C’est le titre de l’article signé
Georges Theil paru dans Rivarol n° 2791 du 22 déc. 2006. Lequel
Rivarol porte à la une en gros titre ‘T o u s R é v i s i o n n i s
t e s ?” et en p. 2 un article intitulé ” Une conférence et ses
conséquences ” avec une belle photo du Pr. Faurisson avec Lady
Renouf.
Que n’avait-on pas entendu sur la
préparation de cette conférence, annoncée depuis quelques mois ! Un
ramassis de négateurs, animés des plus viles intentions, sponsorisé
par un président iranien acharné à la destruction d’Israël, allait
se réunir à Téhéran pour y éructer d’odieux propos. Il n’en fut
rien, je puis vous le dire, car j’en ai été le témoin direct. J’y
avais été convié par l’IPIS ( le Sciendes-PO iranien ), institut
bien informé notamment des énormes peines à moi infligées ( un an de
prison et plus de 100.000 euros d’amendes et de dommages ), pour la
diffusion d’une bluette autobiographique intitulée Un cas
d’insoumission, qui relate le cheminement intellectuel d’un jeune
homme d’abord troublé par les deux conflits du XXème siècle qui
avait emporté son père et son grand-père, puis dubitatif devant la
version officielle de la Seconde Guerre Mondiale. Et qui se heurte
rapidement à des obstructions de toutes sorters dans ses recherches,
à des menaces de sanctions professionnelles s’il persiste, et à la
fin se voit traîné en justice.
J’avais donc préparé pour la
Conférence de Téhéran une contribution intitulée ” Notre mission :
démonter la calomnie pour bâtir un monde honnête ” . Je me plaçais
là dans une position post-faurissonienne, en considérant comme le
socle de notre réflexion présente les travaux de Robert Faurisson
complétés par les rapports de Fred Leuchter et de Germar Rudolf. Les
conclusions de Robert Faurisson n’ont pu être réfutées; les rapports
Leuchter et Rudolf n’ont fait non plus l’objet d’aucun
contre-rapport. J’ai donc examiné dans ma contribution le
chemine-ment de la croyance imposée et les conséquences gravissimes
associées - occupation du territoire palestinien, attaque de l’Irak.
Nous étions plus de soixante
intervenants (d’une trentaine de pays) dont trois Français. La
contribution de Robert Faurisson fut brillantissime par son exposé
des vingt points qui démonte la construction des tenants de la
version officielle. Son échange public de vues avec un tenant
iranien de la thèse officielle, le Dr. Golamreza Vatandost de l’
Université de Chiraz [et Visiting Professor, à Seattle, de l’University
of Washington], tourna à la confusion de ce dernier qui s’en tenait
à la notoriété publique de l’ “holocauste”; prié par Robert
Faurisson, à cinq reprises, de fournir un seul document
incontestable à titre de preuve l’universitaire capitula.
Au soir de la seconde journée de
ces rencontres, les sessions et ateliers étant terminés, nous étions
là dans notre Guest House, le professeur Faurisson et moi,
silencieux, dégustant un thé. Je remarquai un ouvrage, “sa” Clé des
Chimères, posé entre nous sur la table basse; il remarqua que
j’avais repéré le livre. Rompant le silence, il me dit alors : ”
Voulez-vous que je vous dise des vers de Gérard de Nerval ? ” Cette
proposition de sa part ne me surprit qu’à moitié, je connaissais les
facettes de cet homme étonnant. Venant après la tension de la
conférence, la musique nervalienne me conquit. Et les vers d’ El
Desdichado maintenant me troublaient : n’avais-je pas devant moi
celui qui par deux fois vainqueur avait traversé l’Achéron ?
Georges Theil