| |
l'Eglise, la bonne nouvelle, la Tradition .... |
Dossiers :
Christianisme et ses chapelles |
|
Extraits : la
Tradition est le fleuve de la vie nouvelle qui vient des origines, du
Christ jusqu'à nous, et qui nous fait participer à l'histoire de Dieu
avec l'humanité ..... la communauté se sent engagée à
transmettre aux autres l'« heureuse nouvelle » de la présence actuelle
du Seigneur et de son mystère pascal, agissant dans l'Esprit. ....
« Tu es le dépositaire de l'Evangile; garde-le dans toute sa pureté,
grâce à l'Esprit Saint qui habite en nous » ....« Quant à la
Tradition reçue des Apôtres, elle comprend tout ce qui contribue à
conduire saintement la vie du peuple de Dieu et à en augmenter la foi;
ainsi l'Eglise perpétue dans sa doctrine, sa vie et son culte, et elle
transmet à chaque génération, tout ce qu'elle est elle-même, tout ce
qu'elle croit » ....« Quant à la Tradition reçue des Apôtres, elle
comprend tout ce qui contribue à conduire saintement la vie du peuple de
Dieu et à en augmenter la foi; ainsi l'Eglise perpétue dans sa doctrine,
sa vie et son culte, et elle transmet à chaque génération, tout ce
qu'elle est elle-même, tout ce qu'elle croit »
Dans le
fleuve vivant de la Tradition, le Christ n'est pas à deux mille ans de
nous, mais il est réellement présent parmi nous et il nous donne la
Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et trouver la route
vers l'avenir.
en
z
relations
.... l'Esprit, éducation , spiritualité , Vie,
Parole Ouverte ....traditionalistes "Il ne
voulait pas « inventer » un nouveau christianisme, pour ainsi dire, «
paulinien »"... René
Girard , Confucius
|
|
Texte intégral de la catéchèse de
Benoît XVI
ROME, Mercredi 3 mai 2006 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape a
prononcée ce mercredi en italien.
* * *
Chers frères et sœurs,
Dans ces catéchèses nous voulons un peu comprendre ce qu'est l'Eglise.
La dernière fois, nous avons médité sur le thème de la Tradition
apostolique. Nous avons vu que celle-ci n'est pas une collection de
choses, de mots, comme une boîte remplie de choses mortes; la
Tradition est le fleuve de la vie nouvelle qui vient des origines, du
Christ jusqu'à nous, et qui nous fait participer à l'histoire de Dieu
avec l'humanité. Ce thème de la Tradition est tellement important,
que je voudrais encore aujourd'hui m'y arrêter : il est en effet d'une
grande importance pour la vie de l'Eglise. Le Concile Vatican II a
noté, à ce propos, que la Tradition est apostolique avant tout dans
ses origines: « Cette Révélation donnée pour le salut de toutes les
nations, Dieu, avec la même bienveillance, prit des dispositions pour
qu'elle demeurât toujours en son intégrité et qu'elle fût transmise à
toutes les générations. C'est pourquoi le Christ Seigneur, en qui
s'achève toute la Révélation du Dieu très haut (cf. 2 Co 1, 20 et 3,
16-4,6), ayant accompli lui-même et proclamé de sa propre bouche
l'Evangile d'abord promis par les prophètes, ordonna à ses apôtres de
le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de
toute règle morale en leur communiquant les dons divins » (Const.
apost. Dei Verbum, n. 7). Le Concile poursuit en notant combien
cet engagement a été fidèlement exécuté « par les apôtres, qui, dans
la prédication orale, dans les exemples et les institutions,
transmirent, soit ce qu'ils avaient appris de la bouche du Christ en
vivant avec lui et en le voyant agir, soit ce qu'ils tenaient des
suggestions du Saint-Esprit » (ibid.) Avec les Apôtres, ajoute le
Concile, collaborent également « des hommes de leur entourage, qui,
sous l'inspiration de l'Esprit Saint, consignèrent par écrit le
message de salut » (ibid).
Chefs de l'Israël eschatologique, eux aussi au nombre de douze comme
l'étaient les tribus du peuple élu, les Apôtres poursuivent le «
rassemblement » commencé par le Seigneur, et ils le font tout d'abord
en transmettant fidèlement le don reçu, la bonne nouvelle du Royaume
transmis aux hommes par Jésus Christ. Leur nombre exprime non
seulement la continuité avec la sainte racine, l'Israël des douze
tribus, mais également la destination universelle de leur ministère,
qui apporte le salut jusqu'aux extrémités les plus lointaines de la
terre. On peut le comprendre à partir de la valeur symbolique que
possèdent les nombres dans le monde sémite: « douze » est le résultat
de la multiplication de trois, nombre parfait, par quatre, nombre qui
renvoie aux quatre points cardinaux, et donc au monde entier.
La communauté, née de l'annonce évangélique, se reconnaît comme étant
convoquée par la parole de ceux qui les premiers ont fait l'expérience
du Seigneur et qui ont été envoyés par Lui. Elle sait pouvoir compter
sur la direction des Douze, ainsi que sur celle de ceux auxquels ces
derniers s'associent au cours des temps comme successeurs dans le
ministère de la parole et dans le service à la communion. En
conséquence, la communauté se sent engagée à transmettre aux autres
l'« heureuse nouvelle » de la présence actuelle du Seigneur et de son
mystère pascal, agissant dans l'Esprit. Cela apparaît clairement
dans plusieurs passages des Lettres de Paul: « Je vous a transmis
ceci, que j'ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3). Et cela est important.
Saint Paul, on le sait, appelé à l'origine par le Christ avec une
vocation personnelle, est un véritable Apôtre, mais cependant pour lui
aussi la fidélité à ce qu'il a reçu compte de manière fondamentale.
Il ne voulait pas « inventer » un nouveau christianisme, pour ainsi
dire, « paulinien ». Il insiste donc: « Je vous ai transmis ceci,
que j'ai moi-même reçu ». Il a transmis le don initial qui vient du
Seigneur et qui est la vérité qui sauve. Puis, vers la fin de sa vie,
il écrit à Timothée: « Tu es le dépositaire de l'Evangile; garde-le
dans toute sa pureté, grâce à l'Esprit Saint qui habite en nous »
( 2 Tm 1, 14). Cet antique témoignage de foi chrétienne, écrit par
Tertullien vers l'an 200, le montre également de manière éloquente: «
(les Apôtres) affirmèrent au début leur foi en Jésus Christ et
établirent des Eglises en Judée et, immédiatement après, dispersés
dans le monde, ils annoncèrent la même doctrine et la même foi aux
nations, et ils fondèrent donc des Eglises dans chaque ville. Ensuite,
à partir de celles-ci, les autres Eglises ramifièrent leur foi et les
semences de la doctrine, et elles la ramifient sans cesse, précisément
pour être des Eglises. De cette manière, elles sont elles aussi
considérées apostoliques en tant que descendance des Eglises des
apôtres » (Tertullien, De praescriptione haereticorum, 20: PL
2, 32).
Le Concile Vatican II commente: « Quant à la Tradition reçue des
Apôtres, elle comprend tout ce qui contribue à conduire saintement la
vie du peuple de Dieu et à en augmenter la foi; ainsi l'Eglise
perpétue dans sa doctrine, sa vie et son culte, et elle transmet à
chaque génération, tout ce qu'elle est elle-même, tout ce qu'elle
croit » (Const. Dei verbum, n. 8). L'Eglise transmet tout
ce qu'elle est et ce qu'elle croit, elle le transmet dans le culte,
dans la vie, dans la doctrine. La Tradition est donc l'Evangile
vivant, annoncé par les Apôtres dans son intégrité, sur la base de la
plénitude de leur expérience unique et sans égale: à travers leur
œuvre, la foi est communiquée aux autres, jusqu'à nous, jusqu'à la fin
du monde. La Tradition est donc l'histoire de l'Esprit qui agit
dans l'histoire de l'Eglise à travers la médiation des Apôtres et de
leurs successeurs, en continuité fidèle avec l'expérience des
origines. C'est ce que précise saint Clément Romain vers la fin du Ier
siècle: « Les Apôtres — écrit-il — nous annoncèrent l'Evangile envoyé
par le Seigneur Jésus Christ, Jésus Christ fut envoyé par Dieu. Le
Christ vient donc de Dieu, les Apôtres du Christ: tous deux procèdent
de manière ordonnée de la volonté de Dieu. [...] Nos Apôtres eurent
connaissance par notre Seigneur Jésus Christ que des disputes seraient
nées autour de la fonction épiscopale. C'est pourquoi, prévoyant
l'avenir, ils établirent les élus et leur donnèrent l'ordre, afin qu'à
leur mort d'autres hommes éprouvés assument leur charge » (Ad
Corinthios, 42.44: PG 1, 292.296).
Cette chaîne du service se poursuit jusqu'à aujourd'hui, elle se
poursuivra jusqu'à la fin du monde. En effet, le mandat conféré par
Jésus aux Apôtres a été transmis par eux à leurs successeurs. Au-delà
de l'expérience du contact personnel avec le Christ, expérience unique
et sans égale, les Apôtres ont transmis à leurs successeurs l'envoi
solennel dans le monde reçu du Maître. Apôtre vient précisément du
terme grec « apostéllein », qui veut dire envoyer. L'envoi
apostolique — comme le révèle le texte de Mt 28, 19sq — implique un
service pastoral (« faites des disciples de toutes les nations...»),
liturgique (« baptisez-les...») et prophétique (« apprenez-leur à
garder tous les commandements que je vous ai donnés »), garanti par la
proximité du Seigneur jusqu'à la fin des temps (« et moi, je suis avec
vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »). Ainsi, de manière
différente des Apôtres, nous avons nous aussi une expérience véritable
et personnelle de la présence du Seigneur ressuscité. A travers le
ministère apostolique, c'est le Christ lui-même qui atteint ainsi
celui qui est appelé à la foi. La distance des siècles est surmontée
et le Ressuscité s'offre vivant et agissant pour nous, dans
l'aujourd'hui de l'Eglise et du monde. Telle est notre grande joie.
Dans le fleuve vivant de la Tradition, le Christ n'est pas à deux
mille ans de nous, mais il est réellement présent parmi nous et il
nous donne la Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et
trouver la route vers l'avenir.
texte hébergé
en mai 06
|
|
|
|
haut de page
|