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Extraits : l’Eglise
n’a pas pour vocation « d’intervenir » dans le domaine politique, ce qui
constituerait « une ingérence indue ».
« la loi morale que
Dieu a donnée, et qui se manifeste par la voix de la conscience, a pour
but non pas d’opprimer, mais de libérer du mal et de rendre heureux ».
....« sans Dieu, l'homme est perdu » et que « l'exclusion de la religion
de la vie sociale, en particulier la marginalisation du christianisme,
mine les bases même de cohabitation humaine ».
en
z
relations
.... liberté de conscience ...inconscience ...
christianisme ...le Père ..Création ... Vie ...
libre-arbitre ...droits de l'homme ... liberté ... pouvoir ...
idéologies ... laïcisme
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Benoît XVI contre l’ingérence de l’Eglise en
politique
Congrès de l'Union des Juristes catholiques italiens
ROME, Mercredi 13 décembre 2006 (ZENIT.org)
– Benoît XVI refuse l’ingérence de l’Eglise en politique, mais
affirme la nécessité d’une « saine laïcité » qui n’exclue pas Dieu,
et reconnaisse pour l’Eglise « le droit de se prononcer sur les
problèmes moraux qui aujourd'hui interpellent la conscience ».
Le pape s’est exprimé en ces termes lors d’une audience accordée aux
membres du 56e congrès national de l'Union des Juristes catholiques
italiens sur le thème : « La laïcité et les laïcités ».
Benoît XVI rappelait que le mot et le concept de « laïcité » renvoie
à « la condition du simple fidèle chrétien, qui n'appartient ni au
clergé ni à l'état religieux ».
Au moyen âge, précisait le pape, le mot s’est chargé d’une autre
signification : « l’opposition entre les pouvoirs civils et les
hiérarchies ecclésiastiques ».
A l'époque moderne, il a intégré celui « d'exclusion de la religion
et de ses symboles de la vie publique les reléguant à la sphère
privée et de la conscience individuelle ».
Benoît XVI faisait également remarquer qu’une « acception
idéologique opposée » a été attribuée au mot de laïcité, en
opposition avec le « concept original ».
La plupart du temps, elle signifie aujourd’hui une « séparation
totale entre l'Etat et l'Eglise, sans que celle-ci ait le droit
d'intervenir sur des thèmes relatifs à la vie et au comportement des
citoyens », avec, notamment, « l'exclusion des symboles religieux
des lieux publics ».
C’est ainsi qu’on parle de « pensée laïque », de « morale laïque »,
de « science laïque », de « politique laïque ».
Or, au fondement d'un telle conception, le pape discerne « une
vision anti-religieuse de la vie, de la pensée et de la morale, une
vision où il n'y a pas de place pour Dieu, pour un Mystère qui
transcende la raison pure en faveur d'une loi morale de valeur
absolue, en vigueur en tous temps et en toutes situations ».
C’est pourquoi le pape invitait à « élaborer un concept de laïcité
qui, d'une part reconnaît Dieu et sa loi morale, le Christ et son
Eglise, et la place qui leur est due dans la vie humaine,
individuelle et sociale, et qui, d'autre part, affirme et respecte
‘la légitime autonomie de la réalité terrestre’ ».
Mais Benoît XVI a en même temps rappelé nettement que l’Eglise n’a
pas pour vocation « d’intervenir » dans le domaine politique, ce qui
constituerait « une ingérence indue ».
Cependant, le pape insistait sur le fait qu’une « saine laïcité »
demande à l'Etat « de ne pas considérer la religion comme un simple
sentiment individuel qui pourrait se confiner au seul domaine privé
».
La religion, expliquait Benoît XVI, « doit donc être reconnue comme
une présence communautaire publique ».
Ceci implique, ajoutait le pape, que « chaque confession religieuse
- si elle n’est pas en opposition avec l'ordre moral et n’est pas
dangereuse pour l'ordre public - voie garanti le libre exercice de
ses activités de culte ».
Mais « l'hostilité à toute forme d'importance politique et
culturelle de la religion », et, « en particulier, à la présence de
tout symbole religieux dans les institutions publiques » n'est pas
de la laïcité mais du « laïcisme ».
Benoît XVI donnait également cet autre exemple de « laïcisme », qui
consiste à refuser « à la communauté chrétienne et à ceux qui la
représentent légitimement, le droit de se prononcer sur les
problèmes moraux qui aujourd'hui interpellent la conscience de
toutes les personnes, en particulier les législateurs et les
juristes ».
Dans ce cas, faisait remarquer le pape, « il ne s'agit pas d'une
ingérence de l'Eglise dans les activités législatives, propre et
exclusive à l'Etat, mais de l'affirmation et de la défense des
grandes valeurs qui donnent un sens à la vie des personnes et en
sauvegardent la dignité ».
Avant d'être « chrétiennes », rappelait le pape, de telles « valeurs
» sont « humaines » si bien qu’elles ne laissent pas l’Eglise «
indifférente et silencieuse », car c’est son « devoir » de «
proclamer avec fermeté la vérité sur l'homme et son destin ».
C’est pourquoi le pape rappelait que « la loi morale que Dieu a
donnée, et qui se manifeste par la voix de la conscience, a pour but
non pas d’opprimer, mais de libérer du mal et de rendre heureux ».
Pour faire comprendre cela, le pape disait qu’il suffit de montrer
que « sans Dieu, l'homme est perdu » et que « l'exclusion de la
religion de la vie sociale, en particulier la marginalisation du
christianisme, mine les bases même de cohabitation humaine ».
« Avant d'être d'ordre social et politique, ces bases sont en effet
d'ordre moral », a conclu Benoît XVI.
ZF06121302
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