La cohérence du NON ......

Dossier :

Présentation :  voilà une analyse du NON qui me semble assez proche de la sensibilité de homocoques. J'ai découvert ce texte  ...et le site ... polemia.com ...par france-échos.com.  Un premier tour sur ce site me laisse une impression plutôt favorable .... à suivre....

Extraits : 

1. Cohérence dans le refus d'un monde sans frontière.

2. Cohérence dans le refus d'un monde de « sachant »  ....Pour la première fois, les Français n'ont pas suivi les consignes que leur donnaient les grands médias : les échanges sur Internet ont sans doute joué un rôle très important dans ce phénomène, d'autant plus, il est vrai, que le « non de gauche » a dédiabolisé le non tout court.

3. Cohérence dans le refus d'un monde lointain.

Quels que soient les replâtrages en cours - gouvernemental ou européen - la victoire du non pose des questions fondamentales : celles de la reconstruction d'un consensus français et européen prenant en compte les identités et les particularités. Le chemin en sera long.

en zo-relation ....  ensemble-HOMENTRANCHE face à ensembles-homocoques..., Un et multiples...Internet...  entre-vues

 

 

 

La cohérence du « non » : non à un mode de "sachants", non à un monde lointain, non à un monde sans frontières

Auteur: polemia.com  

Source: http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=5538

Date :   31.05.05

 

Laissons de côté les interprétations politiciennes sur le vote des Français lors du référendum européen du 29 mai. Qu'il y ait une vague de mécontentements et un rejet de Jacques Chirac, c'est exact ; qu'il y ait quelques contradictions dans le camp du non de Marie-Georges Buffet à Jean-Marie Le Pen, de Philippe de Villiers à Laurent Fabius, c'est incontestable. Pour autant, il y a - au niveau des électeurs du non - de vraies cohérences.

1. Cohérence dans le refus d'un monde sans frontière. Ce qui a été rejeté, ce n'est pas l'Europe, c'est l'Europe sans frontière voulue par les élites bruxelloises. Dans leur diversité, les électeurs se sont prononcés pour des frontières : géographiques et culturelles pour les uns, économiques et sociales pour les autres. N'en déplaise au politiquement correct, le seul non toléré dans les médias, à savoir le « non de gauche », n'avait rien d'« internationaliste ».

La victoire du non, c'est aussi une motion de censure contre les trois « élargissements » successifs de l'Europe : l'élargissement passé aux pays d'Europe orientale, l'élargissement en cours aux pays balkaniques (la Bulgarie), l'élargissement projeté à la Turquie.

2. Cohérence dans le refus d'un monde de « sachant ». Ceux qui « savent » votaient « oui » avec des arguments rationnels, pas toujours inexacts d'ailleurs : la mécanique des pouvoirs du traité constitutionnel était sans doute meilleure pour la France que celle du traité de Nice. Mais ceci ne pouvait suffire à entraîner l'adhésion des sentiments. De ce point de vue là, le rejet des Français dépasse largement celui de la classe politique : il touche aussi la classe économique et la classe syndicale, et surtout la classe médiatique massivement engagée pour le oui. Ceux qui ont crié « Chirac démission » le soir du 29 mai auraient pu aussi réclamer celle des Serge July ou Claire Chazal !

Pour la première fois, les Français n'ont pas suivi les consignes que leur donnaient les grands médias : les échanges sur Internet ont sans doute joué un rôle très important dans ce phénomène, d'autant plus, il est vrai, que le « non de gauche » a dédiabolisé le non tout court.

3. Cohérence dans le refus d'un monde lointain. Instinctivement ? et expérimentalement - les Français savent qu'ils ont plus de poids auprès de leur maire que de leur député, plus de poids auprès de leur député national qu'auprès de leur député européen. Ils ont compris que déplacer le pouvoir vers le haut, c'était l'éloigner de leurs préoccupations. C'était le voir obéir à d'autres logiques que la leur. C'est aussi cela qui a été rejeté. D'autant plus que, par le jeu de la représentation médiatique, ce qui est lointain, c'est souvent ce qui est catastrophique : on ignore tout d'une fête à Colombo mais rien d'un tsunami !

Ainsi, ce qui est lointain est souvent inquiétant.

Quels que soient les replâtrages en cours - gouvernemental ou européen - la victoire du non pose des questions fondamentales : celles de la reconstruction d'un consensus français et européen prenant en compte les identités et les particularités. Le chemin en sera long.

© POLEMIA

30/05/2005

 

 

 

texte hébergé en  05/05

 

 

haut de page