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Présentation :...Le
motu
proprio qui réhabilite l'ancien rite a été publié samedi
07.07.07
Pas de meilleur
présentation que celle d'Artémisa
Mariès sur son blog A
vrai dire, trouvé le
16.07.07.... grâce au
Salon Beige :
Par ce décret publié le Pape reconnaît que la
messe dite "de Saint Pie V" n'a jamais été abrogée, et donc que tous
ceux qui sont restés fidèles à cette messe n'ont pas désobéi à
l'Eglise. Cela est très important.
Puis, S.S. Benoît XVI déclare que tout prêtre peut
désormais célébrer cette messe librement, sans avoir à demander une
autorisation à quiconque, et que les fidèles peuvent demander cette
messe et que le curé doit la leur accorder.
Pour la majorité de Français, maintenant, tout cela
n'a aucune importance, puisque la plupart de Français ne croient plus en
rien si ce n'est la République, ou la Tolérance, ou la Laïcité.
Il n'empêche que ce Motu Propio est d'une
importance majeure, car les églises ont commencé à se vider quand les
évêques progressistes ont abusivement imposé le nouveau rite qui
incarne, en fait, une nouvelle théologie de la prière. La
désacralisation de la liturgie a fait partir des dizaines de milliers de
catholiques, et le milieu ambiante de marxisme, de libéralisme, de
hédonisme matraqué par les médias a fait le reste.
Maintenant, petit à petit, on peut espérer que de
plus en plus de Français découvriront la liturgie qui a produit et
nourrie tant de saints et de héros Français, et qu'ils commenceront à se
montrer dignes d'un tel héritage.
Devant la menace de plus en plus précise de
l'islam, le seul moyen de nous armer spirituellement vient de nous être
donné. Déo gratias!!
Extraits :
-
Cette
libéralisation du rite (
ancien rite de
1962) qui appelle à la conversion des juifs
-
Réactions vives de certains juifs au Motu Proprio
de Benoit XVI
-
Exemple de manipulation des esprits...
en
z
relations
....
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Réactions au
motu
propriode Benoit XVI
09 juillet 2007 ...le
Figaro
Cette libéralisation du rite (
ancien rite de
1962) qui appelle à la conversion des juifs
EXTRAIT :
Le motu
proprio qui réhabilite l'ancien rite de 1962 a été publié samedi.
Pour le cardinal Barbarin, Benoît XVI ne s'éloigne pas des choix de
Jean-Paul II.
CE DÉCRET attendu depuis plusieurs mois, a tenu à
assurer le Pape, ne va pas « amenuiser l'autorité du concile
Vatican II » ni provoquer « des fractures ». Président de
la conférence des évêques de France, Mgr Ricard a cependant
prévu « quelques grumeaux dans la pâte ». Pour le cardinal
Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, « tout se passera bien si
les traditionalistes ne brandissent pas leurs drapeaux ».
....
Cette libéralisation du rite (
'ancien rite
de 1962) qui appelle à la conversion des juifs va être
suivie d'une « Note de la congrégation pour la Doctrine de la foi »
affirmant que « l'Église du Christ » se trouve dans l'Église
catholique. Benoît XVI ne rompt-il pas la ligne de dialogue chère à
son prédécesseur ?
Philippe Barbarin :Tout le monde sait l'attachement sans ambiguïté de
Benoît XVI à nos « frères aînés ». Et n'oublions pas que le mot
de conversion (en hébreu, teshouva) appartient aussi à la
prière des juifs. Que chacun d'entre nous se
tourne vraiment vers Dieu, dans l'attente et l'espérance du Messie.
Quant à l'engagement de l'Église catholique pour l'oecuménisme, il est
irréversible. Benoît XVI ne risque pas de s'éloigner des choix faits
par Jean-Paul II dans ce domaine. Nous recevons la prière du Seigneur
- « Que tous soient un » - comme un ordre. Dire avec clarté la
position de l'Église catholique sur le mystère de l'Église ne peut
qu'aider l'oecuménisme.
z
...
Pas très catholique me
semble-t-il .... c'est là qu'apparaît incidemment la différence de vue
entre la vision de la bonne Nouvelle ...du Christ ... de Dieu
entre Jean-Paul II ( nous avons tous le même Dieu... donc les
religions monothéistes s'équivalent) et Benoît XVI.(« l'Église
du Christ » se trouve dans l'Église catholique... le Christ s'est
Incarné ...ne l'attendez plus en brassant vos petites affaires ...le
divin parle : « Va vers toi ...Non pas «
vers toi », introspection, mais quête du sujet parlant.........
la parole tierce")
Cette confusion entre
oecuménisme ( unité de L'Eglise chrétienne) et le dialogue inter-religieux
n'est sans doute pas fortuite ... vive nos bergers-escamoteurs !
Ceci expliquant par ailleurs
la précipitation avec laquelle la place Nôtre Dame à Paris a été
"débaptisée" en place Jean-Paul II par le Khmer-vert de Paris....du MultetUN vers le mondialisme
des homenTRANCHE...
Nous touchons là, me semble-t-il, la
raison profonde de
l'hostilité profonde et peut-être inconsciente
manifestée par les homENTRANCHE et les homenUN à l'égard de Benoît XVI ....
ressusciter ...une mutation
...
C’est
moi, mais ce n’est plus moi:
si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde. C’est la
formule qui contredit toutes les idéologies de la violence, et c’est le
programme qui s’oppose à la corruption et à l’aspiration au pouvoir et à
l’avoir. ... la communion existentielle
.... Benoît XVI
être, c'est participer à l'Être
....
Les êtres sont constitués par
leur participation à l'Être. ..... Dieu est par essence un être
relationnel. Trinitaire, il est ipso facto communautaire et non un être
solitaire.
....Falk
van Gaver
Maurice Zundel
Ce peuple qui enseigne des préceptes humains
.... texte fondamental de la vision sacré du christianisme....Evangile

Mardi le 10 juillet 2007
Réactions vives de certains juifs au Motu Proprio
de Benoit XVI
Par le conservateur, lundi 9 juillet 2007 à 19:41
Rapportant le Motu Proprio libéralisant la messe en
latin, les médias français ont placé l'accent principalement sur le
"retour en arrière", la "victoire des traditionalistes", ou pour
reprendre cette phrase culte de Mme Chazal, le fait que "l'église
recule dans son ouverture à la société". Aux Etats-Unis, pays
d'immigration de communautés religieuses singulières et persécutées,
la notion de traditionalisme n'est pas comprise - au point que
certains américains peinent à voir le danger de l'islamisme (en
particulier chez les néo-conservateurs naïfs). Outre-atlantique, c'est
la question des relations judéo-catholiques qui a focalisé
l'attention. Point soulevé par TF1 également. Le Vendredi Saint
comprendrait dans "l'ancien missel" une prière pour la conversion des
juifs.
L'ADL (Anti-Defamation League, équivalent de notre
LICRA), a qualifié la décision du pape de "coup violent porté aux
relations judéo-catholiques ("body blow to Catholic-Jewish
relations"). Son directeur, Abraham Foxman, a qualifié la prière
incriminée d' "insultante" ("insensitive and insulting"). Pour sa
part, le Simon Wiesenthal Center a appelé le pape a condamner ce type
de prières comme étant contraire aux enseignements de l'Eglise ("now
entirely contrary to the teaching of the church"). D'autres, comme l'American
Jewish Committee, considèrent en revanche qu'il ne faut pas réagir de
manière alarmiste.
Il y a quelque chose d'extraordinaire dans ces
réactions, visant à placer notre liberté d'opinion sous tutelle. Il
est évident que pour tout catholique, Jésus est le Messie, et que par
conséquence, les juifs qui refusent de le reconnaître comme tel sont
dans l'erreur ! Un catholique qui soutiendrait l'inverse serait un
relativiste, c'est à dire non seulement un "croyant partiel", mais
plus simplement, une personne illogique. La façon dont certains juifs,
parmi mes connaissances, qualifient le christianisme ne me laisse pas
le moindre doute sur l'absence totale de relativisme dans leur
raisonnement. Le christianisme ne serait qu'une "secte née sous la
tutelle de St Paul", pour reprendre les propos d'une relation juive.
Le "missel actuel" contient une prière en faveur des
juifs dite le Vendredi Saint. Prière évidemment bienveillante mais
pourtant limpide - il me semble - sur le rappel des "exigences" de
l'Alliance :
"Prions pour les juifs a qui Dieu a parlé en
premier : qu'ils progressent dans l'amour de Son Nom et la fidélité
à Son alliance (...) Dieu éternel et tout puissant toi qui as choisi
Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse
conduis à la plénitude de la Rédemption le premier peuple de
l'alliance, comme ton Eglise t'en supplie"
Il va sans dire qu'il est stupide de concevoir
l'idée d'une "culpabilité collective" des juifs dans la Passion. D'une
part la notion de "culpabilité collective" est indéfendable. De
l'autre sa transmission aux générations suivantes pour l'éternité
constitue un raisonnement bien primaire. Il suffit de penser pour s'en
convaincre aux "indigènes" (autoproclamés) comme Houria Boutedlja
défendant l'idée d'une "culpabilité collective transmise par héritage"
des blancs (juifs compris) pour les crimes prétendus et avérés de la
colonisation. Le rejet des juifs reposant sur ce type de raisonnement
est chrétiennement inacceptable, et intellectuellement disqualifiant.
Mais dire cela n'implique pas l'obligation
intellectuelle et morale du relativisme, telle que certains
extrémistes parmi les juifs comme parmi les laïcistes voudraient nous
l'imposer. Pour un authentique catholique, le christianisme est la
Vraie Foi. "Je suis le chemin, la vérité, la vie, nul ne va à Dieu si
ce n'est par moi", nous a appris Jésus. Ne pas montrer ce chemin, en
toute amitié, à nos frères juifs, c'est renoncer à notre croyance.
N'en déplaise à Claire Chazal et à l' Anti-Defamation League.

Exemple de manipulation des esprits...
Le Monde le
10.07.07
Vatican : seule l'Eglise catholique possède la vérité
du christianisme
En septembre 2000, le cardinal Joseph Ratzinger,
alors préfet de la doctrine romaine, avait provoqué l'une des plus
belles tempêtes de la fin du pontificat de Jean Paul II. Dans un
document intitulé Dominus Jesus, il avait affirmé que l'Eglise
catholique était la seule à pouvoir se prévaloir de la qualité
d'Eglise. Les Eglises protestantes et le Conseil oecuménique des
Eglises (Genève) s'étaient élevés contre cet exclusivisme catholique.
L'affaire avait largement contribué à la réputation d'intransigeance
du futur pape et son élection avait été accueillie avec beaucoup de
réserves dans les milieux oecuméniques.
Messe en latin et prière pour la "conversion" des
juifs
Annoncée dans son motu proprio du samedi 7 juillet
sur la liturgie, la permission plus largement donnée à l'usage du
"missel" en latin de Jean XXIII en date de 1962 - version actualisée,
juste avant Vatican II, de la messe de saint Pie V (XVIe siècle) - a
jeté le trouble dans certains milieux juifs. Le pape Jean XXIII, qui
fut l'un des initiateurs du dialogue avec les juifs, avait supprimé la
prière du vendredi-saint pour les "juifs perfides". Le retour de cette
mention est bien sûr exclu. Mais le rituel de la messe de Saint-Pie V,
chère aux traditionalistes, révisée par Jean XXIII, contient toujours
une prière pour la "conversion des juifs" ainsi énoncée : "Prions pour
les juifs. Que le Seigneur notre Dieu lève le voile de leurs coeurs et
leur permette de reconnaître Jésus-Christ." La messe "moderne", celle
de Paul VI (1970), correspond mieux à l'exigence du respect des juifs
: "Prions pour le peuple juif, le premier à avoir entendu la Parole de
Dieu pour qu'il puisse continuer à croître dans l'amour de son nom et
la croyance en son alliance."
[-] fermer
Son successeur, le cardinal américain William Levada,
publie, mardi 10 juillet, un document qui reprend intégralement cette
thèse, comme si la Curie n'avait tiré aucune leçon de la polémique.
Pour lui, "l'Eglise du Christ subsiste" (en latin, subsistit in),
historiquement et pleinement, dans la seule Eglise catholique : "Elle
n'a cessé d'exister au cours de l'Histoire, et toujours elle existera,
et c'est en elle seule que demeurent à jamais tous les éléments
institués par le Christ lui-même."
C'est aussi la reprise, presque mot pour mot, de la
constitution sur l'Eglise (Lumen Gentium) du concile Vatican II,
adoptée en 1964. En faisant ce rappel, l'auteur de ce document romain
entend lutter contre les "interprétations erronées" venues de la
pratique depuis quarante ans d'un "oecuménisme" mal compris et de
"visions inacceptables, encore répandues dans le monde catholique",
selon lesquelles l'unité des Eglises ayant éclaté, plus aucune ne peut
se considérer comme détentrice de la seule vérité
Autrement dit, une seule Eglise possède la vérité
intégrale du christianisme. Les autres - orientales (orthodoxes) ou
protestantes - ne sont pas dépourvues d'"éléments de vérité et de
sanctification", mais n'ayant pas été fidèles à la foi catholique des
origines, elles n'ont pas la "plénitude" des voies du salut, qui ne
peuvent être trouvées qu'à Rome.
Les orthodoxes méritent un sort à part. Ils sont les
plus proches des catholiques : ils n'ont pas rompu avec le principe de
la "succession apostolique" (les évêques descendent des apôtres) et
ils ont une conception "valide" du sacrement de l'Eucharistie. Mais
ils divergent avec l'un des "principes constitutifs" de la foi
catholique : la primauté du pape, évêque de Rome. Pour les orthodoxes,
tous les évêques sont successeurs des apôtres et leurs pouvoirs sont
identiques. C'est une "déficience", juge le texte romain. Aussi les
Eglises orthodoxes ne peuvent être considérées au mieux que comme des
"Eglises particulières ou locales".
ENTORSE AU DIALOGUE
Quant aux Eglises protestantes, nées de la Réforme
du XVIe siècle (anglicanisme, luthéranisme, calvinisme, méthodisme),
elles ne sont même pas des Eglises authentiques au sens propre. Elles
ne sont que des "communautés ecclésiales". Impossible de les qualifier
autrement, écrit le cardinal Levada, malgré la "blessure" que ce mot
peut provoquer. Car il manque aux protestants les "éléments
essentiels" de la foi catholique. Ils croient au "sacerdoce universel"
des fidèles : il n'y a pas de différence entre eux, sinon de fonction.
Etre "pasteur" est une fonction, non un ministère sacré. Ils ont rompu
avec la "succession apostolique" : leur épiscopat, leur sacerdoce ne
sont pas "valides". Leur conception de l'Eucharistie (la "Sainte-Cène")
n'est "ni authentique, ni intégrale".
Ces points de doctrine ne sont pas nouveaux. Mais
les acteurs du dialogue - y compris catholiques - peineront à
comprendre les raisons et l'utilité d'un tel rappel de divergences
aujourd'hui. Le cardinal Levada n'entend pas contrarier, assure-t-il,
le dialogue oecuménique, mais il veut le mener à ses conditions : la
fidélité "à l'identité de la foi catholique".
Les réactions risquent d'être vives. Les
protestants, en particulier, n'acceptent pas que leur qualité d'Eglise
soit ainsi contestée. Cette manière d'affirmer que l'Eglise catholique
est seule à posséder la vérité ne pourra que satisfaire son aile la
plus identitaire et dogmatique. Derrière un argumentaire technique et
une apparente fidélité à la lettre du concile Vatican II, c'est
l'esprit du dialogue ouvert depuis quarante ans entre les confessions
chrétiennes qui subit une nouvelle entorse.
Henri Tincq
Article paru dans l'édition du 11.07.07.
à rapprocher avec le texte a officiel :
RÉPONSES À DES QUESTIONS CONCERNANT CERTAINS ASPECTS DE LA DOCTRINE SUR
L'ÉGLISE

Autre exemple de manipulation
.....
Benoît XVI organise le repli sur la doctrine, par
Paul Thibaud
Paul Thibaud,
président de l'Amitié judéo-chrétienne de France ....
LE MONDE | 21.07.07
Le motu proprio sur la liturgie a
reconnu que ceux qui s'obstinent à utiliser le missel de Pie V, et non
celui de Paul VI, avaient une manière particulière, "extraordinaire"
mais légitime, de pratiquer le rite catholique. D'un missel à l'autre,
la langue n'est pas la seule différence. Si, le pape ayant exclu du
champ ouvert au pluralisme liturgique les célébrations de la semaine
pascale, les messalisants de l'espèce extraordinaire ne pourront pas
prier le Vendredi saint pour la conversion des juifs, ils pourront
ignorer toute l'année les nombreux textes de l'Ancien Testament qu'on
lit à la messe depuis Vatican II. On peut craindre que les messes
traditionalistes ainsi reconnues permettent à un intégrisme désormais
légitime de se regrouper et de s'étendre.
A travers le conservatisme
linguistique, s'exprime une passion plus générale, celle d'affirmer
"l'inerrance" de l'institution catholique et la fixité de ses formules
dogmatiques. Le texte sur la célébration de la messe a été suivi,
quelques jours après, d'une déclaration de la Congrégation de la
doctrine de la foi sur les relations de l'Eglise catholique avec les
autres obédiences chrétiennes. Les deux textes visent le même public,
qu'on veut rassurer et récupérer, dont les requêtes, dit le théologien
Hervé Legrand (La Croix du 11 juillet), sont à la fois liturgiques et
doctrinales.
Les intégristes veulent une autorité
qui les rassure en répétant que leur Eglise est dans son essence
étrangère au péché et fidèle au Christ, donc que les autres religions
ou confessions, si elles ne sont pas sans valeur, n'en ont que dans la
mesure où elles participent de la vérité complète dont l'Eglise
romaine a le dépôt. Leur force tient à ce que le catholicisme n'a pas
complètement rompu avec une telle idée de soi idéale et rigidifiée :
on en a seulement réduit la portée.
L'Eglise effective, comme les
repentances de l'an 2000 l'ont montré, ne prétend plus être conforme à
l'image de l'Eglise idéale qui la légitime et qu'elle revendique comme
son identité. Mais n'est-on pas dans la schizophrénie quand on se
réfère à la fois, sans expliciter le lien de l'une à l'autre, à une
identité idéale et à une mise en oeuvre pécheresse ? D'un côté
l'épouse du Christ sans péché, de l'autre l'Inquisition,
l'antijudaïsme, l'antiféminisme... La même séparation entre la thèse
et l'hypothèse est utilisée pour rendre possible le dialogue
oecuménique : la supériorité affirmée d'une obédience chrétienne sur
les autres n'est, dit-on, qu'une vérité "canonique", de principe,
platonique ; quant à apprécier les comportements des uns et des autres
c'est, dit-on aussi, une tout autre affaire.
Ainsi l'Eglise se conçoit à la fois
comme mondaine et hors du monde, comme incarnée et désincarnée sans
que soit problématisé le lien entre le souci du monde et le souci de
soi, qui fait l'histoire réelle de l'institution. Ces deux manières de
se concevoir coexistent ou alternent (Jean Paul II était sensible aux
réalités sociales, Benoît XVI est un dogmaticien) sans que leur
rapport soit éclairé.
Ce qui est en cause ici, c'est
d'abord une conception de la foi. Est-elle une garantie sur quoi on se
repose, que l'on répète, qui dispense de risquer ? Ou bien est-elle
une confiance qui oriente et anime la vie : la certitude qu'au bout du
compte le Christ ne fera pas défaut à ceux qui le suivent. Et cela
engage aussi deux rapports au monde. La conception magique de la foi
dévalorise le monde, lieu de chute, au mieux espace neutre, alors
qu'une foi espérante se formule et se reformule dans le temps, à
l'épreuve du temps ; elle n'est pas séparée de l'histoire mais
informée par celle-ci. C'est dans leur époque, défiés par celle-ci,
qu'un Las Casas et un Bonhöffer ont été témoins de la foi.
Se représenter, éprouver la foi non
comme un patrimoine mais comme une exigence à déchiffrer permet, mieux
que le contraste entre l'Eglise conceptuelle et l'Eglise pécheresse,
de penser le parcours réel de l'institution, la force à l'oeuvre, les
choix institutionnels, les essais et les erreurs à travers lesquels
l'Eglise a appris (ou non) à connaître l'humanité en lui transmettant
maladroitement le message et ce qui permet d'espérer d'autres étapes
de cette dynamique. Rencontrant les Indiens d'Amérique, le pape s'est
trouvé devant un dilemme : ou bien vanter la colonisation au nom de
l'évangélisation ou bien la dénoncer comme cruelle et rapace en
gommant son lien avec l'extension du christianisme. Une réflexion
utile aurait sans doute porté sur les voies ambiguës du christianisme
réel, sur le lien réciproque qu'il entretient avec la mondialisation,
sur l'horizon éthique dont celle-ci a besoin...
Les hésitations et les ambiguïtés de
l'Eglise romaine la montrent vulnérable au chantage des intégristes
quand ils confondent fidélité et rigidité dogmatique. A cela les
autorités catholiques prêtent la main dans la mesure où elles ont fait
de ce qui est exigence décisive et objet de confiance, la fidélité au
Christ, une assurance extrinsèque, un droit acquis. Cette façon de
s'accrocher à une garantie externe sépare le christianisme du monde,
le rend donc incapable de s'adresser à lui, inculque aux fidèles, sous
prétexte de les orienter vers l'essentiel et l'universel, une
conscience de soi anhistorique. Défini de cette manière, le
christianisme n'arrive plus à se comprendre comme ayant fait
l'histoire, ayant été marqué par elle et pouvant encore l'inspirer.
Le christianisme a d'abord été tenté
par le rêve d'être la fin de l'histoire, d'établir, comme a dit
Maritain à propos du Moyen Age, le "trône de Dieu sur la terre", rêve
dont la prétention de "périmer" le judaïsme en l'accomplissant a sans
doute été la matrice. Ensuite, devant le démenti apporté par la
modernité à cette prétention, l'Eglise s'est repliée, imaginant
échapper à une histoire dont elle serait en somme exemptée. Bien
qu'elle soit impliquée par l'idée même d'incarnation, la sortie de
cette longue complaisance dogmatique n'est pas achevée. Le rêve de
restauration de la chrétienté, de même que celui d'une convergence
facile avec la modernité ont été pour le catholicisme des tentatives
avortées de retrouver l'histoire, le repli sur la doctrine qui en ce
moment rapproche le Vatican des intégristes est une manière de
reconnaître ces échecs, mais c'est aussi un renoncement au
renouvellement que notre époque appelle.
Paul Thibaud, président de l'Amitié
judéo-chrétienne de France
Paul Thibaud
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vendredi 13 juillet 2007
Le vendredi de la 14e semaine du
temps ordinaire
Saint(s) du jour :
St Henri II, empereur (+ 1024), St Joël, prophète (4ème s.
av JC)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Aphraate :
« Le serviteur n’est pas plus grand que son maître » (Jn 15,20)
Evangile
de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,16-23.
« Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez
donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous
flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez traînés devant des
gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage
pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous tourmentez
pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que
vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas
vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les
enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à
mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui
aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous
persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis
: vous n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël quand
le Fils de l'homme viendra.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Aphraate ( ?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de
Mossoul dans l’actuel Irak
Les Exposés, n° 21 (trad. SC 359, p. 835s)
« Le serviteur n’est pas plus
grand que son maître » (Jn 15,20)
Jésus a été persécuté comme les justes [de l’Ancien Testament]
ont été persécutés, afin que soient consolés les persécutés
d'aujourd'hui, eux qui sont persécutés à cause de Jésus persécuté. Car
il nous a écrit et nous a lui-même rendu coeur : « S'ils m'ont
persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. Puisqu'ils vous
persécutent, c'est que vous n'êtes pas du monde, comme moi je n'en
suis pas » (Jn 15,19-20;17,14). Auparavant en effet, il nous avait
écrit : « Vos pères vous livreront, vos frères et vos parents, tout le
monde vous prendra en haine à cause de mon nom ». Il nous a encore
enseigné : « Lorsqu'ils vous feront comparaître devant les chefs,
devant les magistrats et devant les rois qui tiennent le monde, ne
vous creusez pas la tête auparavant pour ce que vous devrez dire,
comment vous pourrez répondre : c'est moi qui vous donnerai une bouche
et une sagesse telle que vos adversaires ne pourront vous vaincre, car
ce n'est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père, lui,
parlera pour vous ».
C'est cet Esprit qui a parlé par la bouche de Jacob à Ésaü son
persécuteur ; l'Esprit de sagesse qui a parlé devant Pharaon par la
bouche de Joseph persécuté ; l'Esprit qui a parlé par la bouche de
Moïse en tous les miracles qu'il a fait au pays d'Égypte…; l'Esprit
qui chantait par la bouche de David persécuté, c'est par lui qu'il
chantait pour soulager du mauvais esprit Saül son persécuteur ;
l'Esprit qui avait revêtu Élie, avec lequel il a réprimandé Jézabel et
Achab son persécuteur…; l'Esprit qui a réconforté Jérémie, et il s'est
tenu debout, audacieusement, pour réprimander Sédécias ; l'Esprit qui
a gardé Daniel et ses frères au pays de Babylone ; ce même Esprit qui
a sauvegardé Mardochée et Esther dans le pays de leur captivité.
Écoute, mon ami, les noms des martyrs, des confesseurs et des
persécutés : Abel, Jacob, Joseph, Moïse, Josué, Jephté, Samson, Gédéon
et Baraq, David, Samuel, Ezechias, Elie, Elisée, Michée, Jérémie,
Daniel, Ananias et ses frères, Judas Maccabée et ses frères… Mais le
martyre de Jésus a été le plus grand et le meilleur : il a surpassé en
tribulation et en confession tous ceux d’autrefois et tous ceux à
venir.

Alexis II salue positivement le motu proprio Summorum Pontificum
30 08 2007
Dans une interview au quotidien italien Il Giornale,
le patriarche de Moscou et de Toutes les Russies fait l’éloge de ce
document par lequel le pape autorise, à partir du 14 septembre, la
célébration de la liturgie romaine en langue latine, dans les rites
prévus par la réforme liturgique de Jean XXIII, d’avant la réforme de
1970. ->
Voilà qui semble faire l’unanimité avec tout ce qui
n’est pas ni évêque ni français dans le monde
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