de l'opportunité du maintien du lien national ...

Dossiers : Etat- Nation

 

Extraits :  

Maintien du lien national :  L’humanité s’édifie sur des communautés naturelles et leur hiérarchie. La famille à la base, avec ses deux cadres d’expression que sont le métier et le village, la corporation et la paroisse déterminent la patrie, le lieu que l’on tient des pères et où l’on devient père. A partir de la complexification qui s’en suit, on en arrive à la conception de la nécessité nationale.

l’idée nationale peut rendre les hommes meilleurs

La famille, "élément porteur de la vie sociale"

en z relations ....   homenmultetun  ... lien d'identité

Avant de traverser une crise économique et sociale, la France traverse une crise existentielle et spirituelle.

La France que j'aime

La famille ...   « l'avenir de l'Eglise et du monde dépend de la famille ». JP II  et B. Stasi ...

 

n   Entre dépassement du nationalisme et maintien du lien national …

Source:  http://www.europaegentes.com/modules.php?name=News&file=article&sid=299

Date : 12.2006    

 

Dépasser le nationalisme

Même s’il existe un sain nationalisme, qui n’est ni jacobin, ni xénophobe, il semble n’exister que dans les pensées. L’histoire a montré l’aveuglement des nationalistes, même intégraux, dans différentes situations comme les deux dernières guerres mondiales. Et puis les situations changent. L’action française a toujours déclaré que si le cadre national était, début XXème, le cercle le plus complet pour la société temporelle, ce n’était pas le meilleur puisque l’Europe avait connu le cadre supérieur de la chrétienté. Maurras même disait : « Le monde moderne ne retarde pas seulement sur l’Empire romain mais sur le Moyen Age puisqu’il est moins unifié ».

Que la hiérarchie des organisations s’arrête au contour des patries n’est pas un bien en soit. Maurras en convenait : « C’est le malheur des siècles et la suite funeste de nos révolutions qui ont voulu que de nos jours les nations deviennent des intermédiaires inévitables pour ces rapports humains qui sans elles s’effondreraient ».
« Le genre humain est moins unifié que du temps de saint Louis où toutes les couronnes chrétiennes étaient fédérées sous la tiare. La Réforme du XVIème siècle et en conséquence la guerre de Trente Ans ont constitué les nationalités comme autant de schismes » disait Maurras.
C’est pour cela que la seule Europe qui tienne sera la Chrétienté. Pie XI écrivait : « Cela ne signifie pas que l’Eglise veuille faire parmi les peuples une œuvre de nivellement, d’unification, d’uniformité qui serait contre nature. L’histoire prouve à quel point l’Eglise s’est toujours montrée respectueuse de leurs caractères distinctifs, de leurs apports particuliers et légitimes ».
Il faut dépasser le nationalisme. Le nationalisme ne peut plus s’exprimer comme il s’exprimait au début du XXème siècle. Le nationalisme se définissait au début du XXème siècle par la menace allemande puis après la seconde guerre mondiale par la menace communiste. Tous cela n’a plus de raison d’être.
Certes il existe d’autres ennemis, l’invasion étrangère à l’intérieur, la poussée islamique et l’impérialisme américain mondialiste et capitaliste à l’extérieur. Face à ces deux dangers extérieurs, la France n’a plus les moyens de se défendre seule. Elle n’a plus par exemple les moyens d’assurer seule sa défense et sa sécurité. Une Europe de la défense semble donc être une nécessité.
Le nationalisme est donc obligé d’envisager son propre dépassement, au nom de sa valeur fondamentale qu’est la valeur de liberté et d’indépendance, qu’il doit assurer à chacun des membres de la collectivité.Ce serait donc au nom des impératifs fondamentaux du nationalisme qu’il faudrait envisager un dépassement du nationalisme pour vivre libre et indépendant…

Opportunité du maintien du lien national
Dans cette optique de dépassement du nationalisme, se pose la question délicate de l’opportunité de dépassement du lien national. On peut dire que l’existence de nation signale avant tout la condition d’une humanité déchue. L’idée nationale vaut donc ce que vaut celle du péché. Cependant, en dehors de tout nationalisme étroit ou inconditionnel on peut trouver au moins quatre justifications à ce maintien.

D’abord, l’homme étant ce qu’il est, il n’est pas capable d’universelle charité. Son regard s’arrête plus volontiers sur ceux qu’une solidarité plus élémentaire lui désigne plus aisément comme ses frères. Donc par delà la famille, la nation offre une vision de l’humanité plus à sa portée, par laquelle il soit plus capable de ressentir un sentiment d’amitié en même temps que l’occasion de déployer plus réellement une charité plus efficace.

Ensuite, les hommes sont en manque d’unité. Ils souffrent de discorde, ils aspirent à la tranquillité de l’ordre qui est la paix et qui ne peut naître que du sentiment intérieur de leur unité. Ce sentiment à la fois lui échappe, dès que l’échelle le dépasse, et, lorsqu’il existe, entre en conflit avec tout ce qu’il porte en lui de passions, c’est-à-dire d’indifférence pour autrui, voir d’hostilité si autrui se trouve constituer un obstacle à ces désirs. Ce qui signifie que les hommes sont peut-être incapables de s’unir par très grande masses, et qu’il faut leur imposer une unité qu’ils souhaitent mais qu’ils ne veulent pas. D’où le rôle de la nation, principe d’unité par définition circonscrit à des portions d’humanité, celle là même que les forces d’un individu sont capables de contraindre à l’unité, c’est à dire à la paix. Que celle-ci ne soit pas la plus authentique est évident, car nul prince ne peut prétendre réformer les cœurs, mais une nation est une œuvre humaine, et non divine, et donc marquée par la médiocrité.

La nation est encore une troisième chose, elle est un principe d’identité. Un homme est comme un arbre, il ne pousse que s’il a des racines, il est comme une vigne dont le vin n’a de caractère que par celui du terroir où elle pousse. Le sentiment d’appartenance nationale permet aux hommes de se reconnaître dans quelque chose qui les dépasse : étant fiers de leur pays, ils s’ennoblissent en tout ce que leurs concitoyens ont pu faire de noble.

Enfin, l’idée nationale peut rendre les hommes meilleurs. Cela ne veut pas dire que les nations sont nécessairement justes par nature ou l’incarnation de l’universel, mais elles n’en sont pas moins facteur de progrès moral du simple fait que l’amour qu’il peut éprouver pour sa patrie porte l’individu à sortir de soi, à ne plus voir le monde au travers du sien, à ne plus raisonner dans les termes de son égoïsme et de ses désirs particuliers. Or cette transcendance de soi par rapport à soi, c’est l’acte anthropogène par excellence, c’est celui par lequel l’homme se détache de l’animal.
Le patriotisme œuvre dans le même sens que le sentiment religieux, et c’est d’ailleurs pourquoi ils peuvent se combiner si aisément lorsque l’un et l’autre sont authentiques : sans que la patrie puise jamais prétendre à remplir le rôle de Dieu, c’est là l’erreur des nationalistes, elle encourage à sa manière à l’abnégation que la religion rend seulement plus totale et plus chargée de sens encore. Il n’y a rien de d’étonnant à ce qu’un Bossuet se soit proclamé chrétien et français : il y a de la continuité entre les deux états.
L’humanité s’édifie sur des communautés naturelles et leur hiérarchie. La famille à la base, avec ses deux cadres d’expression que sont le métier et le village, la corporation et la paroisse déterminent la patrie, le lieu que l’on tient des pères et où l’on devient père. A partir de la complexification qui s’en suit, on en arrive à la conception de la nécessité nationale. Pourquoi nécessité ? Parce que si l’on peut reporter sur la nation la charge affective que l’on tien de la patrie, la nation reste plus une affaire de raison que de sentiment. C’est la nécessité de s’unir avec les plus semblables contre les plus différents qui constitue la nation. Par nature, la nation se fédère, elle est la forme composée qui donne aux relations équitables le plus de garanties. Elle constitue un faisceau de relations protégées contre les égoïsmes intérieurs et les empiètements extérieurs. Elle est le moyen terme connu contre tous les excès. Contre le danger de la réduction et celui de la dispersion. Car il y a une utopie de l’enfermement et une utopie de l’étalement : nationalitaires d’un côté, mondialistes de l’autre.

Cependant, maintien du lien national ne veut pas dire maintien de l’Etat-Nation. On connaît les défauts de ce dernier et c’est à ce niveau que se pose le problème. Faut-il défendre l’Etat souverain ou peut-on l’amputer de sa souveraineté ?
Il est certain qu’il faille un Etat plus souple, moins centralisé, moins niveleur et égalitariste. Il est certain qu’il faille appliquer le principe de subsidiarité dans la répartition de la souveraineté entre les différents centres de pouvoir. Ce qui peut être fait par la commune doit l’être, ce qu’elle ne peut pas faire doit être confié à la région, ce que la région ne peut pas faire doit être confié à l’Etat français et ce que ce dernier ne peut pas faire doit être confié à l’Europe. On dira qu’on dépouille l’Etat de ses prérogatives et que l’on tue la France.

Cela semble inexact car l’identité ne se confond pas avec la souveraineté. L’édification d’un pouvoir européen en haut et l’instauration de véritables pouvoirs régionaux en bas diminueront assurément les pouvoirs de l’Etat français. Pour autant, ils ne feront nullement disparaître la Nation France, sa culture, sa langue, ces traditions et son héritage historique.
Les conditions pour déléguer un pouvoir au niveau européen est que l’Europe puisse faire mieux que l’état national et qu’il existe un intérêt européen.

22.04.07

 

La famille, "élément porteur de la vie sociale"

C'est ce qu'a déclaré le pape Benoît XVI a déclaré samedi lors de sa visite pastorale à Vigevano (Lombardie, nord). Le pape a célébré une messe devant plusieurs milliers de personnes avec les évêques de Lombardie sur la "place ducale" devant la cathédrale de Vivegano :

"La famille est l'élément porteur de la vie sociale, et c'est seulement en agissant en faveur de la famille que l'on peut restaurer le tissu de la communauté ecclésiale et de la société civile".

La communauté musulmane de Vigevano a adressé une lettre au pape à l'occasion de sa visite, pour saluer sa "volonté sincère d'instaurer avec nous, musulmans et avec ceux qui n'appartiennent pas à l'Eglise catholique un vrai dialogue pour une meilleure compréhension".

 

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