A Vigy, petit village de Moselle,
le pharmacien,
et maire de la commune, a refusé de délivrer le Norlevo,
une
contraception d'urgence (cancérogène),
à une de ses clientes mineures. La scène remonte au tout début de
l'année et s'est terminée à la gendarmerie. La mère de la jeune fille a
porté plainte pour «refus de délivrer la pilule du lendemain, abus
de pouvoir et défaut de confidentialité en contravention avec son
éthique professionnelle». L'affaire est désormais suivie par le
procureur de Metz.
Le conseil national de l'ordre des
pharmaciens veut de sévères sanctions contre ce pharmacien.
Au
Mouvement français pour le planning familial (MFPF),
Fatima Lalem, du bureau national, constate que «C'est un
phénomène récurrent. La semaine dernière encore, une
éducatrice nous a rapporté le cas d'une adolescente à qui deux
pharmaciens parisiens ont refusé de délivrer la pilule du lendemain.»
Depuis 2002 un décret a obligé les pharmaciens à délivrer gratuitement
et de façon anonyme le Norlevo aux mineures qui en faisaient la
demande. Le mauvais élève risque une interdiction temporaire d'exercer,
de 2 semaines. La loi interdit
l'objection de conscience, tandis que
le Catéchisme de l'église
catholique au n°2242 stipule "le citoyen est obligé en
conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles
quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l'ordre moral,
aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l'Évangile".
Michel
Janva