Travail de mémoire .....  colonialisme ... négationisme

Dossier :

Présentation :...cet article publié par france-echos , me semble illustrer parfaitement la manipulation des esprits que constitue « ces travaux de mémoire »...

Extraits : 

« Des doutes existent sur la signature, par Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika, du traité d'amitié entre la France et l'Algérie, prévue d'içi la fin de l'année. « Il ne parait pas envisageable, aujourd'hui de le signer », confie un proche de Dominique de Villepin. Les relations entre les deux pays ont été tendues ces dernières semaines : le président algérien a parlé de « négationnisme » et de « révisionnisme », à propos de la loi, votée à Paris le 23 février, sur « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».Un texte, écrit à l'initiative de députés UMP, que Matignon qualifie d' »erreur colossale » : « Ce n'est pas au Parlement de légiférer sur la mémoire, c'est au peuple et aux historiens de l'entretenir »

« Abdelaziz Bouteflika a comparé la colonisation française en Algérie à l'Allemagne hitlérienne. « Qui ne se souvient des fours de la honte installés par l'occupant dans la région de Guelma (...) ? Ces fours étaient identiques aux fours crématoires des nazis. » Il a réclamé de la France « une reconnaissance de tous les actes commis durant la période de colonisation, y compris la guerre de libération », remettant par ailleurs violemment en question la loi française du 23 février 2005. » »

 « Les enfants d'immigrés maghrébins qui constituent les plus gros contingents de l'immigration, arrivent ici dans un état psychique conflictuel. Je veux dire par là que c'est la première immigration non pas à venir s'installer dans le pays autrefois ennemi, ce qui est banal, mais à venir en France avec un état d'esprit hostile au pays d'accueil. Nombre de parents maghrébins mettent en garde leurs enfants : "Si tu deviens français, tu ne franchis plus le seuil de ma maison."

« On ne saurait mieux exprimer comment le fameux appel fédère désormais toute une ligne théorique, et lui donne son rayonnement. »

en z relations ....la pensée légiférée ... conditionnement, bouc émissaire, exister par la lutte,...lutte pour le pouvoir, ensemble-HOMENTRANCHE................. Comment pensent-ils ? .... la loi....  

 

 

 

 

Auteur:   Mémoire infertile

Source:  http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=7048

Date :   4.10.05     

Chirac, Villepin et Douste-Blazy se prosternent devant le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika et les Indigènes de la République !

Mémoire Infertile nous en apporte la preuve dans son article qu'il vient de nous adresser. Compte-tenu de la gravité de cette affaire, cet article est très documenté. Sa lecture pourra vous paraître un peu longue mais la saveur vient après le labeur.

Lorsque Francis Percy Blake m'a demandé de devenir l' « expert » des Indigènes de la République, j'avais accepté cette mission avec beaucoup d'énergie.

Un dossier est d'ailleurs consacré à ce mouvement avec notamment notre grand-jeu concours qui a permis de décrypter leurs manipulations rhétoriques et de dévoiler les cerveaux de cette affaire : http://www.france-echos.com/zone.php ?cle=178

Le scandale des Indigènes de la République qui sont invités à l'assemblée Nationale !

Le 1er Octobre est prévue une table ronde intitulée "LA FRACTURE COLONIALE - La société française au prisme de l'héritage colonial" : s'agirait-il des Indigènes de la République qui aurait colonisé l'Assemblée Nationale avant généraliser cette colonisation à toute la France ?

Littele Nabot avait réalisé un excellent travail de recherche dont il nous a communiqué les résultats dans un article publié le 16 septembre (1)

Vous pourrez voir le détail de cette réunion à l'adresse suivante sur le site islamiste oumma.com : http://www.oumma.com/agenda_detail.php3 ?NumEvenement=2410

Ce qui a le plus choqué Little Nabot à juste titre, c'est que le fait que cette réunion se tienne dans la salle Victor Hugo de l'immeuble Chaban-Delmas, salle gérée par le secrétariat de l'Assemblée Nationale : je dévoile ci-dessous, les dessous cette affaire à deux sous ou plus précisément de gros sous !

Dans la liste des 22 contributeurs de cette table ronde, cinq personnes sont effectivement des signataires de l'appel des indigènes.

Thomas Deltombe, doctorant étudiant que j'ai déjà eu l'occasion de lapider dans un article publié le 9 juillet 2005 en anticipant sur son livre qui vient d'être publié ou il cherche à démontrer la "diabolisation" médiatique de l'islam s'inscrit dans la continuité de la colonisation. (2)

François Gèze, éditeur qui vient de publier un article sur oumma.com ou il se plaint d'avoir été censuré par le salon du livre d'Alger, ce qui est cocasse quand on sait que cet éditeur indigéné s'investit justement pour prolonger la guerre d'Algérie en France. (3)

Nacira Guénif-Souilamas, sociologue et dont nous avons publié un portrait dans le cadre de notre grand-jeu concours. (4)

Olivier Le Cour Grandmaison, historien, auteur d'une tribune libre dans le journal Le Monde intitulé "Le négationnisme colonial"et critiquant la loi du 23 février 2005 sur laquelle je reviendrai de manière détaillée. (5)

Mathieu Rigouste, sociologue à l'Institut Maghreb Europe.

Peut-on véritablement affirmer qu'avec un pourcentage indigéné de 22%, les Indigènes s'invitent à l'Assemblée Nationale.

Certes ce pourcentage est significatif mais la réalité est en fait encore plus significative.

Ainsi d'autres contributeurs de cette table ronde organisée à l'Assemblée Nationale n'ont pas voulu s'engager en signant l'Appel des Indigènes mais ils le sont dans la réalité : ils sont impliqués dans cette mascarade.

Commençons par les auteurs de l'ouvrage La fracture coloniale. La société française au prisme de l'héritage colonial (La Découverte, 312 p., 20 €) qui sont à l'origine de la table ronde organisée à l'Assemblée Nationale dont l'intitulé est le même que celui du livre en question.

Dans un article publié dans Le Monde le 23 septembre, le journaliste écrit : « Tout en prenant ses distances avec l'appel des "indigènes", cette synthèse collective, publiée sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, voudrait explorer "la persistance des représentations coloniales portant sur les populations de l'ex-Empire après quarante années d'occultation du passé colonial" ».

Alors s'agit-il d'historiens indigénés puisqu'ils affirment avoir pris leurs distances avec les Indigènes ?

La réponse nous est donnée dans une interview accordée par ces 3 historiens sur le site islamiste oumma.com qui relaie le Mouvement des Indigènes. (6)

Le titre de l'article publié le jeudi 29 septembre 2005 par oumma.com constitue en soi tout un programme : « La question coloniale longtemps occultée, peut éclairer des pans de notre présent » Entretien avec Pascal BLANCHARD, Sandrine LEMAIRE et Nicolas BANCEL

A la question posée par la rédaction d'oumma.com « Vous affirmez que la colonisation est consubstantielle à la République ? », ces trois historiens répondent : « Non, et ce serait commettre une grave erreur d'appréciation que d'affirmer cela. »

Puis à la question « Quel regard portez-vous sur l'appel "Nous sommes les Indigènes de la République" ? », ils répondent : « Nous nous sommes déjà exprimés à ce sujet, notamment dans le journal Le Monde.(..) Nous n'avons pas signé l'appel car il nous semble contenir certaines "outrances" - comme, par exemple, de tracer un parallèle trop systématique entre situation coloniale et actuelle »

Enfin, à la question : « Comment dépassez ce que vous appelez les tabous de l'imaginaire colonial ? », ils répondent : « (...) Mais, plus qu'à des tabous, nous avons à faire à une "culture coloniale". C'est cette culture qu'il faut, étape après étape, déconstruire. C'est plus complexe que simplement sortir du tabou, car il faut agir sur une société qui ne pense même pas son emprise à la culture coloniale. »

Il conviendrait que ces trois historiens qui se foutent de notre gueule nous expliquent ce que signifie l'action « sur une société qui ne pense même pas son emprise à la culture coloniale. ».

Nous le savons puisque la traduction opérationnelle réside justement dans l'action des Indigènes de la République : et leur action porte ses fruits puisqu'ils sont invités à l'assemblée Nationale !

Bon ça nous fait donc 8 indigènes sur 22 contributeurs de cette table ronde soit un pourcentage de 36 %.

L'article du Monde publié le 23 septembre 2005 nous apprend à propos de l'ouvrage collectif sous la direction de ces 3 historiens indigénés que : « A travers une série de textes brefs et d'intérêt inégal, les auteurs prétendent analyser la généalogie de cette "fracture" à leurs yeux encore impensée, dont les manifestations actuelles feraient de la population issue de l'immigration "une communauté d'expérience qui reste référée à une condition d'infra-humanité née du colonialisme", selon les mots du sociologue Ahmed Boubekeur. »

La j'ai une érection républicaine tellement la phrase de Ahmed Boubeker est belle !

Avec Ahmed Boubeker, nous obtenons donc un nombre de 9 intellectuels indigénés sur 22 contributeurs soit un taux d'indigénat de 41 %.

Continuons à examiner la liste des contributeurs à la table ronde organisée à l'assemblée nationale ; On y retrouve outre les 5 de l'Appel des Indigènes : Olivier Barlet, Rony Brauman, Anna Bozzo, Sarah Froning Deleporte, Marcel Dorigny, Marc Ferro, Arnauld Le Brusq, Philippe Liotard, Achille Mbembe, Patrick Simon, Benjamin Stora, Didier Lapeyronnie, et Michel Wieviorka.

On peut prendre connaissance du sommaire de l'ouvrage collectif, qui sert de base à la table ronde organisée à l'assemblée nationale, sur le site Algéria-Watch, site d'informations sur la situation des droits humains en Algérie (7).

Au passage, on peut s'étonner qu'un site soit consacré à l'observation des droits humains en Algérie puisque la situation en la matière a dû s'améliorer depuis l'indépendance de l'Algérie et le départ des salauds de français.

Voici un aperçu des contributions de ces personnes à cet ouvrage, ce qui confirme le caractère indigéné de leurs travaux :

Sport, mémoire coloniale et enjeux identitaires, par Philippe Liotard
Des réminiscences coloniales dans le champ du sport ? 207
Ressentiment et identification au champion 209
Le nous et l'autre sportifs 211
« Racisme anti-blanc » ou rejet du fait colonial ? 212

La République face à la diversité : comment décoloniser les imaginaires ?, par Patrick Simon
Les dissidents de la norme majoritaire 216
Le modèle français d'intégration et la vision pluraliste 217
Le rapport aux origines : ambivalence et discrédit 220

Le retour permanent de l'Afrique « au cœur des ténèbres », par Olivier Barlet
Un espace de contre-regard… 196
Désarmer la mauvaise conscience et la persistance du discours racial 197
Un travail collectif de déconstruction des préjugés 2

Islam et République : une longue histoire de méfiance, par Anna Bozzo 49
La difficulté d'être à la fois musulman et citoyen français 50
Un héritage colonial : la surveillance sécuritaire 52
La fausse application de la loi de 1905 à l'islam algérien 54

REPUBLIQUE, « INTEGRATION » ET POSTCOLONIALISME
La République et l'impensé de la « race »
, par Achille Mbembe 112
Décoloniser sans s'auto-décoloniser 113
Au-delà de la fin de la tutelle 115
Le miroir de la « francophonie » 119
Le difficile passage au cosmopolitisme 122

La banlieue comme théâtre colonial, ou la fracture coloniale dans les quartiers, par Didier Lapeyronnie 185
Une image imposée qui devient une identité revendiquée 186
Des mots pour le dire… 190
Une « déréalisation » en phase terminale… 193

La République, la colonisation. Et après…, par Michel Wieviorka
Une association paradoxale 88
La France postcoloniale 90
La crise du modèle républicain d'intégration 91
Extension du domaine des débats 93

Un autre contributeur, Benjamin Stora est historien de la colonisation française à l'Institut national des langues et civilisations orientales. Il codirige l'Institut Maghreb-Europe à l'université Paris-VIII Saint-Denis .ou un de ses collègues, Mathieu Rigouste, sociologue, est signataire de l'Appel des Indigènes de la République.

Quelques mots aussi sur Didier Lapeyronnie et Michel Wieviorka. Ils sont tous deux sociologues à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales tout comme Nacira Guénif-Souilamas.

Michel Wieviorka est directeur du CADIS (Centre d'analyse et d'interventions sociologiques).

Et compte dans son équipe de chercheurs Didier Lapeyronnie et Nacira Guénif-Souilamas.

J'ignore à quoi sert le CADIS. Un homme politique dont j'ai oublié le nom disait : « des chercheurs qui cherchent sans trouver , on en trouve mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche ! »

Toujours est-il que ces chercheurs réalisent des études dans touts la France grassement rémunérées comme par exemple sur la ville de Roubaix ou ils vont régulièrement faire du tourisme sociologique, anthropologique et ethnologique (plus d'un million d'euros ces dernières années).

Alors si toutes ces informations ne sont pas suffisantes pour prouver que ce sont bien les Indigènes de la République qui se sont invités à l'Assemblée Nationale, faisons confiance à Laurent Lévy qui nous le confirme à travers un article qu'il a publié sur le site oumma.com. (8)

On connaît bien Laurent Levy, le père d'Alma et Lila dont les mésaventures ont été instrumentalisées et organisées par MRAP pour se rapprocher avec les islamistes.

Cet avocat du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les peuples, qui se prétend pourtant athée, s'est fait au côté de Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP, le défenseur acharné non seulement de ses filles soigneusement emburquées lors de l'épisode du lycée Henri Wallon d'Aubervilliers, mais également du bâchage des femmes musulmanes en général.

Dans un article publié le mardi 27 septembre 2005 et intitulé « Les Indigènes s'invitent à la « rentrée littéraire », Laurent Lévy s'en prend au journaliste du Monde qui a écrit dans son article cité ci-dessous « la rhétorique postcoloniale ne relève encore que de la simple pétition de principe à visée militante ».

Furieux, Laurent Lévy rétorque : « (..) Ainsi, l'appel des Indigènes est-il évoqué dès le début de l'article sur La Fracture coloniale, avant même que le livre ne soit annoncé ; et quand il l'est, c'est pour souligner immédiatement que cet ouvrage « prend ses distances » avec lui. Le propos, notons le, est partiellement inexact, et la table des matières de l'ouvrage fait apparaître plusieurs signataires de cet appel - dont l'éditeur lui-même, François Gèze, qui le soutient avec constance. (..) »

Ce qui est cocasse, c'est que Laurent Lévy en rajoute une louche sur les historiens indigénés Pascal Blanchard et Nicolas Bancel et les grille ! : « Mais peu nous importe ici ; ce qui est notable, c'est la place structurante que l'appel des Indigènes occupe désormais dans ce champ de réflexion, qu'il n'a pourtant pas à proprement parler initié : Pascal Blanchard et Nicolas Bancel eux-mêmes avaient publié il y a plusieurs années avec Françoise Vergès un ouvrage intitulé La République Coloniale (Albin-Michel) dont on peut dire qu'il constitue l'une des sources intellectuelles de cet appel. »

Laurent Lévy insiste : « Il y a ainsi les livres recensés par Jean Birnbaum. Le premier (La Fracture coloniale), qui compte parmi ses auteurs plus de vingt pour cent de signataires de l'appel des Indigènes, « traite de la société française comme société postcoloniale », précise son éditeur ». (..) Qu'il soit permis de mentionner plus particulièrement les contributions de Olivier Lecour-Grandmaison, sur la loi révisionniste du 23 février 2005, celui de François Gèze sur la place de l'héritage colonial dans la politique étrangère de la France, et en particulier sur la Françafrique, celui de Mathieu Rigouste et Thomas Deltombe - que l'on retrouvera à propos de son propre livre - sur la construction médiatique de l'« Arabe », et les connexions existant entre le discours sécuritaire et l'imaginaire colonial, ou encore celui de Nacira Guénif-Souilamas qui, portant expressément sur « La réduction à son corps de l'indigène de la République », permet d'apporter à tout le moins une nuance à l'affirmation que l'ouvrage publié par La Découverte prendrait des « distances » avec un appel dont cette auteure, qui théorise ici certaines des réflexions auxquelles il invite, est l'une des premières signataires. »

Et Laurent Lévy ajoute : « On ne saurait mieux exprimer comment le fameux appel fédère désormais toute une ligne théorique, et lui donne son rayonnement. »

Les Indigènes de la République exigent l'abrogation de la loi du 23 février 2005 !

Le 23 février dernier, le Parlement avait adopté une loi de « reconnaissance en faveur des Français rapatriés », dont l'article 4 stipule que les « programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».

Aussitôt, un collectif d'historiens avait dénoncé une tentative d'imposer une « histoire officielle ».

Un autre collectif, Le Collectif Devoirs de Mémoires dont sont notamment membres Olivier Besancenot, Stéphane Pocrain, et JOEY STARR, a également dénoncé cette loi.

Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), s'indigne de cette « glorification du colonialisme, qui équivaut à une reconnaissance de la torture". "En ne retenant que le rôle positif de la colonisation, affirme la pétition des historiens, la loi impose un mensonge officiel sur des massacres allant parfois jusqu'au génocide, sur l'esclavage, sur le racisme hérité de ce passé. »

Le samedi 7 mai 2005, la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a organisé un colloque sur le massacre de Sétif.

La LDH ne s'est pas contentée pas du seul rappel du passé mais ont interrogé l'impact de l'occultation du passé sur le présent. Parmi les thèmes abordés lors du colloque de la LDH : « Les liens entre l'impensé colonial et les problèmes de la société française d'aujourd'hui. »

Dimanche 8 mai, les promoteurs de l'appel « Nous sommes les indigènes de la République » ont commémoré l'événement en marchant à Paris de la place de la République à Château-Rouge. « Nous souhaitons faire de cette date le symbole du joug colonial tel qu'il s'est exercé au nom de la république », expliquent-ils.

Les Indigènes accusent : « La France reste un Etat colonial », en amalgamant et même en islamalgamant n'importe quoi : l'indigénisation des populations des quartiers relégués aux marges de la société, le retour des mécanismes coloniaux de la gestion de l'islam avec la création du Conseil français du culte musulman sous l'égide du ministère de l'Intérieur, les « relents coloniaux » de la loi antifoulard qualifiée de loi d'exception, le règne du « mépris du suffrage universel » en Nouvelle-Calédonie, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie, la politique de domination menée par la France dans ses anciennes colonies telles la Côte-d'Ivoire où l'armée se conduit « comme en pays conquis »...

Cet été, des sénateurs socialistes et communistes ont déposé une proposition de loi demandant l'abrogation de cet article 4.

Cet article empoisonne aujourd'hui les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie et complique la signature du traité d'amitié prévu entre les deux pays.

En juillet dernier, Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, qui fut pourtant l'un des initiateurs de la loi du 23 février, recommandait la mise en place d'une commission mixte d'historiens français et algériens pour aplanir les divergences historiques.

Dans l'Express du 22 août 2005, un petit article intitulé « Menaces sur un Traité » nous éclaire sur la genèse de la table ronde organisée à l'assemblée Nationale avec les Indigènes de la République : « Des doutes existent sur la signature, par Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika, du traité d'amitié entre la France et l'Algérie, prévue d'içi la fin de l'année. « Il ne parait pas envisageable, aujourd'hui de le signer », confie un proche de Dominique de Villepin. Les relations entre les deux pays ont été tendues ces dernières semaines : le président algérien a parlé de « négationnisme » et de « révisionnisme », à propos de la loi, votée à Paris le 23 février, sur « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».Un texte, écrit à l'initiative de députés UMP, que Matignon qualifie d' »erreur colossale » : « Ce n'est pas au Parlement de légiférer sur la mémoire, c'est au peuple et aux historiens de l'entretenir »

La takia de Chirac !

Jacques Chirac avait décerné à la ville d'Alger, le 15 août 2004, « à titre exceptionnel » la légion d'honneur », qui aurait été mieux décernée aux harkis et aux résistants qui ont été au service de la France.

Jacques Chirac souffle le chaud et le froid. Quand il est allé en Algérie, il a serré la main à d'anciens combattants du FLN ; en France, il insiste pour que les nostalgiques du colonialisme aient un lieu de mémoire. Ainsi la diplomatie a ses raisons que la morale ignore.

En effet, si le quai d'Orsay est empressé de signer le traité d'amitié avant la fin 2005, c'est pour assurer une fourniture régulière de pétrole et de gaz dans les années à venir.

Bouteflika et le refrain de la colonisation

Plus de dix-huit millions d'Algériens étaient appelés à voter jeudi dernier sur une Charte présidentielle pour la « réconciliation nationale », censée mettre fin à la crise et aux violences politiques qui ont fait 150 000 morts depuis 1992 et tourner la page du terrorisme. Le taux de participation a été de 79,49%, selon le ministre algérien de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. Les résultats complets du scrutin devraient être annoncés, à Alger, dans la matinée.

Dans le cadre de ce référendum, le Président de la république algérienne Abdelaziz Bouteflika a donc fait campagne contre la France qu'il a qualifiée de coloniale, de révisionniste et de négationniste.

Jaques Attali écrit dans l'Express paru jeudi dernier : « Abdelaziz Bouteflika a comparé la colonisation française en Algérie à l'Allemagne hitlérienne. « Qui ne se souvient des fours de la honte installés par l'occupant dans la région de Guelma (...) ? Ces fours étaient identiques aux fours crématoires des nazis. » Il a réclamé de la France « une reconnaissance de tous les actes commis durant la période de colonisation, y compris la guerre de libération », remettant par ailleurs violemment en question la loi française du 23 février 2005. » » (9)

Ainsi pour Bouteflika, il faut tourner la page malgré les 150 000 morts mais plus de 40 ans après l'indépendance, il ressasse son refrain de la colonisation : Bouteflika n'a pas hésité à déclarer que l'Algérie avait le niveau de développement civilisationnel de la France avant que celle-ci ne la détruise.

Tout comme les dictateurs arables instrumentalisent la question palestinienne et l'antisionisme qui camoufle en fait leur judéophobie, Bouteflika instrumentalise la colonisation pour justifier 40 ans de régression et de meurtres.

La loi du 23 février 2005 sur la « reconnaissance de la nation et la contribution nationale en faveur des Français rapatriés » : De quoi s'agit-il ?

Cette loi prévoit que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit ».

Dans cette affaire, deux débats ont été confondus.

Le premier débat porte sur le fait que ce n'est pas le rôle des politiques à définir le contenu des cours d'histoire.

Un collectif d'historiens « Colonisation, non à l'enseignement d'une histoire officielle » avait dénoncé une tentative d'imposer une « histoire officielle » car c'est leur discipline qu'on insulte. Ils sont plus d'un millier à avoir signé.

Le deuxième débat porte l'aspect historique de la colonisation.

Si la rédaction de cette loi avait mentionné le terme « également » au lieu de « en particulier », cette loi n'aurait pas été perçue comme une volonté de nier les aspects négatifs de la colonisation.

Or comme l'écrit Jaques Attali, dans son éditorial sur l'Express en date du 29 septembre 2005 : « En Asie et en Afrique, beaucoup de nations seraient dans une situation pire que celle qu'elles connaissent aujourd'hui. S'il faut condamner le régime nazi dans son essence, il faut condamner la colonisation dans ses excès et la décolonisation dans ses ratés. Ce n'est pas du tout la même chose. » (10)

Quant au niveau civilisationnel de l'Algérie avant la colonisation, Montmirail a rétabli la vérité dans un article publié sur France-Echos. (11)

Dans un autre article paru dans l'Express (12) et consacré aux Indigènes notamment au lillois Saïd Bouamama, un des principaux initiateurs de l'Appel des Indigènes de la République, nous apprenons que : « Le cinéaste Rachid Bouchareb, lui, a décidé de montrer au grand public un autre point sensible de l'histoire coloniale française. Au printemps prochain, son film Indigènes mettra à l'affiche Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Samir Bouajila dans le rôle de quatre tirailleurs, durant la campagne d'Italie, en 1943, la libération de la Provence et la remontée vers l'Alsace, en 1944. Quatre parmi les 400 000 soldats coloniaux qui servirent dans les rangs français durant la Seconde Guerre mondiale. »

Gageons que nous n'avons pas fini d'entendre parler des Indigènes !

Pourquoi la France ne devrait pas signer le traité dit d'"amitié" avec l'Algérie...

LSA Oulahbib a magistralement exposé les raisons de ne pas signer ce traité d'amitié : je ne développerai pas ce point et renvoie les lecteurs à cet article remarquable. (13)

Tout au plus, je citerai Emmanuel Brenner.

On ne présente plus l'auteur des Territoires Perdus de la République (nouvelle édition, 2004), puis de "France, prends garde de perdre ton âme".

On ne présente plus Emmanuel Brenner mais on écoute avec intérêt ce qu'il a dit dans une interview accordée à Primo-Europe : « Les enfants d'immigrés maghrébins qui constituent les plus gros contingents de l'immigration, arrivent ici dans un état psychique conflictuel. Je veux dire par là que c'est la première immigration non pas à venir s'installer dans le pays autrefois ennemi, ce qui est banal, mais à venir en France avec un état d'esprit hostile au pays d'accueil. Nombre de parents maghrébins mettent en garde leurs enfants : "Si tu deviens français, tu ne franchis plus le seuil de ma maison."

Cette hostilité première pour le pays d'adoption est un phénomène rare dans l'histoire de l'immigration. Comme l'immigration maghrébine se compare souvent à l'immigration juive, tel un modèle quasi obsessionnel (ce qui nous renvoie au schéma colonial et au choc que fut le décret Crémieux en 1870), si l'on compare l'arrivée des Juifs en France à la fin du XIX siècle (celle des ashkénases) et celle des Sépharades (tant ladinos que d'Afrique du nord), il s'agissait d' une immigration amoureuse de la France. Beaucoup se sont engagés en 1914 parce qu'ils se sentaient autant français que juifs ( "Tout homme a deux patries…", etc.).

Rien de tel dans une large partie de l'immigration maghrébine à l'endroit de la France. Bien au contraire même : la Marseillaise est huée au stade de France le 6 octobre 2001, et les élites politiques françaises présentes ce jour là dans les tribunes du match France-Algérie, n'ont pas bronché devant cette insulte, ni même quand elles mêmes se sont fait personnellement injurier. Juste avant que la France ne gagne le match, une partie des jeunes spectateurs avait envahi la pelouse afin d'éviter cette victoire sur l'Algérie. » (14)

(1) http://www.france-echos.com/actualite.php ?cle=6816

(2) http://www.france-echos.com/actualite.php ?cle=6192

(3) http://oumma.com/article.php3 ?id_article=1699

(4) http://www.france-echos.com/actualite.php ?cle=5113

(5) http://www.ldh-toulon.net/article.php3 ?id_article=491

(6) http://oumma.com/article.php3 ?id_article=1698

(7) http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/livres/fracture_coloniale.htm

(8) http://oumma.com/article.php3 ?id_article=1696

(9) http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/attali/dossier.asp

(10) http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/attali/dossier.asp

(12) http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/esclavage/dossier.asp ?ida=435015

(13) http://www.france-echos.com/actualite.php ?cle=7014

(14) http://www.primo-europe.org/interview.php ?numdoc=In-487221298

Mémoire Infertile

memoireinfertile@france-echos.com

 

 

 

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