..Et alors ?

..... les communicants ...

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n  Date d'émergence  : 21.05.2011    

 

 

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22.05.2011

...des spin doctors ...

Le métier d’Euro-RSCG est de faire passer aux patrons de presse et aux médias les messages politiques des gros annonceurs.

http://gaelle.hautetfort.com/archive/2011/05/22/la-facture-et-les-interets.html

Andrea Massari pour le site Polemia a livré pour sa part cette semaine un des articles les plus pertinents sur l’affaire DSK en pointant « la campagne de manipulation médiatique de l’opinion », conduite par les communicants strauss-kahniens d’Euro-RSCG. « C’est la seule magie de la communication qui a fait de DSK le deus ex machina d’une hypothétique sortie de crise économique. Et il n’y a que les Français qui croyaient cela. A New York, on l’a vu, DSK n’a pas la célébrité que les Français lui prêtent…»

En effet, «comment un homme qui incarnait la superclasse et la finance mondiales aurait-il pu gagner les suffrages des militants socialistes dont beaucoup continuent d’appartenir à la fonction publique ? Comment un homme qui avait imposé le plan de rigueur de la Grèce et salué le modèle tunisien de Ben Ali aurait-il pu rassembler les suffrages de la gauche militante ? De même, il est étonnant que le PS, parti féminin et parti féministe, ait pu envisager de se donner à un homme porté au harcèlement agressif envers les femmes, selon un registre plus proche de la prédation que de la séduction. »

Pourtant, l’oligarque cosmopolite « caracolait dans les sondages grâce à son image de sauveur économique de la planète ». Et « c’est l’agence de communication Euro-RSCG (groupe Bolloré) qui était à la manœuvre. Cette agence a obtenu la communication du FMI pour l’Europe et l’Afrique. En pratique elle a contribué à imposer en France l’image de super DSK ».

« Le métier d’Euro-RSCG est de faire passer aux patrons de presse et aux médias les messages politiques des gros annonceurs. Or beaucoup d’entre eux jugeaient le patron du FMI comme le meilleur candidat à la présidentielle française du point de vue de la finance et des multinationales. On est ici en plein mélange des genres entre la presse, la publicité, les affaires et la politique. »

« Outre Stéphane Fouks, le patron d’Euro-RSCG, trois personnes semblent avoir travaillé quasiment à plein temps (et à très gros salaires et « faux frais ») pour DSK : Ramzi Khiroun (l’homme à la Porsche Panamera), Gilles Finchestein (une plume de DSK) et Anne Hommel (attachée de presse). Ce sont eux qui sont aujourd’hui soupçonnés d’avoir lancé la thèse du « complot » pour tenter de protéger DSK. »

« La moralité, sinon la légalité, de toutes ces pratiques est plus que douteuse est-il relevé, sachant qu’ « en France, les règles du financement politique excluent le financement d’une campagne politique par les entreprises privées comme par les Etats étrangers ou les organisations internationales. De même une entreprise n’a pas le droit de servir gratuitement les ambitions d’un homme en abusant de ses biens sociaux. La promotion nationale de DSK entrait-elle dans le marché international passé par le FMI avec Euro-RSCG ? Et sous quelles conditions ? »

« Qui au final règlera les factures de la pré-campagne des primaires de DSK ? Le FMI, le PS ou Anne Sinclair ? »

A charge maintenant pour le PS ajouterons-nous, Strauss-Kahn sur la touche, de donner l’illusion d’un affrontement de fond avec Nicolas Sarkozy, l’autre visage du parti global mondialiste, afin de contrer la montée en puissance de l’opposition nationale. Car au final, il importe que les Français payent jusqu’au bout la facture du mondialisme.

Nous voyons bien en effet se mettre en place un discours médiatique consistant à expliquer d’ores et déjà que cette affaire DSK « ne profitera pas » au FN, comme tendrait à le prouver un sondage indiquant qu’une majorité de Français juge toujours possible une victoire de la gauche en 2012. à l’appui de cette démonstration sont citées deux enquêtes d’opinion par les chroniqueurs et autres éditorialistes.

L’une Opinionway pour Le Figaro, l’autre Ipsos-Logica pour Le Monde, expliquent que, sauf en cas de candidature Royal, Marine Le Pen serait éliminée dès le premier tour. Avec pour résultat final, pronostiquent les « experts », l’échec annoncé de la politique d’ouverture de la présidente du FN, son incapacité à attirer les ralliements envisagés dans la perspective des élections législatives, faute d’une dynamique électorale suffisante en 2012.

On ne s’étonnera pas pour notre part que les électeurs socialistes, orphelins de DSK, ne se reportent pas dans la foulée sur le vote Marine, de même que cette mobilisation de l’électorat de gauche, dont le parti « de référence » occupe le devant de l’actualité depuis une semaine, est somme toute dans l’ordre des choses.

Bref, gardons la tête froide, près de 300 jours nous séparent encore du premier tour de la présidentielle…

Bruno Gollnisch

Blog de Bruno Gollnisch - 20/05/10

 

Sexe, pouvoir et dépendance
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/21/01002-20110521ARTFIG00004-sexe-pouvoir-et-dependance.php

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DIMITRI CASALI
20/05/2011 | Mise à jour : 17:14
Réactions (115)

Du Vert-Galant à Bill Clinton en passant par John F. Kennedy ou certains présidents français, la petite histoire des grands dirigeants regorge d'anecdotes pimentées sur leurs appétits hors normes. Sans toutefois défrayer la chronique judiciaire.

L'affaire Strauss-Kahn nous rappelle une réalité historique que nous avions quelque peu oubliée: le sexe n'est pas une simple composante du pouvoir, c'est le pouvoir. On comprend dès lors qu'à travers l'Histoire, le pouvoir agisse comme un aphrodisiaque. La sexualité des chefs d'Etat a souvent fait bon ménage avec la politique, à condition toutefois qu'elle soit discrète...

JFK et Marilyn. JFK et Marilyn.

John Fitzgerald Kennedy est longtemps resté dans l'Histoire comme ce président jeune, beau, au corps d'athlète et idéaliste qui voulait changer l'Amérique. C'est oublier toutes les zones d'ombre de son existence, notamment sa maladie, ses rapports avec la mafia et sa sexualité obsessionnelle, compulsive et politiquement dangereuse. Entre sexe et pouvoir, Kennedy fait figure d'équilibriste. Séducteur invétéré, obsédé sexuel considérant toute femme comme objet potentiel de ses pulsions, il enchaîne les passades avec des actrices célèbres telles Jayne Mansfield, Gene Tierney, Marlene Dietrich, Marilyn Monroe, Lee Remick ou Norma Shearer. Certaines lui laisseront un souvenir impérissable, notamment Angie Dickinson: «Les vingt meilleures secondes de toute ma vie!» comme il le confiera. Mais sous cette belle apparence de santé, JFK est rongé par la maladie. Il souffre à la fois d'une déficience des glandes surrénales (maladie d'Addison) et d'une ostéoporose affreusement douloureuse. Pour supporter la douleur, Kennedy se gave de médicaments: cortisone, hormones thyroïdiennes, opium et amphétamines... Bref, un cocktail explosif qui lui permet de déployer une énergie hors du commun malgré d'horribles souffrances. Le sexe devient pour lui un remède indispensable pour soulager ses douleurs incessantes. Le Président se précipite dans un inassouvissable besoin de femmes et sa vie sexuelle devient une affaire d'État qui inquiète même la CIA. Il ne fait pas mystère de sa passion pour le sexe. Le 21 décembre 1961, lors d'une rencontre officielle avec le premier ministre britannique Harold Macmillan, il lui avoue carrément: «Trois jours sans faire l'amour et c'est le mal de tête garanti. Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, Harold.» Le sexe, institution politique

Lorsque Mao Zedong organise le recrutement de ses maîtresses dans toute la Chine, il perpétue le système millénaire du gynécée impérial. Pour assouvir sa soif de sexe, il organise un gigantesque réseau de jeunes courtisanes venues de toute la Chine, un gynécée moderne. Ce comportement s'inscrit parfaitement dans la tradition des empereurs de Chine qui puisent leur longévité dans leur sexualité. Les souverains chinois ont toujours associé vigueur et performances sexuelles, selon une pensée héritée du taoïsme. Le médecin privé de Mao, le Dr Li Zhisui, lui prescrit d'abord des injections de poudre de bois de cerf, un aphrodisiaque traditionnel chinois, puis un médicament récemment mis au point par une chercheuse roumaine: la «vitamine H3» à base de Novocaïne. L'ardeur sexuelle du président Mao s'accroît au fil des ans et il recrute des jeunes femmes dans tout le pays, le plus souvent des filles âgées de 18 à 22 ans, vierges pour la plupart, en admiration complète devant le Président, qu'elles considèrent comme un demi-dieu. Mao fait aménager une immense et luxueuse pièce du palais de l'Assemblée du peuple, destinée à sa vie sexuelle. Comme le remarque le Dr Li Zhisui, « il n'y avait jamais assez de place dans son immense lit pour accueillir tout le monde, soit parfois trois, quatre ou cinq jeunes femmes simultanément...». Mao s'éteindra à l'âge de 83 ans. Le sexe, spectacle du pouvoir

En France, les multiples conquêtes amoureuses d'Henri IV ou du Roi-Soleil sont célébrées, car elles témoignent de la virilité du souverain et s'inscrivent dans une conception spectaculaire du pouvoir absolu. Instrumentalisée ou masquée, la vie sexuelle des chefs d'Etat est une source inépuisable de fantasmes et de légendes, noires ou dorées. Henri IV en est l'incarnation même. Ce souverain est resté célèbre pour ses 75 conquêtes amoureuses, réelles ou fantasmées, qui lui ont valu le surnom de Vert-Galant. Cette profusion de maîtresses jusqu'à un âge avancé, choisies dans tous les milieux, fait du «bon roi Henri» un souverain très populaire. De ce point de vue, on peut dire qu'il aura largement ouvert la voie, l'infidélité conjugale étant toujours un défaut que les Français pardonnent, voire valorisent facilement... À plus de 60 ans, il tombe fou amoureux de la toute jeune Charlotte de Montmorency, âgée de 15 ans. Après une dispute, le roi est prêt à déclencher un conflit armé pour récupérer sa jeune maîtresse qui s'est enfuie à l'étranger...

Chaque Français conserve, au fond, la nostalgie du Vert-Galant. Un roi chaste ennuie. Car, dans ce pays, les souverains peu portés sur la bagatelle n'ont jamais eu la faveur du public. Un roi incapable d'avoir une érection fait rire. Devant l'impuissance, la foule perd tout respect pour la personne royale et se virilise dans la mesure même où le souverain perd ses moyens. L'attaque d'impuissance contre le roi est bien sûr politique, car elle vise le corps du roi mais aussi sa volonté politique. Un roi incapable de faire l'amour à sa femme est alors considéré comme incapable de gouverner le pays, comme ce fut le cas pour Louis XVI.

L'exemple de Napoléon, incarnation de la puissance politique, est sur ce point très intéressant. À ses débuts, on le sait peu porté sur le sexe ; il ne recherche pas vraiment les occasions. Cependant, à mesure que son pouvoir s'accroît, l'Empereur devient un grand consommateur sexuel. Même s'il reste un amant maladroit et pressé, on lui connaît une soixantaine de maîtresses. Ses relations intimes sont souvent expédiées: Stendhal parle de «trois minutes». Peu courtois avec les femmes, il est d'une goujaterie proverbiale. Napoléon va droit au but ; il ne perd pas de temps en amabilités. Son fidèle entremetteur, le maréchal du palais Duroc, lui amène les femmes dans ses petits appartements. La scène est récurrente. Assis à une table, Napoléon signe des décrets, son épée posée à côté de lui. Il demande à la jeune femme de se déshabiller, de se mettre au lit, puis après avoir satisfait son désir physique avec rudesse, il la reconduit.

Comme la plupart des hommes de leur condition, nombre de dirigeants politiques, présidents, ministres ou députés du XIXe siècle entretiennent des maîtresses ambitieuses. Les frasques sexuelles des chefs d'Etat peuvent même se dérouler au cœur du pouvoir. La plus célèbre des fellations !

Sous la IIIe République, l'anecdote célèbre du président Félix Faure et sa maîtresse Marguerite Steinheil, surnommée «Meg» par les intimes, est à ce titre édifiant. Les amants ont l'habitude de se retrouver dans le salon Bleu de l'Élysée. Le 16 février 1899, le Président s'apprête à la recevoir, après un Conseil des ministres. Comme à son habitude, il se fait apporter par son huissier un aphrodisiaque à base de quinine, afin de se préparer à son rendez-vous. Puis il accueille sa maîtresse. «Meg» sait que le Président apprécie particulièrement les fellations. Elle ne se fera pas prier. Quelques minutes plus tard, un cri rauque alerte le chef du cabinet Le Gall qui accourt, ouvre la porte et découvre le corps de Félix Faure gisant inanimé, avec auprès de lui sa maîtresse complètement nue. Elle tente de détacher ses cheveux qui se sont pris dans le pantalon du Président. Félix Faure s'éteindra quelques heures plus tard... Le diagnostic est formel: congestion cérébrale provoquée par une forte émotion. La nouvelle ne tarde pas à se répandre dans la presse, comme une traînée de poudre. Jamais une fellation n'avait encore provoqué un tel scandale. Les réactions s'enchaînent. Georges Clemenceau exulte: «Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui. Il a voulu vivre César et il est mort Pompée...» Une société «hypersexualisée»

L'association des thèmes du «sexe» et du «pouvoir» peut paraître anecdotique dans nos sociétés habituées à la séparation des sphères privée et publique. Pourtant, l'histoire récente montre, à travers l'affaire Bill Clinton-Monica Lewinsky, la portée politique des aventures extraconjugales des dirigeants politiques d'États démocratiques. À partir de quel moment les pulsions sexuelles dépassent-elles la raison politique? La sexualité a-t-elle souvent mis les chefs d'Etat en danger?

En France, nos derniers présidents présentent tous une libido hors normes. François Mitterrand était un grand séducteur, on lui connaît de multiples maîtresses, d'Annie Girardot à Édith Cresson en passant par Dalida. Quant à Jacques Chirac, ses relations amoureuses avec telle femme ministre ou telle actrice italienne figurent dans de nombreux ouvrages. Valéry Giscard d'Estaing lui-même n'est pas en reste, avec de ravissantes comédiennes, françaises ou étrangères. Ce qui semble plus étonnant dans notre République, c'est que les vies privées de Mitterrand et de Chirac n'ont pas du tout empêché leur réélection. Peut-être même les ont-elles favorisées dans une certaine mesure. Comme un lointain vestige de la tradition monarchique et du souvenir du Vert-Galant...

 

Affaire DSK : l’inquiétant pouvoir des communicants

LEMONDE | 20.05.11 | 10h48 • Mis à jour le 20.05.11 | 18h56 sponsorisés par edition abonnés

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/20/affaire-dsk-l-inquietant-pouvoir-des-communicants_1524821_3232.html#ens_id=1524829

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Affaire DSK : l’inquiétant pouvoir des communicants

Dominique Strauss-Kahn et son attachée de presse Anne Hommel, en mai 2009. AFP/Dominique Viger

Finalement la presse française aura joué un très mauvais tour à Dominique Strauss-Kahn. Au lieu de se régaler, égrillards, sur les dernières prouesses de "la terreur des sommiers", les journalistes auraient dû gratter là où cela fait mal. Quelques banderilles plantées dans le cou du Minotaure auraient eu raison de son sentiment d'impunité; Dominique Strauss-Kahn n'aurait peut-être pas commis l'irréparable, dont il est accusé par la justice américaine.

"Il n'y a pas mort d'homme", plaide Jack Lang, qu'on a connu meilleur communicant. Eh bien si, il y a eu la mise à mort symbolique d'une mère célibataire d'origine africaine. A force d'absoudre le patron du Fonds monétaire international (FMI), la presse française a précipité sa chute. Pour avoir voulu fabriquer une icône, les communicants de Strauss-Kahn ont oublié qu'ils avaient affaire à un homme, avec ses fragilités.

Plus prompts aujourd'hui à s'auto-justifier qu'à enquêter, hier, sur les frasques du grand homme, les journalistes français se sont absous d'emblée. Et avec quelle vigueur. Pas question, entend-on, de s'ériger en procureurs ou en moralistes. Résistons à cette nouvelle vague de puritanisme ! Diable !

"L'information s'arrête au seuil de la chambre à coucher", a professé Le Canard Enchaîné. Un peu court, lorsqu'on se souvient que le patron de l'hebdomadaire satirique, Michel Gaillard, avait reconnu dans un entretien accordé à Libération que "Le Canard aurait dû, durant les années Mitterrand, ne pas dissimuler l'existence de Mazarine". Même au Canard, apparemment, la porte de la chambre est entrebâillée !

Ailleurs, Franz-Olivier Giesbert, patron du Point, a soutenu qu'en l'absence de délit caractérisé, la presse n'avait pas à lancer d'enquête. Foutaises ! Si telle était la règle dans la profession lorsqu'il s'agit de faits divers, qui touchent le plus souvent des citoyens ordinaires, beaucoup d'entre nous seraient au chômage technique. Autant de dénégations qui masquent la frilosité de la presse face au chouchou des médias. Lorsque le site Agoravox, le 22octobre 2008, publie le témoignage de l'écrivaine Tristane Banon, dénonçant l'agression de Strauss-Kahn, personne ne relaie l'information.

LES "SPIN DOCTORS" DE DSK

L'omerta sur le patron du FMI ne s'explique pas par les scrupules de notre profession. Et la chape de silence sur Strauss-Kahn ne touche pas seulement sa vie privée. Même le coût de ses costumes chez le tailleur de Barack Obama à Washington, révélé par France-Soir et confirmé par l'AFP, est considéré comme un secret d'Etat par sa garde rapprochée. Gare à qui s'aventure sur ce terrain ! Et qui dira le harcèlement subi, celui-ci par textos, par la journaliste indépendante qui a osé enquêter sur le mode de vie du patron du FMI à Washington ?

A la manœuvre, "la bande des quatre", ces communicants d'Euro-RSCG qui ont créé pour Strauss-Kahn une formidable ceinture de chasteté médiatique. Comparés à ces spin doctors, les Pierre Charon et autres Franck Louvrier, les hommes de Nicolas Sarkozy, font figure d'enfants de chœur.

Avec la montée en puissance de Strauss-Kahn dans la course à la présidentielle, la communication politique a pris la profession en otage. Un article complaisant est publié sur le voyage du patron de VSD en Afrique ? Euro-RSCG, qui vient de refaire la maquette de l'hebdomadaire, a pesé de tout son poids. Un livre médiocre sur les relations de Strauss-Kahn avec les femmes paraît chez Plon, signé d'une inconnue nommée Cassandre ? A peine l'ouvrage imprimé, un argumentaire assassin sur les erreurs de l'auteur est envoyé dans les rédactions par Euro-RSCG. Le message est clair : les rapports de Strauss-Kahn avec les femmes sont un non-sujet.

Les nouveaux chiens de garde mâchent le travail des journalistes et des politiques. Jusqu'au choix des mots. "Toute cette histoire ne lui ressemble pas." Depuis l'annonce, le 15 mai, de l'arrestation du patron du FMI, ses principaux lieutenants répètent cette phrase creuse à satiété. C'est ce qu'on appelle dans le monde de la communication "des éléments de langage", signés Euro-RSCG.

Lorsque le mari d'Anne Sinclair s'est fait prendre dans une aventure avec une fonctionnaire du FMI, c'est à nouveau la force de frappe d'Euro-RSCG qui a tenté de recoller les morceaux. C'est Ramzy Khiroun, l'homme à la Porsche et conseiller d'Arnaud Lagardère, qui a confié à un journaliste de Paris Match, propriété du même Lagardère, le rôle de témoin capital. Il s'agissait de constater qu'Anne Sinclair n'en voulait pas à son époux volage.

L'hebdomadaire de Lagardère a même photographié le déjeuner de réconciliation des amoureux pris "en tête à tête"… Manque de chance, sur la photo figure un troisième couvert… Joli coup enfin, lorsqu'en 2010 l'ancienne chargée de communication de DSK à Bercy, Véronique Brachet, a été embauchée par Radio France comme responsable de la communication; elle veille au grain.

Depuis six mois, le patron de France Inter, Philippe Val, un ami de Véronique Brachet, a bataillé pour que l'animateur Daniel Mermet, réalisateur de "Là-bas si j'y suis", renonce à l'émission sur "DSK" qu'il avait programmée sous forme d'un procès. "Hors de question", lui écrit en substance Philippe Val, qui cédera à la dernière minute, avec quelques recommandations.

SOUMISSION AU MONDE DE LA COMMUNICATION

Dans un autre événement historique, le départ brutal, le 16janvier, du président Ben Ali, la presse française a été prise de court. Beaucoup de journalistes défendaient les acquis du "miracle tunisien" vanté par Jacques Chirac et quelques autres. Là encore, des communicants français étaient à la manœuvre, convoyant des charters de journalistes au pays du jasmin dans les conditions les plus agréables.

La plus efficace fut Anne Meaux, la grande prêtresse du CAC40, qui avait obtenu, sous Ben Ali, le budget de promotion de l'image de la Tunisie. Plus récemment, en mai 2010, le célèbre faiseur de rois, Jacques Séguéla, créait Havas Tunisie. Il s'associait avec Ghazoua Ben Ali, une des filles du président déchu. Dans le dossier tunisien, les communicants de choc font merveille pour vendre à la presse, en prime, des argumentaires séduisants. Pendant vingt-trois ans, la nécessité de lutter contre l'intégrisme violent a justifié, jusqu'au dégoût, leur défense du régime.

La soumission de la presse au monde de la communication ne permet pas au simple citoyen de comprendre des séismes comme la chute de Ben Ali ou l'effondrement de DSK. Deux tiers des Français qui croient aux théories du complot dans le drame humain du patron du FMI, voici un terrible signal d'alarme. C'est à une presse indépendante, débarrassée des fabricants d'icônes, qu'incombe la charge de raconter notre monde et de le rendre intelligible. Nicolas Beau, journaliste, auteur avec Arnaud Muller de "Tunis et Paris, les liaisons dangereuses"

Analyse L'affaire Strauss-Kahn, leçon de démocratie

LEMONDE | 21.05.11 | 13h44 • Mis à jour le 21.05.11 | 20h02 sponsorisés par edition abonnés

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/21/l-affaire-strauss-kahn-lecon-de-democratie_1525489_3232.html#ens_id=1522342

Atteinte aux droits de l'homme", "mise à mort médiatique", "traitement injuste", "mise en scène judiciaire honteuse" : les griefs contre le sort réservé à Dominique Strauss-Kahn formulés par les élites intellectuelles, politiques et économiques françaises, dans des cercles privés comme publics, ont traversé les clivages partisans.

Ce concert d'indignations dépasse en effet le seul cadre des amis et des fidèles de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et candidat potentiel à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 en France. Même les Français, par le biais des sondages, partagent l'incrédulité des classes dirigeantes en évoquant "la brutalité des images" et "une manipulation".

Cette sidération est pourtant proprement française. Elle renvoie aux archaïsmes de notre société et à la place de la justice dans notre démocratie si pauvre en culture de contre-pouvoir. Une fois de plus, les élites françaises se scandalisent du fonctionnement de la justice quand elle s'applique à l'un d'eux. En France, à la fin des années 1990, quand le monde politique et économique a dû répondre devant les juges des dérives financières mélangeant l'argent public et privé, il a, d'un coup, découvert l'horreur du régime, déjà ancien, des gardes à vue et de la détention. Il a fallu, alors, d'urgence, réduire les prérogatives du juge d'instruction, suspecté de s'ériger en juge de la démocratie et de la bonne gestion.

Cette fois-ci, une justice étrangère réserve à un membre éminent de l'univers politique français, proche des cercles de pouvoir économiques et intellectuels et accusé de faits criminels, un traitement égal à celui de tout justiciable.

Selon de nombreux commentaires émanant de responsables français, la justice américaine aurait commis une forme d'abus de pouvoir et se serait fait de la publicité sur le dos de M. Strauss-Kahn en l'exhibant ainsi devant les caméras. Il aurait dû être protégé. N'a-t-il pas, a-t-on pu lire et entendre, rendu de grands services dans le cadre de ses fonctions professionnelles ?

Mais la première injustice du système judiciaire américain ne réside pas dans ce traitement, qui est tout à fait ordinaire aux Etats-Unis. Ce qui paraît brutal, vu de France, n'est que l'absence de prise en compte, dans ce pays étranger, de considération sociale dans la façon de traiter le suspect. Ce qui paraît violent au public français n'est que l'absence d'égards dus, pense-t-on, à la "caste sociale" de l'intéressé.

L'iniquité de la justice américaine est pourtant avant tout économique. Elle se trouve en effet dans la place extraordinaire prise par l'argent dont dispose l'accusé pour se défendre. De sa fortune dépend la qualité des avocats et des moyens déployés pour soutenir sa cause devant la justice. A ce titre, M. Strauss-Kahn figure parmi les privilégiés, et son incarcération a obéi tout de même à des considérations humaines puisqu'il n'a pas été mêlé aux autres prisonniers au cours de sa détention.

Il n'est pas victime avant même d'avoir été jugé. La protection offerte à la plaignante à l'origine des accusations retenues contre M. Strauss-Kahn, par les services de police et du procureur new-yorkais, permet avant tout d'équilibrer le jeu judiciaire.

A l'abri des pressions, la présumée victime n'est pas un pion instrumentalisé dans le cadre d'une chasse à l'homme ; sa protection illustre, de façon concrète, l'indépendance de la justice et permet de maintenir l'égalité d'un rapport de forces inévitable entre les parties.

Il existe, certes, une mise en scène de la part des chefs de la police et du parquet, mais c'est celle d'une justice élue qui rend des comptes à ses électeurs sur le terrain de son indépendance. Enfin, nous ne sommes pas confrontés dans cette affaire à un accès de puritanisme anglo-saxon, comme celui dont les Américains ont pu faire preuve notamment dans le cas de Bill Clinton pour l'affaire Lewinsky. C'est un dossier criminel qui repose sur des chefs de poursuite graves.

Ce qui choque, en France, finalement, c'est cette culture de contre-pouvoir américain. Chez nous, historiquement, la justice a été construite pour protéger les biens et les personnes, et non pour s'ériger en véritable pilier de la démocratie, à hauteur des pouvoirs politique et économique.

Il a fallu beaucoup d'efforts, dans les années 1990, pour que la justice française s'arme contre les grands délits financiers derrière lesquels se cachaient le financement illégal de la vie politique, la corruption d'élus et les bilans truqués des grands groupes.

Mais, depuis les années 2000, le pouvoir politique, soutenu par la puissance économique, a tué cette volonté émancipatrice d'une justice qui était en passe de rééquilibrer les pouvoirs au sein de notre démocratie et, par là même, de moderniser le lien entre la démocratie française, la République et ses élites. Que la justice s'occupe des agresseurs de vieilles dames et des pilleurs de banques ! Une vraie justice de classe.

L'"Angolagate", les affaires Chirac ou Bettencourt, et tant d'autres, n'ont fait que démontrer à quel point le pouvoir politique, en France, entend contrôler étroitement le cours de la justice au gré de considérations douteuses, voire partisanes, et souvent liées à la puissance des personnes et des intérêts potentiellement visés par des poursuites judiciaires.

Même le traitement réservé à certains témoins dans des volets du dossier Bettencourt a montré que la puissance publique, par la voie du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) et des policiers, pouvait tenter de transformer des plaignants en suspects.

L'indignation française dans l'affaire DSK agit comme un miroir d'une démocratie bancale. La rencontre entre l'un des membres les plus éminents de l'élite, et la justice américaine n'est pas brutale en soi : elle montre surtout le chemin qui reste à parcourir en termes de séparation des pouvoirs dans notre pays. follorou@lemonde.fr

Service International Jacques Follorou Article paru dans l'édition du 22.05.11

    ET ALORS ?

http://gaelle.hautetfort.com/archive/2011/05/18/robert-badinter-ce-matin-sur-france-inter.html

 

http://www.kweeper.com/politiquefrancaise/tags/bombardement

 

http://cote-ivoire.com/3121/politique/crise-ivoirienne/assaut-contre-la-residence-de-gbagbo-affirment-les-pro-ouattara

 

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Anne-Sinclair-son-amour-et-sa-fortune-pour-DSK_39382-1804281_actu.Htm

 

 ...Et après ...

>>>>> justice est faite >>>>

http://gaelle.hautetfort.com/archive/2011/05/22/dsk-va-plaider-non-coupable-et-sera-acquitte-assure-son-avoc.html

 

 

Paris prêt à accueillir DSK (Guéant)  http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/22/97001-20110522FILWWW00053-paris-pret-a-accueillir-dsk-gueant.php  

 

21.05.2001

Côte d'Ivoire: Ouattara officiellement investi

http://fr.news.yahoo.com/sarkozy-c%C3%B4te-divoire-linvestiture-ouattara-091225853.html

«C'est important d'être ici, c'est un symbole pour la démocratie», a dit Sarkozy à Ouattara qui lui a glissé: «Vous avez vu, tout le monde a dit "merci Sarko"», après avoir serré la main de jeunes supporteurs du président ivoirien.

22.05.2001

Strauss-Kahn "sera acquitté" (avocat)

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/22/97001-20110522FILWWW00017-strauss-kahn-sera-acquitte-avocat.php

AFP 22/05/2011 | Mise à jour : 08:32 Réactions (92) "Il plaidera non coupable, et en fin de compte il sera acquitté". Dans une interview au quotidien israélien Haaretz, Benjamin Brafman, un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, assure que son client sera blanchi dans le procès pour tentative de viol et agression sexuelle qui lui est intenté.

C'est la première interview d'un défenseur de l'ex directeur du Fonds monétaire international (FMI) depuis l'arrestation de ce dernier le 14 mai. "Rien n'est sûr, mais dans ce que je discerne dans l'enquête, il (Strauss-Kahn) sera acquitté (...) Il m'a beaucoup impressionné. En dépit des circonstances, il tient bien le coup", insiste l'avocat. "Il n'est pas heureux d'être accusé de faits qu'il n'a pas commis", a encore dit Me Brafman, venu en Israël pour participer à un évènement familial.

Me Brafman, 62 ans, est considéré comme l'un des grands maîtres du barreau aux Etats-Unis. Il a été l'avocat de plusieurs vedettes américaines, y compris du défunt Michael Jackson

 

 

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... en France ..en Europe ...

...L'amour s'est en effet "refroidi »  ... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité. Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

  

 

  "L'esprit constitue un champ de relations tourné vers la totalité de ce qui existe "  Joseph Pieper

Loin que ce soit être qui illustre la relation , c'est la relation qui illumine l'être.     Gaston Bachelard

Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux.   Toynbee

 

 

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