Comment dire quelle douleur, quelle colère, quelle meurtrissure à la
lecture des propos du pape lors d’un entretien avec des catholiques de
gauche français rapporté mercredi par l’hebdomadaire La Vie.
S’il concède que « l’invasion arabe » est « un fait social », c’est
aussitôt pour en tempérer les effets, voire plus, en tirer des
conséquences qu’il juge exclusivement positives :
« Combien d’invasions l’Europe a connues ! Et elle a toujours su
se dépasser elle-même, aller de l’avant pour se trouver ensuite comme
agrandie par l’échange entre les cultures. »
Alors la civilisation européennes aux racines judéo-chrétiennes ne
vaut pas un kopeck ? Elle ne vaut pas qu’on la défende et l’honore ?
Elle aurait besoin qu’on l’« agrandisse » ?
Toutes ses réussites en toutes matières – scientifiques, culturelles,
sociales, droits humains -, cela ne compte pour rien ? Souvenons-nous de
Lévi-Strauss affirmant, dans Race et Histoire, ne se sentir «
nullement coupable de placer une manière de vivre ou de penser au-dessus
des autres. […] Cela peut même représenter le prix à payer pour que les
systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou communauté se
conservent… », et, plus récemment, de Claude Guéant, qui avait osé
franchir le Rubicon du politiquement correct en affirmant que toutes les
civilisations ne se valaient pas, déclenchant dès lors une tempête
médiatique.
Des chiffres et des informations circulent selon lesquels les Arabes
ne produiraient que 1 % des livres dans le monde. Au-delà de ce chiffre
qui semble provocateur, c’est un fait que les bibliothèques se ferment
et que la production littéraire et scientifique est amenuisée dans le
monde arabe.
Comment pourrait-il en être autrement avec la gangrène de l’islamisme
qui coupe des mains au lieu de les réparer, qui torsade ses femmes de
tissu et gants noirs et les réduit à l’esclavage et à la torture avec
l’invention d’un nouvel instrument, un « mordeur », dentier métallique
qui arrache des morceaux de chair humaine. Belle découverte technique !
On n’a même pas besoin d’aller jusque-là : le comportement de
migrants ou immigrés musulmans en Allemagne, à Cologne ou ailleurs
confirme que les valeurs de respect dues aux femmes, qui ont cours en
Europe, ne sont pas tout à fait partagées par ces nouveaux arrivants.
Le monde arabe est gangrené aussi par l’antisémitisme, Hitler est
vénéré dans certaines écoles où de grandes affiches à son effigie sont
parfois tendues dans les cours, comme des étendards.
Récemment, un reportage a montré des enfants dans un car scolaire
chanter en chœur leur haine du juif.
Comment le pape pourrait ne pas se tromper ? Il semble comme aveuglé
au nom de valeurs chrétiennes, qu’il met en danger, à son insu, alors
qu’il devrait justement œuvrer à les préserver.
La religion chrétienne telle qu’elle a évolué au cours des siècles
serait donc condamnée à s’effacer devant la religion musulmane
indissociable du monde arabe, qu’elle pétrit, au nom du principe de
fraternité ? On est sonné, partagé entre respect, colère et impuissance.
C’est d’une tristesse infinie.