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Présentation :...Les revenus pétroliers connaissent aujourd'hui une envolée dont aucune donnée ne nous permet de penser qu'elle s'atténuera dans un proche avenir. La hausse du prix du pétrole ne pose pas seulement un problème économique avec l'augmentation des coûts de production mais aussi des problèmes politiques par son impact sur le marché financier mondial.

Extraits :    La finance islamique pèserait 200 milliards de dollars, avec les revenus pétroliers nous atteignons 1 000 milliards. Ces chiffres ont de quoi faire tourner la tête à tous les financiers de la planète et les stimuler à pratiquer la danse du ventre pour pouvoir gérer ne serait ce qu'une partie de cette manne.

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L'OCCIDENT FASCINE PAR LES PÉTRODOLLARS

C'est aussi une cause de l'islamisation

 

Auteur:   Louis CHAGNON

Source:  Reconquête

mensuel N° 230 août-septembre 2006

LA MONTÉE du prix du pétrole s'explique par la forte demande émanant de plusieurs secteurs géographiques. Le premier facteur expliquant cette hausse est l'expansion chinoise très consommatrice d'énergie, mais elle n'est pas la seule en cause, la croissance des Etats-Unis, du Japon et de l'Inde expliquent elle aussi la forte progression de la demande en produits pétroliers. Les pays du Moyen Orient avec les projets de développement du secteur pétrochimique participent aussi à

cette tension sur le marché pétrolier. Or l'offre ne suit pas et cela provoque mécaniquement une flambée du prix du baril. Mais ceci n'explique pas toute l'ampleur de la hausse, les tensions internationales avec l'Iran au sujet de l'arme atomique contribuent aussi à l'explosion des cours du brut, l'instabilité internationale et les incertitudes politiques s'y ajoutent pour exercer des tensions sur le marché pétrolier. En 2002, les analystes pensaient que le baril avait franchi un seuil historique avec 45 $, ce prix aujourd'hui est pulvérisé à plus de 70 $ (en 1988, il avait atteint son plancher à 15 $).

Les revenus de l'OPEP suivent en conséquence, de 1998 à 2004 ils avaient été multipliés par 3, passant de 108 milliards à 290 milliards de dollars. Cette progression se poursuit de plus belle avec la poursuite de la montée du prix du baril : en 2005, les revenus pétroliers ont atteints 800 milliards de dollars ! Comment les pays de l'OPEP vont-ils employer ces revenus colossaux ?

Ils ont déjà permis d'éponger les dettes comme en Arabie Saoudite dont l'endettement public se montait en 2000 à 100 % de son PIB. Les pays producteurs de pétrole investissent prioritairement chez eux et en second lieu aux ÉtatsUnis. Les pétrodollars financent ainsi le déficit américain et permettent à ceux-ci d'acheter des entreprises européennes comme la bourse paneuropéenne Euronext, Mercedes et d'autres. Le Bahreïn s'arrache à prix d'or les professionnels de la finance dans le monde entier et leurs salaires ont décuplé en quelques années, ce pays compte 366 établissements financiers, BNP Paribas et UBS ont d'ailleurs choisi Manama pour fixer leurs sièges dans le Golfe.

LONDRES, CENTRE MONDIAL DE LA FINANCE ISLAMIQUE ?

LES CENTAINES de milliards de dollars des revenus pétroliers hypnotisent les financiers internationaux. Cela s'est traduit récemment par la déclaration du ministre britannique des finances Gordon Brown qui a souhaité le 13 juin dernier que la Grande-Bretagne devienne : « la porte d'entrée de la finance et du commerce islamique » pour cela, il souhaite « renforcer les liens commerciaux entre le Royaume-Uni et les pays musulmans ». Il entend que Londres devienne « le centre mondial de la finance islamique ». Les établissements financiers britanniques ont déjà proposé des produits pas contraire à la charia. La finance islamique pèserait 200 milliards de dollars, avec les revenus pétroliers nous atteignons 1 000 milliards. Ces chiffres ont de quoi faire tourner la tête à tous les financiers de la planète et les stimuler à pratiquer la danse du ventre pour pouvoir gérer ne serait ce qu'une partie de cette manne.

La France a inauguré depuis la fin de la guerre d'Algérie cette collaboration économique avec les pays arabes. Nous nous rendons compte aujourd'hui que les accords commerciaux euro-arabes n'ont pas que des répercussions économiques mais également des répercussions sur nos libertés et notre culture, par le développement du communautarisme, ainsi que sur notre politique étrangère.

LE NOUVEL APPEL DU MUEZZIN

LES DÉBATS du dernier forum euro-arabe qui s'est tenu du 26 au 28 avril dernier à l'Institut du monde arabe n'ont pas transpiré dans les médias. Les citoyens français devraient tout de même être informés que le Saoudien Dr. Abudulaziz Othman Altwaijiri a appelé « la communauté internationale à unir ses efforts pour que l'Assemblée générale des Nations Unies vote une résolution condamnant le mépris pour les religions et la désacralisation des saintetés religieuses » en référence aux soulèvements dus aux caricatures de Mahomet, ce qui se traduit pour quelqu'un qui connaît l'islam par « les Occidentaux doivent respecter la charia ». Cette affaire des caricatures et ses prolongements, comme la députée néerlandaise Ayaan Hirsi Ali d'origine somalienne obligée de quitter un pays pourtant démocratique où elle devenait encombrante, n'augure rien de bon pour nos bonnes vieilles valeurs.

Les citoyens s'apercevront dans quelque temps que les colossaux revenus pétroliers ne seront pas sans conséquence sur leur vie quotidienne, car ils rendent les oreilles de nos responsables politiques européens, hypnotisés par les milliards de dollars et les fabuleux marchés potentiels que cela suppose, très sensibles à l'appel du muezzin : il faut s'attendre de leur part à une accentuation de leur collaboration pour faire de l'Europe un territoire largement ouvert à l'islam.

Louis CHAGNON

 

 

 

 

 

texte hébergé en mai 06                     

 

 
 
 

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