Les conservateurs polonais profitent ....

Dossiers : Europe le Pouvoir, la puissance

 

Présentation :... intéressant ...et révélateur  cet article du Monde ....

Extraits :   les conservateurs du PiS ont fait adopter sans attendre la création d'un Bureau central anticorruption,... la mise sur pied d'une commission parlementaire sur les privatisations du secteur bancaire a été adoptée ... La commission promet notamment de se pencher sur la politique de la Banque centrale polonaise  ...

 "L'arrivée de cette frange populiste au pouvoir ne peut être que défavorable à l'économie du pays", confie l'un des membres de Lewiatan, la Confédération polonaise des employeurs du secteur privé,

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Strasbourg : la campagne anti-polonaise... prend de la vitesse : le président du groupe socialiste veut que le Parlement condamne le gouvernement polonais.

 

 

Les conservateurs polonais profitent, dans les sondages, de leur coalition avec les populistes et l'extrême droite

 

Auteur:   Le Monde

Source:  http://www.lemonde.fr/web/recherche_resultats/1,13-0,1-0,0.html?query=pologne&periode=7&x=12&y=7&dans=dansarticle&num_page=1&booleen=et&ordre=pertinence

Date : 20.05.06   

 

L'homme fort de la Pologne, Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski et chef du parti au pouvoir (Droit et justice, PiS), peut se féliciter : l'exécutif polonais vient de cueillir les premiers fruits de la nouvelle coalition gouvernementale qu'il a scellée avec les populistes antilibéraux de Samoobrona (Autodéfense) et les ultracatholiques nationalistes de la Ligue des familles polonaises (LPR).

Disposant depuis le 5 mai d'une majorité à la Diète (Parlement), les conservateurs du PiS ont fait adopter sans attendre la création d'un Bureau central anticorruption, l'un des chevaux de bataille enfourchés par le parti des frères Kaczynski durant la campagne électorale de 2005. Dénigrée par l'opposition qui redoute une nouvelle structure à la solde du pouvoir en place, l'agence, qui reposera sur un réseau d'agents de contrôle au sein des ministères, des administrations régionales (voïvodies) et locales, devrait être mise en place d'ici à octobre.

Autre projet phare du PiS, bien qu'initialement porté par la LPR, la mise sur pied d'une commission parlementaire sur les privatisations du secteur bancaire a été adoptée le 12 mai. Placée sous la présidence d'un député du PiS, Artur Zawisza, la commission est chargée d'enquêter sur les privatisations réalisées dans le secteur bancaire ces seize dernières années. La commission promet notamment de se pencher sur la politique de la Banque centrale polonaise dont le président, Leszek Balcerowicz, est dans le collimateur d'Andrzej Lepper, le chef de Samoobrona, depuis des années.

En position de force à la Diète, PiS est donc désormais en mesure d'atteindre son objectif prioritaire : le renforcement du rôle de l'Etat. Autre bénéfice immédiat de cette nouvelle coalition gouvernementale, le parti des frères Kaczynski garde la tête dans les sondages de popularité. Disposant de 32 % selon la dernière enquête d'opinion PGB (14 mai), il devance le parti libéral Plate-forme civique (PO, 27 %) et l'Alliance des gauches démocratiques (SLD, 18 %).

L'accueil de la population est apparemment moins négatif que ne l'ont été, après la formation de la coalition, les titres de la grande presse polonaise, décriant un jeu très risqué. La réaction populaire demeure cependant ambiguë. "Certains groupes sociaux, notamment les étudiants, ont le sentiment d'avoir été trahis. Pour eux, l'entrée au gouvernement de la LPR et la nomination de son leader, Roman Giertych, au poste de ministre de l'éducation représentent un danger pour la société polonaise. Toutefois, les sondages montrent que d'autres catégories socioprofessionnelles, comme les retraités, les agriculteurs, ou encore les mineurs, sont satisfaits de voir qu'enfin, après sept mois d'attente, le gouvernement va pouvoir fonctionner", souligne Miroslawa Grabowska, professeur de sociologie à l'Université de Varsovie.

"Il faut toutefois poser un grand point d'interrogation sur le soutien apporté au PiS, poursuit Miroslawa Grabowska. Jusqu'à présent, beaucoup approuvaient les orientations pro-sociales du PiS en matière de politique économique", note la sociologue, qui se demande si les frères Kaczynski, après avoir fait entrer au gouvernement des antilibéraux et des nationalistes antieuropéens, ne seront pas contraints d'être plus libéraux qu'ils veulent le paraître sur certains volets. Ne serait-ce que pour ne pas ruiner la crédibilité de la Pologne auprès de Bruxelles et des Etats membres de l'Union européenne.

Pour les analystes politiques comme économiques, l'élaboration du budget 2007, qui doit être présenté à la Diète d'ici fin septembre, fera figure de test. Plusieurs scénarios sont envisagés. Dans leurs dernières déclarations, les conservateurs du PiS ont laissé entendre qu'ils suivraient une discipline budgétaire stricte. Mais les frères Kaczynski vont se heurter aux aspirations de leurs nouveaux alliés de Samoobrona, qui réclament une augmentation des dépenses sociales. Ils devront choisir d'utiliser les revenus de la croissance, qui devrait être de 4 % à 5 % cette année, pour financer ces dépenses ou poursuivre les réformes des gouvernements précédents.

Maciej Reluga, économiste à la banque Zachodni WBK, estime que PiS ne prendra pas de risque. "On pourrait voir un budget 2007 dans la continuité du budget 2006", estime-t-il. Dans le patronat, le pessimisme est pourtant de mise. "L'arrivée de cette frange populiste au pouvoir ne peut être que défavorable à l'économie du pays", confie l'un des membres de Lewiatan, la Confédération polonaise des employeurs du secteur privé, qui s'inquiète des projets de M. Lepper, notamment celui de mettre en place une taxe de 2 % sur le chiffre d'affaires des entreprises. - (Intérim.)

 

 

 

 

texte hébergé en mai 06                     

 

 
 
 

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