
Mais le phénomène a pris une telle ampleur que les
professionnels s'inquiètent. L' Union des industries textiles
françaises vient ainsi de dénoncer l'invasion des produite textiles
chinois. Et l'industrie textile européenne a demandé à la Commission
d' « appliquer la clause de sauvegarde spéciale pour le textile ».
Là, pour répondre, c'est le poisson qui se mord la
queue...
Quand Copé appelle donc au oui, c'est non
seulement une méthode Coué, mais un mensonge flagrant. Ou une
ignorance totale de la question ?
A gauche, on n'est pas plus doué, puisque le
pro-Constitution DSK vient de demander que l'on continue à faire payer
la taxe professionnelle aux entreprises qui délocaliseraient... Une
taxation pour avoir suivi les directives de Bruxelles, en quelque
sorte...
OLIVIER FIGUERAS
RS:
Vient d"apprendre que les
produit textils sont taxés à 100% à l'entrée en Chine ...
alors que les mêmes produits sont taxés 4 % à l'importation en
Europe ...
Les importations viennent de
faire un bond de 60% ...
23.03.05
texte hébergé
en 01/05
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Chirac-Bolkestein
: un combat arrangé ... pour rassurer le temps du référendum
Est-ce que M Chirac a vraiment bouté « Bolkestein »
et son merveilleux projet de détruire notre artisanat et ce qu'il
reste de nos entreprises hors de France ?
Il semble que non :
Extrait du « Guide du Citoyen » : http://www.mpf-villiers.com/
Projet de directive "Bolkestein"
On nous avait assuré que l'Europe ne serait pas
source de concurrence déloyale. Or, aujourd'hui, avec le projet de
directive "Bolkestein", c'est tout le contraire :
¨ Ce projet vise à établir un cadre juridique qui
supprime les obstacles à la liberté d'établissement des prestataires
de services et à la libre circulation des services entre les Etats
membres de l'Union européenne. A cette fin, ce projet introduit la
notion "du principe du pays d'origine", c'est-à-dire que la directive
envisage qu'un prestataire de services sera uniquement soumis aux
dispositions légales de son pays d'origine, et non pas dans celui où
s'effectue sa prestation. Prenons un exemple simple : à la demande
d'un client français, une entreprise de bâtiment lettonne intervient
sur un chantier en France. Ce n'est pas le droit français qui régirait
alors ses conditions de travail, mais les conditions lettonnes du
droit du travail, aussi bien en ce qui concerne les salaires, la
protection sociale, la réglementation du travail, les normes de
sécurité etc...
¨ Le champ d'application de ce projet de directive
est global, c'est-à-dire qu'il ne couvre pas seulement des services
marchands mais également des secteurs publics essentiels comme les
services sociaux, la culture, l'éducation et les soins de santé. C'est
donc la fin programmée de certains services publics.
On nous dit que ce projet de directive est remis sur
la table et qu'il n'y a donc plus lieu de s'inquiéter. Ce n'est pas
vrai :
¨ Tout d'abord, le projet de directive Bolkestein
n'est pas nouveau. Le principe de libéralisation des services a été
ratifié par les chefs d'Etat et de gouvernement (pour la France, par
le Président de la République Jacques Chirac et le premier Ministre
Lionel Jospin) à Lisbonne en 2000 et a fait l'objet d'une résolution
adoptée par le Parlement européen en 2003 (A5-0026/2003) à la majorité
des membres. Du côté français, les députés européens qui ont voté
cette résolution sont ceux de l'UMP, du PS et les Verts qui tous
aujourd'hui font mine de s'y opposer.
¨ Ensuite, lors du Sommet du printemps 2004 à
Bruxelles (25-26 mars), les chefs d'Etat et de gouvernement (pour la
France, le Président de la République Jacques Chirac et le premier
Ministre Jean-Pierre Raffarin) ont de nouveau adopté un texte qui
accélère le processus de Lisbonne et dans lequel on peut lire : "(...)
L'examen du projet de directive sur les services doit être une
priorité absolue et respecter le calendrier envisagé".
¨ Le projet de directive n'a pas été complètement
remis à plat par la Commission européenne. Il sera simplement amendé !
Ce qui signifie en clair qu'on va y ajouter quelques dérogations,
quelques clauses de précaution, pour faire plaisir à nos gouvernants.
¨ De toute manière, même si la France affirme
vouloir rejeter ce projet, c'est un mensonge car avec le vote à la
majorité qualifiée inscrit dans les traités existants, la directive
Bolkestein sera à terme ratifiée puisqu'il suffit d'une majorité
d'Etats membres (et cette majorité existe déjà) pour l'imposer à
l'ensemble de l'Union !
http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=4298
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UE : Jacques Chirac « se déconsidère et déconsidère
la France », selon Henri Emmanuelli
24.03.05 PARIS (AP) -- Le député socialiste des Landes Henri
Emmanuelli a estimé jeudi que les déclarations de Jacques Chirac
contre l'Europe, en particulier la directive Bolkestein, ne sont qu
»'une gesticulation de plus » du président qui « se déconsidère et
déconsidère la France ».
« Cela fait deux fois qu'on parle de remise à plat » de la
directive Bolkestein, a-t-il rappelé lors de l'émission « Questions
d'Info » diffusée sur France Info et La Chaîne Parlementaire. Selon
lui, « on fait un tour de passe-passe électoral ».
« Compte tenu des dégâts que crée ce texte dans l'opinion
publique, on le met sous le boisseau pour le ressortir après le
référendum au mois de juin », a-t-il avancé. « La deuxième
lecture, c'est de dire : on nous explique depuis des mois qu'il faut
dire 'oui' au traité de Constitution parce que les autres pays l'ont
adopté et quand les autres sont d'accord, la France n'a plus les
moyens de se faire entendre ».
Or, « on a la démonstration contraire : quand la France se
fâche, l'Europe se bouge », a souligné le président du conseil
général des Landes qui cependant ne « croit à aucune de ces deux
lectures ».
« Je crois à une gesticulation de plus de notre président, qui a
l'habitude de changer d'avis tous les huit jours en fonction de
l'opportunité électorale », a souligné un Henri Emmanuelli très
offensif.
Pour l'ancien ministre, « M. Chirac déconsidère la France et se
déconsidère devant les Français parce que tout le monde à Bruxelles
sait qu'il était parfaitement au courant de l'existence de cette
directive ».
« Ce que je sais, c'est que la majorité des commissaires à
Bruxelles et les membres du conseil des ministres souhaitent la
libéralisation des services », a martelé Henri Emmanuelli. «
Si le
traité constitutionnel est adopté, les Français y auront droit après
».
Quant au référendum lui-même, l'ancien Premier secrétaire du PS a
prévenu que « les Français en ont assez qu'on se moque d'eux, qu'au
nom de l'Europe, on leur fasse avaler des couleuvres et, notamment une
orientation conservatrice et libérale de l'Europe dont ils ne veulent
pas ». Et d'assurer que « les gens sentent qu'on leur ment ».
Henri Emmanuelli a souhaité que le référendum « soit une rencontre
entre le chef de l'Etat et les Français » parce que « l'issue ne fait
pas de doute ». AP
Source :
http://permanent.nouvelobs.com/politique/
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