Croire en Dieu augmente... l'espérance
de vie ! Telle est l'inattendue conclusion de travaux scientifiques
réalisés par le professeur de psychiatrie David B. Larson, de
l'université Duke, en Caroline du Nord (États-Unis) et publiés
récemment. Ce chercheur est en effet parvenu à démontrer que les
croyants vivaient en moyenne 29 % plus longtemps que les non-croyants.
Fruit de la synthèse de 42 études médicales menées entre 1977 et 1999 et
concernant pas moins de 126 000 personnes, ce chiffre, par son ampleur,
pose dès lors une question : en quoi le fait de « croire » a-t-il une
influence sur notre espérance de vie?
De nombreuses recherches ont été
menées sur les effets thérapeutiques de la méditation ou de la prière :
tension artérielle, insomnie, arthrite, psoriasis, ulcères... Il a été
prouvé que de très nombreuses affections sont améliorées, voire soignées
par ce que certains appellent la pratique spirituelle et ce que d'autres
préfèrent assimiler à de la relaxation. Dans le cadre des neurosciences,
des chercheurs ont observé récemment chez les habitués de la méditation
une quantité anormalement élevée d'oscillations gamma pendant et après
leur pratique spirituelle. La méditation (et la prière) seraient
capables de modifier la physiologie du cerveau à court et à long terme.
Est-ce là le secret de la longévité... Je crois pour ma part que la
réponse est plus simple et qu'elle tient en un mot : anxiolytique. Peu
importe le nom du Dieu qu'elles élisent, la genèse qu'elles décrivent ou
la nature du paradis qu'elles promettent, toutes les religions
produisent en effet un discours qui, chacun à sa manière, apporte une
réponse à ce qui angoisse et étreint homme lorsqu'il songe à sa
condition : sens de la vie, question des origines, peur de la mort...
Chacun peut dès lors y trouver refuge, pourvu qu'il adopte durant sa vie
un comportement conforme aux lois édictées par la religion concernée,
c'est ainsi que le croyant trouve la sérénité et sa physiologie s'en
ressent. La foi possède un autre atout : celui de permettre au croyant
de faire partie d'une communauté religieuse. Le fait d'être intégré dans
un groupe social apporte un sentiment de sécurité et, par conséquent,
réduit l'anxiété.
Au final, nous avons donc toutes les
raisons du monde d'avoir la foi et de nombreux travaux scientifiques
commencent à émerger (maladie d'Alzheimer, sida, dépression...) prouvant
qu'elle pourrait être un médicament aux applications variées. Bien
entendu, la médecine officielle balaie cette piste thérapeutique, d'un
air goguenard. Les médecins la négligent à tel point qu'ils ne
s'intéressent aux croyances religieuses des patients que pour des
raisons administratives ou juridiques et qu'ils n'abordent jamais le
sujet avec eux alors que les malades, lorsqu'on les interroge, disent
qu'ils aimeraient pouvoir le faire, surtout lorsqu'ils ont à prendre de
graves décisions concernant leur santé. Notre siècle sera « spirituel »
dit-on partout. La médecine officielle n'est donc pas de ce siècle.