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Extraits :   l’importance cruciale qu’aura dans ce contexte l’élection présidentielle de 2007″. En effet, en 2008, le président de la République française, qui sera président de l’Union européenne et en charge de piloter la réforme institutionnelle, “aura la possibilité de mettre fin à l’interminable tragi-comédie de la Constitution et de conduire une réforme respectueuse de la souveraineté des nations et des peuples”.

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Date : 18.06.06   

L’Europe en 2008

Le billet d’Yves Daoudal

Le sommet européen d’hier s’est penché une fois de plus sur le problème consécutif au non français et néerlandais au projet de Constitution européenne. Les 25 ont même pris une décision. La décision de prendre une décision. Sur quoi, on ne sait pas, mais ils ont fixé une date. Et même deux dates.

Premièrement, la présidence allemande de l’Union européenne fera un rapport “explorant les évolutions futures possibles” en juin 2007. Pourquoi cette date? Parce que tous sont tombés d’accord sur le fait qu’on ne pouvait rien entreprendre avant la présidentielle française et les législatives néerlandaises. La présidentielle française pourrait avoir une importance capitale. Dont acte.

Deuxièmement, les dirigeants européens devront, à partir de ce rapport, prendre des décisions sur “la façon de poursuivre le processus de réforme” institutionnelle de l’Union, “étant entendu que les démarches nécessaires pour y arriver seront faites au second semestre 2008 au plus tard”, à savoir pendant la présidence française de l’Union.

On remarque que les mots utilisés sont aussi vagues que possible, car il n’y a aucun accord entre les 25 sur ce qu’il faudrait faire. Ceux qui s’expriment le plus bruyamment sont les partisans acharnés de la Constitution européenne, qui refusent d’admettre qu’elle soit morte et enterrée. Ils ont du reste obtenu que le texte comporte un appel à poursuivre la ratification de ce texte pourtant caduc, à destination des sept Etats qui ont suspendu le processus. Et le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a osé dire qu’après la ratification par la Finlande “nous serons 16 sur 25 à avoir ratifié le traité, soit une majorité de la population européenne”, et que “les Néerlandais et les Français doivent en faire le constat”. Or la majorité n’a rien à faire dans ce domaine institutionnel, où les textes doivent être ratifiés à l’unanimité. En outre, on a vu la majorité de la population française et néerlandaise se prononcer contre le texte, mais la majorité de la population des autres pays ne s’est pas prononcée en sa faveur, puisque ce sont les parlements qui l’ont ratifié, sans demander l’avis du peuple.

Il s’agit donc de ressusciter d’une façon ou d’une autre la Constitution européenne, soit simplement en changeant son nom (là, c’est vraiment prendre les Français et les Néerlandais pour des imbéciles), soit en ne gardant que la partie proprement constitutionnelle (le pire), soit en changeant tout, etc. Mais le flou maximal de la formulation retenue par le sommet, qui laisse ouvertes toutes les portes, montre bien le désarroi des dirigeants. Car le temps ne joue pas en faveur des européistes, comme le montre l’arrivée au pouvoir en Pologne d’un gouvernement pour le moins eurosceptique, et qui compte même désormais des ministres qui sont les chefs de partis ouvertement nationalistes.

Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen souligne “l’importance cruciale qu’aura dans ce contexte l’élection présidentielle de 2007″. En effet, en 2008, le président de la République française, qui sera président de l’Union européenne et en charge de piloter la réforme institutionnelle, “aura la possibilité de mettre fin à l’interminable tragi-comédie de la Constitution et de conduire une réforme respectueuse de la souveraineté des nations et des peuples”. C’est donc “une raison essentielle de porter à la présidence de la République le seul candidat qui ait toujours porté les idées nationales”.

Source: http://www.national-hebdo.com

 

 

 

 

 

texte hébergé en mai 06                     

 

 
 
 

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