Comble de l'inversion et de la
perversité politique : le gouvernement britannique a lancé
mercredi une campagne de publicité pour les « mariages homosexuels »
qui seront autorisés pour la première fois à partir du 21 décembre
dans l'ensemble du Royaume-Uni.
De manière à favoriser et
accélérer ainsi les mauvaises moeurs (de Sodome et Gomorrhe) à très
grande vitesse, contrairement à sa vocation, le pouvoir politique
ouvre simultanément en cette matière les trois phases que décrit
Michel de Jaeghere dans son Enquête sur la christianophobie (Présent
de mercredi) banaliser, promouvoir et institutionnaliser
l'immoralité. C'est le TGV de la décadence conduit par le
gouvernement britannique lui-même, au mépris (le la loi morale)
naturelle et du bien commun le plus fondamental.
Il est en effet tout à fait
subversif et pervers d'assimiler socialement l'union la plus commune
et la plus naturelle, la plus indispensable au bien commun temporel
- la famille fruit du mariage monogamique, fondé sur l'union
hétérosexuelle - avec d'autres « modèles » d'union
(homosexuelle...). Ces unions très minoritaires ont toujours plus ou
moins existé et le pouvoir politique peut les tolérer plus ou moins.
Mais il ne peut en aucun cas les promouvoir institutionnellement
dans un nivellement contre nature et une annihilation de ce qui fait
le principe même de la politique familiale et de la bonne politique
tout simplement.
On mesure la puissance démoniaque
de ce lobbying officiel quand on sait par exemple que la même
légalisation du « mariage » homosexuel en Espagne (depuis juillet)
n'a pas connu plus de 25 cas (de paires), tandis qu'on comptait 30
000 mariages naturels (de couples) dans le même temps. Il ne leur
suffit donc plus de permettre à l'exception de devenir une règle, il
leur faut inciter publiquement à la déviance par campagne
publicitaire !
« Ce contrat placera les
couples homosexuels sur un pied d'égalité avec les couples mariés,
leur accordant les mêmes droits », a indiqué une porte-parole du
ministère du Commerce et de l'Industrie, en charge du dossier.
La campagne vise à informer les gens sur ce « partenariat civil »
réservé aux homosexuels mais interdit aux couples hétérosexuels qui
ne voudraient pas se marier.
Un homosexuel pourra ainsi
bénéficier de la retraite de son partenaire après sa mort, avoir les
mêmes droits que sa famille à l'hôpital et être exempté des droits
de succession sur l'habitation de son partenaire. Il aura également
les mêmes droits que n'importe quel des conjoints dans un couple
hétérosexuel en matière de garde des enfants. Cette dernière
disposition est d'autant plus importante que les paires
homosexuelles ont d'ores et déjà légalement le droit d'adopter des
enfants en Grande-Bretagne. Via le partenariat civil, un homosexuel
gagnera également les mêmes droits que le conjoint survivant d'un
couple hétérosexuel en matière d'assurance vie. Enfin, le
partenariat civil permettra de bénéficier du même régime fiscal
donné par le mariage. Sa dissolution ne pourra se faire que devant
la justice, comme pour le mariage.
Entré dans le droit anglais le 18
novembre 2004, la loi sur le partenariat civil entrera
officiellement en application le 5 décembre et c'est seulement à
partir de cette date que les personnes souhaitant en bénéficier
pourront s'inscrire auprès du "register office » de leur domicile,
l'administration d'état-civil chargée de célébrer les mariages du
Royaume-Uni. Les premiers « mariages » ne pourront être célébrées
que quinze jours plus tard au plus tôt, soit à partir du 21 décembre
comme merry Chritmas ! Le chanteur Elton John a déjà annoncé de
longue date qu'il entendait être l'un des premiers à convoler en
(in)justes noces avec son partenaire David Furnish.
Il faudrait analyser davantage les
causes de ce nouveau pas gravissime de la culture de mort,
comprendre avec Marcel De Corte combien, sous la crise morale et
religieuse, « la philosophie contemporaine est homosexuelle de
fond en comble : l'autre en tant qu'autre est banni, et il n'existe
plus pour elle que l'autre en tant que moi, en tant que construction
de la pensée autonome » (cité par Yves Chiron dans Aletheia du
21 novembre 2004)...
RÉMI FONTAINE