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Extraits : ... C'est
pourquoi l'interprétation individualiste de l'annonce que le Christ fait
du Royaume, proposée par la théologie libérale, apparaît unilatérale et
privée de tout fondement . il apparaît
clairement que la mission tout entière du Fils fait chair possède une
finalité communautaire: Il est venu précisément pour rassembler
l'humanité dispersée, il est venu précisément pour rassembler, pour unir
le peuple de Dieu. .... la réalisation des promesses faites aux
Pères, qui parlent toujours de convocation, d'unification, d'unité
....
Prière..... Je dois vous aimer plus
que moi-même, puisque je suis tout à vous et en vous.
en
z
relations
.... MULTENUN, homocoques, famille, patrie, concitoyens,
Esprit de Pentecôte, anti-tour de Babel .. universel et
non universaliste , diversité est UN, inter-relations,
ying-yang ... Création... Incarnation -- Trinité... Le proche...
Dieu est amour .... Dieu est relations ... .
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Audience générale : La volonté de
Jésus sur l’Eglise et le choix des Douze
Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI
ROME, Mercredi 15 mars 2006 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape
a prononcée ce mercredi en italien, annonçant une série de catéchèses
sur « la relation entre le Christ et l’Eglise ».
* * *
Chers frères et sœurs,
Après les catéchèses sur les Psaumes et sur les Cantiques des Laudes et
des Vêpres, je voudrais consacrer les prochaines rencontres du mercredi
au mystère de la relation entre le Christ et l'Eglise, en le considérant
à partir de l'expérience des Apôtres, à la lumière du devoir qui leur a
été confié. L'Eglise a été constituée sur le fondement des Apôtres
comme communauté de foi, d'espérance et de charité. A travers les
Apôtres, nous remontons à Jésus lui-même. L'Eglise commença à se
constituer lorsque quelques pêcheurs de Galilée rencontrèrent Jésus, se
laissèrent conquérir par son regard, par sa voix, par son invitation
chaleureuse et forte: « Venez à ma suite, je vous ferai devenir pêcheurs
d'hommes » (Mc 1, 17; Mt 4, 19). Mon bien-aimé prédécesseur, Jean-Paul
II, a proposé à l'Eglise, au début du troisième millénaire, de
contempler le visage du Christ (cf. Novo millennio ineunte, n.16
ss.). En allant dans le même sens, au cours des catéchèses qui
commencent aujourd'hui, je voudrais montrer que c'est précisément la
lumière de son Visage qui se reflète sur le visage de l'Eglise (cf.
Lumen gentium, n. 1), en dépit des limites et des ombres de notre
humanité fragile et pécheresse. Après Marie, pur reflet de la lumière du
Christ, ce sont les Apôtres qui, à travers leur parole et leur
témoignage, nous livrent la vérité du Christ. Leur mission n'est
toutefois pas isolée, mais se situe dans le contexte d'un mystère de
communion, qui inclut tout le Peuple de Dieu et se réalise par étapes,
de l'ancienne à la nouvelle Alliance.
Il faut dire à cet égard que c'est interpréter de façon tout à fait
erronée le message de Jésus que de le séparer du contexte de la foi et
de l'espérance du peuple élu: comme le Baptiste, son précurseur
immédiat, Jésus s'adresse avant tout à Israël (cf. Mt 15, 24) pour le «
rassembler » dans le temps eschatologique arrivé avec lui. Et, comme
celle de Jean, la prédication de Jésus est dans le même temps un appel
de grâce et un signe de contradiction et de jugement pour tout le Peuple
de Dieu. C'est pourquoi, dès le premier moment de son activité
salvifique, Jésus de Nazareth tend à rassembler, à purifier le Peuple de
Dieu. Même si sa prédication est toujours un appel à la conversion
personnelle, il vise en réalité continuellement la constitution du
Peuple de Dieu qu'il est venu rassembler et sauver. C'est
pourquoi l'interprétation individualiste de l'annonce que le Christ fait
du Royaume, proposée par la théologie libérale, apparaît unilatérale et
privée de tout fondement : celle-ci est résumée ainsi en 1900 par le
grand théologien libéral Adolf von Harnack dans ses leçons sur
L'essence du Christianisme : « Le royaume de Dieu vient, dans la
mesure où il vient dans des hommes individuels, il accède à leur
âme, et ils l'accueillent. Le royaume de Dieu est la seigneurie
de Dieu, certes, mais c'est la seigneurie du Dieu saint dans chaque cœur
» (Leçon III, 100s). En réalité, cet individualisme de la théologie
libérale est une accentuation typiquement moderne: dans la perspective
de la tradition biblique et à l'horizon du judaïsme, dans lequel l'œuvre
de Jésus se place également, même dans toute sa nouveauté, il
apparaît clairement que la mission tout entière du Fils fait chair
possède une finalité communautaire: Il est venu précisément pour
rassembler l'humanité dispersée, il est venu précisément pour
rassembler, pour unir le peuple de Dieu.
Un signe évident de l'intention du Nazaréen de réunir la communauté de
l'Alliance, pour manifester en elle la réalisation des promesses
faites aux Pères, qui parlent toujours de convocation, d'unification,
d'unité, est l'institution des Douze. Nous avons entendu
l'Evangile sur l'institution des Douze. J'en lis une fois de plus la
partie centrale : « Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il
voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu'ils
soient avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser
les esprits mauvais. Donc, il institua les Douze.... (Mc 3, 13-16; cf.
Mt 10, 1-4; Lc 6, 12-16). Sur le lieu de la révélation, « la montagne »,
Jésus, à travers une initiative qui manifeste une conscience et une
détermination absolues, constitue les Douze afin qu'ils soient avec lui
les témoins et les annonciateurs de l'avènement du Règne de Dieu. Il ne
subsiste aucun doute sur le fondement historique de cet appel, non
seulement en raison de l'ancienneté et de la multiplicité des
témoignages, mais également en vertu du simple fait qu'y apparaît le nom
de Judas, l'apôtre traître, en dépit des difficultés que cette présence
pouvait comporter pour la communauté naissante. Le nombre Douze, qui
rappelle de toute évidence les douze tribus d'Israël, révèle déjà la
signification d'action prophétique et symbolique implicite dans la
nouvelle initiative de refonder le peuple saint. Le système des douze
tribus ayant disparu depuis longtemps, l'espérance d'Israël en attendait
la reconstitution comme signe de l'avènement du temps eschatologique
(que l'on pense à la conclusion du Livre d'Ezechiel: 37, 15-19; 39,
23-29; 40-48). En choisissant les Douze, en les introduisant dans une
communion de vie avec lui et en les faisant participer à sa mission
d'annonce du Règne en paroles et en actes (cf. Mc 6, 7-13; Mt 10, 5-8;
Lc 9, 1-6; Lc 6, 13), Jésus veut dire qu'est arrivé le temps définitif
où se constitue de nouveau le Peuple de Dieu, le peuple des douze
tribus, qui devient à présent un peuple universel, son Eglise.
De par leur existence même, les Douze — appelés de provenances diverses
— deviennent un appel adressé à tout Israël afin qu'il se convertisse et
se laisse rassembler dans l'alliance nouvelle, plein et parfait
accomplissement de l'ancienne alliance. En leur confiant, au cours de la
Cène, avant sa Passion, le devoir de célébrer son mémorial, Jésus
indique qu'il voulait transférer à toute la communauté, en la personne
de ses chefs, la mission d'être, dans l'histoire, le signe et
l'instrument du rassemblement eschatologique, commencé en lui. En un
certain sens, nous pouvons dire que la Dernière Cène est précisément
l'acte de fondation de l'Eglise, car Il se donne lui-même et crée ainsi
une nouvelle communauté, une communauté unie dans la communion avec
Lui-même. A travers cette lumière, on comprend la façon dont le
Ressuscité leur confère — à travers l'effusion de l'Esprit — le pouvoir
de remettre les péchés (cf. Jn 20, 23). Les douze apôtres représentent
ainsi le signe le plus évident de la volonté de Jésus concernant
l'existence et la mission de son Eglise, la garantie qu'il n'existe
aucune opposition entre le Christ et l'Eglise: ils sont inséparables, en
dépit des péchés des hommes qui composent l'Eglise. Le slogan qui était
à la mode il y a quelques années: « Jésus oui, l'Eglise non » est donc
totalement inconciliable avec l'intention du Christ. Ce Jésus
individualiste choisi est un Jésus de pure fantaisie. Nous ne pouvons
pas avoir Jésus sans la réalité qu'il a créée et dans laquelle il se
transmet. Entre le Fils de Dieu fait chair et son Eglise, il existe
une continuité profonde, inséparable et mystérieuse, en vertu de
laquelle le Christ est présent aujourd'hui dans son peuple. Il est
toujours notre contemporain, il est toujours contemporain de l'Eglise
construite sur le fondement des Apôtres, il est vivant dans la
succession des Apôtres. Et sa présence dans la communauté, dans
laquelle Lui-même se donne toujours à nous, est le motif de notre joie.
Oui, le Christ est avec nous, le Royaume de Dieu vient.
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« Je
suis vôtre, Seigneur, et ne dois être qu’à vous ;
Mon âme est vôtre, et ne doit vivre que par vous ;
Mon amour est vôtre, et ne doit tendre qu’en vous ;
Je dois vous aimer comme mon premier principe, puisque je suis de vous
;
Je dois vous aimer comme ma fin et mon repos, puisque je suis pour
vous ;
Je dois vous aimer plus que mon être, puisque mon être subsiste par
vous ;
Je dois vous aimer plus que moi-même, puisque je suis tout à vous et
en vous. » Saint François de Sales, Traité de l’amour de Dieu, X, 10 :
La Pléiade (1969), p. 842
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