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l'EVANGILE
AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Jn 6, 68
jeudi 04 août 2011
Le jeudi de la
18e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
St Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre († 1859)
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Bienheureux John Henry Newman :
« Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la
mort ne l'emportera pas sur elle »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
16,13-23.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe,
et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il,
d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour
d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des
prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils
du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu,
Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont
révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je
bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas
sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu
auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu
auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le
Messie.
A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses
disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup
de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être
tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches :
« Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan,
tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de
Dieu, mais celles des hommes. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de
l'Oratoire en Angleterre
Sermons on Subjects of the Day, n°6, « Faith and Experience », 2.4
« Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de
la mort ne l'emportera pas sur elle »
C'était autrefois une source de perplexité pour
les croyants, comme nous le lisons dans les psaumes et les
prophètes, de voir que les méchants réussissaient là où les
serviteurs de Dieu semblaient échouer. Il en est de même au temps de
l'Évangile. Et pourtant l'Église a ce privilège spécial, que ne
possède aucune autre religion, de savoir qu'ayant été fondée lors de
la première venue du Christ, elle ne disparaîtra pas avant son
retour.
Cependant, dans chaque génération, il semble qu'elle succombe
et que ses ennemis triomphent. Le combat entre l'Église et le monde
a ceci de particulier : il semble toujours que le monde l'emporte
sur elle ; mais c'est elle, en fait, qui gagne. Ses ennemis
triomphent constamment, la disant vaincue ; ses membres perdent
souvent l'espoir. Mais l'Église demeure... Les royaumes se fondent
et s'écroulent ; les nations s'étendent et se resserrent ; les
dynasties commencent et finissent ; les princes naissent et meurent
; les coalitions, les partis, les ligues, les métiers, les
corporations, les institutions, les philosophies, les sectes et les
hérésies se font et se défont. Ils ont leur temps, mais l'Église est
éternelle. Et cependant, en leur temps, ils paraissent avoir une
grande importance...
En ce moment, beaucoup de choses mettent notre foi à
l'épreuve. Nous ne voyons pas l'avenir ; nous ne voyons pas que ce
qui semble réussir maintenant et se pavaner ne durera pas longtemps.
Aujourd'hui, nous voyons des philosophies, des sectes et des clans
s'étendre, florissants. L'Église paraît pauvre et impuissante...
Prions Dieu, pour qu'il nous instruise : nous avons besoin d'être
enseignés par lui, nous sommes bien aveugles. Une fois, quand les
paroles du Christ les avaient mis à l'épreuve, les apôtres lui ont
dit : « Augmente notre foi » (Lc 17,5). Venons à lui sincèrement :
nous ne nous connaissons pas ; nous avons besoin de sa grâce. Quelle
que soit la perplexité que le monde nous inspire..., venons à lui
avec un esprit pur et sincère. Demandons-lui humblement de nous
montrer ce que nous ne comprenons pas, de rabaisser notre cœur quand
il s'obstine, et de nous donner de l'aimer et de lui obéir
loyalement dans notre recherche.
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