21 raisons essentielles de voter NON à la constitution ....

Dossier : Europe

Présentation :  Voici le texte qui précède le document produit par un citoyen français et publié par le site mentionné ci-dessous ... il est précédé de ce message :

"Bonjour. Je vous envoie, ci-joint, un article personnel argumenté et détaillé pour voter Non à la constitution Européenne : « 21 raisons essentielles de voter Non à la constitution ». J'ai écrit cet article à partir de nombreuses sources dont j'ai fait une compilation cohérente du point de vue libéral et souverainiste, tout en restant au maximum apolitique et fidèle au texte de la constitution. Je serais heureux si vous pouviez publier cet article. Vous pouvez également le transmettre à d'autres personnes ou à d'autres sites Internet si vous le souhaitez. Cordialement. G. C."

 

Extraits :  

21 raisons essentielles de voter NON à la constitution.....

A) UNE CONSTITUTION QUI PREPARE UNE DERIVE TOTALITAIRE DE l'UE :

Une UE non démocratique (Une UE sans les peuples) :

Une UE non démocratique (Fonctionnement des institutions européennes) :

Un pouvoir excessif de l'UE (domaines de compétences exclusives ou partagées) :

Un principe de subsidiarité fonctionnant à l'envers

Un exécutif tout puissant face au parlement européen (pas de séparation des pouvoirs)  ....Les pouvoirs de l'UE pourront encore être étendus dans l'avenir :

B) UNE CONSTITUTION TECHNOCRATIQUE ET NON REFORMABLE :

Une constitution complexe, illisible et technocratique :

Une constitution impossible à réformer :

Une constitution non neutre et politisée

C) UNE CONSTITUTION QUI APPAUVRIRA LES PEUPLES

La constitution prépare une bureaucratie sans limite et coûteuse :

D) UNE CONSTITUTION QUI DETRUIT LES ETATS ET LES NATIONS :

Une constitution qui crée un super état et supprime l'indépendance des états :

Une constitution qui attaque les spécificités culturelles d'une nation

Une constitution qui organise le communautarisme dans les états :

Une politique de l'immigration commune ingérable

E) UN PROJET D'UE MONDIALISTE ET UTOPIQUE :

Une UE qui impose une Europe sans racine culturelle et religieuse

Une UE sans limite géographique :

Une UE qui prépare l'entrée de la Turquie :

en io-relation ....  oligarchie, superstructure, technocratie, Europe d'en haut -- Europe d'en bas, destruction des entités naturelles, mondialisme, universalisme, laïcisme, totalitarisme de l'UN... mort des religions...de la diversité... utopie, idéologie coupée du réel... mensonge

 Simone Weil ...Destruction d'une cité, d'un peuple, d'une civilisation : quelle action mieux que celle-là donne à l'homme la fausse divinité ?

Origines du totalitarisme,... et L'homme, domaines d'activités .....vu par Hannah Arendt

 

 

 

21 raisons essentielles de voter NON à la constitution

 

Auteur: un particulier...qui a adressé son texte au site mentionné ci-dessous

Source: http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=5126

Date :  

 

A) UNE CONSTITUTION QUI PREPARE UNE DERIVE TOTALITAIRE DE l'UE :

Une UE non démocratique (Une UE sans les peuples) :

- La constitution sera adoptée par voie de traité, et non par le peuple via une assemblée constituante indépendante des pouvoirs en place, ce qui constitue un abus de pouvoir : nos élus n'ont pas reçu le mandat d'abdiquer notre souveraineté.

- Le projet de Constitution Européenne éloigne plus qu'il ne rapproche les institutions européennes des peuples. Les fonctions de l'Union Européenne sont encore plus étendues et complexifiées. Il n'y a aucune simplification des 97 000 pages de réglementations européennes accumulées.

- A la différence de la constitution américaine, la constitution européenne ne comprend pas d'articles qui interdisent à l'Etat fédéral et aux Etats de légiférer en matière de liberté d'opinion, de libertés publiques, de religions, etc. Aucune limite de pouvoir n'est définie dans l'UE.

- Les pouvoirs du gouvernement de Bruxelles ne sont pas délégués et limités. Les individus ne peuvent pas influencer directement les décisions à la différence de la constitution américaine. Le droit à la pétition à l'initiative d'un million de citoyens n'a qu'un avis consultatif auprès de la commission (art. I-47, §4). Le gouvernement de Bruxelles pourra imposer des décisions refusées en majorité par les peuples.

Une UE non démocratique (Fonctionnement des institutions européennes) :

- Pour les décisions au niveau de l'Union Européenne, la transformation de la règle de l'unanimité au conseil est remplacée par des décisions prises à la majorité qualifiée : Les décisions du conseil, co-décisionnaire avec le parlement, pourront être imposées à la majorité qualifiée (55 % des membres du Conseil) sur un quorum de 65% de la population, et donc certaines décisions seront prises au dépend d'autres états (article I-25, III-396).

- L'article I-24 systématise les décisions prises à la majorité qualifiée au Conseil. L'unanimité ne persiste que dans certains domaines particuliers (politique étrangère, défense, fiscalité, ratification du traité lui-même...).

- Le parlement est encore plus coupé de sa base électorale que les parlements nationaux. Il n'est prévu aucun mécanisme de contrôle du parlement européen par une procédure de dissolution, en cas de dysfonctionnement grave.

- La constitution indexe le pouvoir sur le poids démographique (art. I-25) : les pays les plus peuplés pourront imposer aux petits états des décisions contraires à leurs intérêts.

- L'état le plus peuplé pourra bloquer les décisions. Par exemple, un pays de 100 millions d'habitants (cas de la Turquie en 2020, si elle adhère à l'UE) pourra bloquer 75,6 % des décisions, d'après la revue Economie et prévision du ministère des finances.

Un pouvoir excessif de l'UE (domaines de compétences exclusives ou partagées) :

- Toutes les institutions européennes voient leurs compétences renforcées : le parlement européen qui bénéficie, avec le conseil, de la codécision des lois européennes et vote le budget ; la commission qui bénéficie du monopole d'initiative des décisions (art. I-25-2) ; La Cour de justice qui devient le juge ultime de la subsidiarité.

- L'UE a des compétences exclusives par rapport aux états européens dans des domaines spécifiques : union douanière, règles de concurrence, politique monétaire, ressources biologiques de la mer, politique commerciale, accords internationaux (article I-13). Dans ces domaines, les états nationaux n'ont plus le droit de veto et n'ont le droit que de rédiger une résolution de protestation.

- Dans tous les autres domaines, l'UE a des compétences partagées avec les états : marché intérieur, politique sociale, politique économique, énergie, transport, environnement, l'espace de liberté, de sécurité et de justice, la recherche scientifique ou technologique, exploration de l'espace, … (article I-14). Elle peut imposer des règles économiques et sociales uniformes à des pays ayant des situations de niveau de vie très différentes.

- L'UE a des compétences partagées avec les états, dans des domaines qui concernent uniquement les états (politique sociale, transports, politiques industrielles, santé publique, éducation, politique de la culture, de jeunesse et de sports).

Un principe de subsidiarité fonctionnant à l'envers

- La constitution nationale devient un texte de rang inférieur au moindre règlement européen (adopté dans les limites des attributions de l'Europe) (art. I-16)

- « Les Etats membres exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne ou a décidé de cesser de l'exercer. » (art. I-12 §2).

- En cas de conflit dans les domaines de compétentes partagées entre les états nationaux et les institutions de l'UE, les parlements nationaux ne peuvent leur adresser qu'un « avis motivé » qui n'a pas de pouvoir d'obligation vis-à-vis de la commission (protocole, article 6). En fin de compte, la cour de justice européenne est seule habilitée à statuer, et par expérience plutôt dans le sens de l'extension des compétences communautaires (annexe II, projet de protocole sur l'application des principes de subsidiarité ou de proportionnalité, article 7).

Un exécutif tout puissant face au parlement européen (pas de séparation des pouvoirs)

- la constitution organise un parlement européen dépendant d'un exécutif tout puissant et largement irresponsable (Conseil des ministres et Commission). La commission a l'exclusivité de l'initiative des lois et donc une partie du pouvoir législatif et le pouvoir exécutif en même temps (art. I-26 §2). Une bonne constitution devrait protéger de la tyrannie par la séparation des pouvoirs et par le contrôle des pouvoirs.

- Le Parlement européen n'a également aucun moyen sérieux de contrôler et d'infléchir la politique menée par l'exécutif. Il peut seulement légiférer selon un mécanisme appelé codécision (Art. I-34, §1). Il y a même une série de sujets qui lui échappent totalement (art. I-34, §2) : le marché intérieur à l'UE (Art. III-130) et les règles de concurrence (Art. III-163 et III-165).

- Le conseil des ministres qui crée des normes et le conseil européen n'ont pas de compte à rendre devant le parlement, représentant du peuple (art. I-27). La commission, dont les membres sont nommés par le conseil, peut être révoquée qu'en totalité et avec l'accord des 2/3 du parlement européen (art.I-26 §8, III-140).

Les pouvoirs de l'UE pourront encore être étendus dans l'avenir :

- Les pouvoirs de l'UE peuvent être étendus dans des domaines insoupçonnés jusque là et donc ambigus, non définis ou délimités, ce qui pourra permettre l'accroissement des pouvoirs centralisés à Bruxelles (article I-17).

- Bien qu'un certain nombre de décisions importantes restent prises à l'unanimité, il est prévu dans tous les cas des systèmes de "passerelles" qui permettront de basculer ultérieurement à la majorité sans avoir besoin de réviser le traité (art. I-24-4).

- L'UE étend avec cette constitution, comme à chaque nouveau traité d'ailleurs, ses domaines de compétence, et celui des états se réduit en conséquence.

B) UNE CONSTITUTION TECHNOCRATIQUE ET NON REFORMABLE :

Une constitution complexe, illisible et technocratique :

- Le texte de la constitution est long et illisible : une longueur unique au monde avec une constitution de 852 pages et donc non lue et comprise par la grande majorité des gens.

- Dans la partie III constituée de 321 articles, les politiques, leurs objectifs et souvent leurs moyens sont mentionnés dans tous les domaines de compétence, ce qui n'est pas le rôle d'une constitution.

Une constitution impossible à réformer :

- Le texte de la constitution est verrouillé pour une durée illimitée par une exigence de double unanimité, et est très difficilement modifiable, même si une large majorité des européens le souhaite : il faut d'abord l'unanimité des gouvernements pour tomber d'accord sur un projet de révision, puis il faut l'unanimité des peuples (parlements ou référendums) pour le ratifier (art. IV-443.3).

Une constitution non neutre et politisée

- Une Constitution doit être politiquement neutre, ni de droite, ni de gauche, ni libérale, ni sociale : Le projet de Constitution Européenne contient des références partisanes dangereusement vagues et politiquement correctes, telles que les concepts de "développement durable", de "solidarité entre générations", et de "l'économie sociale de marché".

- Le projet de Constitution s'est préoccupé de la codification des revendications de partage des richesses : provisions de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux, telles que le droit au travail ou le droit d'accès aux prestations de sécurité sociale…

- Le projet de Constitution européenne rend la Charte Européenne des Droits Fondamentaux obligatoire et contraignante.

- Les '' droits '' sont par ailleurs marqués par un égalitarisme sans bornes : « l'égalité entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous les domaines.. » (art.II-83) ; '' est interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe,...l'âge ou l'orientation sexuelle.'' (art II-81). '' une loi peut établir les mesures nécessaires pour combattre toute discrimination fondée sur le sexe... ou l'orientation sexuelle. '' (III-124). La Charte des droits fondamentaux parle de droit au mariage mais elle ne le définit pas précisément…

C) UNE CONSTITUTION QUI APPAUVRIRA LES PEUPLES

La constitution prépare une bureaucratie sans limite et coûteuse :

- Les membres de la commission étant non élus, les députés du parlement européens et les membres du conseil n'étant pas responsables devant aucun organisme ou devant les peuples ou les parlements nationaux, puisque les pouvoirs des institutions de l'UE sont supérieurs aux représentants nationaux élus démocratiquement, rien ne pourra s'opposer aux dépenses croissantes et à l'accroissement sans limites des fonctionnaires dans les institutions européennes. La constitution permettra de créer de nouveaux impôts européens :

- Le nouveau statut d'état à part entière acquis par l'UE, via la constitution, lui donnera le droit de lever des impôts pour financer les institutions européennes et les effectifs croissants de fonctionnaires qu'aucun contre-pouvoir ne pourra empêcher (art. I-54).

- M. PRODI et l'ensemble de la Commission européenne prévoient déjà une hausse des dépenses européennes, financées par les contribuables européens, de 36% entre 2007 et 2013 : cela représente une augmentation des dépenses de 116 milliards d'euros à 150 milliards d'euros. Le plafond maximal des dépenses fixé par le traité sera déjà atteint, avant de l'enfoncer par une nouvelle loi.

- Les dépenses publiques au profit d'une petite majorité relative pourront être facilement augmentées, ce qui pourra donner libre cours à une augmentation des taxes, car les décisions seront prises à la majorité qualifiée.

- La constitution ne permettra pas de faire baisser la fiscalité dans les pays où elle est la plus élevée comme la France, car l'unanimité de décisions persiste dans certains domaines particuliers dont la fiscalité. L'UE ne pourra donc pas imposer à la France de faire baisser les impôts. L'adhésion de nouveaux pays imposera de nouvelles augmentations d'impôts :

- La constitution européenne a tenu à intégrer la « cohésion territoriale » comme objectif (art I-3), et donc s'oblige a aider les états pauvres. La constitution prévoit à ce titre la création d'un impôt européen, les « ressources propres pour atteindre cet objectif » (art. I-54).

- L'adhésion en 2004 des 10 états d'Europe de l'est a déjà coûté aux pays de l'UE 14 milliards d'euros en 2004.

- Les adhésions de nouveaux pays européens pauvres provenant de l'ancien bloc de l'est et de l'ex-URSS s'accélèrent depuis 2004. Après une première vague d'adhésions en 2004, il est déjà prévu en 2007 l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, après-demain de l'Ukraine…

- Si l'adhésion d'un pays comme la Turquie est adoptée, il en coûtera entre 16,5 et 27,5 milliards d'euros par an selon Bruxelles, car le niveau de vie moyen de la Turquie est environ 10 fois inférieur au niveau de vie moyen en Europe (chiffres de PIB de 2002 du FMI). De plus, les aides agricoles de la PAC iront majoritairement à la Turquie, car ce pays compte 23 millions d'agriculteurs. Une politique économique commune prévue dans la constitution inadaptée

- La constitution organise l'impuissante économiques des états européens : politique monétaire commune pour des économies très différentes, pas de politique économique dans les secteurs stratégiques et UE ouverte à la concurrence internationale.

- La directive Bolkestein, qui a déjà été adoptée (art. III-144), prévoit qu'un travailleur étranger dans un pays soit soumis uniquement au droit travail de son pays d'origine ; il s'ensuit dans un même pays jusqu'à 25 droits de travail différents (correspondant aux 25 pays de l'UE) ; il s'ensuit qu'un travailleur venant d'un pays avec des droits de travail contraignants ne peut y échapper. Il est prévu son application au deuxième semestre 2005.

- L'ouverture des frontières fonctionne dans un seul sens. Quand l'UE impose des taxes d'importation les plus faibles du monde, la contrepartie n'est pas vraie en générale. Par exemple, les produits textiles sont taxés à 7 % à leur entrée en UE, mais à 60 % à leur entrée en Inde. La constitution prévoit d'ailleurs « la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et la réductions des barrières douanières » (art. III-314). Et cela s'accompagne maintenant de délocalisations de secteurs technologiques à haute valeur ajoutée, comme l'informatique ou la finance.

- '' Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres (...) '' (art. III-161). La constitution interdit aux états d'aider des secteurs d'activité, comme des secteurs d'avenir ou de recherche (art. III-167). Des projets d'avenir comme le TGV, Airbus ou Ariane n'auraient jamais pu voir le jour avec cette constitution.

- L'Europe n'a pas d'article comparable à l'article 301 des USA, qui permet de prendre des mesures de rétorsions en cas de tension avec des pays tiers en matière commerciale.

D) UNE CONSTITUTION QUI DETRUIT LES ETATS ET LES NATIONS :

Une constitution qui crée un super état et supprime l'indépendance des états :

- La constitution donne une personnalité juridique à l'union (art. I-7) : L'union pourra en effet agir sur la scène internationale (négocier et signer des traités) en son nom propre, et non plus au nom des états. Les accords internationaux seront approuvés à la majorité qualifiée du conseil (art. III-227)

- Le droit européen est supérieur aux droits nationaux, y compris constitutionnels (art. I-6). Un règlement de la commission européenne aurait un droit supérieur à un référendum au niveau national.

- « La citoyenneté de l'union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne l'a remplace pas » (art.I-10)

- La charte des droits fondamentaux du traité de Nice est incluse dans la Constitution européenne (partie II) ; il s'ensuit que chaque pays ne pourra plus définir de manière autonome les droits de ses citoyens. Ils ne pourront être modifiées que par la jurisprudence de la cour de justice.

- La cour de Justice européenne deviendrait de fait une super- cour constitutionnelle, supérieure aux cours suprêmes nationales. Une constitution qui supprime la plupart des fonctions régaliennes des états

- La commission « établit les principes et fixe les conditions » du fonctionnement des services publics. Elle est donc habilitée à les gérer (art. III-122).

- Les politiques étrangères nationales sont remplacées par une politique étrangère unique gérée par un ministre des affaires étrangères unique (art. I-16, I-28). Les propositions du ministre des affaires étrangères pourront être adoptées à la majorité qualifiée. Les états cessent d'être des acteurs indépendants sur la scène internationale.

- La politique européenne de défense est rendue dépendante des objectifs de l'OTAN (art. I-41).

- La politique d'immigration est de la compétence exclusive de l'UE.

Une constitution qui attaque les spécificités culturelles d'une nation

- Sur les services culturels, l'unanimité des décisions dans les négociations commerciales internationales est maintenue que s'il existe une menace pour la diversité culturelle et linguistique de l'Union (article III-217-4). Mais cette notion étant difficile à interpréter, et la charge de la preuve reposant sur l'Etat demandeur avec arbitrage de la Cour de Justice, on peut penser que cette clause sera impossible à appliquer.

- Aucune mention du mot « nation » n'est faite dans le préambule. Ce mot n'est pas presque pas utilisé dans tout le texte de la constitution.

Une constitution qui organise le communautarisme dans les états :

- La charte de droits fondamentaux de l'UE, adoptée au conseil de Nice en 2000, se voit conférer une valeur obligatoire, puisqu'elle est intégrée à la constitution européenne. De plus, la jurisprudence de la cour européenne de justice pourra la faire évoluer encore.

- Les minorités (communautés étrangères, communautés religieuses musulmanes…) pourront prendre appui sur cette charte ainsi que sur l'article I-2 (« respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités ») pour revendiquer de nouveaux droits.

- L'article II-70 impose « la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites ». Rien de garantit que cet argument n'imposera pas demain, par jurisprudence de la cour de justice, la liberté du port de voile sur les lieux de travail ou la polygamie, comme recommandé ou autorisé dans la religion musulmane, car les limitations aux droits prévus par la charte (art. I-112) seront soumises à l'interprétation de la cour.

Une politique de l'immigration commune ingérable

- Depuis le mois de mai 2004, la politique d'asile et d'immigration est décidée au niveau européen, à la majorité qualifiée, avec monopole d'initiative de la commission.

- La gestion de l'immigration par l'UE, l'absence de contrôle aux frontières nationales (art. III-265) entraîne une augmentation considérable de l'immigration dans l'UE depuis plusieurs années : selon l'OCDE, l'Europe de 15 avait connu en 2001 une immigration légale de 2 millions de personnes, sans compter les clandestins et les demandeurs d'asile.

- La commission européenne veut compenser le vieillissement des peuples en Europe, par des populations extra-européennes : « La dynamique de la population turque pourrait contribuer à compenser le vieillissement des sociétés européennes » (recommandation du 6 octobre 2004 sur l'adhésion de la Turquie).

E) UN PROJET D'UE MONDIALISTE ET UTOPIQUE :

Une UE qui impose une Europe sans racine culturelle et religieuse

- Aucune mention n'est faite, dans le préambule, des valeurs historiques culturelles et religieuses de l'Europe, de l'encrage de l'Europe dans la civilisation occidentale, de ses valeurs humanistes fondées sur la religion chrétienne qui est celle d'une très grande majorité d'européens.

- On peut craindre la disparition des valeurs occidentales de l'Europe inspirées par ses origines judéo-chrétiennes et gréco-romaines, si des pays de cultures musulmanes et très influents comme la Turquie devaient entrer dans l'Europe, comme veulent l'imposer beaucoup de commissaires européens. Car son adhésion fera rentrer en Europe des dizaines de millions de turcs et de turcophones d'Asie centrale qui ont la nationalité turque. Selon un sondage de l'institut turc TNS-PIAR « 44 % des turcs envisageraient de déménager dans un autre pays de l'union si la Turquie adhérait à l'Europe (25 novembre 2004).

Une UE sans limite géographique :

- Les contours de l'Europe ne sont pas définis de manière claire, ce qui permet d'adhésion de n'importe quel pays en théorie.

- Pour l'entrée d'un nouvel État dans l'UE, il suffit d'avoir d'abord l'unanimité des 25 représentants des gouvernements (dont beaucoup ne sont pas élus, et dont aucun ne l'est avec le mandat de décider sur ce point essentiel), puis l'unanimité des États selon leur procédure nationale de ratification (parlement et éventuellement référendum) (art. I-58).

- L'entrée de la Turquie suffira déjà à déstabiliser l'UE. Mais, à partir du moment où un pays extra européen est admis dans l'UE, rien ne pourra s'opposer à ce que d'autres états comme Israël, le Maroc, l'Algérie,… y rentrent également. Car comment refuser à d'autres pays ce qu'on a déjà accepté pour un pays non européen.

- L'emploi généralisé du terme « Union » dans la constitution au lieu de « Union Européenne » laisse entendre que l'union ne pourrait pas être seulement européenne.

Une UE qui prépare l'entrée de la Turquie :

- Si la constitution est adoptée, l'UE a déjà prévu l'ouverture des négociations avec la Turquie, le 3 octobre 2005, en vue de son adhésion éventuelle dans l'UE. Or, non seulement la Turquie n'est pas européenne par sa géographie à 97 % hors d'Europe, par sa culture musulmane et turque et par son histoire, mais en plus elle influencera de manière très importante l'UE, car elle sera en 2020, avec environ 100 millions d'habitants face à une Europe vieillissante, l'état de loin le plus peuplé de l'UE.

- Il y a un lien entre la Turquie et la constitution : la Turquie a suivi de près l'élaboration de la constitution et a participé à sa rédaction en tant que membre de la convention. Elle est même à l'origine de certains amendements, comme celui qui a supprimé l'allusion aux racines de l'Europe du préambule, comme s'en est réjoui le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gül, le 19 juin 2004.

- La Turquie, représentée par M. Erdogan, premier ministre turc, et M. Gül, ministre des affaires étrangères, a signé la constitution le 29 octobre 2004 à Rome avec les 25 chefs d'état de l'UE.

- La Turquie a obtenu le statut de membre pré-adhérent de l'Union Européenne : Le 25 octobre 2004, à l'assemblée nationale, et le 1er décembre 2004, au sénat, les parlementaires ont voté un crédit de pré-adhésion à la Turquie de 47 millions d'Euros. A l'initiative de l'UMP et depuis le 25 janvier 2005, des observateurs du parti AKP d'Erdogan siègent au parlement européen, au sein du PPE.

 

PS : Malgré ma volonté de décrire le plus objectivement possible, et sans idées fausses, le contenu de cette constitution, il est possible que des erreurs minimes d'interprétation subsistent dans cette analyse, mais elles ne remettent pas en cause mon argumentation générale personnelle et mes 21 raisons de voter « non » à cette constitution.

G.C.

 

 

 

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