Une vision holistique ....

Dossiers : multiples et Un

Extraits :   Nous-mêmes n'avons, d'ailleurs, pas toujours conçu la nature comme une donnée extérieure et ce « grand partage » entre nature et culture, qui semble aller de soi, n'a pris tout son effet qu'à la fin du XIXe siècle.

Revenir à l'idée que l'homme, l'animal, le végétal et le minéral constituent ensemble un macrocosme unifié pourrait être un premier pas pour en finir avec notre égocentrisme dévastateur.

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Simone Weil .... S'il n'y avait que Dieu et la matière...?

 

 

 Minéral, organique, végétal: un monde unique

Auteur:   Dr Jean-Pierre Willem

Source:  Pratiques de santé  n° 44

Date : 11.02.06   

Nous avons beau proclamer, sur tous les tons, notre attention généreuse ou compréhensive aux « autres », notre égocentrisme ne connaît pas de bornes. Ainsi, nous, modernes Occidentaux ou occidentalisés, concevons l'univers qui nous entoure comme une matière dénuée d'intentions et la nature comme un objet, que nous seuls, humains, pouvons apprivoiser et modifier plus ou moins à notre gré.

Certains peuples, de plus en plus rares, restent heureusement attachés à une autre représentation du monde comme le rappelle l'anthropologue Philippe Descola, dans ses deux ouvrages « Par-delà nature et culture » et « Lances du crépuscule ». Les Achuars, des Jivaros de la haute Amazonie, accordent ainsi une âme à la plupart des plantes et des animaux. Les femmes s'adressent aux premières comme à des enfants qu'elles maternent; les hommes voient les seconds comme des alter ego exigeant respect mutuel. Ce respect « transcendantal » des autres êtres exige, par exemple, qu'un sorcier, avant de couper la plante dont il a besoin pour soigner un malade, récite une courte prière pour s'excuser d'interrompre sa vie, sacrifiée pour sauver un homme.

D'autres peuplades voient les animaux à la manière d'humains, qui se déguisent quand ils parcourent la forêt, mais redeviennent des hommes quand ils s'en retournent, la nuit, dans leurs campements. D'autres établissent des correspondances entre des lignages d'humains et non-humains; d'autres, encore, tracent des analogies... Nous-mêmes n'avons, d'ailleurs, pas toujours conçu la nature comme une donnée extérieure et ce « grand partage » entre nature et culture, qui semble aller de soi, n'a pris tout son effet qu'à la fin du XIXe siècle.

Revenir à l'idée que l'homme, l'animal, le végétal et le minéral constituent ensemble un macrocosme unifié pourrait être un premier pas pour en finir avec notre égocentrisme dévastateur. Mais nous pouvons aussi aller encore plus loin. Pourquoi ne pas explorer ce que certains chercheurs appellent le « champ morphogénique ». Cette sorte de réseau, comparable au GSM, permet de communiquer avec tout être se trouvant en empathie. Les chercheurs pensent que c'est grâce à ce champ que tous les singes des îles ont su, à distance, à partir de l'expérience itérative d'un seul groupe de singes, tremper des patates douces dans l'eau de mer pour en retirer le sable et relever leur goût. À des milliers de kilomètres, chez tous les animaux, on peut constater de tels changements de comportement à un moment donné... Pour les humains, le fonctionnement est absolument identique: les découvertes se font le plus souvent à plusieurs endroits de la planète simultanément. Par ce réseau de communication s'opère un téléchargement des connaissances qui permet de faire évoluer beaucoup plus vite les événements... et les consciences. Cette conception n'est pas si nouvelle, mais quelle révolution merveilleuse ce serait si nous parvenions à inclure tous les autres êtres de la planète dans ce réseau !

 

texte hébergé en  02/06

 

 

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