"Il ne devrait pas y avoir de limites aux recherches sur l'embryon"

Dossiers :   la Vie

 

Présentation :... pas si surprenant cet article qui vient de paraître dans le Monde en ce début de février 2007... en pleine campagne présidentielle et où certains essayent d'amener le thème de la Vie comme critère de différenciation des candidats

Par contre  ... surprenant si l'on rapproche le fait que Robert Edwards doit sa célébrité internationale au fait d'avoir été le premier homme à obtenir des embryons humains par fécondation in vitro et Louise Brown, premier "bébé éprouvette" au monde .... combien de Louise tuées ... pour une Louise....?  même boulimique ....

Extraits :   je suis favorable à l'usage de ce qui pourrait conférer de meilleures aptitudes aux embryons fécondés et cultivés in vitro. Nous le faisons bien, avec l'éducation, après la naissance.

lorsque l'on interdit à un jeune chercheur de travailler, il va ailleurs. En outre, il existe en Inde, en Chine ou au Japon des scientifiques qui vont très vite, très loin. Nous risquons fort d'être dépassés.

en z relations ....   l'homme-Dieu  ... réification .... mouvements pro-vie ... Noël ... spiritualité ... amour ... filiation ... névrose ... individualisme  ... transgression ... pouvoir ... quoiqu'il en coûte ... manipulation et formatage des esprits ... sentimentalisme ... importance de l'image ...

Premiers Prix du « Mystère de la vie » décernés à Séoul ...l’éthique liée à la paix, à la justice, à la pauvreté et à l’environnement est « inséparable » de celle liée à l’avortement, l’euthanasie et les manipulations de l’embryon.

 

 

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"Il ne devrait pas y avoir de limites aux recherches sur l'embryon"

LE MONDE | 31.01.07 |

Avec le docteur Patrick Streptoe, le biologiste Robert Edwards a été à l'origine de la naissance en 1978 de Louise Brown, premier "bébé éprouvette" au monde (ici en septembre 1979)

 

Aujourd'hui âgé de 82 ans, le biologiste britannique Robert Edwards doit sa célébrité internationale au fait d'avoir été le premier homme à obtenir des embryons humains par fécondation in vitro. Avec le docteur Patrick Streptoe, il a été à l'origine de la naissance, en 1978, de Louise Brown, premier "bébé éprouvette" au monde. Il n'a, depuis, jamais cessé d'exercer des responsabilités dans la communauté scientifique et dirige, avec le gynécologue obstétricien Jean Cohen, la revue Reproductive Bio Medicine On line.

Grâce à ses travaux, 3 millions d'enfants sont nés à travers le monde par procréation médicalement assistée. Différentes techniques ont aussi pu être mises au point, comme le diagnostic préimplantatoire et les recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines, qui alimentent les principaux débats contemporains de bioéthique.

Comment vous êtes vous intéressé à la fécondation in vitro dans l'espèce humaine ?

J'ai initialement travaillé sur des animaux à l'Institut de génétique animale de l'université d'Edimbourg où j'ai obtenu un diplôme de physiologie en 1955. Ce n'est qu'au début des années 1960 que je me suis intéressé à la fécondation dans l'espèce humaine, à l'université de Cambridge. J'ai rapidement compris que rien, techniquement, ne s'opposait à une fécondation in vitro. Je l'ai obtenue en 1968. Après le développement embryonnaire au stade blastocyste, j'ai observé qu'il serait également possible d'en dissocier les cellules qui constituaient le bouton embryonnaire et que ces dernières pouvaient, selon les conditions, soit se reproduire sans fin, soit donner différents types de tissus humains. J'ai alors jugé nécessaire de collaborer avec le docteur Patrick Streptoe. Nous avons alors dû franchir de nombreux obstacles avant de maîtriser la technique destinée à lutter contre la stérilité. Sept ans se sont écoulés entre le premier transfert in utero d'embryon fécondé in vitro et la naissance, le 25 juillet 1978, de Louise Brown. Durant cette période, nous avons effectué entre 50 et 60 tentatives.

Aviez-vous alors conscience que ces travaux allaient immanquablement soulever des questions d'ordre éthique ?

Pour ma part, je ne crois plus en l'existence d'un dieu depuis l'âge de neuf ans. Disons que je savais que l'Eglise catholique condamnait et ne cesserait de condamner mes recherches puisqu'elle s'opposait à la manipulation des cellules sexuelles de l'espèce humaine. On m'a aussi reproché de ne pas avoir travaillé sur des singes avant de mener des recherches sur l'homme, alors même que les ovaires de guenon sont minuscules et très difficiles à ponctionner.

Pensez-vous que les diagnostics prénatal et préimplantatoire doivent, comme cela commence à être le cas, être utilisés de manière à prévenir systématiquement les naissances d'enfants porteurs de graves anomalies ?

Nous avons le droit d'éviter de telles naissances. Et je suis favorable à l'usage de ce qui pourrait conférer de meilleures aptitudes aux embryons fécondés et cultivés in vitro. Nous le faisons bien, avec l'éducation, après la naissance. Pour ma part, j'aimerais bien avoir l'aptitude de vivre cinquante ans de plus.

Estimez-vous qu'il y a des limites morales à l'instrumentalisation de l'embryon humain ?

Il ne devrait pas y avoir de limites aux recherches scientifiques rigoureuses et honnêtes sur l'embryon. Il faut ensuite confronter les résultats obtenus au sein de débats avec des éthiciens, des philosophes, des représentants de la société pour prendre des décisions quant à ce qui est ou non autorisé. Mais il ne faut pas se fixer de limites à l'avance. De ce point de vue, je ne partage absolument pas la conception française qui entend réfléchir a priori sur ce qui est ou non autorisé. Ce n'est absolument pas constructif. Vous réfléchissez quand nous agissons. J'observe d'autre part que lorsque l'on interdit à un jeune chercheur de travailler, il va ailleurs. En outre, il existe en Inde, en Chine ou au Japon des scientifiques qui vont très vite, très loin. Nous risquons fort d'être dépassés.

Propos recueillis par Jean-Yves Nau

 suite ....résonances

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7427506

voulant en savoir plus j'ai tapé son nom sous Google ... bien qu' il y ait plus d'un million d'entrées je n'ai pas pu trouver une interview de la personne... ai noté au passage que...  mariée , elle et son mari bien que n'ayant pas pu procréer rapidement,  n'ont pas eu recours à la fécondation in vitro.

Difficile... de trouver une image en pieds de Louise Brown adulte. ... aurait-elle souffert de boulimie ?

 

 

admirer l'oeuvre des hommes ou de D...

page ouverte en février 07   

 

 

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